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Samuel L.
8 abonnés
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5,0
Publiée le 3 janvier 2018
Film exceptionnel, tant sur le plan historique que sur le plan cinématographique. Un gary oldman méconnaissable et épatant, des frissons durant la casi totalité du film.. Et j’ai constaté tout cela en regardant le film en V.F, alors imaginez en V.O! L’oscar attend gary oldman...
Comme quoi il suffit d'une bonne direction artistique pour qu'un biopic soit fascinant du bout en bout. Difficile de trouver une fausse note à ce bel hommage au premier ministre Winston Churchill, à la tête du Royaume-Unis pendant la seconde guerre mondiale. Il est question ici de sa prise de position face à la vague nazie, tout cela en étant désigné remplaçant par défaut, avec une impopularité parmis les siens et une crainte des autres qui ne faisait pas bon augure pour s'affirmer face à l'Europe entière en train de s'effriter. C'est donc intelligemment mené et brillamment interprété que nous vivons ces quelques heures sombres qui ont été décisives pour le sors du vieux continent. J'aime ce genre de biopics qui prennent la décision d'une cible restreinte tant physique que temporelle, le risque est plus grand mais souvent plus payant car nous n'avons pas cette impression de vouloir trop en faire. Visez moi cette photographie, ces cadrages, ces plans... Il n'y a pas que les heures qui sont sombres, et Gary Oldman ne s'est pas donné tout ce mal pour rien vu le résultat et la façon dont il est filmé. Un clair obscur digne d'une œuvre d'art. J'adore. Je reviens sur Gary Oldman, comédien qui n'a plus à faire ses preuves et pourtant il incarne le vieux britannique au cigare comme s'il l'avait personnellement connu, s'en est presque agaçant. Voyons Gary pense un peu aux autres, tout le monde n'a pas ton talent ! Si vous souhaitez connaitre la recette de l'anti-hero détestable face à une partie perdue d'avance, et pour toutes ses autres raisons, aucuns regrets.
Le 9 mai 1940, l'opposition retire sa confiance à Neville Chamberlain, le Premier ministre britannique. Le lendemain, Sir Winston Churchill le remplace, forme avec Attlee, Halifax et Chamberlain un cabinet d'union nationale et prononce à la Chambre un discours resté célèbre. Son programme : faire la guerre alors que les membres de son cabinet, craignant la défaite de la France et l'isolement du Royaume-Uni sont favorables à une paix séparée avec Hitler. Les Heures sombres raconte le premier mois de son gouvernement jusqu'à l'évacuation de Dunkerque et son discours du 4 juin "We shall fight on the beaches". Pendant ces vingt-cinq jours, l'optimisme de Churchill, qui n'imaginait pas une percée aussi rapide des Panzer allemands, est mis à mal et sa détermination à mener la guerre envers et contre tout souvent ébranlée.
Les critiques ont parfois été cinglantes envers ces "Heures sombres". Elles ont dénoncé le chauvinisme de ce biopic construit tout entier à la gloire du Lion britannique. Elles lui ont reproché sa longueur excessive (plus de deux heures), son classicisme (une narration platement chronologique sur un rythme monotone alternant des scènes de boudoir - Churchill et sa femme remarquablement interprétée par la toujours parfaite Kristin Scott-Thomas - et des joutes oratoires épiques - Churchill à la Chambre déclamant ses discours les plus célèbres), son héros grimé sous un maquillage écrasant qui cabotine et marmonne, son scénario sans surprise, son éclairage crépusculaire...
Elles n'avaient pas tout à fait tort. "Les Heures sombres" a tous ces défauts-là. Pour autant, elles ne m'ont pas dissuadé d'aller le voir. Je me suis laissé emporter par cette histoire dont je connaissais certes les grandes lignes, mais pas les détails. Je ne savais pas que Churchill avait été nommé le 10 mai contre l'avis des caciques de son parti et contre celui du roi. Je me trompais sur les termes exacts de son discours du 13 mai, croyant qu'il y promettait du sang, de la sueur et des larmes alors que l'expression exacte est "blood, toil [labeur], tears and sweat". J'ignorais que le Cabinet de guerre avait été divisé sur l'opportunité de lancer des négociations secrètes. Je ne connaissais pas les détails de l'opération "Dynamo" qui permis de sortir les soldats britanniques - et français - de la nasse de Dunkerque et le rôle qui joua la garnison de Calais.
Une scène m'a ému qui pourtant, sur le papier, et quand je la raconte, sonne faux : celle où l'on voit Churchill prendre le métro (on se souvient du malheureux Balladur dans la même situation) et tester l'opinion de ses concitoyens muets de stupeur et de respect devant l'apparition de leur Premier ministre.
Vous me direz qu'on ne vas pas au cinéma pour prendre des cours de rattrapage en histoire. Et vous aurez raison. Pour autant, après l'oubliable "Chuchill" et l'inoubliable "Dunkerque", ces "Heures sombres" mérite sa place, honorable, dans l'histoire de cette époque et le regard qu'on porte sur elles.
Un bon biopic en réponse au film de Christopher Nolan sorti un peu plus tôt en 2017, "Dunkerque". "Les Heures sombres" nous dévoile ce moment crucial au Royaume-Uni lorsque les troupes alliées sont battues en France et que les soldats britanniques se retrouvent coincés sur les plages du Nord-Pas-de-Calais, dépourvus de tout moyen de transport pour être rapatriés. Les enjeux de cette guerre ayant déjà été évoqués une bonne centaine de fois, le film se concentre sur l'aspect décisionnaire du parlement britannique et surtout du cabinet de guerre formé par Winston Churchill en ces temps difficiles. Les enjeux sont bien expliqués et il n'y a pas de défauts majeurs dans le scénario. Gary Oldman nous livre une prestation de qualité et a bien su se mettre dans le personnage. spoiler: La scène du métro reste pour moi la plus mémorable.
Deuxième « biopic » (car trois semaines de la vie d'une figure historique, pour moi ce n'est en pas un) sur Winston Churchill en à peine un an, même si celui-ci a beaucoup plus fait l'événement que son prédécesseur. N'ayant pas vu ce dernier je me garderais bien de faire une quelconque comparaison, mais pour ce qui est de ces « Heures sombres », la tentative est plutôt réussie. D'abord, il y a une vraie ampleur, une réelle volonté chez Joe Wright d'aller au-delà d'une biographie classique, faisant preuve de beaucoup d'audace dans la mise en scène et le choix des décors, le montage étant à ce titre assez exemplaire, la fluidité avec laquelle on passe d'un lieu à un autre, travelling brillant à la clé, étant un régal. C'est également la volonté d'être précis et « complet » historiquement qui séduit : tous les éléments capitaux sont pris en compte, des doutes grandissants de Churchill aux manœuvres politiciennes pour l'amener dans une voie désastreuse, sans oublier la relation primordiale franco-anglaise, notamment concernant la situation dans notre bel hexagone. Sans oublier un mélange de figures célèbres et d'autres beaucoup plus anonymes, bel équilibre trouvé par le réalisateur, notamment à travers la personnalité d'Elizabeth Layton, secrétaire aussi charmante que fidèle au « Lion », incarné avec ferveur et présence par un Gary Oldman presque méconnaissable : gros, gros travail des maquilleurs. Sans oublier la séquence dans le métro, excellent moment de cinéma aussi cocasse qu'humain : clairement ma scène préférée. Après, ne vous attendez pas à un début de remise en cause de la statue du Commandeur ou une vision révolutionnaire de la Seconde Guerre mondiale, mais les choix de Wright se justifient tous, avec talent et réussite, même la période (l'entrée en guerre de l'Angleterre avec sa nomination au poste de Premier Ministre) semblant être le meilleur choix possible pour explorer au plus près la personnalité de Churchill : une réussite.
Belle prestation de Gary Oldman dans le rôle de Churchill.On fait vite le lien avec Dunkerque de Nolan.On a même envie que le film nous montre toute cette période de guerre avec Churchill au commande. Passionnant de bout en bout. Heureusement qu’il y a eu des personnes comme ça,que serions-nous aujourd’hui sinon !!!
Mon premier ciné de l'année ! Et quel film ! Et par dessus tout, quelle performance d'acteur. Une tension permanente, un doute (légitime) d'un homme à l'orée de jeter tout un pays dans la guerre... Un homme compliqué, que dis-je, complexe, enflammé et emporté, doté d'une faconde et parfois d'une vraie arrogance, conscient d'appartenir qui envoie ceux qui n'en sont pas mourir pour elle... Bref, un homme, un vrai, qui doute, qui craint, qui redoute... Et tout cela, Gary Oldman nous le fait vivre et sentir en s'effaçant si bien derrière le rôle qu'on est là face à une vraie Grande performance d'acteur... ET d'un film qui fait le contrepoint de l'opération dynamo mise en scène l'année dernière par C.Nolan. UN film très fort, tenu par ses acteurs plus que par une réalisation un peu classique, mais très élégante.
Soyons brefs : mise en scène inexistante, scénario d’une platitude sans nom avec l’impression d’être face à un docu-fiction à caractère pédagogique plutôt que devant une œuvre de cinéma. La performance de Gary Oldman – méconnaissable, forcément – a plus à voir avec un numéro d’imitation que d’acteur. Lui et son personnage sont de tous les plans, filmés jusqu’à l’écœurement… au lit, à son bureau, aux WC, en train de boire, manger ou de fumer et bien sûr dans ses célèbres discours au Parlement, tentant coûte que coûte de défendre son projet de résistance face à l’envahisseur Hitler.
Deux heures interminables dans la pénombre du parlement et de cette station de métro transformée en PC de guerre où se tenaient Winston Churchill et son état major, deux heures à la gloire d’un Churchill héroïque traité sans la moindre nuance comme dans cette scène où il décide de prendre le métro pour aller sonder les citoyens britanniques sur la conduite à tenir face à l’ennemi. So ridiculous ! A l’image de ce film où aucun personnage n’existe vraiment à coté de cette figure trop imposante qu’est Churchill.
Winston Churchill est vénéré dans son pays, considéré comme le plus illustre anglais dans toute l’histoire de l’Angleterre. Un homme politique sans équivalent qui a marqué le siècle de son génie, de son sens politique et de sa capacité à anticiper les événements. Surtout de sa formidable capacité à rester fidèle lui-même, fut-ce au prix d’un isolement prolongé. On rit encore de ses citations savoureuses, tant il avait le sens de la répartie et de la formule à l’emporte-pièce. Une personnalité dont on rêverait pour gouverner nos pays aujourd’hui encore. Oui, mais un tel destin est fragile. Il se construit sur quelques heures. Des heures tragiques où celui qui préside à l’avenir d’un pays se trouve confronté à une pression maximale. Des heures atroces qui révèlent la vraie personnalité d’un dirigeant. Des heures où se forgent un destin. Ce sont ces quelques heures dont parle le film « Les Heures sombres ». Les heures qui auront propulsé Churchill au firmament de la gouvernance politique. C’est assurément le film à ne pas louper pour tous les amateurs d’histoire. La reconstitution des années 40 est sympa, mais juste esquissée. Economies de moyens ou plutôt concentration sur l’essentiel : les formidables jeux de pouvoir au sein de l’Etat britannique au début de la guerre. Gary Oldman fait une prestation incroyable en Sir Winston. Mais, reconnaissons-le, le début du film laisse un peu indifférent, comme un jeu de marionnettes sans âme. La béchamel ne prend pas, sans qu’on puisse juger pourquoi, car tous les bons ingrédients sont bien là. Mais heureusement la pression monte avec un début de guerre catastrophique de l’Angleterre. Les ennuis tombent sur le Premier Ministre comme à Gravelotte. Et tout d’un coup, l’étincelle s’allume. La magie du cinéma opère. On est enfin au coeur de l’action… « Les Heures sombres » est un film sur la solitude du dirigeant politique. La plus forte pression sans doute qui se soit exercée sur un homme dans l’histoire de l’humanité. La caméra réussit à capter le stress avec les lieux confinés de la war room en sous-sol. Mais aussi avec un champ visuel réduit comme dans ce formidable coup de fil à Roosevelt où l’on sent couler la peur dans les veines du dirigeant aux abois... Le film retranscrit bien le supplice de la décision et la tentation de céder à la facilité, facilité portée par les acteurs jouant le rôle de Lord Halifax et de Neville Chamberlain, presque aussi vrais que les vrais. Et puis, tout d’un coup, Churchill retrouve la magie du verve et « Malgrouh s’en va t’en guerre » comme son ancêtre le duc de Marlborough… Comme dit Halifax dépité, le vieux a mobilisé tous les mots de la langue anglaise au service de son combat. « Les Heures sombres » sont à voir pour comprendre notre histoire. Mais aussi pour réaliser que la facilité n’est jamais bonne conseillère en politique. Une leçon à méditer qui est toujours valable aujourd’hui. Mais nos dirigeants ont-ils l’étoffe d’un Churchill qui a accepté, par deux fois, dans sa carrière politique de connaître une longue traversée du désert pour ne pas avoir à déroger à ses convictions ?
Un film historique passionnant, Gary Oldman est méconnaissable et est excellent. L’histoire prend aux tripes. De temps en temps on a un vrai film digne de ce nom au cinéma et celui ci en fait partie.
Excellent biobic qui tient en haleine sur cette période de mai 1940 en GB. Gary Oldman est magistral et méconnaissable. Un peu trop de lyrisme parfois (épisode du métro notamment) mais sans doute assez proche de la réalité politique historique et du personnage, y compris dans son intimité. Du très bon cinéma.
Une réalisation solide et surtout une grosse performance de Gary Oldman, on assiste à un tournant historique dans les pantoufles du premier ministre. Ceux qui ne s'intéressent pas spécialement à l'histoire pourront au moins apprécier quelques moments cocasses. Sur le plan historique c'est aussi intéressant mais je me méfie des raccourcis et des approximations des scénarios de films .
Joe Wright est un réalisateur qui s’est spécialisé dans les films d’époque romantiques mêlés de reconstitution historique comme en témoigne « Orgueil et préjugés » ou encore « Anna Karenine ». Il s'attelle cette fois à un film historique d’une toute autre trempe en se confrontant à une figure tutélaire de sa patrie en la personne de Winston Churchill. Bon point, il ne suit pas la figure classique du genre en traitant la vie de l’homme dans son entièreté de la naissance à la mort, procédé qui est devenu d’une banalité confondante ces derniers temps et parfois beaucoup trop elliptique vu la tonne d’événements égrainant certaines biographies. Il préfère analyser l’homme par le prisme de quelques jours essentiels de sa vie, en l’occurrence ici le mois après sa nomination au poste de Premier Ministre en mai 1940. Un choix qui se rapproche de celui de son compatriote Danny Boyle pour le biopic de Steve Jobs.
On ne peut dire que ce procédé ne soit pas intéressant car les deux heures que durent le film nous apprennent beaucoup sur le comportement et la psychologie de cet illustre personnage. Mais « Les heures sombres » est beaucoup trop bavard et ne s’intéresse qu’à l’aspect politique et plus particulièrement à un dilemme moral, à savoir s’il fallait négocier avec les allemands ou alors se battre jusqu’au bout. Ce qui aurait pu et aurait du être passionnant se révèle finalement trop réduit comme horizon pour cerner un homme d’un tel acabit. Pire, le film néglige quelque peu ses seconds rôles. Kristin Scott Thomas en épouse dévouée ne fait que passer et Ben Mendelshon en Roi n’a le droit qu’à une ou deux scènes vraiment intéressantes. On laisse en effet libre cours à l’ogre Gary Oldman qui vampirise l’écran dans ce qui pourrait être le rôle de sa vie. Maquillage impeccable aidant, il est littéralement devenu cet homme politique insaisissable durant le tournage. De sa voix, à sa posture en passant par les mimiques, il délivre un sacré travail d’acteur qui pourrait lui valoir l’Oscar.
Mais derrière cette incarnation monstrueuse il ne reste pas grand-chose hormis la mise en scène apprêtée de Wright. S’il aime les films d’époque à grand renfort de décors et costumes adaptés, il s’est toujours montré comme un esthète aimant transcender formellement le classicisme de ses œuvres par des mouvements de caméra amples et élégants, des travellings intelligents et quelques morceaux de bravoure (ici la séquence de la bombe). Ses images sont donc tout sauf statiques et ampoulées en dépit d’un sujet qui laissait croire le contraire. Cependant, ce film que l’on pourrait voir comme le complément politique et tactique du « Dunkerque » de Christopher Nolan manque d’ouverture à d’autres zones plus intimes de Churchill et s’avère parfois long et répétitif à force de longs discours. Certaines tirades et réflexions valent le déplacement tout comme la meilleure scène du film, quand il prend le métro, qui aère un peu « Les heures sombres ». Mais l’ensemble nous parait très terne avec cette palette de couleurs trop grise et on quitte la salle en étant pas plus emballé que cela par cette fausse biographie.
Un superbe film, très éclairant sur le rôle respectif des différents protagonistes, tour à tour drôle et grave. Une superbe interprétation de Gary Oldman incarnant Winston Churchill dans ses imperfections qui font son charme. On ne voit pas passer les deux heures !