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Un visiteur
4,5
Publiée le 1 mai 2016
Une maîtrise, une force incroyables pour ce film d'une grande actualité. J'avoue avoir été bluffé par le travail incroyable de cette jeune équipe. Un réalisateur dont on entendra parler sans aucun doute. Un grand bravo pour un film qui marque; courrez y
J’ai vu les deux films de Malec Démiaro le jour de leur sortie, au St André des Arts : « Cohabitation » (39’), histoire ultraviolente des démêlés d’ un skin maghrébin avec un barbu salafiste de ses voisins, et « Les deux couleurs d’ Ortance » (29’), dernier été de répit d’une étudiante « bipolaire », vaguement artiste, revenue chez ses parents à la campagne, pour décider si elle va reprendre la fac ou se lancer dans la « vie active ». On pense à la fois un peu à Bergman et à Family Life de Ken Loach, en beaucoup plus séduisant grâce à un usage très réfléchi et original de la couleur.
Deux moyens-métrages qui sont à leur manière de petits chefs-d’oeuvre : excellents scénarios sur des sujets « borderline », reflétant le caractère hybride de l’époque actuelle, acteurs et actrices (tous inconnus, Dieu merci !), et dialogues sonnant constamment juste (ce qui est plutôt rare dans les films français, encore trop marqués par le théâtre), et, chose encore plus rare, image constamment belle et révélant un regard de peintre (portraits, intérieurs, paysages, en décor urbain ou dans la nature) à la limite de la citation (Vermeer ou la célèbre Ophélie préraphaélite de John Everett Millais, qui est dans tous les bouquins de littérature), mais sans aller heureusement jusque-là pour préserver l’incertitude du dénouement, comme dans l’histoire d’Ortance où l’on ne sait pas si le film finira ou non par un suicide.
Enfin, pour couronner le tout, une bande de bons copains très professionnels, doués et complémentaires, qui ont l’air de bien s’entendre, comme à l’époque légendaire où le rock avait encore un sens.
Bon vent à Malec et à ses amis, et vivement la suite… Un grand réalisateur a vu le jour.
Cohabitation est une expérience marquante et enrichissante. Une fois la séance terminé j'ai eu l'impression de me trouver face à un film tant d'un point de vue technique que scénaristique et des thématiques abordées. La réalisation est brute le rythme haletant. Les personnages sont forts et bien interprétés.
Serge un extrémiste, violant qui participe régulièrement à des séances de ratonnades, et la relation qu'il entretient avec sa petite amie Julie qui cherche à connaître ses origines ne vous laisseront pas indifférent. L'histoire du personnage de Faiza m'a touché, cette mère de famille enceinte de son deuxième enfant se retrouve totalement désarmée et doit faire face à la conversion religieuse de son mari Ali. Les découvertes du Saint Andrés des arts ont eu raison de mettre en avant le réalisateur Malec Démiaro.