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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 mai 2019
Très beau film, un portrait attachant d'un pré-ado en quête de solidarité dans le milieu des skateurs d'une banlieue américaine dans les années 90. Une intrigue forte et des scènes mémorables, comme celle de sa rage qui explose contre sa mère qui le couvre de honte devant ses potes alors qu'elle ne cherche qu'à le protéger. Une très belle histoire d'émancipation et de courage aussi contre les violences familiales. Bande-son également au top.
On a l'impression de voir un documentaire en immersion sur un groupe d'amis skateur dans la moitié des années 90's. Cette chronique douce-amère de ce groupe est sympathique et nostalgique mais finalement c'est un peu court niveau scénario et final mais c'est très bien filmé et joué, surtout le jeune stevie ...On est pas encore au niveau de "Stand by me" mais j'ai passé un bon moment..je ne suis pas certaine qu'il me reste en mémoire longtemps même si les personnages sont attachants...à voir….A déconseiller aux mères de famille qui se font des cheveux blancs pour leur progéniture adolescente!
Voici un teen-movie détonnant, sec et âpre bien souvent, à l’image de son sujet : le délicat passage de l’enfance à l’adolescence et la violence de ce choc vécu par ces petits êtres juvéniles. Jonah Hill (habitué des comédies potaches de Appatow) livre un premier film très personnel sur cette période charnière et observe avec finesse la fougue d’un jeune garçon de 13 ans perdu entre sa mère démunie devant éduquer seule deux ados ; et un frère renfermé qu’il idéalise en secret et qui fait preuve d’une violence sèche avec lui. Aucun pathos, aucun ressort mélodramatique ni d’angélisme durant les 1h25 que dure le film ; mais que de coups s’inflige ou prend le petit Stevie ; démontrant par-là que grandir est compliqué et que c’est le fruit de coups encaissés et de savoir à chaque fois se relever. Le jeune garçon ne va esquiver aucun rite de passage. Et le réalisateur capte chacune des émotions dans le regard incroyablement expressif de son jeune interprète, Sunny Suljic. On suit donc ce jeune Stevie, lâchant couette « Tortues Ninja » pour s’affirmer et grandir au contact d’une bande de skateurs rencontrés dans la rue. Là aussi Hill a bon goût de ne pas jouer la carte nostalgie à tout va avec du placement produit estampillé 90’s à tout va ; juste la belle scène de Stevie entrant dans la chambre de son grand frère comme Ali Baba découvrant le trésor de la grotte. La caméra est toujours discrète et à juste distance, les seconds rôles sont aboutis, et la bande son est démente. Un film sur la préadolescence à ne pas montrer malgré tout aux préados, le montage sec et choc de certaines scènes noyés dans une certaine langueur pourraient être violentes à recevoir. Un beau film. tout-un-cinema.blogspot.com
MID-NINETIES n'est pas un film qui met de bonne humeur (mis à part quelques passages de bande originale rétro) ni un film fait pour détendre autour d'une atmosphère années '90 nostalgique. Non, tout tourne autour d'un gosse mal dégrossi victime d'un frère spoiler: gay non assumé qui passe ses nerfs sur lui, et du skate-board comme fétiche d'appartenance à une bande de potes plus ou moins immature. Bien que l'histoire vise à jouer la carte de l'amitié indéfectible,spoiler: ça finit très tristement, comme on le sent venir, et je trouve très artificielle cette insistance dramaturgique à taper dans un masochisme certain autour du protagoniste, ce Stevie (Sunny Suljic) plutôt fade, qui ne ressemble ni à son frère (Lucas Hedges, bien) ni à sa mère, tous deux bien névrosés. Ça reste une fiction d'initiation, le portrait d'un passage de l'enfance à l'adolescence. J'ai trouvé que le personnage secondaire le plus remarquable (parmi ces jeunes inconnus) était finalement Na-kel Smith spoiler: mais encore une fois, rien n'est fait pour empêcher son pote de tout foutre en l'air, ce qui n'est guère crédible. Sans réelle histoire, sans grand intérêt, je ne recommande pas.
"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" : Rimbaud en savait quelque chose. Mais à treize ans non plus. C'est du moins ce qui ressort du parcours de Stevie, un gamin haut comme trois pommes qui vit avec sa mère et son frère et qui n'aspire qu'à devenir un grand et à connaître pour cela toutes les étapes imposées par cette nouvelle condition qu'il vivra comme une promotion. Pour ce faire, il s'insère dans un groupe de skaters plus âgés que lui et qui représentent comme des grands frères rêvés, tout le contraire de son grand frère réel, une sombre brute qui toutefois suscite en lui quelque jalousie. L'initiation passe par le tabac, puis la drogue, l'alcool - et bien sûr le sexe : une bonne soirée entre potes et filles faciles fera l'affaire. Tout cela pourrait relever du teen movie le plus banal et même vulgaire. Or il n'en est rien. Le propos de Jonah Hill n'a rien à voir avec la démagogie inhérente à ce genre de production destiné à un public d'ados peu soucieux de délicatesse et d'esthétisme. Au contraire, "90's" propose une évocation imprégnée d'autobiographie de ce milieu des années 90 ("Mid90's" est le titre original) où le téléphone portable n'existe pas encore et où de nombreux jeunes se retrouvent dans des lieux propices au skate, où toutes les rencontres sont possibles, toutes les prises de risques aussi, où il est bon de narguer la police et de jouer au chat et à la souris avec elle. Jonah Hill nous donne à voir un film plein de poésie, d'une poésie souvent rude, mais attachante et émouvante. L'ensemble des comédiens y est pour beaucoup : Sunny Suljic dans le rôle de Stevie ne peut que séduire avec sa bouille de gosse mais aussi ses colères de jeune adolescent ; de même les skaters - les "grands" - sont tous aussi convaincants dans leurs rôles de gamins incontrôlables qui peuvent offrir cependant des moments de grande tendresse ; enfin Katherine Waterston dans le rôle de la mère de Stevie nous donne un beau portrait de mère célibataire, aussi belle que dépassée par les événements. Il reste à souligner l'importance de la musique (du rap bien sûr, mais pas seulement) qui traduit avec beaucoup d'émotion une profonde nostalgie pour une Amérique qui appartient au passé même s'il s'agit d'un passé récent. Amateurs de skate et de musiques pleines d'allant, amoureux d'une Amérique urbaine ou bien encore esthètes qu'une séquence cinématographique solidement construite peut émouvoir, ce film est fait pour vous : vous y trouverez de quoi vous régaler.
Le film fonctionne surtout pour son côté nostalgique et touchera plus la génération qui a grandi dans les années 90. Le film n'innove pas vraiment, mais cet objet assez libre, son format, certains plans, la musique parviennent bien à restituer l'époque. Le scénario est un peu léger mais les acteurs s'en tirent bien, le jeune ado en tête, même si son rôle n'est pas facile car son personnage se cherche, suit plus qu'il ne décide. En fait seul le skateur chevronné, joué par Na-kel Smith, a les pieds sur terre. Et l'essentiel, on a plusieurs scènes de skate, ça fait toujours plaisir sur grand écran !
Jonah Hill a su capturer à merveille l’atmosphère des 90ies, les rêves des ados à l’époque et aussi les difficultés. J’ai cru replonger dans ma propre adolescence. Et les acteurs sont géniaux, ainsi que la bo.
Pour son premier film, Jonah Hill nous propose une tranche de vie d’un jeune garçon quittant l’enfance pour découvrir les joies de l’adolescence, le tout sur fond des années 90, de skate et l’ambiance calme de Los Angeles. C’est un très bon premier métrage, j’aime particulièrement ces films « tranche de vie », pour peu que l’atmosphère du film soit bien retransmise. Et c’est bien ce point qui fait briller le film, on sentirait presque la chaleur des rues de la cité des anges. L’insouciance qui émane de chaque personnage guide le film. Ils sont parfaitement retransmis tout comme l’époque, bien avant l’ultra connectivité. Je me suis fait embarquer, j’ai voyagé durant ces 1h30. L’interprétation des acteurs ne souffre d’aucun reproche. Tout comme la réalisation. Le film est excellemment rythmé et la photographie à elle seule transmets beaucoup de l’atmosphère 90’s avec son cadre 4/3 et les grains sur la pellicule.
J'ai adoré ce film - qui tient en grande partie pour une mise en scène efficace sans être énervée - et surtout au visage d'ange de l'enfant (Sunny Suljic) qui devient adolescent dans sa nouvelle bande de quatre potes, tous les quatre différents et dont on découvre la vie à travers leurs échanges souvent amusants, parfois franchement drôle et toujours très touchants. Le skate sert de lien entre ces jeunes ados mais ce n'est pas là le plus important. La découverte de l'amitié, l'évidence de l'amour et de l'amitié, au-delà des disputes mais aussi au-delà des blessures profondes est le thème central de ce film beau et attachant. Dommage qu'en français on l'ait si mal nommé.
Une bande-son qui donne envie d'enfourcher son skate et d'arpenter les rues. C'est grisant d'être témoin d'une tranche de vie, sans le schéma habituel d'un film teenage.
Le passage de l'enfance à l'adolescence vraiment bien ressenti dans ce film très réussi. J'y suis allé sans grande motivation après la bande annonce mais une belle surprise. Tous les ingrédients de cette période de transition difficile y sont abordés et des interprétations impeccables.
Ce "90's" me fait penser à "Paranoid Park", par l'un des plus grands réalisateurs de l'adolescence, Gus Van Sant. Une référence qui semble planer tout au long du film. J'ai surtout retenu une photographie très années 90 justement, un peu crade, et beaucoup de références à cette époque, que Jonah Hill montre sous une couture nostalgique. La dimension psychologique des personnages n'est pas occultée, loin de là, dans ce récit initiatique qui montre le passage de l'enfance à l'adolescence pour le personnage principal, à l'âge adulte pour d'autres. L'interprétation très juste par l'ensemble des jeunes acteurs renforce le réalisme de l'ensemble, qui montre une bande d'ados avec toutes les erreurs qu'il est possible de faire à cet âge. La dimension sociale n'est pas occultée non plus, ce qui fait de "90's" un bon premier film de la part du néo-réalisateur, qui a beaucoup de choses à dire.
Jonah Hill a choisi une mise en scène dans la grande lignée du ciné indé US, naturaliste et empreint d'une nostalgie qui transpire à chaque instant. Le cinéaste a clairement un attachement particulier pour son petit Stevie sur lequel il jette un oeil bienveillant. Une quête initiatique assez banal donc surtout quand on pense quasiment à chaque instant à d'autres oeuvres plus audacieuses sur des thématiques similaires notamment ceux de Larry Clark, Catherine Hardwicke et Gus Van Sant... Même les séquences de skate manque d'intérêt et/ou de talent ! On apprécie surtout l'atmosphère ambiante, le regard plein de nostalgie porté par le cinéaste mais il manque un réel fond, un réel propos pour convaincre pleinement. Site : Selenie
Belle ambiance, beau témoignage d'une nostalgie d'une époque à travers le prisme du milieu des skatters mais qui ne permet malheureusement pas de faire oublier l'indigence du scenario. A tel point que malgré la durée réduite du film, on trouve moyen de s'y ennuyer. A noter qu'il était courageux aujourd'hui, de diffuser tout le film en proportion 4 tiers.