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Nicothrash
378 abonnés
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2,5
Publiée le 7 février 2024
Rarement déçu par la folie de David Lynch, je dois bien avouer que son Blue Velvet me laisse pantois. Avec son point de départ intrigant à souhait et son atmosphère mystérieuse, on s’attend comme d’habitude avec Lynch à se triturer les méninges et être promener tout du long. Seulement Blue Velvet est une expérience différente, assez violente et perverse mais surtout sans véritable profondeur. On cherche à comprendre, on croit avoir compris, puis finalement on a très bien compris car l’ensemble est très simpliste et autant dire que si l’on n’est pas prêt à analyser philosophiquement chaque scène, on risque de passer un moment peu ragoûtant et assez longuet. On reste surpris tout de même par les interprétations bien barrées de l’ensemble du casting mais le surréalisme ambiant et les délires sans véritable sens ont vite raison du spectateur avisé. Je n’ai pas spécialement adhéré à Blue Velvet et le malaise l’a finalement emporté sur le mystère qui n’en est au final pas vraiment un, une bien étrange pellicule de la part de Lynch.
Un film dans le plus pur style Lynchien : étrange, déroutant parfois mais envoûtant, bercé par une BO hypnotique et illuminé par la présence d'Isabella Rossellini.
Vu que je suis en plein dans ma période nostalgique de David Lynch, je me suis dis que j'allais me refaire un de ses premiers films qui va bientôt avoir 30 ans. On retrouver bien son style avec une histoire originale, un environnement bien à lui, des personnages divers et variés, un bon choix de musique et du mystère. Dans l'ensemble, ça reste plutôt sympa surtout pour un film aussi vieux. Cependant, par rapport à l'époque ou je l'avais vu, j'ai été un peu déçu de manière générale. Déjà, j'ai pas spécialement aimé la prestation d'Isabelle Rossellini qui est moyenne. De plus, j'ai trouvé certaines scènes un peu longuettes et un peu répétitives. En fait, je pense que deux heures, c'est un peu trop long et que l'on aurait pu enlever environ trente minutes. Donc "Blue Velvet" reste un long-métrage sympa mais on est pas au niveau du génie de "Mulholland Drive". 13/20.
Si Elephant Man est certainement le film de David Lynch le plus simple à appréhender, Blue Velvet est sûrement la meilleure porte d’entrée pour découvrir le vrai style du cinéaste. En effet, ce quatrième long-métrage est son premier film se situant à une époque contemporaine (il est difficile de dater Eraserhead à cause de son étrangeté intemporelle) comme le feront les suivants. L’ambiance et les personnages sont typiques de la suite de la carrière de Lynch. Mais ce qui rend ce film plus facile d’accès pour un nouveau venu dans cet univers est que, même si on y trouve des éléments un peu bizarres, la narration reste très classique. Ainsi, des spectateurs n’adhérant pas à la complexité narrative qui caractérisera le cinéaste à partir de Twin Peaks : Fire Walk with Me (à l’exception d’Une histoire vraie) pourront apprécier l’histoire de Blue Velvet malgré ses excentricités. En outre, ce film marquant le véritable point de départ du style du cinéaste dans le cinéma professionnel (les conditions de tournage d’Eraserhead étant très particulières) est également celui où débute une collaboration capitale pour le cinéaste, à savoir celle avec celui qui deviendra son compositeur attitré : Angelo Badalamenti ! Sa musique, alternant thèmes sombres, légers et reprises de chansons populaires (Blue Velvet de Bobby Vinton ou In Dreams de Roy Orbison), renforce l’atmosphère si particulière qui est caractéristique de l’univers du cinéaste. Ce dernier bénéficie, de plus, d’un casting aux petits oignons : les nouveaux venus Isabella Rosselini, Laura Dern et Dennis Hopper rejoignent dans le casting Kyle MacLachlan, Dean Stockwell, Brad Dourif, tous trois étant déjà présents dans Dune, et le fidèle Jack Nance. L’ensemble peut donc être vu comme une espèce de matrice du reste de la carrière du cinéaste (et en particulier de Twin Peaks) et le rend très important dans sa filmographie même s’il n’atteint peut-être pas l’envoutante beauté d’un Mulholland Drive.
David Lynch est l'auteur de deux de mes films préférés, "Elephant man" et "Mulholland drive", mais ses autres oeuvres me laissent mitigé. C'est toujours fascinant sur certains points et agaçant, frustrant, sur d'autres. "Blue velvet" est de celles-ci. Le début est très bon, il y a des moments de tension assez dingues (la séquence du placard), une ambiance lourde et très typique de son auteur, mais le scénario ne gagne pas en épaisseur, et le tout se termine en queue de poisson... au point que je n'ai même pas clairement compris ce qu'il s'était passé. Ce n'est pas une incompréhension causée par une fin vertigineuse à la "Mulholland drive", par la complexité de l'histoire, pour moi c'est simplement mal raconté. C'est clairement ce final raté qui a gâché mon expérience globale, alors je reste quand même plutôt positif sur l'ensemble du film.
Malgré un excellent Hopper et une bonne mise en scène le film s'avère vide. Le scénario est fantomatique, totalement invisible, avec des passages pas très crédibles pour une oeuvre qui ne propose rien au spectateur à analyser ou a suivre.
Considéré comme l'un des films les plus accessibles de David Lynch, Blue Velvet baigne néanmoins clairement dans son univers peuplé de mystères et de bizarreries. Dans un petite ville champêtre fleurant bon l'été et les grands arbres, un jeune homme désœuvré joue au détective privé, accompagné de la fille du shérif local, et se retrouve rapidement mêlé à des événements qui le dépassent. Superbement réalisée, assez captivante, difficile de résister à cette enquête grisante qui joue avec les sens et qui flirte avec les frontières du réalisme !
Il est très difficile, quand on a moins de 30 ans lors de la sortie du film Blue Velvet, d'en sortir indemne. Tout est tellement sulfureux. Intense. Insensé. Tout y passe : le sexe, la drogue, la mort, l'amour, les bagnoles, la police, le rapport père-fils, etc. Et puis il y a la composition de la lumière ! Des plans incroyable, hallucinants, le travail des ombres, la symbolique des scènes : tout est cauchemardesque. Et en même temps, si vrai, si humain.
Un film de Lynch avec un style et cinématographiquement des qualités visuelles et sonores, à l’atmosphère envoutante et quelque peu prenant (disons à suspens). Mais aussi un film étrange, au scénario qui n’a rien de passionnant (et qui n’est pas super crédible (spoiler: cambriolé une inconnue parce qu’elle serait peut etre en contact avec un meurtrier, logique !)) au rythme saccadé et aux personnages délirants (spoiler: femme ayant des relations sexuelles avec son cambrioleur, parrain de la drogue à moitié demeuré, … ), bref un ensemble lychéen. On aime ou on n’aime pas mais certains défauts sont quand même bien là.
Pour "Blue Velvet", David Lynch touche au sublime, une véritable oeuvre d'art prenant racine à Lumberton, la ville du bois. Placé dans un décor apparemment très calme des années fifties aux Etats Unis, Jeffrey Beaumont (Kyle MacLahan) après avoir trouvé une oreille coupée dans un jardin, se retrouve fasciné par une enquête qu'il mène lui seul. Il se retrouvera en plein coeur du mal et des plus improbables étrangeté. Un nouveau statut de voyeur, qu'il découvre et commence à apprécier en se cachant dans le placard de la mystérieuse chanteuse Dorothy Vallens (Isabella Rossellini). Jeffrey voit toute la manipulation qu'exerce Frank (Dennis Hopper) sur Dorothee, une sorte de masochisme sous shoots de gaz hilarants qu'il respire via un masque. Laura Dern joue le rôle de Sandy, la petite amie blonde de Jeffrey qui découvrira que son petit ami est aussi sous le charme de la ténébreuse brune Dorothee. Une dualité obsessionnelle pour Lynch qu'il reprendra dans Mulholland Drive avec Naomi Watts et Laura Harring. La musique "Blue Velvet" a bien sûr été utilisé pour ponctuer de nombreuses scènes heureuses du film, un titre enchanteur de l'amérique des années 50. Il n'y a pas assez d'une critique pour résumer toute la richesse de "Blue Velvet", une démonstration de la perversion qui peut être enfouit en chacun de nous.
Atmosphère malsaine et SM pendant tout le film. J'ai apprécié la tension du début et la "différence" mais elle a fini par me lasser. Ça ne m'étonne pas que ce soit David Lynch ! spoiler: Mulholland m'avait fait le même effet. . Grosse intrigue de départ mais difficulté à s'en sortir d'une façon aussi magistrale. Ça capote, tant pis. 3,1/5
Un film très spécial, un brin voyeuriste, quelques gangsters, des jeunes qui enquêtent sur une oreille humaine et quelques soirées cabarets et répliques bien placées et souvent folles, ne pouvant sortir que de la bouche de détraqué ou de gangster. Je n'ai ni aimé ni pas aimé. Un final pas banal, cependant. Surtout pour l'homme en jaune !
Je n’ai pas détesté mais ça ne me marquera pas plus que cela. Blue Velvet c’est du David Lynch tel qu’on l’imagine aujourd’hui, pour le coup un cinéma un peu trop abstrait pour moi . Un cinéma tellement vague qu’on peut finalement y trouver ce qu’on veut. Je garderais quand même un Dennis Hopper encore une fois impeccable dans un rôle de salopard. Il me restera aussi L’idée de présenter un monde très lisse en façade mais ou des secrets et les plus vils instincts sévissent derrière les murs.
Ma sixième incursion dans la filmographie de David Lynch et, à part le dérangeant "Eraserhead" et son complexe "Mulholland Drive", je me suis plutôt cantonné aux oeuvres "classiques" du réalisateur, délaissant un peu ses films plus surréalistes. Ici, une subtile variation sur le film noir des années 70 chargée d'onirisme pour un ensemble assez difficile d'accès avec son atmosphère éthérée, son rythme relativement lent et son intrigue touffue, dure à suivre par instants. Mais d'un autre côté, un long-métrage à la mise en scène grandiose, l'une des plus captivantes intrigues que j'ai pu voir et une plongée saisissante dans les névroses d'une Amérique puritaine assez intemporelle. Un impressionnant casting de Kyle McLachlan dans son registre habituel à Dennis Hopper véritablement effrayant en gangster psychopathe aux moeurs sexuelles dépravées sans oublier la candeur de Laura Dern ou la folie destructrice d'Isabella Rossellini. Peut-être pas l'ensemble le plus passionnant qui soit en terme de récit mais une indubitable leçon de cinéma.
Réalisé par David Lynch en 1987, "Blue Velvet" est une descente aux enfers décalée et fascinante. Le cineaste s'est attelé à narrer une histoire linéaire sans que cela ne nuise à aucun moment à sa thématique mise en place. Explorant la face cachée de l'amérique, plongeant au plus profond de ses vices et tourments, son audacieux pari prend forme petit à petit et s'installe finalement dans nos esprits tel un crescendo orchestré de main de maître. Le désir interdit est le point principal de cette oeuvre originale et déroutante, parfois bestiale, souvent sublime. Si le point de départ pouvait faire penser à "Blow-Up" d'Antonioni, on quitte aussitôt l'univers dépressif de l'Italien pour rentrer dans celui rêvé mais cauchemardesque de son successeur. Le protagoniste principal est un jeune homme somme toute ordinaire qui finira par perdre ses idéaux au cours d'une virée nocturne et d'un voyage plus général qu'il n'est pas prêt d'oublier. Sa bonne conscience laisse vite place à ses réflexes voyeurs, provocant et dérangeant au maximum un spectateur cloué à son siège, amené à s'interroger sur le sens du cinéma, sa définition et ce que celui-ci peut montrer comme apporter aussi bien dans son traitement visuel qu'intellectuellement parlant. La diva déchue demeure l'objet le plus intense du film, traumatisée et ambigüe, souvent représentée sous la forme d'une silhouette faussement superficielle que tout le monde admire de façon plus ou moins saine. L'aspect labyrinthique de Lynch revient de temps à autres, notamment au cours de sa métaphore du phantasme à la fois idéalisé et repoussant comme une attraction dangeureuse et corruptrice des âmes. Le tout s'avère complètement déjanté, s'identifiant d'ailleurs parfaitement à l'interprétation haute en couleurs de Dennis Hopper. Le climat langoureux aurait pu être porté plus à l'extrême, tout comme la tension émotionnelle pas toujours palpable. Cela reste globalement excellent et difficilement contournable.