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Gérard Delteil
202 abonnés
1 910 critiques
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3,5
Publiée le 25 juillet 2018
Téchiné ne s'est intéressé qu'à l'aspect intimiste et n'a consacré que le minimum syndical à la reconstitution historique. En dépit du talent des comédiens, on entre difficilement dans la psychologie du principal protagoniste. Le réalisateur pratique aussi beaucoup l'ellipse, de sorte qu'on ne sait rien de ce qui a amené le personnage principal à se prostituer en travesti. On notera d'ailleurs une invraisemblance bizarre. Comment un condamné à mort pour désertion prendrait-il ainsi le risque d'être pris dans une rafle policière ? On ne nous dit rien non plus du procès qui a lui a accordé l'amnistie. C'est un choix, certes, mais on reste un peu sur sa faim.
Ce film est une énorme déception mais c'est surtout une honte !!! Comment peut on traiter un sujet si délicat et émouvant de la sorte ? Téchiné nous a pourtant habitué à mieux !! C'est froid, c'est lent, c'est inintéressant, les acteurs sont passifs et agaçants mais ce qui m'a le plus indigné dans ce film, c'est que travestissement est immédiatement associé à prostitution !! Non mais franchement c'est révoltant ! A peine Paul a-t-il passé ses vêtements de femme qu'il se met à tapiner au bois de Boulogne !! Téchiné a-t-il plus cliché ou pas ? C'est honteux et réducteur ! Moi qui m'attendais à un film émouvant, plein de psychologie et d'esthétique, j'ai été bien refroidi !! Je suis en colère et j'ai Nos années folles dans le nez !! Une désillusion énorme !
Le sujet du film a tout pour intéresser, entre histoire vraie et dénonciation d'un système conformiste sur l'identité de chacun. Mais on se perd rapidement dans les propos de son réalisateur, qui ne manque pas de talent, car on est baladés entre des pièces de théâtres qui retracent la vie de cet homme malheureux, les prises de vue directes de la guerre, les romances atypiques avec l'homme rencontré après son habillage en "dame", les déboires de la vie de famille avec sa femme enceinte (puis avec le bébé lui-même)... Beaucoup trop de thèmes en même temps, qu'on confond, qu'on se prend à ne plus suivre, la longueur n'aidant pas (des baisses ponctuelles de rythme qui sont assez désagréables) et la fin arrivant comme un cheveu sur la soupe (très dynamique et dramatique, elle dénote complètement des thèmes lents proposés jusque-là). Dommage, car les acteurs sont investis, l'histoire vraie semble vouloir s'offrir d'elle-même à son spectateur, et quelques scènes de danse ou musicales sont bien menées. Cependant, la nudité des protagonistes n'est pas si importante que cela dans le film, et l'affiche du film paraît alors un peu racoleuse... Un film qui a les meilleures intentions, qui souhaite vraiment tout nous apprendre sur le destin tragique de ce soldat, mais se disperse un peu en chemin pour nous offrir un rendu bancal et long, mais l'intention était louable.
S'inspirant d'une histoire vraie le film relate l'histoire de Paul un soldat pendant la guerre de 14/18 qui déserte et qui, pour éviter la condamnation , est amené pour sortir de la cave ou il s'était caché à se travestir avec l'accord de sa femme. Mais Paul, ne se contentera pas de se travestir et, délaissant Louise, se livrera avec un plaisir certain à ses amants . La guerre finie, Paul devient le héros d'un spectacle de cabaret mettant en scène son histoire mais finira par devenir violent ,alcoolique et dangereux pour son propre enfant ce qui aboutira à une fin tragique. André techine à travers ce film revient dans son thème de prédilection qui est le trouble de la sexualité et montre avec brio la question de la masculinité, le rapport au corps . Il théâtralise son sujet et bouscule la chronologie qui peut parfois perdre le spectateur .Par ailleurs les deux acteurs principaux Pierre Deladonchamps et Céline Salette sont remarquables..
Téchiné réussit heureusement à faire évoluer (mais un peu tard dans le récit) une sorte de fable « genrée » pour précurseur des années 20, vers plus d'épaisseur, de drame, de quête générale de l'identité (à partir d'un apologue sur la lâcheté et la paraphilie mêlées, complaisant, voire militant, tournant à vide, cinématographiquement compris). Des faits réels à la base : l'"affaire Paul Grappe". Des acteurs assez convaincants. Moyen....
La décadance gauchiste à son apogée un trav qui sort avec un libertine, ce genre de film n'aurais jamais pu être sorti ailleurs dans le monde et temps mieux, je suis bien content qu'il ai été censuré par un école catholique (étant catholique moi même)
quel ennuis même ce qui aurait pu avoir du piquant traine sur des longueurs on s 'embête de bout en bout . certes l 'affaire n 'est pas banale mais les acteurs et la réalisation en sont tout autrement . on voudrait bien y croire mais la mise en scène est absente il est possible qu'un jour cette histoire soit reprise per une une équipe talentueuse ..... on verra
Sur un scénario incroyablement mal ficelé, truffé de raccourcis dramaturgiques, l'excellent réalisateur André Techiné perd le spectateur très vite dans son parti pris de narration double. De bons films ont été réalisés sur le trouble du travestissement comme le très bon " the Danish Girl" et on peine à comprendre comment dans un plan, le personnage ne veut pas s'habiller en fille et le plan d'après se retrouve à se prostituer au bois de Boulogne. Ce genre d'enchainement est foison hélas dans ce film raté. Techiné est un réalisateur que j'aime beaucoup, mais on est ici loin de son moderne et très réussi "Rendez-vous" ou encore "les roseaux sauvages". Dommage...
On comprend ce qui a intéressé Téchiné dans cette histoire inspirée de faits réels, c’est le trouble érotique du travestissement et de la recherche de sa sexualité, thèmes récurrents dans l’œuvre du cinéaste. Peu intéressé par le soin de la reconstitution d’époque comme l’aurait fait la plupart des cinéastes, Téchiné s’attarde sur la relation trouble et de plus en plus difficile du couple. Céline Sallette, toujours excellente, incarne cette jeune femme audacieuse, aimante, dépassée par les événements ; Pierre Deladonchamps, déjà remarquable dans « L’inconnu du lac », joue ici encore avec justesse ce personnage en quête d’identité sexuelle. On appréciera aussi dans ce film fort bien réalisé et interprété les évidents clins d’œil, lors des scènes avec Michel Fau, au mythique « Lola Montès » de Max Ophuls, Michel Fau en Peter Ustinov, Pierre Deladonchamps en Martine Carol ! C’est tout Téchiné, l’audace de filmer avec intelligence la confusion des genres.
Il est toujours rageant de voir un réalisateur tant aimé offrir un ratage à la hauteur de ce film. Ici, cette rage est doublée d'un vague sentiment de honte tellement André Téchiné semble se moquer éperdument de son sujet : direction artistique caricaturée voire absente (fallait-il, du coup, intituler son film, "Les années folles" ?), scénario déconstruit et tellement elliptique que l'on ne croit jamais au transformisme radical du héros, direction d'acteurs chaotique (seule Céline Sallette donne un peu d'ambiguïté à son personnage), choix assumé d'une hyper théâtralité factice qui ne correspond absolument pas au romanesque habituel du realisateur. Je repensais au magnifique et douloureux personnage de Marie-France Pisier dans le sublime et intemporel "Barocco" et la comparaison est douloureuse.
La réalisation et les acteurs ont beau être au top, il semble s'agir là encore une fois d'un film sans âme, dont les réalisations techniques ne sont pas à la hauteur des idées. Dans le genre c'est pourtant pas si mal, car la mise en scène qui insère la représentation théâtrale en mise en abyme est une bonne idée en soi. On aurait aimé, comme souvent, que l'ensemble soit un peu moins lisse et convenu.
Une bonne idée de départ tirée d'une histoire vraie. Très vite, ça n'est guère crédible. Les scènes de la guerre de tranchées nous laissent de marbre. Pour le reste, c'est long, parfois ennuyeux. La fin est mieux mais ne permet pas de récupérer le reste. Dommage!
André Téchiné s’empare d’un fait réel de la Première Guerre Mondiale, relaté dans le roman La garçonne et l'assassin de Fabrice Virgili et Danièle Voldman. Après deux années au front, Paul Grapp se mutile pour échapper au massacre. Rapidement démasqué, il va déserter pour vivre caché avec sa femme. Celle-ci va alors l’inciter à se travestir pour sortir du sous-sol et ainsi être libre dans le Paris des Années Folles. Le poilu va alors enfiler robe et perruque et se découvrir une nouvelle identité jusqu’à prendre goût à la prostitution. C’est un sujet fort que nous offre le grand cinéaste. Malheureusement le scénario semble mal construit et laisse un sentiment perplexe. En effet, Téchiné use abondamment des ellipses et nous surprend à chacun des changements de Paul devenu Suzanne. Au départ troublés, c’est la confusion qui nous guette au fur et à mesure que le film avance, pour finir par nous déranger. Est-ce que Pierre Deladonchamps n’avait pas la carrure pour interpréter un tel rôle, comme l’avait fait Romain Duris dans Une nouvelle amie par exemple ? Où est-ce le manque de place laissé à Céline Salette dans le rôle de sa femme, qui d’ailleurs est incroyablement bouleversante. En tout cas, nous ne citerons pas Grégoire Leprince Ringuet, qui comme à son habitude, se caricature trop dans une expression théâtrale. Nos années folles aurait pu dresser le portrait d’un homme perdu dans sa propre identité. Au lieu de cela, le film nous impose une lâcheté tragiquement égoïste. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com