(risques de spoilers) Il ne doit y avoir que Lynch pour créer ce genre de films, une sorte de thriller complètement dingue où tout peut arriver. On a je pense un vrai metteur en scène, qui arrive à créer un malaise facilement dès le début, je sais pas cette banlieue trop propre et "gentille" pour être honnête, et puis ce gars qui semble se faire tuer par un tuyau d'arrosage. Ouais, c'est un monde bizarre ! Au-delà d'un intrigue policière pas inintéressante, il arrive à fabriquer des situations complètement folles, je pense à la première grande visite de nuit à l'appartement. De plus, cette scène dure longtemps, Lynch sait manier son récit et créer le malaise. Je sais pas, on est à la fois inquiet, troublé, et en même temps c'est jouissif. Le film est vraiment barré, peut-être moins labyrinthique et dans le trip total de Lost Highway, et j'aime les films barrés ! J'aime voir une femme qui a envie de coucher avec le mec qui s'est introduit dans sa chambre ! J'aime voir Dennis Hooper complètement fou respirer sans cesse dans un masque à oxygène sans aucune explication ! A noter aussi la forte présence de Laura Dern déjà dans un rôle assez important, toujours sympa ! Le réalisateur a vraiment un sens de l'absurde, on pourrait penser à un truc un peu glauque ou sordide, une oreille laissée comme ça dans un champ, un thriller à la Se7en, ou même au type qui espionne par la fenêtre à la Fenêtre sur cour, mais Lynch fait autre chose et il le fait très bien, avec une mise en scène vraiment bonne. On est pas dans les effets tapageurs à la Nolan qui alourdissent tout. Et pourtant, il arrive à transformer du gazon en bestiole tueuse et sanguinaire glauque !
Le film se moque gentiment de l'amérique, qui en effet à l'air d'être un monde tout à fait étrange. On ne peut qu'être d'accord. Mystérieux, sensuel, un peu glauque, barré, un film que j'ai aimé et que je trouve réussi. Cool, ça me change ! (comment ça je suis mauvaise langue ?)
L'intrigue du film prend son temps avant de s'installer, ce qui rend le début un peu lent. Le mystère, qui est à la base du film, confère à cette œuvre un intérêt certain, qui doit tout de même beaucoup aux acteurs Dennis Hopper et Isabella Rossellini, très inquiétants dans leurs rôles respectifs. Le troisième acteur principal, Kyle MacLachlan, paraît bien fade à côté, et manque totalement de charisme... Tout comme sa jeune coéquipière, qu'il finit par séduire. La composition de Dennis Hopper en pervers sexuel, avec la fameuse scène dans l'appartement de Isabella Rossellini, est vraiment bonne. Le thème du sadomasochisme, présent dans deux scènes mais qui imprègne tout le film, est traité de façon ambigüe par David Lynch : Isabella Rossellini est consentante, mais Dennis Hopper a kidnappé son fils et exerce un véritable chantage sur elle. Lynch ne cherche pas à tout expliquer, ce qui rend cette œuvre forte, très personnelle et donc dérangeante, même si on est loin du film culte pour moi.
Dans *Blue Velvet*, David Lynch se promène dans les zones d'ombres de la luxuriante petite ville de Caroline du Nord, Lumberton. Il ne faut pas attendre longtemps une fois passée le générique d'introduction, pour découvrir ces roses parfaites devançant une clôture d'un blanc idéal. Un soleil régénérant qui frappe les jardins majestueux de leurs verdures saisissante. C'est aussi dans la bienveillance et la joie de vivre que chaque habitants de ce petit patelin travaillent, respirent et profitent d'un quotidien comme tiré d'une époque presque perdue : une vie quelque-peu parfaite en plein cœur des 80's. Mais que se passe-t'il lorsque nous nous éloignons de ces sentiers symétriques et idéalement taillés ? Qu'arrive-t'il lorsque l’environnement devient chaos, violence et envahi de fantasmes inavouables ? Un environnement d'autant plus mystérieux qu'il prend finalement place qu'à quelques mètres de la vie souriante de Lumberton.
Ce petit paradis vivant introduit tel un téléfilm typique vendeur de bonheur et de rêves perd de sa splendeur en tombant rapidement dans une vertigineuse chute tremblante : la crise cardiaque subite d'un habitant qui jardinait tranquillement; le raccourci secret de Jeffrey Beaumont (Kyle MacLachlan) où règne la friche et l'abandon; mais aussi et surtout cette horrifique oreille découverte par Jeffrey prés d'une cabane abandonnée. Comme une porte d'entrée vers l'esprit, cette oreille ouvre à l'autre monde. Vers la face cachée de Lumberton où le fameux velours bleu attire et fait évanouir les mœurs au profit des désirs et de la violence. *Blue Velvet* dessine une frontière entre ces deux zones si distinctes qu'elles finiraient peut-être par se mélanger. Au milieu de cet découverte, David Lynch établi ces deux personnages, adolescents et rongés par la curiosité. De la dangereuse insouciance vers les hautes responsabilités, Sandy (Laura Dern) et Jeffrey s'aventurent ni plus ni moins au sein de la question du désir, une notion si bien cachée dans la dorure bien-pensante de Lumberton.
David Lynch tend très souvent son cinéma vers une étude complexe et très intelligente du mal qui foisonne au cœur des âmes bonnes. Une promenade mystérieuse dans les entrailles des choses qui nous dépassent, autant d'un point de vue physique et ancrée dans la réalité que des apparitions métaphysiques appartenant au domaine du rêve. Le rêve, notion intouchable et si envoûtante, qui s’avère comme ce point de rencontre entre l'homme et son inconscient. Un lieu qui, comme dans *Blue Velvet*, confronte et mélange la beauté et l'horreur, le réel et l’irréel, le bien et le mal. Jeffrey Beaumont, un jeune homme bienveillant et soutenu, se retrouve comme happé par les sentiments du velours bleu jusqu'au point de s'abandonner. Un abandon du corps et de l'esprit aux mains du désir et des pulsions incontrôlables qui peuplent la face cachée des Hommes. David Lynch est un peintre s'appropriant les genres, les lieux et les consciences pour les modeler et les entraîner vers des pics inatteignables et indiscernables. Où les mondes et les pensées se confrontent et s'homogénéisent créant l'insaisissable et ainsi, des œuvres parfaites.
*Blue Velvet* est ce velours attirant qui dévorent les corps. Un Cheval de Troie prenant place au sein de ce petit appartement où réside la mystérieuse Dorothy Vallens (Isabella Rossellini). Une âme charmeuse et torturée par le prisme d'un monde contraire, qui puise son inspiration dans la violence et l’immoralité. David Lynch articule deux adolescents, presque inconnus des lieux, pour les morfondre et les malmener au cœur de leurs monde familier, mais au blanc des yeux insoupçonnés. « Il est bizarre ce monde » comme le dit si bien le personnage de Sandy, qui contemple intrigué mais finalement impuissante le cauchemar qui vient caresser le rêve.
Un excellent thriller fantastique de David Lynch. Kyle MacLachlan incarne Jeffrey Beaumont un jeune homme. Isabella Rosselini interprète Dorothy Vallens une étrange et perverse chanteuse de cabaret. Laura Dern tient le rôle de Sandy , la fille de l'inspecteur Williams. Dennis Hopper joue Frank une sombre brute.
Blue Velvet est un film très étrange à l'univers bien aseptisé. Je ne remets pas en cause la grandeur de Lynch, mais j'avoue ne pas avoir été transcendé par cette histoire assez banale, ces personnages trop simplistes à mon gout. J’avais cru comprendre qu’il y avait dans ce film une certaine psychologie développée des personnages, j'ai donc du passer à côté... Le moins qu'on puisse dire c'est que chez les protagonistes aucun de m’a marqué... (ce qui n'est pas du tout le cas avec la musique!). C'est peu dire que le titre est bien choisi car la couleur bleue est prédominante et elle nous suit tout au long du film, ok, une étoile. Bon après j’ai été choqué par la date, sans rire 1987 ? Il a mal vieillit alors. Bref, ça traine en longueur, pleins de passages auraient pu figurer uniquement dans les scènes coupées … Que dire de plus ? Peut-être justifier ma deuxième étoile ? Et bien il est vrai qu’on suit bien le héros et que l’on vit avec lui avec la même naïveté toutes ses mésaventures (voyeurisme, enquête…), et que le montage n'est pas si mauvais avec un visuel très maîtrisée. Mais la sauce ne prend pas pour moi, c'est trop inaccessible.
Un film typique de Lynch, un peu déçu car il n'est pas au niveau de Mulholland Drive et Lost Highway mais il se rapprocherait plus de Sailor et Lula, ce qui déçoit c'est l'histoire qui est je trouve trop simple mais pour le reste c'est du Lynch tout craché avec des scènes juste hallucinante (la scène de viol) que seul lui sais faire, et surtout le personnages de Franck Booth qui est juste énorme grâce à l'interprétation de Dennis Hooper. Comme les autres films de Lynch, Blue Velvet n'est à rater sous aucun prétexte.
Après l'expérience désastreuse de "Dune", David Lynch revient à des thèmes qui lui sont chers avec cette relecture trash et fascinante d'Alice au pays des merveilles, où le cinéaste, à partir d'une intrigue de pur film noir, gratte le vernis d'une Amérique puritaine trop belle pour être vrai pour laisser apparaître les pires travers.
Blue velvet est avec mulholland drive et lost highway, le film le plus représentatif de "l'univers" de david lynch, ainsi que de son style si particulier. Cauchemardesque et envoûtant , blue velvet plonge le spectateur dans une sorte de monde parallèle, mais qui reste malgré tout familier , ce qui le rend d'autant plus dérangeant. Une oeuvre forte incontestablement.
Excellent thriller policier ! Blue Velvet arrive surtout à se démarquer au niveau de son ambiance ( fabuleuse, pesante et envoûtante ) , l'utilisation des lumières, le duo d'acteur qui marche bien et une tension présente du début jusqu'à la fin. Blue Velvet est un film addictif, un miroir de la folie et du vice de l'homme. Ce film a quand même quelques léger défauts du genre certaines scènes tirées par les cheveux, un méchant un peu caricatural et une fin légèrement facile. Blue Velvet reste quand même claque ! 4,5/5.
Le réalisateur David Lynch (Lost Highway, Dune) est connu pour faire des films très étranges et difficiles d'accès. Il est fort possible que je manque encore de maturité mais ce film est une fois de plus la preuve que Lynch n'est pas un artiste dont les œuvres me parlent. Dans une petite ville de Caroline du Nord, Jeffrey trouve une oreille humaine dans un terrain vague. Bien que la police mène l'enquête après que le jeune homme est allé la voir, il décide de faire des recherches de son côté. Ses investigations vont le mener à Dorothy Vallens, une chanteuse fragile, et à son protecteur Frank Booth, un dangereux psychopathe... La réalisation est soignée: le cadrage est bon, les prises de vues simples mais raffinées. On peut reprocher une profondeur de champ pas assez travaillée, une mise en scène assez banale et des mouvements quasi inexistants bien que cela crée une certaine atmosphère. Le scénario est très prenant mais seulement pendant la première demi-heure. Après ce laps de temps, le film ralentit beaucoup jusqu'à ce qu'on ait l'impression qu'il ne sait plus quoi dire ou faire et se met à tourner en rond. Le rythme est donc très mal géré, il y a beaucoup de longueurs et la fin est décevante. Il n'y a pas beaucoup de clichés ni d'incohérences, mais la lenteur du film gâche presque tout. Les acteurs sont assez bons même si certains surjouent. Les personnages sont assez intéressants mais sont un peu stéréotypés sur les bords. Les dialogues ne sont pas mal écrits mais ils ne sont pas mémorables. La photographie est soignée, il y a une bonne utilisation de la lumière et de très belles couleurs. Le montage n'est pas très intéressant et très lent lui aussi. Les décors sont assez vides, les costumes réussis et la musique est belle. "Blue Velvet" est un film qu'il faut sûrement voir plusieurs fois, mais qui est difficile à apprécier à la première vision.
4ème film que je vois de Lynch, il passe juste derrière Elephant man!!!! Pas mal du tout, particulier mais vraiment pas mal du tout, les acteurs jouent au sommet de leur paroxisme! Un vrai film Culte que nous offre le grand Maitre ! Ambiance sombre avec une pointe si j'ose dire de sadomasochiste, je me demande si Mr Lynch n'est pas un peu trop "centré" sur cela ( saillor et Lula peut le démontrer aussi... ). On se demande si Dorothy Vallens est sadomaso ou si elle est traumatisée, enfoui dans une fixation obscure ou je ne sais quoi... on s'intéroge, on s'intéroge énormément en voyant ce film...Dennis Hopper joue remarquablement bien waaahhouuu, les autres acteurs également, c'est du bon boulot !
Le film , le plus nul que j'ai vu au cinéma . Le film est tellement mou , ennuyant , l'histoire tellement nul , que je me suis retenu pour ne pas sortir avant la fin du film au cinéma ( Ayant payé la place ) .
Un film étrange (quoi de plus normal avec Lynch, me direz-vous) qui distille un charme surprenant tout au long de son déroulé. Le cinéaste démontre qu'il peut être à l'aise dans bien des registres et trouve ici un pendant parfait en la personne de Kyle MacLachlan impeccable en jeune dadais obnubilé par la splendide Isabella Rossellini. L'histoire est torturée et déroutante mais se suit avec plaisir.