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Un visiteur
2,0
Publiée le 30 octobre 2018
A travers un montage inegale et un realisation maladroite Claire Simon nous montre les dessous arrogants mais si divertissants de l'ecole tant reconnu de La Femis.
Je m'attendais à un film sur le cinéma, sur la Femis ou, au mieux, sur le concours de la Femis. Mais c'est beaucoup mieux que ça : c'est un film sur le jugement / l'appréciation (par un jury de candidats à la Femis), qui peut s'appliquer à n'importe quelle entreprise de sélection, y compris évidemment pour un recrutement professionnel. On comprend très vite qu'une des difficultés de l'exercice c'est que les examinateurs ne savent pas ce qu'ils cherchent : tel candidat sera trop formaté, mais tel autre est tellement atypique qu'on craint qu'il mette du bazar dans l'école. Un candidat peut être éblouissant lors du Grand O' (comme à l'ENA) mais être décevant dans son dossier remis lors de sa candidature, même si rien ne permet de savoir s'il en est réellement l'auteur; l'inverse est également vrai. On peut féliciter les candidats mais surtout les examinateurs d'avoir accepté d'être filmés car les points forts et 'failles' des uns et des autres sont révélés à tous. 3 regrets qui justifient mon absence d'une 5ème étoile : 1) le film va crescendo et finit en apothéose, mais on souffre d'une certaine lenteur et d'un manque d'intérêt dans la toute 1ère partie 2) sauf dans le cas du jury Duchastel (cartels sur la table) on a du mal à identifier les examinateurs protagonistes (on aperçoit brièvement Carole Franck, mais les autres ?). 3) on aurait bien aimé savoir si certains candidats extrêmement 'problématiques' (par exemple le jeune homme qui travaille comme un dingue pour se payer son matériel de réalisation et qui est déjà réalisateur) ont finalement été reçus ou pas.
Le sujet du film m'intéressait car il parle de cette grande école de cinéma et c'est toujours intéressant de voir les arcanes d'une telle institution. La narration fonctionne, on est pris, mais c'est seulement parce que suivre un concours fonctionne toujours: on s'inquiète, on espère, on se révolte, on se moque en voyant les jeunes apprentis cinéastes et les réactions de leur juges. En suivant le processus d'un concours il y atoujours une tension dramatique. Mais la réalisatrice ne dépasse jamais son sujet et la mise en scène devient paresseuse.