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Alasky
359 abonnés
3 460 critiques
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4,5
Publiée le 12 novembre 2020
Culte, culte ! Un film d'une "étrange beauté" et ça c'est indéniablement la marque de fabrique de Lynch. On est envoûté de bout en bout, les acteurs sont excellents, la musique est hypnotisante, l'atmosphère est énigmatique.. Le style Lynch ne plaît pas à tout le monde, on aime ou on n'aime pas.
Lynch nous offre grâce à ce thriller prenant fait pour vous rendre paranoïaque grâce à vision la fois réaliste et angoissante de notre société. On y voit en effet en surface un monde beau et lisse et, au fur à mesure de l'enquête du personnage, on découvre un univers sombre et violent comme sait si bien les dépeindre le réalisateur. Les relations amoureuses entre les personnages (tous parfaitement interprétés) y sont également très joliment racontées.
Je n'ai pas trop accroché à ce film de Lynch. Ok l'ambiance mystérieuse et la mise en scène sont parfaites,mais je trouve que la psychologie des personnages est à revoir. Décidément,j'ai un peu de mal avec David Lynch.
Un des rares Lynch où la narration est "normale" (quoique certains plans ou passages, ça reste du Lynch à 100%). Sinon ça se laisse voir, mais sans plus.
Une ambiance décalée "excellente" des acteurs dans le ton, on se régale! Seul défaut le dénouement final qui semble avoir été précipité. Il n'est en tout les cas pas à la hauteur des attentes que le scénario et les personnages suscitent durant le film
Je tiens souvent compte des critiques pour regarder des films, cest pourquoi je tiens à prévenir les personnes intéressées : ce film est nul. A vouloir caricaturer la série TV américaine (des lycéens, un petite ville tranquille), DL a fini par la recopier, et le spectateur sennuie. Jai découvert ici des dialogues prévisibles, des acteurs inconsistants et un scénario inexistant (le summum est atteint avec la musique de fond type « synthé de langoisse ») Avec une réaction aussi radicale, on pourrait penser que je suis « passé à côté », et bien je crois que non. La violence gratuite et le sadisme peuvent faire penser à Orange mécanique ou même à Funny games. Toutefois, ces deux films ont su intégrer cette violence dans leur histoire et la rendre crédible. A déconseiller donc, ou à voir pour les futurs cinéastes comme une suite des erreurs à ne pas faire.
Un film foutrement suave! C'est le moins que l'on puisse dire de ce film que j'ai eu le plaisir de regarder avec mon collègue EDWARD WOOD.
A voir ne serait ce que pour la performance de 2 acteurs qui donnet ici toute la mesure de leurs talents :Dennis Hopper et surtout...Dean Stockwell (Al dans Code qUANTUM!) dans un role innatendu débordant de suavité!
David Lynch signait en 1986 son quatrième long-métrage après les fascinants mais peut-être conventionnels "Elephant man" et "Dune". Cette fois, le cinéaste de génie prépare dans cette œuvre troublante et envoutante, toute la suite de sa carrière. On reconnaît définitivement la patte d'un homme, tout autant cinéaste, peintre que plasticien. Le réalisateur s'entoure de quelques uns des comédiens qui vont le suivre sur la plupart de ses tournages futurs. On reconnaît aussi celle qui fera la puissance de "Sailor et Lula" en la personne de Laura Dern qui interprète une jeune étudiante, naïve et inconsciente. A ses côtés, naturellement, on reconnaît l'inspecteur de Twin Peaks, Kyle MacLachlan, qui assume déjà le côté secret et tourmenté du célèbre agent du FBI à la recherche du tueur de Laura Palmer.
Bref, on rentre dans cet immense morceau de cinéma et toutes les œuvres futures de Lynch se découvrent au spectateur. La musique évidemment écrite par son compositeur fétiche, Angelo Badalamenti, habite le récit d'un bout à l'autre, rehaussant l'émotion à son plus haut niveau. Tout le film est peuplé de références aux films noirs des années ,à commencer par des célèbres citations de Hitchcock. "Blue Velvet" dégage un sentiment poisseux, vénéneux presque, avec en contre-fond, la fameuse phrase : "Le monde est étrange".
Lynch ne perd pas dans des méandres surréalistes. Il opte pour une œuvre glaciale, tout entière offerte à la beauté magnétique des comédiennes. Isabella Rossellini interprète une chanteuse tourmentée et troublante, dont la puissance émotionnelle envahit tout l'écran. On est retenu par le suspens, par le souffle autant démoniaque que spirituel qui hante cette ville américaine. On croit même reconnaître à travers les figures de ces américains convertis au consumérisme, le petit paysan qu'il a filmé sur son tracteur à la recherche d'un monde meilleur.
Voilà donc une œuvre remasterisée qui retrouve sa fougue et son énergie d'origine. Le film fait la démonstration que Lynch est un monstre de cinéma.
Bluuuuuuuuuue Velvet, hymne entêtant d'une bande originale devenue culte. C'est l'histoire d'un jeune homme fraîchement orphelin du père, qui joue son Columbo après avoir retrouvé une oreille humaine dans un champ. David Lynch construit une histoire hybride entre le macabre et l'érotique. Les dialogues, un brin niaiseux, ne sont qu'anecdotiques. Ce qui intéresse le cinéaste américain, c'est plutôt la mise en scène. Une photographie de l'Amérique années 80, classe moyenne et bien peignée. C'est aussi le début d'une histoire d'amour, un brin niaiseuse, et d'une autre, un brin surréaliste, qui s'opèrent entre un ténébreux Kyle MacLachlan et ses dames, Isabella Rossellini et Laura Dern. La chanteuse désorientée versus l'étudiante prude. Rien de très joviale, le film met en exergue une curiosité malvenue qui tourne mal. Le tout manque de vigueur pour être marquant.
Après deux films de commande (Elephant Man & Dune) dont il s’est sorti avec les honneurs pour le premier, pas si mal pour le deuxième, David Lynch put enfin (re)mettre en scène une de ses créations.
Utilisant son acteur de Dune, Kyle MacLachlan, comme double du spectateur, David Lynch nous plonge, avec Blue Velvet dans une Amérique angélique au premier abord mais dont le Mal suinte de partout, comme ce plan terrifiant sur des insectes grouillant dans un gazon immaculé. Ce thriller un poil érotique et vraiment étrange est le digne successeur d’Eraserhead dans le malaise qu’il procure à son spectateur grâce à son univers décalé et toujours surprenant. Les performances des acteurs sont excellentes, surtout celle de Dennis Hopper, évidemment, exceptionnel en méchant fou furieux, capable de tout et seul personnage autorisé à dire le F-Word dans le film et celle de Dean Stockwell, suave à souhait dans une interprétation étonnante d’In Dreams de Roy Urbison. Elles portent un film déjà bien garni grâce à une mise en scène parfaitement maitrisée avec une musique oppressante, qui ne souffre que d’un troisième acte un peu trop graphique, qui affaiblit vraiment le tout.
Dommage, car Blue Velvet en reste une expérience inoubliable, à l’instar d’un Eraserhead, une plongée dans le cerveau dérangé et pourtant jamais indulgent de David Lynch.
Ou comment, à l’occasion d’un événement pseudo tragique, un jeune homme rencontre l’aventure... Et attention, happy End ! David Lynch, déjà en route vers ses grandes fresques futures, fait ici une petite halte à la station du film pseudo simple, pseudo commercial et pseudo gentiment américain. « On se laisse griser. La sève est du champagne et vous monte à la tête »... Ce n’est plus romantique, c’est déjà du Rimbaud ! À voir, absolument, sans crier au chef d’œuvre ! Ne galvaudons pas ce mot et réservons le pour Lost Highway et Mulholland Drive.
Qu'un film de David Lynch soit bon ou mauvais, il y a toujours quelque chose de positif à en tirer ( à l'exception de Dune, véritable calamité cinématographique ). Blue Velvet nous emmène donc dans l'empire intérieur des sens, dans un univers à la fois noir et chatoyant. Le spectateur s'identifie aisément à Jeffrey Beaumont ( Kyle MacLachlan ), sorte de Candide hollywoodien qui va vivre une expérience pleine de mystère et de cruauté. De la curiosité à la perversion en passant par la fascination et le voyeurisme ( Jeffrey serait-il le petit frère du héros de Fenêtre sur Cour d'Alfred Hitchcock ? ), il va peu à peu pénétrer les tourments de Dorothy Vallens ( radieuse Isabella Rossellini ) et basculer dans la névrose...David Lynch signe avec Blue Velvet un film à moitié réussi dans la mesure où l'apanage du cinéaste ( surtout celui d'Eraserhead ) ne colle pas vraiment à l'intrigue ( le scénario, comme celui de Wild At Heart quatre ans plus tard, est relativement linéaire ). Bref, un film intéressant mais légèrement déséquilibré. L'interprétation demeure impeccable, tout comme la bande originale d'Angelo Badalamenti. A voir également pour l'absurdité des dialogues et l'originalité de la mise en scène...car sous la couche de ripolin des premières images, la noirceur demeure. Assez bon.
Encore une belle expression du génie de David Lynch à construire d’étrange intrigues avec des ambiances hors-norme. En ce sens, j’apprécie beaucoup « Blue Velvet » même si, je dois bien le reconnaître, il souffre du fait d’avoir été vu après « Lost Highway » et « Mulholland Drive » qui, à mes yeux, reprennent le même concept mais le traitent encore mieux. Mais ne vous y trompez pas : voilà un film que je vous conseille malgré tout, mais, si vous devez commencer un cycle Lynch, veillez bien à le voir parmi les premiers… Voilà qui est dit…
Pas convaincant du tout. Tous les ingrédients sont là, mais David n’a pas encore trouvé le bon mélange, la recette ne prend pas. Un drame avec une intrigue tortueuse comme il les aime, des fulgurances qu’il utilisera autrement mieux plus tard, (mélange de mystère, de scènes pittoresques, de réflexion sur l’image et le son), mais Isabelle Rosselini est d’abord au bord de la dérive, puis c’est juste une femme fatale soumise, (rôle mal écrit). Kyle Mc L joue un personnage pourtant principal, mais qui n’a rien d’intéressant dans le fond. Dennis Hopper est un méchant caricatural à souhait. Cela flatte juste l’imagination, sans le plus habituel, et surtout traîne en longueur. Le scénario manque d’idées forces, ce qui rend le film tout mou sur la distance. Si on sent la durée dans un film de Lynch, c’est mauvais signe, d’habitude c’est ce qu’il fait de mieux, prendre des chemins de traverse, étirer le temps sent qu’on s’en aperçoive ou qu’on s’en inquiète. Dès qu’on vire de drame à films de gangsters, on sent qu’il a raté son coup, cela devient tellement prévisible et banal, que n’importe qui pourrait se le faire. Rassurons-nous, même David Lynch ne peu pas être tout le temps génial. Et cette happy end «à la Spielberg», mais qu’est-ce-que tu me fais là? David…