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SB88
25 abonnés
1 179 critiques
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3,0
Publiée le 24 janvier 2024
Atmosphère malsaine et SM pendant tout le film. J'ai apprécié la tension du début et la "différence" mais elle a fini par me lasser. Ça ne m'étonne pas que ce soit David Lynch ! spoiler: Mulholland m'avait fait le même effet. . Grosse intrigue de départ mais difficulté à s'en sortir d'une façon aussi magistrale. Ça capote, tant pis. 3,1/5
Bien que je dois reconnaître la singularité des acteurs de ce film (notamment celle de Kyle MacLachlan, présent dans plusieurs films de David Lynch), les scènes traînent et l'ont si perd.. Si l'intrigue du départ semble déboucher sur une enquête policière, le spectateur se retrouve devant des scènes plus lugubres les unes que les autres.. On connaît David Lynch pour l'authenticité de ses films mystérieux et déconstruits, celui-ci ne m'aura pas spécialement convaincu.. Je retiens cependant la très belle Bande Originale (particulièrement "In Dreams" de Roy Orbison)
Si Elephant Man est certainement le film de David Lynch le plus simple à appréhender, Blue Velvet est sûrement la meilleure porte d’entrée pour découvrir le vrai style du cinéaste. En effet, ce quatrième long-métrage est son premier film se situant à une époque contemporaine (il est difficile de dater Eraserhead à cause de son étrangeté intemporelle) comme le feront les suivants. L’ambiance et les personnages sont typiques de la suite de la carrière de Lynch. Mais ce qui rend ce film plus facile d’accès pour un nouveau venu dans cet univers est que, même si on y trouve des éléments un peu bizarres, la narration reste très classique. Ainsi, des spectateurs n’adhérant pas à la complexité narrative qui caractérisera le cinéaste à partir de Twin Peaks : Fire Walk with Me (à l’exception d’Une histoire vraie) pourront apprécier l’histoire de Blue Velvet malgré ses excentricités. En outre, ce film marquant le véritable point de départ du style du cinéaste dans le cinéma professionnel (les conditions de tournage d’Eraserhead étant très particulières) est également celui où débute une collaboration capitale pour le cinéaste, à savoir celle avec celui qui deviendra son compositeur attitré : Angelo Badalamenti ! Sa musique, alternant thèmes sombres, légers et reprises de chansons populaires (Blue Velvet de Bobby Vinton ou In Dreams de Roy Orbison), renforce l’atmosphère si particulière qui est caractéristique de l’univers du cinéaste. Ce dernier bénéficie, de plus, d’un casting aux petits oignons : les nouveaux venus Isabella Rosselini, Laura Dern et Dennis Hopper rejoignent dans le casting Kyle MacLachlan, Dean Stockwell, Brad Dourif, tous trois étant déjà présents dans Dune, et le fidèle Jack Nance. L’ensemble peut donc être vu comme une espèce de matrice du reste de la carrière du cinéaste (et en particulier de Twin Peaks) et le rend très important dans sa filmographie même s’il n’atteint peut-être pas l’envoutante beauté d’un Mulholland Drive.
Très bon film que ce Blue Velvet, qui est un beau représentant du cinéma de David Lynch selon moi. A l'image du personnage de Jeffrey, Lynch montre que dès qu'on creuse un peu à s'intéresser aux autres, on ne peut retrouver que des histoires sordides et de la perversion. Il en ressort un thriller sombre et complètement envoûtant grâce à la superbe mise en scène et l'ambiance sonore. J'ai malheureusement dû regarder le film en VF et je la trouve assez peu expressive ce qui a peut être réduit mon appréciation de Blue Velvet mais franchement, ça reste un très bon film que je ne peux que recommander.
Un film de Lynch avec un style et cinématographiquement des qualités visuelles et sonores, à l’atmosphère envoutante et quelque peu prenant (disons à suspens). Mais aussi un film étrange, au scénario qui n’a rien de passionnant (et qui n’est pas super crédible (spoiler: cambriolé une inconnue parce qu’elle serait peut etre en contact avec un meurtrier, logique !)) au rythme saccadé et aux personnages délirants (spoiler: femme ayant des relations sexuelles avec son cambrioleur, parrain de la drogue à moitié demeuré, … ), bref un ensemble lychéen. On aime ou on n’aime pas mais certains défauts sont quand même bien là.
Que dire... Le film commence bien, est prometteur grâce à une belle réalisation et une belle direction de la photo mais très vite le scénario devient complètement débile et se transforme en fantasme pour adolescent tordu. très déçu en vue de la réputation qu'à ce film, ce ne sera pas la première fois, ni la dernière j'imagine...
Le film , le plus nul que j'ai vu au cinéma . Le film est tellement mou , ennuyant , l'histoire tellement nul , que je me suis retenu pour ne pas sortir avant la fin du film au cinéma ( Ayant payé la place ) .
David Lynch nous offre un Thriller qui fonctionne bien avec des acteurs convaincants et une histoire intéressante, qu'on aime suivre et qui nous offre certains moments de gêne plutôt maîtrisés. L'ambiance du film dégage une tension qui est presque présente durant tout le métrage. On dirait presque un Thriller de De Palma dans l'inspiration.
La geste artistique de David Lynch pour ce film consiste à montrer comment l'Amérique bien blanche bien-pensante bien propre cache ou masque un certain nombre d'éléments sombres sous-jacents à travers le personnage de Kyle MacLachlan qui en est fasciné, qui est attiré par ce versant déviant, mais aussi au travers du personnage de Laura Dern qui est aussi fasciné par des choses un petit peu cachées (et par Kyle MackLacklan lui-même). David Lynch résume cela avec son plan au début en zoomant dans l'herbe pour arriver à des insectes qui grouillent dans le sol. Ce n'est pas subtil. Et annonce ce qui suit. C'est pour cela que nous avons de beaux plans et de belles photos de certaines maisons dans des rues verdoyantes, de belles voitures américaines. Et puis lorsque nous allons derrière dans le pré abandonné ou dans la nuit dans certains immeubles nous avons des éléments plus perturbateurs et très inhabituels dans des films étatsuniens: une oreille qui traine, le personnage d'Isabella Rossellini, le personnage de Dennis Hopper, Dean Stockwell et la troupe autour de lui. Et donc dans ces éléments perturbateurs il y a de Dennis Hopper et tous ses acolytes qui composent des personnages outranciers, mais que nous sentons à la limite de l'explosion sentimentale et de l’explosion de violence notamment à travers les larmes qui arrivent à leurs yeux de ses personnages lorsqu'il écoute certaines chansons (séquence démente et la plus intéressante du film). Les personnages en sont presque émouvants. Dans les éléments qui marquent bien le film et contribuent intensément à son climat, nous avons la décoration et la musique, mais aussi les bruitages qui jouent un rôle clé dans l'atmosphère du film. Le montage et les décours jouent les contrastes avec le côté blanc, lumineux d'un côté, et le versant sombre, noir de l'autre (voir la décoration de l'appartement d'Isabella Rossellini). Nous apprécions aussi la nudité frontale qui est plutôt rare dans une production étasunienne avec à la fois Isabella Rossellini et Kyle MacLachlan qui ont des scènes de nu. Évidemment la morale du film est un peu simple et nous montre qu’il y a un envers du décor. Ici l'envers du décor de la ville propre et de la bien-pensance américaine. Avec un exemple de plan où l'on voit un pompier et son camion, alors qu'on vient de voir un ensemble de choses plutôt horribles.
Plus qu'une enquête, on suit avant tout un passage à l'âge adulte pour Jeffrey et sa muse Sandy. Tout deux qui vivent une relation idéalisée, bien appuyé par des dialogues volontairement puériles. Cette transition commence dès l'apparition de l'oreil, qui, à la manière de la boîte bleue dans Mulholland Drive, va faire passerelle entre 2 mondes différents, en l'occurrence le passage de l'innocence à la prise conscience. La scène mythique qui s'en suivra marquera de la manière la plus choc cette prise de conscience. Une scène très malsaine et perverse (première découverte), introduisant le perso de Dennis Hopper, un véritable détraqué fou. Mais après être témoin, Jeffrey va être acteur, c'est là qu'il va découvrir que le mal peut se cacher en lui même et qu'il ne peut pas le contrôler (en frappant Dorothy). Au fur et à mesure il grandit, on le voit bien dans un plan très court où il tond sa pelouse, passage qui revient à l'intro du film où son père fait la même chose avant de faire une attaque. Les deux femmes représentent aussi cette confrontation de 2 mondes différents. Laura Dern la belle blonde, naïve et innocente et Isabella Rossellini aussi dominatrice que dominée, personnage très complexe. Les 2 actrices dans des registres totalement différent sont merveilleuses. C'est du pur Lynch dans les thématiques, les symboliques ainsi que dans l'ambiance visuel et sonore avec des travails sur les couleurs et sur la BO. Ce film est plastiquement impeccable, son fond est très fort et surtout très subtilement abordé.
Pas le meilleur Lynch à mon sens mais on sent déjà un goût prononcé pour le décalé, le bizarre et l'énigmatique. Malgré quelques lenteurs, on se laisse bien prendre quand même !
Bluuuuuuuuuue Velvet, hymne entêtant d'une bande originale devenue culte. C'est l'histoire d'un jeune homme fraîchement orphelin du père, qui joue son Columbo après avoir retrouvé une oreille humaine dans un champ. David Lynch construit une histoire hybride entre le macabre et l'érotique. Les dialogues, un brin niaiseux, ne sont qu'anecdotiques. Ce qui intéresse le cinéaste américain, c'est plutôt la mise en scène. Une photographie de l'Amérique années 80, classe moyenne et bien peignée. C'est aussi le début d'une histoire d'amour, un brin niaiseuse, et d'une autre, un brin surréaliste, qui s'opèrent entre un ténébreux Kyle MacLachlan et ses dames, Isabella Rossellini et Laura Dern. La chanteuse désorientée versus l'étudiante prude. Rien de très joviale, le film met en exergue une curiosité malvenue qui tourne mal. Le tout manque de vigueur pour être marquant.
Certes c'est un film de David Lynch et donc il faut partir l'esprit ouvert mais même si j'ai pu accrocher à certaines de ses oeuvres, ici ce n'est pas le cas. Je ne suis jamais entré dans le film. Tout le film est tourné du point de vue de Jeffrey, et perso j'ai eu du mal avec toutes ces décisions. Dès les premières minutes j'étais dans l'incompréhension, il trouve une oreille sur un terrain vague, sans hésiter il l'a met dans un sachet dégueu pour l'amener à la police comme si c'était un jambon-beurre, il compromet la scène de crime sans une once d'hésitation. Quelques minutes plus tard il décide de s'introduire chez quelqu'un pour la mater. Et pourtant tout est filmé comme si Jeffrey était normal et témoin de choses bizarres qui vont révéler sa personnalité au fil de l'histoire. Mais non dès le début en 10min max on sait que ce type a un pet au casque. Du coup on reste là, extérieur au film à le regarder se dérouler. Sans véritable enjeux vu que tous les personnages font des choses incongrues. Pour un final qui n'apporte pas grand chose.
Pour "Blue Velvet", David Lynch touche au sublime, une véritable oeuvre d'art prenant racine à Lumberton, la ville du bois. Placé dans un décor apparemment très calme des années fifties aux Etats Unis, Jeffrey Beaumont (Kyle MacLahan) après avoir trouvé une oreille coupée dans un jardin, se retrouve fasciné par une enquête qu'il mène lui seul. Il se retrouvera en plein coeur du mal et des plus improbables étrangeté. Un nouveau statut de voyeur, qu'il découvre et commence à apprécier en se cachant dans le placard de la mystérieuse chanteuse Dorothy Vallens (Isabella Rossellini). Jeffrey voit toute la manipulation qu'exerce Frank (Dennis Hopper) sur Dorothee, une sorte de masochisme sous shoots de gaz hilarants qu'il respire via un masque. Laura Dern joue le rôle de Sandy, la petite amie blonde de Jeffrey qui découvrira que son petit ami est aussi sous le charme de la ténébreuse brune Dorothee. Une dualité obsessionnelle pour Lynch qu'il reprendra dans Mulholland Drive avec Naomi Watts et Laura Harring. La musique "Blue Velvet" a bien sûr été utilisé pour ponctuer de nombreuses scènes heureuses du film, un titre enchanteur de l'amérique des années 50. Il n'y a pas assez d'une critique pour résumer toute la richesse de "Blue Velvet", une démonstration de la perversion qui peut être enfouit en chacun de nous.
J'étais jusqu'ici un sombre inconscient de ce que représenté le cinéma de David Lynch. J'avais pour habitude de déprécier tous ses machins. Bref, aujourd'hui je suis en train de me dire que je n'avais juste pas le niveau pour comprendre (émotionnellement), Monsieur David Lynch. Il se trouver, que j'ai beaucoup aimé regarder Blue Velvet. On touche ici à des fantasmes et puis une atmosphère très quali. J'ai été absorbé par ce Blue Velvet qui a de quoi hypnotiser dans ses scènes les plus charnelles. Au fond je pense bien que Lynch sait ce qu'il fait quand il fout des plans de cinq minutes sur des nanas enfermé dans un radiateur. Je pense désormais à avoir le devoir de revoir les précédents Lynch que j'ai vue et ainsi corriger ma copie.