[Vu en V.O]
Après s'être attaqué à l'horreur, au drame et à la science-fiction, David Lynch touche pour la première fois, à l'occasion de son quatrième film, au thriller. Et pourtant, ce Blue Velvet reste tout bonnement excellent et profondément marquant.
Lors d'une balade en terrain vague, Jeffrey, jeune homme sans histoire, trouve une oreille humaine. Ce ne sera que le début d'une aventure et d'un labyrinthe cauchemardesque dans lequel Jeffrey rencontrera Sandy, fille d'un inspecteur de police, et Dorothy Vallens, mystérieuse chanteuse de cabaret. Tout d'abord, il est à noter que Blue Velvet se caractérise et se démarque énormément de part son ambiance malsaine, glauque, oppressante, noire et angoissante. Le tout est appuyé par une réalisation tout bonnement parfaite, extrêmement inspirée et soignée de la part de Maître Lynch.
Au travers des personnages de Jeffrey et de Sandy, qui, finalement, perdront tout deux innocence et naïveté, jusqu'à ce que le premier ne commette l'irréparable, David Lynch nous montre les horribles travers qui se dissimulent derrière façades et apparences, à l'image de l'intro du film qui, finalement, est un prologue de l'oeuvre. Le tout se révèle être terriblement prenant, assassin et dérangeant, à cause notamment de terribles scènes de domination sexuelle, de crises de folie ou encore de détresse sentimentale. Notons de plus une B.O sublime et un Dennis Hopper à la fois brillant, glaçant et inoubliable.
Malgré une fin moyennement convaincante, Blue Velvet reste une oeuvre majeure dans la filmographie de David Lynch et n'est à rater sous aucun prétexte. On en ressort secoué.