Je n'ai vu que très peut de Lynch, et ce que j'ai vu ne m'avais pas spécialement ébloui. Mais je doit avouer que là...c'est du très grand. Je pense qu'on peut qualifier Blue Velvet d'une sublime fable sombre qui conte la perte d'une certaine innocence. Son réalisateur nous retranscrit ici, un tableau d'une noirceur indéfinissable, laquelle n'aurait presque, même pas put être soupçonnée. Cette étrange oreille que notre héros, Jeffrey, a trouvé est le noir labyrinthe à l'intérieur duquel il se perdra lui même. On ne peut bien sur oublier l'extraordinaire mais dérangeante prestation de Dennis Hopper dans son rôle de malade mental tortionnaire. Certaines scènes sont à tel point choquantes que l'on en détournerait presque le regard. Mais c'est la curiosité qui domine, on décide donc de ne pas fléchir et d'affronter. Avec ce sublime film néo-noir, on plonge avec Jeffrey dans ses peurs et ses désirs les plus enfouis, dans un enfer si brutal et si malsain, que l'on en souffre autant que lui... Le tout est magnifiquement réalisé, un scénario brut et imprévisible, presque sans l'ombre d'un défaut. Il n'y a aucun doute à avoir, c'est bel et bien un film à voir avant que la mort ne s'empare de vous, sinon vous aurez manquer l'un des plus grand moment du cinéma...
Un film un peu daté qui a sans doute perdu de sa force avec le temps.Le scénario alambiqué tient en haleine mais les images vieillotes ternissent l'ensemble.Dommage car c'est le genre de film qui finira dans l'oubli malgré un évident savoir faire pour l'époque à laquelle il a été tourné.
Malgré une scène d'ouverture digne d'un grand chef d’œuvre de Lynch montrant le bonheur et la prospérité d'une bourgade américaine interrompu soudainement, le tout m'a considérablement déçu. Notre point de vue ne se résumera exclusivement à celui du personnage principal qui, après avoir découvert une oreille dans une forêt décide d'enquêter lui et son amie , le tout le rapportant dans la vie privée d'une chanteuse. L'atmosphère est toujours la même chez le cinéaste,cependant ici il est ponctué de beaucoup d'érotisme avec notamment un gros plan dans une scène d'intérieur, sur la bouche d'Isabella Rossellinni quand elle prononce "Frappe moi", sidérant le spectateur, ici tout se rapportant au thème du dépucelage. Dennis Hopper est impressionnant dans son personnage de psychopathe déséquilibré. Si la construction du récit auquel on apprend bien vite l'issue ne soit pas à reprocher, le scénario bien qu'il soit remarquablement écrit par les propos qu'il évoque et sous entend, ne m'a pas transcendé en tout bon fan lynchéen. En revanche, c'est bien le seul cinéaste à avoir un tel talent de mettre en scène si magistralement un scénario de cette envergure.
Une banlieue très lisse et colorée style années 50 avec certains personnages (ceux de Kyle MacLachlan et de Laura Dern surtout!) qui auraient pu s'apparenter aux niaiseries familiales de cette décennie, sauf que c'est David Lynch qui réalise et que dès la première scène on comprend que ce sont les dessous peu reluisants de cette surface trop lisse pour être vraie qui vont nous être montrés. Résultat, c'est très jouissif avec en plus le concours de Dennis Hopper et de Dean Stockwell qui paraissent imbattables pour jouer des psychopathes. Une scène avec Isabella Rossellini, troublante en chanteuse psychologiquement fragile, et Kyle MacLachlan n'a rien à envier à celle fameuse de "Mulholland Drive" pour ce qui est de la forte décharge érotique qu'elle nous insuffle. Cette scène et plein d'autres tout aussi marquantes ont par ailleurs la capacité incroyable de nous mettre face à nos démons intérieurs. C'est en grande partie cela qui fait la force du cinéma de David Lynch et de ce film. Le tout avec une chanson très entêtante pour être bien sûr qu'on soit pas près d'oublier le film. Un régal.
Pfiou ... que dire, j'adore David Lynch qui nous fait voir des choses marquantes, qu'on a jamais vu, et qui nous entraine dans son monde, magique, féerique, fabuleusement dérangeant.
Avec Blue Velvet, David Lynch nous fait exploser son talent en plein visage, c'est beau. Envoûtant pour son atmosphère et pour sa mise en scène, c'est également un film noir à tendance érotique, sans grosse provocation de la part de David Lynch, avec un soupçon de violence, mais dont le sens général du film est abordable par tous. C'est certain, Blue Velvet est un film gracieux, et s'inscrit sûrement comme l'un des tous meilleurs du réalisateur.
L'un des chefs d'oeuvre de David Lynch avec "Elephant man" et "Mulholland Drive" ! Et sans doute l'un des films les plus représentatifs de son cinéma ... toute sa virtuosité est mise en oeuvre dans ce conte macabre où s'entre-mêlent sensualité, voyeurisme, sentiments et horreur ... le cinéaste fait une fois de plus voyager le spectateur dans les recoins les plus intimes de l'âme humaine, retranscrivant beauté et laideur à l'écran avec un sens de l'image hors-du-commun et en appliquant toujours son grand talent d'"illusionniste" ... Illusionniste, oui. On a beau se perdre et être intrigué par le cinéma de Lynch, celui-ci reste profondément humain et toujours sincère. Dans "Blue Velvet" peut être plus que dans n'importe quel autre de ses films, il exprime les sentiments humains avec authenticité et subtilité, en laissant des fausses pistes après tout nécessaires à ce qu'il veut transmettre. Il fait du cinéma.
Encore une belle performance de David Lynch.. Une œuvre profonde et énigmatique qui fascine complètement le spectateur, l'hypnotise et le passionne a travers une atmosphère envoutante et inquiétante. Raconté sur un ton calme et sensuel, avec une bande-originale parfaite (a ce niveau la, Lynch a toujours excellé !), une photographie plutôt sombre... l'ambiance est presque menaçante, et c'est ce qui fait sa force ! Le scenario est superbe, incroyablement bien maitrisé... Coté casting, c'est la première collaboration entre Lynch et Laura Dern, et surtout surtout surtout, dans le rôle de Franck Booth, l'exceptionnel Dennis Hooper ! Une grande réussite, un des meilleurs films du réalisateur, un vrai chef d'oeuvre !
Je crois que l'univers de Lynch n'est pas fait pour moi (je n'ai pas encore vu Elephant Man, peut-être qu'il me plaira). Je suis passée à côté du style et de l'ambiance du film, et en dehors de cela, l'histoire ne m'a pas paru passionnante.
Une ambiance quasi unique en son genre baigne ce film parfois touché par la grace, dont le seul défaut provient du côté quelque peu caricatural des méchants voyous et notamment du psychotique interprété par Dennis Hopper. Concernant l'interprétation, rien à redire : du très très bon à tous les niveaux. La scène de l'oreille coupée est un des grands moments du cinéma.
Loin d'être un chef d'oeuvre, Blue Velvet est un bon film très bien réalisé et joué. On reste cependant sur notre faim avec une fin tout sauf exceptionnelle et un scénario classique.