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Bilade C.
2 abonnés
53 critiques
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3,5
Publiée le 8 octobre 2017
Le film pêche par son manque d'équilibre, avec un côté répétitif et faussement osé, mais offre de belles scènes et des instants au discours juste et sensuel.
Sofia Coppola revient après une longue absence. Elle me manquait. Sincèrement. Son cinéma est assez unique. Et la manière dont elle manipule ses personnages sont absolument divins : que ce soit dans l'exceptionnel Lost in Translation qui révéla Scarlett Johnasson aux yeux du grand public ou encore dans la petite production Netflix mais pleine de gourmandise, A Very Murray Christmas, un ovni musical conçu pour les fêtes de fin d'année. Elle revient. Avec un film attendu sur le féminisme, le pouvoir des femmes sur les hommes. Les Proies est un film excentrée qui préfère s'atteler à la petite histoire. Or, la Grande Histoire se déroule à quelques hectares du pensionnat : la guerre de Sécession entre Sudistes et les Nordistes. Des jeunes filles prudes, au premier abord, recueille un soldat-ennemi. Mais très rapidement, une atmosphère palpable se fait ressentir. Or, cette tension perce difficilement l'image. Personnellement, je n'ai guère ressenti de "tensions sexuelles". Ce n'est ni la faute des acteurs vraiment bons (notamment Colin Farrell qui remonte légèrement dans mon estime ou encore le retour de Kirsten Dunst qui a particulièrement vieilli), ni l'ambiance (dont certains plans sont dignes de tableaux d'artistes) ou encore l'écriture. Mais alors, qu'est ce qui cloche ? Lançons donc des hypothèses : le rythme. Assumé certes. Mais qui devient latent jusqu'à la dernière demie-heure assez surprenante mais décevante tant le dénouement semble connu à l'avance. Ce qui m'amène à la seconde hypothèse. La prévisibilité. Tout. Absolument tout. Le film respecte une logique commune. Donc, les évènements qui défilent devant vous paraissent prévisibles. Chaque personnage réagit de la manière dont nous, on aurait réagit. On peut dire au-revoir à la surprise (à l'exception de la dernière demie-heure). Finalement, Les Proies s'inscrit dans la filmographie de Sophia Coppola comme un film mineur. Sans surprise mais esthétiquement une réussite (notamment dans l'utilisation des focales), Les Proies s'avère légèrement décevant. A relever un casting sympathique dont la composition reste assez unique et quelques jolis moments.
Ne rien raconter, encore et toujours. Sofia Coppola maîtrise comme personne l’art délicat de parler du vide. Elle évoque le paraître sans cesse et nous avait laissés emplis de vertiges avec le très bon Bling Ring. Ce coup-ci, on change d’ambiance puisque les éventements se passent durant la guerre de sécession. Un soldat yankee blessé trouve refuge dans une école pour jeunes filles du sud. Le seul mâle dans cette maison de femmes. Il faut bien avouer que tout ça commence assez bien mais assez vite, le jeu de ces demoiselles tourne court. Ou plutôt, il vire au cliché, chacune essayant de se taper le beau gosse. Alors hop, on a les crêpages de chignons et les coups bas. C’est certain, la femme n’en sort pas grandie. La suite nous promet une autre ambiance, plus angoissante, mais ça fait pschitt. On se consolera par un casting trois étoiles très à son aise et par une image toute belle. Pour le reste, le plat est fade, aussi joliment présenté soit-il. Au fond, Coppola maîtrise bien sa cuisine pour peu qu’elle reste dans l’univers qu’elle connaît.
Le film a du mal a se lancer et être accrocheur mais on est curieux d'en savoir plus puis la tension monte et retombe trop vite pour une fin qui semble bâclé, dommage le sujet mérité plus de profondeur.
Pas une grande fan de Coppola à la base j’ai adoré les proies. Le film est en terme d’images magnifiquement bien réalisé. Nicole Kidman est parfaite dans le rôle de tenancière frigide et intransigeante dans ce pensionnat de jeunes filles pas si dociles et innocentes que ça
Tout tient dans la décoration. Sofia Coppola se fourvoie dans le sujet qu'elle croit exploiter pour ne nous restituer que du vide et du superflu. Jamais d’ambiguïté, de tension ou d'intrigue, le film reste aussi apathique que ses interprètes dont les prestations sont, en outre, anecdotiques.
Un remake plan plan et tapissier de l'excellent film de Siegel où Sofia Coppola peine à passer au travers de la comparaison malgré tous les efforts du monde, même si le regard disons plus féminin fonctionne un temps, notamment pour s'intéresser au petit jeu de désirs des pensionnaires, Kirsten Dunst sort du lot grâce à son rôle tout en subtilité. Seulement ce pauvre diable de Colin Farrell ne parvient absolument jamais à faire oublier un Clint Eastwood qui capturait tout le relief des ambiguïtés de cette histoire, ici son personnage se transforme d'une seconde à l'autre tout en voyant pour nous la chose arriver, ce qui dénature relativement toute tension. Et puis la fin c'est un total copié collé, donc bwarf! Enfin en toute honnêteté j'aurais préféré découvrir ce film indépendamment du souvenir de l'original, car je n'ai pas réussi à m'en découdre, cela dit ça aurait pu être pire, genre mettre du Lady Gaga durant la scène du lavement.
Excellent film servie par de brillantes interprétations. L’intérêt n'est pas parfois ce que l'on dit mais aussi ce qu'on ne dit pas. La communication non verbale fait de murmures et de sulfures rend magnifiquement grâce à cette mise en scène bien léchée avec son décor de début d'aube et de crépuscule.
Au vu du casting le film est décevant. Il me semble en plus que l'ambiance dans l'original était plus crépusculaire. En tout cas la réalisatrice n'arrive jamais vraiment à maintenir la tension. il faut se contenter d'un bon travail sur les décors, les costumes et la photographie.
Pas grand chose ne fonctionne dans ce film, certainement parce que la façon de le raconter, Don Siegel l'avait très bien fait dans son adaptation de 1971 était dans le regard du soldat tout simplement, Sofia Coppola que j'aime beaucoup par ailleurs nous refait le coup de virgin suicide mais ici ça ne va pas.
un cadre agréable, une belle lumière, un casting étoilé ne suffisent pas à combler un scénario bien mince. le film ne décolle jamais vraiment, l'intrigue aurait pu être beaucoup plus poussée apportant un climat inquiétant. finalement, un résultat platonique, sans véritable enjeu.
La sensation d être rentré dans une ambiance ambiguë et malsaine subtile et cruelle à la fois dans les jeux des acteurs plutôt remarquables dans une ambiance maison coloniale sudiste surranee