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Un visiteur
1,5
Publiée le 28 avril 2019
un comédien sympathique ne devient pas forcément un bon réal, la preuve avec cette chronique adolescente ratée, sans intérêt, pâle copie des films de Larry Clarck et Gus Van Sant, en retard d'une quinzaine d'annés... Il ne se passe pas grand chose, le gosse est juste un gosse pas spécialement sympathique, il y a une ambiance mais hélas cela n'a jamais suffit à faire un film !
Le réalisateur connaissait-il le pendant français autour du skateboard "Trocadéro bleu citron". Un vrai année 90!!! En vérité plutôt 80. Mais le groupe, la façon de grandir parmi les jeunes de son âge. C'était déjà là. Il y avait plus de poésie.. Ici le film est intéressant pour sa valeur de témoignage sur l'adolescence. Le besoin d'appartenir à un groupe. On voit qu'il s'épanouit mais il lui manque l'amour qu'il refuse de reconnaître...
Au fond, il y a deux sortes de films sur l'adolescence, soit pour évoquer la sortie de l'enfance, soit pour traiter de l'entrée dans l'âge adulte. Et les mêmes termes reviennent de manière systématique ; apprentissage, indépendance, rébellion, etc. 90's ne trouve pas son originalité dans ce qu'il raconte mais de la façon dont il le fait, sous forme de chronique nostalgique, mélancolique et auto-biographique. Son jeune héros est en skate de reconnaissance et son émancipation de sa famille passe par l'adhésion à un groupe, à ses codes et à ses rites, en cherchant surtout à glisser sur une planche avec la même vision de l'existence : en toute coolitude. S'il s'éloigne assez peu des canons du teen-movie, le premier film de Jonah Hill témoigne d'un grand talent et d'une vraie personnalité dans son découpage et son montage ainsi que dans son atmosphère générale. Outre sa sincérité qui crève l'écran, le film brille également par sa direction d'acteurs permettant de donner vie à des personnages qui ne sont pas que des silhouettes comme c'est souvent le cas dans ce type de longs-métrages. Par ailleurs, le côté impressionniste de 90's de même que son absence de misérabilisme ou de jugement et son humour caustique sont des plus appréciables même si, c'est vrai, l'on pourra toujours regretter que sa peinture sociale tient plus du survol que de l'approfondissement.
Le film est constitué comme une chronique estivale d'un jeune garçon, Stevie, qui cherche refuge dans un groupe d'amis. Pas vraiment de son âge, il cherche le repère que son grand-frère a délaissé. D'un père absent et d'une mère inoffensive, ce n'est pas forcément "une excuse" pour l'émancipation de Stevie. Surtout que, voulant faire comme les grands, la bande de skatteur dans laquelle il se fait accepter est tout sauf régressif pour le jeune homme. Leur mentalité est bonne, et les vices dans lesquels ils tombent sont "normaux" pour des ados de leur âge. Beaucoup trop d'insouciance c'est certain, mais cet été au milieu des années 90's est rafraichissant. A l'air du tout numérique, une bande de potes se réunissant autour d'une passion commune qui ce pratique en extérieur est presque utopiste de nos jours. Jonah Hill fait des choix forts de mise en scène pour ce premier film, avec le 4/3 et la volonté de mettre en avant la culture populaire. Hâte du prochain.
Voici un teen-movie détonnant, sec et âpre bien souvent, à l’image de son sujet : le délicat passage de l’enfance à l’adolescence et la violence de ce choc vécu par ces petits êtres juvéniles. Jonah Hill (habitué des comédies potaches de Appatow) livre un premier film très personnel sur cette période charnière et observe avec finesse la fougue d’un jeune garçon de 13 ans perdu entre sa mère démunie devant éduquer seule deux ados ; et un frère renfermé qu’il idéalise en secret et qui fait preuve d’une violence sèche avec lui. Aucun pathos, aucun ressort mélodramatique ni d’angélisme durant les 1h25 que dure le film ; mais que de coups s’inflige ou prend le petit Stevie ; démontrant par-là que grandir est compliqué et que c’est le fruit de coups encaissés et de savoir à chaque fois se relever. Le jeune garçon ne va esquiver aucun rite de passage. Et le réalisateur capte chacune des émotions dans le regard incroyablement expressif de son jeune interprète, Sunny Suljic. On suit donc ce jeune Stevie, lâchant couette « Tortues Ninja » pour s’affirmer et grandir au contact d’une bande de skateurs rencontrés dans la rue. Là aussi Hill a bon goût de ne pas jouer la carte nostalgie à tout va avec du placement produit estampillé 90’s à tout va ; juste la belle scène de Stevie entrant dans la chambre de son grand frère comme Ali Baba découvrant le trésor de la grotte. La caméra est toujours discrète et à juste distance, les seconds rôles sont aboutis, et la bande son est démente. Un film sur la préadolescence à ne pas montrer malgré tout aux préados, le montage sec et choc de certaines scènes noyés dans une certaine langueur pourraient être violentes à recevoir. Un beau film. tout-un-cinema.blogspot.com
Un bel et sincère hommage aux années 90. Par sa réalisation adéquate d'abord, mais surtout par l'atmosphère retranscrite aux travers de dialogues crédibles d'une jeunesse en proie aux doutes mais aussi à l'insouciance de cette époque... Problématiques toujours présentes aujourd'hui. Si le scénario avait été plus étoffé, nul doute que "90's" serait sorti du lot.
"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" : Rimbaud en savait quelque chose. Mais à treize ans non plus. C'est du moins ce qui ressort du parcours de Stevie, un gamin haut comme trois pommes qui vit avec sa mère et son frère et qui n'aspire qu'à devenir un grand et à connaître pour cela toutes les étapes imposées par cette nouvelle condition qu'il vivra comme une promotion. Pour ce faire, il s'insère dans un groupe de skaters plus âgés que lui et qui représentent comme des grands frères rêvés, tout le contraire de son grand frère réel, une sombre brute qui toutefois suscite en lui quelque jalousie. L'initiation passe par le tabac, puis la drogue, l'alcool - et bien sûr le sexe : une bonne soirée entre potes et filles faciles fera l'affaire. Tout cela pourrait relever du teen movie le plus banal et même vulgaire. Or il n'en est rien. Le propos de Jonah Hill n'a rien à voir avec la démagogie inhérente à ce genre de production destiné à un public d'ados peu soucieux de délicatesse et d'esthétisme. Au contraire, "90's" propose une évocation imprégnée d'autobiographie de ce milieu des années 90 ("Mid90's" est le titre original) où le téléphone portable n'existe pas encore et où de nombreux jeunes se retrouvent dans des lieux propices au skate, où toutes les rencontres sont possibles, toutes les prises de risques aussi, où il est bon de narguer la police et de jouer au chat et à la souris avec elle. Jonah Hill nous donne à voir un film plein de poésie, d'une poésie souvent rude, mais attachante et émouvante. L'ensemble des comédiens y est pour beaucoup : Sunny Suljic dans le rôle de Stevie ne peut que séduire avec sa bouille de gosse mais aussi ses colères de jeune adolescent ; de même les skaters - les "grands" - sont tous aussi convaincants dans leurs rôles de gamins incontrôlables qui peuvent offrir cependant des moments de grande tendresse ; enfin Katherine Waterston dans le rôle de la mère de Stevie nous donne un beau portrait de mère célibataire, aussi belle que dépassée par les événements. Il reste à souligner l'importance de la musique (du rap bien sûr, mais pas seulement) qui traduit avec beaucoup d'émotion une profonde nostalgie pour une Amérique qui appartient au passé même s'il s'agit d'un passé récent. Amateurs de skate et de musiques pleines d'allant, amoureux d'une Amérique urbaine ou bien encore esthètes qu'une séquence cinématographique solidement construite peut émouvoir, ce film est fait pour vous : vous y trouverez de quoi vous régaler.
Je suis passée à côté de ce film. Peut être le thème , vu et revu? Les acteurs jouent très bien mais l'histoire ne m'a pas embarquée... des longueurs, pas vraiment d'intrigue ...
Dans les années 90 vers Los Angeles, un jeune garçon de 13 ans grandit entre son grand frère et sa mère… On le voit, prendre son envol à l’extérieur, progressivement adopté par une bande, adepte du skateboard, dans un environnement urbain « ingrat » ….
Avec beaucoup de subtilité le réalisateur parvient à nous immerger dans ce monde de tous les dangers pour ce jeune ado qui y trouve sa raison de vivre et l’aide à grandir…. Même la Maman semble découvrir les preuves des valeurs et de la fraternité qui entourent son fils Stevie. Un film superbe où la finesse et la subtilité ne masquent pas l’émotion. On peut être surpris par le parti-prix de l’image, souvent peu lumineuse et « sale » ; peut-être le réalisateur veut-il souligner la dureté et la laideur du paysage urbain ? La bande son accompagne notre incursion dans l’univers de ces jeunes skate-boarders. Sera dans mes 10 films de l’année…...
Chronique pré-adolescente couillue, le film navigue entre deux eaux: l'ambition trashouille à la Larry Clark (ados, sexe, drogue, alcool et violence) en version light et la chronique légère, douce amère, d'un parcours initiatique un peu hard pour le genre. Et Jonah Hill parvient à trouver un bel équilibre en rendant attachant un petit personnage qui impressionne. Avec sa galerie de personnages plus vrais que nature, tout droit sortis des 90's, le film est un véritable saut dans le temps dont la véracité force le respect. Divertissant et ambitieux, aérien mais consistant, léger et grave à la fois, c'est un pari réussi qui sort nettement des sentiers battus!
Le thème de ce film c'est l'adolescence dans les années 90 à Los Angeles. Cela se passe visiblement pendant les vacances scolaires. Le jeune garçon de 13 ans, perdu entre une mère souvent absente et un grand frère de 17 ans caractériel et violent, va trouver refuge pendant la journée au sein d'un groupe de skateurs. Avec eux, il va découvrir "ses premières fois" : première clope, premier verre d'alcool, premier baiser (des filles gravitent autour de ces skateurs). Il se sent bien avec eux et oublie un peu ses soucis familiaux. Le souci c'est que la mère et le frère ne vont pas apprécier ses nouvelles fréquentations. Cette histoire est touchante et sensible. C'est une réussite. J'aurai bien passé plus de temps dans l'ambiance de ce film (oui il ne dure que 1 h 20).
Un joli film, rien à dire. Ceux qui se plaignent qu'il ne se passe pas grand-chose n'ont visiblement pas compris que le but ici est de faire un film de ressenti, de restituer une époque, et pas de raconter quelque chose. Et de ce point de vue c'est parfaitement réussi: la reconstitution des années 90 est bluffante, avec notamment l'idée assez géniale de filmer en 4/3. Les acteurs sont épatants, étonnants de naturel, et pour moi qui ait connu des gens comme Fuckshit ou Ray à l'époque je dois dire que j'avais vraiment l'impression de voir de vieux souvenirs à l'écran. Alors, la naissance d'un grand cinéaste? Il faut voir, car le récit étant ici à l'évidence autobiographique, il est plus facile de raconter l'histoire de façon crédible vu qu'elle a été vécue. On va donc attendre le second film pour juger la faculté à faire oeuvre de fiction, mais ce premier film lui est un coup de maître.
Une bande-son qui donne envie d'enfourcher son skate et d'arpenter les rues. C'est grisant d'être témoin d'une tranche de vie, sans le schéma habituel d'un film teenage.