Un jeune sociopathe, froid et méthodique, correspondant selon les critères de son thérapeute au profil psychologique d’un tueur en série, a bien du mal à vivre dans sa bourgade américaine, entre ses copains d’école, la hiérarchie scolaire, sa famille et son boulot d’assistant en médecine légiste. Ses passions, fantasmes, obsessions, perçues à travers le prisme chronique du meurtre ou de la mort, tendent vers ce mécanisme pervers qu’il souhaite pourtant maitriser. Quand il découvre l’identité du véritable serial killer qui terrorise la ville, homme de cœur, âgé, affaibli par sa santé et suscitant plutôt bienveillance et compassion, c’est entre effroi et fascination qu’il étudiera ses cérémoniaux meurtriers, motivations, et qu’il tentera une dangereuse approche, d’abord anonyme.
L’étude socio-psychologique du film s’axe autour de la confrontation entre un jeune esprit fantasque et morbide avec celui d’un authentique prédateur, à l’intérieur d’une thérapie qui pourrait s’avérer plus périlleuse que prévue. Le gros pavé fantastico-horrifique de la fin, incongru, inutile et dommageable, gâche carrément un spectacle pourtant sympa et intéressant, par les jeux de Christopher Lloyd et Max Records, et grâce aux thèmes maitrisés de la rencontre entre fantasme et réalité, et des apparences trompeuses.