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cinono1
301 abonnés
2 055 critiques
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4,0
Publiée le 8 mai 2019
Un parfum autobiographique; des moments de sincérité font le prix de la première fiction réussie de Jonas Hill. L'entrée dans le monde adulte, la bande d'amis, les familles dysfonctionnelles, les expériences dangereuses et/ou excitantes, tout cela est très bien retranscrit par une mise en scène attentionnée pour chacun de ses personnages. C'est une des réussite du film qui l'enrichit ; regarder le passé en ayant un oeil sur l'avenir et les futurs dangers qui les guettent, la dépendance, la stagnation, les impasses. Avec une belle restitution des années 90, un film en forme d'initiation à la vie qui offre son lot de souvenirs indélébiles à cette période de la vie.
Jonah Hill passe dernière la caméra avec un film sur l'univers du skate qu'apprend à maitriser un garçon de 8 ans pour se lier d'amitié avec une bande et fuir l'ambiance destructrice de son foyer. Dès le départ, on est mis dans le bain. Le jeune garçon prend des coups hallucinants de son grand frère de 18 ans et sa mère de 36 ans leur partage ses histoires de coeur. On comprend rapidement la jalousie du grand frère sur le petit et le besoin d'évasion de ce dernier. Il va très loin, trop loin pour son âge dans l'alcool, la drogue et le sexe juste pour exister. Heureusement, son nouvel ami, le plus âgé de la bande, essaie de le protéger et de le conseiller. A travers le skate, ce petit garçon va enfin se libérer et se détacher de ce qui est toxique pour lui. La réalisation est très marquée années 90, peut-être même trop. Il n'était pas nécessaire de tourner en 16 mm et 4:3 pour donner de la profondeur au propos. On peut saluer les comédiens tous amateurs qui sont vraiment bons et les quelques bonnes idées de réalisation de Jonah Hill. Ce premier film marque l'arrivée d'un nouveau réalisateur qui est bien meilleur derrière la caméra que devant.
Années 1990, Los Angeles, milieu des skaters. C'est à la fois la chronique d'une adolescence, en mode roman d'apprentissage, et un film d'atmosphère. Le style de l'époque est soigneusement reconstitué : images, musiques, looks vestimentaires au diapason. La tonalité oscille entre l'humour potache des films de potes et une sensibilité douce-amère, un peu meurtrie, vaguement mélancolique. Ce qui rend le film sympathique et touchant, à défaut d'être original ou mémorable sur le fond. Jolie réalisation, belle interprétation, simples et humbles.
Comment un pré ado trouve l'amitié dans un groupe de jeunes la complicité que son frère ne lui apporte pas la planche à roulettes est le lien entre ces différents personnages beaucoup de sensibilité un excellent film
Oui très belle reconstitution, oui très bonne BO, oui très belles images de skate, mais beaucoup trop de violence, beaucoup de drogue, alcool et sexe sur ce jeune ado pour en faire une vraie belle histoire. Le parcours initiatique tourne à l’enfer trash !
J. Hill passe donc derrière la caméra, et signe même le scénario de son 1er film, en s'intéressant au destin d'un petit ado dans le LA des années 90. Au début, on peut croire à un film de fétichiste, qui balance ses références à travers ses décors et ses accessoires, mais assez rapidement, ça laisse la place à une vraie chronique qui suit les pas de cet ado en quête de repères. Assez dur, le film se suit bien, surtout qu'il alterne bien les moments de drame avec ceux de comédie, nous plongeant dans le quotidien de ces ados qui se cherchent. Sans trop de jugements envers ses personnages, le film a tout de même quelques petits défauts, assez ordinaires dans le cinéma US moderne (notamment le traitement des personnages mâles et blancs mais ça ne dérange personne), et ça frise le politiquement correct alors que ça traite d'ados qui fument, boivent et ont des relations sexuelles (sans être du pur Larry Clark non plus). Sinon, il y a une belle mise en scène, des beaux passages de dialogues, mais j'aurai préféré que la scène où Ray construit la planche pour Sunburn soit un peu plus dans le trip cérémonial, plus élégiaque et montrant la fascination du perso pour l'objet. Mais ça reste du pinaillage pour un film somme toute assez agréable, bien que sans grandes surprises au niveau des péripéties. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Et bien ce n’est pas un film sur les années 90, même si on a le droit au Wu Tang Clan et aux merveilleux Pixies. Je passe sur Nirvana, c’est trop prévisible et j’ai toujours détesté ce groupe. Et ce n’est pas non plus un film sur le skate. Ces deux préjugés éliminés, le spectateur découvre un film dans la pure tradition du « coming-of-age movie », il rappelle « Kids » que Jonah Hill admire, et « This is England » que nous admirons tous les deux. Le gamin vit dans une famille pourrie, entre une mère célibataire qui enchaîne les aventures avec des beaufs, et un grand frère qui le cogne régulièrement. Pour s’échapper et devenir cool, il rejoint une bande de skateurs. S’en suitspoiler: une bonne gamelle qui lui vaudra une planche gratos, l’expérimentation de l’alcool et de drogues, la découverte du vagin et enfin un accident de voiture qui scelle à jamais la bande et réconcilie cette dernière avec la famille de Steevie alias Sunburn. Le tout se termine dans le visionnage du super film réalisé par le timide Fourth Grade, considéré comme complètement débile jusque là.
Alors pourquoi j’ai adoré : pour la bouille du gosse, la palette de personnalités qui tentent plus ou moins de s’en sortir (de Ray l’ambitieux à F*** shit qui a l’air sans espoir) et ont en commun un milieu terrible. Les bas-fonds de Los Angeles, loin d’une bouse comme La La Land, c’est ca : un Fourth Gradespoiler: tellement pauvre qu’il ne peut se payer des chaussettes , ou encore un Ruben spoiler: qui se fait taper dessus par sa mère alcoolique . Et le skate (dans This is England, c’était plutôt la musique) et l’amitié qui en découle les sort momentanément de leur triste sort. Bref, un film très émouvant et bien joué, par des acteurs qui n’en sont pas ! Tout s’explique.
Jonah Hill débute sa carrière de réalisateur, et de bonne manière ! ''Mid90's'' ( de son titre original ) nous plonge dans un été à Los Angeles au milieu des années 90, où l'on y suit le jeune Stevie et son tout nouveau groupe de potes, tous fans de skate.
Un scénario qui nous présente leur quotidien : les difficultés familiales de chez Stevie, les après-midis au skate park, leurs soirées ... tout en mélangeant aussi bien le comique que le dramatique. On découvre bien d'ailleurs la notion de nostalgie que veut nous présenter Jonah Hill à travers son film ( l'époque oublié de Los Angeles des années 90; la séquence de fin au magnétoscope ... ).
Autre point fort du film et qui n'est pas a négliger : c'est la réalisation qui est formidable ! La photographie est réussi, le grain et sautillement de la pellicule et le format d'image en 1.33 accentue encore plus le charme et la nostalgie du film, et enfin la mise en scène du film est propre.
Pour finir, Jonah Hill peut compter sur un très bon casting pour encore mieux valoriser son premier film : au-delà du la justesse de chaque acteur, grosse mention spéciale pour Sunny Suljic ( déjà vu dans ''Mise à mort du cerf sacré'' de Yorgos Lanthimos ) et qui est extrêmement talentueux !
Stevie a 13 ans. C'est avec une camera tendre et bienveillante - comme le regard d'un père, grand absent de la vie de notre héros - que l'on va suivre son voyage initiatique vers l'age adulte avec son lot de désillusions et de joies. Au format 4/3, avec une image volontairement vieillie, et au son envoutant d'une BO toute droit tirée des années 90, on suit Stevie dans sa recherche d'un modèle (d'existence ?) et on regarde se former ces amitiés d'une vie cristallisées autour du skate. Le skate justement. C'est l'autre personnage central de ce film: sur ses 4 roues, notre héros va trébucher, se relever, s'aguerrir, montrer son courage ou son l'inconscience, tomber a nouveau, repartir, comme un cheminement à tâtons... le skate va être sa porte d'entrée vers l'age adulte. Le temps et l'espace ne comptent pas dans ce film. Ce qui compte, c'est la succession de moments, la justesse du jeu des acteurs, la "mélancolie heureuse" de l'ensemble: c'est un film qui fait du bien parce qu'il est honnête, il ne triche pas a coup d'effets spéciaux ou de grandes déclarations, il est brut d'apparence mais dégage, sans doute aucun, une certaine lumière.
Ces jeunes comédiens sont très attachants dans ce monde glauque, made in USA, et malgré des attitudes extérieures socialement provocatrices. De belles âmes perdues dans un climat de violence. On a envie de les adopter et faire du re-parentage !! A voir en respirant profondément avant la plongée...On entre en apnée.
Passage accéléré de l'enfance à l'adolescence d'un jeune angelino skateur le temps d'un été. Avec sa première réalisation le comédien Jonah Hill surprend en proposant un film intimiste et tendre alors qu'on l'aurait plus attendu sur une comédie dont il est l'un des rois américains. Quand on mélange skate, liberté et adolescence, forcément l'ombre de Larry Clark plane non loin, et même si le réalisateur ne semble pas s'inspirer de l'oeuvre du photographe, son film ne présente pas les mêmes qualités qu'un Wassup Rocker ou qu'un Ken Park.
J'ai passé un bon moment, j'avais en tête que le scénario n'était pas le principal de ce film. On se sent bien dans les 90's avec les vêtements, les musiques, le grain de la péloch et le format carré (qu'on oublie vite). C'était chouette les années 90, on a le sentiment qu'on était plus libres qu'aujourd'hui, comme le jeune héros du film qui est très attachant.
A Los Angeles, dans les années 90, Stevie, 13 ans, s'ennuie, entre son frère qui le bat et sa mère absente. Il décide d'intégrer un groupe de skaters.
Jonah Hill conte son passage de l'enfance à l'adolescence. Ses comédiens sont très justes, notamment son héros (Sunny Suljic). On s'attache facilement à ce jeune garçon, à ses amis ainsi qu'à leurs espoirs, leurs joies, leurs désillusions et leurs peines. Chaque personnage est bien dessiné. Les scènes s’enchaînent avec une certaine précipitation qui donne au film son rythme soutenu.
D'un point de vue purement cinématographique, il n'y a pas tout à fait le compte. Si le film évoque d'emblée "Paranoid Park" de Gus Van Sant, on n'y retrouve pas la qualité de réalisation, ni celle de la gestion du son ou de l'accompagnement sonore qui semblent, ici, un peu approximatives.
Jonah Hill n'est pas qu'un bon acteur, il est un réalisateur prometteur. Ce film - en partie autobiographique - est un petit bijou de violence et de délicatesse entremêlées. Sa réalisation est très efficace, les plans sont superbe et le montage est intelligent. On se laisse prendre par l'histoire d'autant plus facilement que le jeune Sunny Suljic est éblouissant. La bande son nous replonge dans ces années skate. Une réussite.