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Un visiteur
5,0
Publiée le 15 mars 2009
Ce n'est pas mon Lynch préféré mais dans l'ensemble, ce polar glauque est quand même excellent. Denis Hooper nous prouve, une fois de plus, qu'il est vraiment un grand acteur.
Une oreille trouvée par terre donne le fil de l'intrigue. Tout un programme! Le climat étrange "breveté" David Lynch intrigue mais reste assez malsain, surtout quand l'un des thèmes de l'histoire est le voyeurisme. Le style du réalisateur est bien ancré. C'est bizarre. On en ressort complètement frustré. Et moi, ça m'énerve un peu... On aime ou on aime pas. BOF.
Dans tous les films de David Lynch, le réalisateur traite le thème de l’illusion et du faux-semblant par le biais d’images oniriques. C’était déjà le cas avec Elephant Man, dans lequel un homme semble apparemment être monstrueux et sauvage mais est très humain et sensible en cherchant un peu derrière l'apparence première ; ce sera le cas avec Mulholland Drive, qui prend place à Hollywood, ville du cinéma donc de l’illusion, et qui présente une héroïne qui se voit dans ses rêves aveuglées par les flashs des photographes (la scène au club Silencio résume à elle seule cette idée de supercherie).Blue Velvet prend place dans un village typiquement Américain, aux formes droites, linéaires, aux maisons propres et aux pelouses parfaitement tondues. Mais même ces pelouses peuvent cacher un monstre informe (première scène symbolique) ou une oreille coupée. Jeffrey fait un voyage au cœur de ces ténèbres que cachent les fleurs bien arrosées, des ténèbres à la fois terrifiants (le caïd joué par Dennis Hopper) et attirants (la superbe Dorothy Vallens). Le message semble être qu’il ne faut pas rester aveugle et bercé d’illusions, le monde a sa part de ténèbres (« the world is strange ») et il n’est pas parfait comme le fait croire le village de Lumberton. Néanmoins il ne faut pas tomber dans les extrêmes et voir ce monde en demi-teinte, comme le montre un des derniers plans, celui du rouge-gorge, qui symbolisait l’amour dans un rêve fait par Sandy, tenant pourtant un insecte mort dans son bec. L’alternance entre les scènes avec la brune, triste et mystérieuse, et la blonde, tendre et affectueuse, comme entre l’ombre et la lumière, fait une fois de plus de ce film de Lynch un long rêve, une hallucination (avec quelques détails absurdes, comme « l’homme en jaune »). (...) 9.5/10
Nouvelle démonstration du talent de david lynch avec ce thriller onirique. Complexe et stylisé avec soins , blue velvet s'avère captivant des premiers instants jusqu'au bouquet final.
L'un des cauchemars les plus esthétisants et les plus flippants de David Lynch. On est pas prêt d'oublier le martyr d'Isabelle Rossellini qui n'a jamais été aussi fascinante. Et puis, Dennis Hopper en frappadingue, c'est toujours quelque chose, particulièrement ici. "Blue velvet", un film et une chanson qui ne sort pas facilement de la tête. Une réussite et pourtant Lynch fera 1000 fois dans les années à venir.
Ce n'est pas un mauvais film, mais vu ce qu'on m'avait dit de David Lynch, je suis un peu déçue. Je m'attendais à un scénario complètement décousu, et m'étais préparée à n'y rien comprendre. Or, qu'ai-je vu? un sombre polar, ni plus ni moins.
Bien que Fire Walk With Me (twin peaks) soit le chef d'oeuvre indépassable de Lynch, je mettrai bien Blue Velvet tout proche. Pas de cinéma hallucinatoire cette fois, et malgré une mise en scène "claustro", n'en déplaise à certains, Blue Velvet est horriblement prenant car malheureusement très crédible dans l'horreur au pays de la banalité.
La ville de Lumberton, une banlieue américaine tranquille. Mais comme toujours chez David Lynch, les apparences sont trompeuses et cachent un monde sombre et inquiétant. Jeffrey Beaumont est un jeune homme sans histoire qui découvre une oreille humaine dans un champ. intrigué, il décide de mener son enquête, parallèlement à celle de la police, et découvre un monde fait de perversité et de violence symbolisé par l'inquiétant et malfaisant Frank Booth. Blue Velvet est certainement un des films les plus réussis de David Lynch, d'abord parce que contrairement à d'autres oeuvres du cinéaste, Bleu Velvet est compréhensible du début à la fin. Ensuite, Lynch arrive à créer une ambiance particulièrement réussie, aidé en cela par la qualité de la photo, de l'excellente musique de son compositeur fétiche Angelo Badalamenti, et de son excellent casting: Kyle McLachlan (qui refusa Platoon pour ce film) est absolument parfait dans son rôle de jeune enquêteur confronté à un monde qu'il ne soupçonnait pas et qui révèle en lui des choses insoupçonnées; Laura Dern est très touchante, Isabella Rossellini dans un rôle difficile est magistrale et arrive à se montrer aussi bien émouvante qu'inquiétante; quant à Dennis Hopper, il est absolument terrifiant et arrive à rendre crédible un personnage de psychopathe pervers qui n'a, de toute évidence, toujours pas fait son Oedipe. Blue Velvet est un polar brillant avec un suspense qui tient en haleine jusqu'aux toutes dernières minutes doublé d'une réflexion intelligente sur les perversions de l'esprit humain. Un véritable chef d'oeuvre à voir absolument.
Assez décevant dans son ensemble, le rythme est décousu, mais quelques scènes de voyeurisme et de confrontation sonnent très juste. Des acteurs et actrices compétents entourent la performance incroyable de Dennis Hopper, qui joue décidément bien les barges. On pouvait s’attendre à plus d’originalité et de subtilité dans ce scénario finalement assez convenu.
Un film passionnant si il en est; accessible et envahissant. Une très bonne bande original, de très bons acteurs, un scénario névrosé, une ambiance noire et angoissante... Un suspens un peu difficile à cerner, mais bien présent.
Bref, un excellent film de plus qui a la particularité de pouvoir être visionné par "monsieur tout le monde".
Blue Velvet, 1986, de David Lynch, avec Isabella Rossellini, Dennis Hopper, Kyle Macaclan. Œuvre esthétiquement belle, le film place le spectateur dans une position de voyeur de scènes sado-maso qui n’ont strictement aucun intérêt. C’est glauque et violent et quand on voit Dennis Hopper suçoter son doudou, le velours bleu, en criant « maman ! », on est carrément dans le ridicule. L’enquête menée par le jeune homme, à partir d’une oreille humaine traînant dans son jardin, démarre laborieusement, juste pour le faire entrer dans le placard de l’appartement de la Lily Marlène du coin, et n’aboutit à rien. Autant la violence de Sailor et Lulla avait un sens, autant ici, on est dans une histoire gratuite qui sert une violence gratuite.