Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 9 janvier 2008
« Blue Velvet » peut être considéré comme le premier acte réel du cinéma de David Lynch et la matrice de son œuvre à venir, plus spécifiquement celle de « Twin Peaks » où l’on retrouve ce même dosage de dérision (la ville de bûcherons typique, le pseudo film d’étudiants et son lot d’initiations sexuelles) et de surnaturel (les sons si particuliers de Lynch créent en des lieux une angoisse immédiate liée à un monde que l’on imagine parallèle, tout comme les bruits bestiaux du démon de service, au ralenti comme Bob). Tout l’art de Lynch est là, faire surgir des détails du quotidien toute l’étrangeté du monde et lui accoler une forme de menace imparable. L’œil de Jeffrey est celui de Lynch, qui va trouver et observer une oreille coupée dans l’herbe et être fasciné par la démente et vénéneuse chanteuse de « Blue Velvet », le velours est ici bleu avant de devenir rouge plus tard dans « Twin Peaks ». De plus le film est peut être le plus lisible de Lynch en cela que sa recherche le mènera à atteindre à chaque prochain film un nouveau palier d’abstraction, le décor est planté ici, la redondance des ces éléments plus tard annoncera in fine l’angoisse chez le cinéaste. Ici est donc suivie la fiction et la montée en puissance des forces du mal est très impressionnante avec un Dennis Hopper incontrôlable. Le film vire de la chronique estudiantine au thriller le plus noir, permettant à Lynch de jouer avec les règles du genre pour mieux s’y inscrire et s’en défaire. Du grand art.
Une sorte de prélude à lost highway, twin peaks ou bien sailor et lula, ce chef d'oeuvre de david lynch prend entièrement place dans la filmographie du réalisateur. Les acteurs mystérieux, les expressions faciales, comment les décrire ? Un bon film d'un grand réalisateur, un polar noir et sordide.
un très bon film malgré quelques lenteurs lors des scènes avec Laura Dern. Une fin un peu confuse pour les non initiés à David Lynch. Je recommande ce film aux amateurs d'atmosphère glauque.
Si l'on compare ce blue velvet aux autres films "etranges" realisés par david lynch apres celui ci (ceux là meme qui ont fait la reputation de genie du bonhomme),un chose apparait evidente: C'est de l'arnaque! Car à y regarder de plus près,que raconte réellement blue velvet si ce n'est la confrontation de deux realitées paralleles,l'une etant l'univers ultra confortable de la bourgeoisie et ses bons sentiments ,l'autre realité etant nettement moins reluisante où l'amour rhyme avec souffrance,richesse avec corruption et desir avec perversion.(le quotidien d'une population moins bien loties) En effet,outre la fameuse scene de sado masochisme propre à etablir la reputation sulfureuse du metrage (et accessoirement celle de son auteur),que reste t il du film de david lynch mis à part un polar de facture somme toute assez classique?(le garçon qui en savait trop) Certes,le traitement visuel y est interessant mais aurait il seulement suffit à faire du realisateur un auteur à part entiere face à une critique resolument plus situé du coté hype que du coté trash? Pas etonnant donc,que le bougre,conscient des limites de l'outil provoc,ait orienté sa carriere vers des oeuvres de plus en plus abstraites,oeuvres propres à faire s'emouvoir justement toutes ces critiques deconnectées du réelles,qui trouvent là,dans les films de lynch,et donc dans ce blue velvet,le reflet hypocrite de leurs elitistes pretentions!
Je devais faire une critique d'un Lynch, les circonstances ont voulu que ce soit Blue Velvet...
Dès le premier plan sur la mystérieuse oreille trouvée par Jeffrey alias Kyle McLachlan (qu'on retrouve avec plaisir dans la série Twin Peaks), l'intrigue prend une tournure délicieusement mystérieuse.
On se retrouve plongé dans un film policier hors du commun ou un jeune mec sans histoires, méne l'enquête et va rencontrer des personnages peu ordinaires. L'esthétisme du film est grandiose, parfois inquiétant, les nombreux effets de lumière contrastant avec l'obscurité ambiante du film nous plongent dans une ambiance sombre, un film noir, dont le tempo est donné par la musique magistrale d'Angelo Badalamenti.
Avec ce film c'est le début d'une mythologie lynchienne ou l'on retrouve des personnages totalement dejantés, Dennis Hopper en psychopate halluciné ou le cultissime Ben le suave, inoubliable dans sa performance de dandy-crooner débarqué tout droit d'une autre dimension!
Un classique a savourer avec une heineken ou tout autre produit convivial... So Suave...
Un film foutrement suave! C'est le moins que l'on puisse dire de ce film que j'ai eu le plaisir de regarder avec mon collègue EDWARD WOOD.
A voir ne serait ce que pour la performance de 2 acteurs qui donnet ici toute la mesure de leurs talents :Dennis Hopper et surtout...Dean Stockwell (Al dans Code qUANTUM!) dans un role innatendu débordant de suavité!
Un film étrange, qui laisse certes une réelle impression après son visionnage, sans pour autant nous convaincre totalement. Alors qu'on peut en effet être séduit par de nombreux aspects, notamment vers le début du film, on a en revanche un peu plus de mal à rentrer dans toutes les obsessions Lynchéennes se promenant dans ce film. En effet, les scènes "érotiques" n'apportent au final pas grand chose, et nuit plus à l'oeuvre qu'autre chose. Toutefois, il faut reconnaitre à Lynch un réel pouvoir de création, avec des enjeux esthétiques des plus intéressants et souvent très réussi. A noter de plus une interprétation de qualité, notammment l'excellent Kyle MCLachlan qui aurait sans douté mérité une carrière bien plus développé. Intéressant donc, sans être toutefois emballant.
J'étais au aguets d'une quelconque narrations surprnantes auxquels Lynch nous avait habitué, mais finalement ...rien. Un polar plutot normal, même s'il reste très correct.
Qu'est-ce qu'il est fort ce David Lynch!!! Un magnifique polar noir, portée par une Isabella Rossellini mystérieuse à souhait. Le travaille de lumière fait par le réalisateur est incroyable. Un film culte!!!
Lorsque l'on compare Blue Velvet aux dernières oeuvres furieusement esthétiques de Lynch (dont il forme en quelque sorte les prémices), celui-ci a un peu vieilli. Il n'en reste pas moins un de ses films majeurs: angoissant, vénéneux, sulfureux (le film a failli être classé X à l'époque pour sa scène de fellation implicite). Intéressant dans sa façon de parasiter le genre noir pour l'amener dans des contrées inconnues: ainsi, Geoffrey Beaumont, jeune homme a l'existence vide, décide de jouer le détective et enquête sur une histoire dont toute la noirceur dissimulée finira par le dépasser totalement. Blue Velvet montre parfaitement cette violence et cette étrangeté qui peuvent se cacher derrière les fenêtres d'un monde en apparence paisible. "The world is strange".
heu..c'est de David Lynch ce film ? j'ai beau être fan de Lynch, je ne vois là qu'une vulgaire série b malsaine dépourvue de scénario conséquent, qu'on croirait filmé par le réalisateur de la série "les feux de l'amour" et dépourvu d'imagination. tout juste voit-on une pointe d'ambiguité surgire ça et là au travers des comportements des personnages (Isabella Rossellini et Dennis Hopper en particulier). là je suis d'accord avec ceux qui disent qu'on a du mal a croire que ce film soit de David Lynch. Ce n'est sans doute pas un navet, mais de la part de Lynch, je m'atendais à mieux que cette série b au scénario qui tient en 3 lignes. surtout quand on voit le premier film de David Lynch, Eraserhead.
Apogée de l'imagination colossale du grand Lynch, Blue Velvet est de ces films intemporels et nébuleux qui gravent dans nos idéaux de beauté, un souvenir mutique.
Au debut on regarde un film policier, on cherche ou se cache le maitre on est aux aguets... Puis la scene du placard accelere les choses on est entrainé, tout comme le heros dans l'univers de David Lynch on se perd on se laisse envouter on s'interroge...jusqu'à la happy end qui sonne comme un reve... Un des meilleur film de Lynch à la fois accesible et déjanté.
Un film noir à la sauce Lynch paradoxalement clair, trop clair. Le réalisateur ne va pas au bout de son envie de cinéma, restant trop consensuel, et le film en pâtit à l’image de l’investigateur, contemplatif.