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Gregory S
26 abonnés
574 critiques
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3,0
Publiée le 6 octobre 2018
Acteurs au top aussi bien Sallette que Deladonchamps, histoire qui mérite largement d'être connue mais histoire survolée. Après avoir entendu l'histoire racontée par Hondelatte sur Europe1 je m'attendais à un film plus riche. plus profond. La tout roule jusqu'au dénouement.
Malgré un excellent sujet, le film ne décolle pas, ce n’est pas du bon Téchiné, des incoherences, un manque d’unité, des effets kitsch, une façon de filmer plus proche du téléfilm que du vrai cinéma, je me suis ennuyé , bref je n’ai pas aimé
4 520 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 23 octobre 2020
Nos années folles est presque le même film que Danish Girl (2015) mais sans l'arc transgenre. Ici Paul Pierre Deladonchamps est un déserteur lâche qui quitte le champ de bataille et s'habille en femme pour se cacher des autorités. Les années d'or me font juste rappeler Danish Girl avec Eddie Redmayne c'est très similaire et semble déjà vu en regardant les deux films. Même les acteurs de deux films semblent identiques dans et hors de l'histoire donc rien de vraiment nouveau ici...
Voici la douloureuse démonstration qu'un très bon sujet ne fait pas automatiquement un bon scénario. Et sans bon scénario, il n'y a plus que les comédiens pour porter le film. Ils "font le job", comme disent les Américains, mais cela ne suffit pas. Même la mise en scène laborieuse ne parvient pas à dynamiser le film, à captiver l'attention et à attiser les sentiments des spectateurs, d'autant que la dislocation du récit, au lieu d'enrichir le film, l'affaiblit; la dramaturgie est maladroite et répétitive. Téchiné, à mon sens, est passé à côté de son film et j'en suis fort marri.
J'ai failli quitter le film au moins trois ou quatre fois, me reprenant, en me disant que c'était tout de même du Téchiné et qu'il devrait normalement en sortir quelque chose. Eh bien, c'est moi qui aurais dû sortir et j'ai finalement regretté ; durant 1h40', j'ai trouvé le temps long. Incohérences sur incohérences. On est perdu dans la chronologie. Une femme enceinte dont le bébé, lui aussi, n'a pas l'air d'avoir envie de sortir (à croire que la gestation a duré plusieurs années). C'est une pièce de théâtre de bout en bout. J'ai du mal à comprendre comment la vie de ce gars, Paul, dérape tout d'un coup aussi vite ?? On peut comprendre qu'il ait des hésitations à se voir différent de la veille quand il se regarde dans la glace et qu'il ne soit pas facile pour lui de renoncer à projeter à la vue du monde sa virilité (mais ce n'est pas mal d'être femme non plus, non ? ;-) On reste un être humain, que je sache). Mais la dérive qui s'en suit arrive comme une lame de fond. spoiler: A peine sorti(e) au grand jour, ou plutôt en grande nuit, ses premiers pas de femme l'emmènent se perdre dans le bois de Boulogne pour devenir travesti-péripatéticien du soir au lendemain . C'est tout ce qu'il y a de plus caricatural envers les hommes qui se travestissent. A leur place, je n'apprécierais pas d'être catalogué(e) de la sorte : travestissement égale (obligatoirement) prostitution et homosexualité ? Et en tant que femme, je trouve cela blessant que le fait de passer de homme à femme ne puisse qu'aboutir dans un caractère avili. Pourquoi cet homme n'aurait-il pas pu vivre en femme comme nous toutes et non partir tête baissée dans la pire des "caricatures", selon Téchiné ? Après, que cet homme ait trouvé du plaisir et se soit, individuellement, laissé aller à la luxure, cela a été son problème et cela aurait pu être dépeint différemment, tout historique que ce soit. Cette descente aux enfers semble être attachée au fait de devenir femme et non au caractère d'un être isolé. Voilà ce qui me déplaît le plus, finalement, dans ce film plein d'incohérences et de clichés raccourcis.
André Téchiné porte à l’écran l’histoire incroyable mais vraie de Louise et Paul. Travestir son mari afin qu’il échappe à l’enfer de la première guerre mondiale est magnifique pour la vie de ce couple. On s’aperçoit au fil de l’histoire, les blessures que cela va engendrer. On pourrait penser à un film léger au premier abord mais l’aspect drame va prendre le dessus dans la relation entre les deux personnages de Louise et Paul. Le duo Pierre Deladonchamps et Céline Sallette fonctionne très bien et la justesse du jeu d’acteurs est à souligner. Il est bon quand le cinéma met en lumière des histoires oubliées de notre passé. Une histoire bien mise en scène. A voir !
Ce film de Téchiné est intéressant par son originalité. Davantage que le thème de l'homosexualité, il traite celui de l'aliénation de la personnalité et de la culpabilité. L'homosexualité et les travestis ne sont ici qu'un moyen dans le récit. Le fait que le héro du film Pierre Grappe joué par Pierre Delalonchamps se travestit pour échapper au conseil de guerre après avoir déserté des tranchées de 1914 sert en fait à traduire les nuances progressives de sa mise en marge de la société des hommes dont sa désertion l'a exclu. La haine qu'il éprouve pour l'existence de son enfant qu'il manque de faire mourir est celle qu'il a pour lui-même. La méthode est originale surtout que la mise en scène théâtrale avec un Monsieur Royal qui introduit les scènes, postérieures dans le temps d'une théâtralisation de sa vie et de celle de sa femme, sert en quelque sorte de mise en abîme . La forme filmique du récit situé pendant sa désertion avec sa transformation en travesti évoque le théâtre, ce qui rend le récit volontairement indistinct des scènes où les personnages font effectivement des répétitions théâtrales dans un temps ultérieur. Très bonne prestation des deux protagonistes.
Je rejoins entièrement la critique de pat T . Qu'est ce qu'on s'ennuie ! Quel gachis ! Malgrè un sujet en or ,le baroque devient un mauvais absurde ,le bousculement de la chronologie est maladroit ,les scènes de cabaret sont interminables comme des productions d'amateurs mal inspirés .