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selenie
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4,0
Publiée le 7 septembre 2017
Mêlant la fiction et le réel sur la chanteuse Barbara, on suit le tournage d'un film sur la chanteuse Barbara, et on suit surtout le réalisateur Yves Zand et son interprète Barbara/Barbara. On reste d'abord ébloui par la performance de Jeanne Balibar... Fascinante Barbara comme fascinant travail d'immersion qui s'amuse à nous perdre dans ce mixage des visages et des voix. A l'instar de "Tournée" Amalric signe un film original, créatif et audacieux qui a le mérite d'offrir un songe musical et onirique tout autant qu'une bio romancé inspirée, même si l'exercice est assez spécial pour laisser sans doute trop de monde sur le bord de la route, malheureusement... Site : Selenie
Je ressors du film très déçu. Je n'ai pas aimé ce procédé, j'ai trouvé cela déroutant. Du coup, c'est très difficile d'être intéressé. Au lieu de faire un biopic traditionnel, le réalisateur a choisi un autre style qui ne m'a pas plu du tout. Tout est dans l'esthétique et il n'y a rien dans l'émotion. Vraiment dommage.
J'aime beaucoup Mathieu Almaric et la chanteuse Barbara donc je me disais que j'allais forcément aimer ce film. Et finalement non, pas du tout. Il aurait mieux valu faire un biopic classique, sérieux, intéressant au lieu de cette bouillie indigeste qui nous est servie là. C'est prétentieux, ennuyeux, lassant, moche. A fuir.
J'aime bien les films de M. Almaric en général mais alors là je n'ai pas du tout adhéré mais alors pas du tout. On nous montre le tournage et les coulisses du tournage d'un film sur cette chanteuse. L'actrice qui doit interpréter la chanteuse est agaçante, elle en fait des tonnes. Tout le film est pénible et rasoir. Je me suis énormément ennuyée. De plus, on voit très peu M. Almaric à l'écran.
Avec son "Barbara", Mathieu Amalric signe une biopic à contre-courant et déroutante où l'actrice principale Jeanne Balibar est envoutée par le fantôme de la chanteuse allant jusqu'à les confondre totalement. Il ne faut pas s'attendre à une biopic habituelle où l'on nous raconte une partie de la vie de l'artiste ; ici, on sort des sentiers battus en nous embarquant sur un tournage dans la capitale où une actrice s'apprête à enfiler le costume de la célèbre chanteuse pour l'incarner au cinéma. Le réalisateur du film (Mathieu Amalric) semble totalement ébloui et désorienté par la prestation de l'actrice, si bien qu'il en perd le sens commun. Dans cette ambiance de tournage, où l'on jongle entre la fiction et la réalité, l'actrice, elle, ne décroche pas, adoptant mimiques et façon de parler de son personnage au quotidien. Des images d'archives viennent ponctuer celles du tournage, transformant alors l'actrice en Barbara et donnant tout le sens à ce geste artistique hors-normes. En effet, Mathieu Amalric et Jeanne Balibar ont été ensemble dans la vraie vie et "Barbara" est une déclaration d'amour à son ex-femme mais aussi à cet idole du répertoire français ; les plans la magnifient, sa voix nous envoutent et ses répliques nous touchent et nous font rire. Ma mère, qui est venue avec moi, a trouvé ce film poétique. Pour ma part, bien que la proposition soit des plus originales, je ne suis pas rentré totalement dedans et cette sensation mi-figue mi-raison m'a laissé indifférent et perplexe car je n'ai pas trouvé de fil narratif qui m'embarque. Certes, il y a une sorte d'envoutement et Jeanne Balibar délivre une performance artistique intégrale et sera surement la prochaine lauréate d'un César mais il m'a manqué, dans cette rêverie, un fil conducteur. L'histoire et l'originalité se condensent dans les dix premières minutes et la suite du film n'est qu'un approfondissement répétitif et sans surprises où la schizophrénie de l'actrice s'intensifie au point qu'on l'oublie derrière le style de Barbara. Les fans de ces deux acteurs resteront surement ébahis mais moi, j'ai trouvé le temps long malgré la qualité d'interprétation. Le rythme est lent, les mots sont choisis et les passages chantés sont doux mais il n'y a pas d'introspection de l'actrice sur son rapport à son personnage et c'est peut-être ce qu'il m'a manqué dans ce film, un aller-retour entre l'un et l'autre permettant d'entretenir un lien net entre ce mi-figue mi-raisin. Des éléments de la vie de Barbara sont esquissés mais ils ne deviennent jamais le centre de l'action car tout se concentre autour de l'actrice et de son interprétation. Il y a une scène magique où elle est enfermée dans le noir dans son appartement en regardant des images de Barbara en essayant de reproduire ses moindres faits et gestes mais malheureusement je n'ai pas eu cette sensation sur l'ensemble du long-métrage. Oui pour la performance mais malheureusement non pour l'histoire. Je suis resté les fesses entre deux chaises et je n'ai vraiment pas réussi à rentrer dedans totalement.
A fuir absolument. Comme beaucoup, j'ai été trompé sur ce film. Je pensais voir un biopic sur Barbara, il n'en ait rien. Dès le générique de début, on s'aperçoit de l'escroquerie. 1ere scène du film, on voit la soit disant "Barbara" descendre d'une Audi années 2000 avec une plaque d'immatriculation post 2010 ! Je pensais à un simple anachronisme (Barbara est morte en 1997), mais non c'est tout a fait normal, car Jeanne Balibar ne joue pas Barbara (d'ailleurs je ne sais même pas qui elle joue). Il y a bien des images d'archives réelles mélangées avec des scènes jouées. On n'y comprend rien. Ce film est un OFNI, totalement illisible et inclassable. Surtout, passez votre chemin si vous pensez voir un biopic.
Rien du biopic, et c’est tant mieux, tant Amalric a puisé dans la marge ce que l’on connaissait peut-être de Barbara, sans jamais l’avoir mis en lumière de cette façon. Le film dans le film que tourne un réalisateur sur la chanteuse Barbara. La comédienne a bien pris ses repères mais très vite elle se fond dans un autre univers. Il est peut-être plus intime et personnel, et tout aussi anecdotique dans l’avènement d’un succès que l’intéressée tricote dans la voiture qui la conduit à son prochain concert. Un détail sur la manière dont le réalisateur a élaboré son récit avec un soin du détail mêlé à un répertoire qui pointe simplement les grandes lignes d’une existence encore bien secrète. Et c’est l’intelligence d’Amalric d’en révéler un peu le substrat tout en conservant la part de mystère que Jeanne Balibar retient joliment dans son sourire à peine voilé. La comédienne est aux anges qui sans hommage ni révérence rend le plus beau des compliments à une artiste qui en a pourtant déjà tant reçus. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre. Il va de soi qu'un tel film ne sera pas appréhendé de la même façon par les différents spectateurs, d'autant que beaucoup iront en croyant voir un banal biopic d'une chanteuse mythique. Et le film est tout sauf ça... Mathieu Amalric avait déjà démontré avec Le Stade de Wimbledon la très grande sophistication de son cinéma, qui le place très loin au-dessus du surcoté Arnaud Desplechin. Ici, on est dans le registre de l'exceptionnel et "Barbara" rejoint "Vincere", "Il était une fois en Anatolie", "Le Cheval de Turin" et "Tabou" (Gomes) au rang des films les plus importants des dix dernières années. Dès les premières minutes, on est plongé dans une stratification de réel et de fiction où l'histoire d'amour privée du couple Amalric/Balibar se dédouble dans les relations entre un cinéaste et son actrice qui elle-même est sans cesse la vraie Barbara, qui elle-même chante des chansons où des personnages fictifs évoquent sa propre vie. Le film d'Amalric présente une construction très rare, s'apparentant à un bloc continu où toutes les scènes s'enchevêtrent sans pause. Le moindre plan est magnifique. Et l’œuvre est si polysémique qu'on ne cesse de mobiliser des références cinéphiliques. On pense au Godard des années 1980-90 dont Amalric reprend quantité de traits formels. On pense à La Nuit américaine de Truffaut, ce mauvais film sur un tournage dont on nous rabat les oreilles depuis des années (et qu'il est temps d'oublier ; on a trouvé mieux...). On pense à Birdman par la continuité totale entre le réel et son double. On pense à I'm not there pour la tentative audacieuse de renouveler le genre biopic. Etc. Etc. Évidemment, on ne peut que s'incliner devant la prestation hors du commun de Jeanne Balibar. Les dialogues sont incroyables. Seule la lumière est un peu bizarre (mais ça crée des ambiances sans équivalent). Certains n'aimeront pas. Certains détesteront. C'est tout à fait respectable. Pour moi, après 20 ans de cinéphilie, ce film est une œuvre immense.
Barbara garde son mystère après ce film foutraque qui joue avec la lumière noire de la chanson française quand elle bouleversait les foules sentimentales. Jeanne Balibar, pour laquelle l’artificialité lors de certaines de ses prestations s’est estompée, était toute désignée pour tenir le rôle. Elle ressemble tellement à Monique Andrée Serf dont le véritable nom n’est même pas évoqué dans ce qui n’est surtout pas un biopic - ce serait tellement « ringard » - ni une mise en clip de chansons trop sublimes. Un prétexte plutôt pour faire jouer une ex, jouer avec les décors, les degrés, la mémoire, les récits, les archives, le cinéma : film dans le film très années 60. Quelques admirateurs sont mollement sollicités autour des pérégrinations d’une légende qui donna des lettres à nos émotions adolescentes. Nous apprenons à cette occasion la dinguerie, la folie douce de celle qui apporta de la douceur à nos émois, de la profondeur à nos sentiments, de la pudeur à nos douleurs, de l’ampleur à nos vies. « Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà, Craquent les feuilles mortes, brûl'nt les feux de bois... »
Vous avez peut être lu les critiques dithyrambiques de la presse sur ce film ou peut être simplement vous aimez Barbara et vous vous dites ce film est pour moi. Un seul conseil : tournez les talons ! Ce film est l incarnation de ce que le cinéma francais peut faire de pire. Le spectateur est pris en otage pour voir non un biopic de Barbara mais un film qui suit une actrice qui joue Barbara dans un film en tournage. Trois niveaux de lecture donc : Jeanne balibar , l actrice et Barbara dans deux films : celui que vous regardez et celui qui se tourne !! Ou comment au nom d une prétention intellectuelle sans nom perdre le spectateur, jouer avec lui et le tout pour un spectacle indigent : les scènes qui se suivent, SANS AUCUNE LOGIQUE , sont pour la plupart inintéressantes (sauf une peut être dans un bar d hotel ou l actrice répète son texte ) ou multiplient les clichés : Jeanne balibar qui descend de sa voiture pour prendre l air sur un pont de Paris , Barbara mangeuse d hommes , les caprices de star ... Un ennui mortel , je vous dis Bref je n ai pas l impression d être plus bête qu un autre mais en tout cas Mathieu Amalric m a pris pour un imbécile avec ce film ... Je ne supporte plus cette propension de certains réalisateurs français à vouloir se faire passer par des génies alors que le spectateur n a que de la bouillie pour les chats devant lui. PS : je plains France 2 quand il faudra programmer ce film dans deux ans et demi!!
Quelle déception ! Si, comme moi, Barbara a une place importante dans votre vie, vous serez pour le moins déçus. Si vous voulez connaître Barbara, n'allez pas voir ce film, allez vous acheter un disque. Certainement, Mathieu Amalric et Jeanne Balibar se sont fait plaisir, ce film semble ne concerner que leur propre histoire. Rien de Barbara ne ressort de ce film, Mathieu Amalric essaie de nous tromper en entrecoupant des images de Barbara et de Jeanne Balibar. Comment pourrait-on se tromper tant la différence fait mal ! Que de frustrations avec les (rares) chansons originales tronquées au bout de quelques secondes ! Quel sacrilège que cette mauvaise imitation sur un play-back de Barbara ! Je ne sais pas ce que ce film veut raconter. Oui il y a beaucoup de références à la vie de Barbara, qui n'apporteront rien à ceux qui la connaissent et qui échapperont à ceux qui voudraient la découvrir. Quant à la scène d'amour de Balibar nue, je préfère ne pas en parler. Pour les 20 ans de la disparition de Barbara, je crois savoir qu'il y avait de beaux projets de films, de rencontres autour de la passion pour Barbara, qui auraient certainement été plus respectueux du talent et de la force des chansons de Barbara. Comment le neveu de Barbara (Bernard Serf) a-t-il pu laisser faire un tel film qui ne satisfera que le microcosme pseudo intello parisien ? Je suis sorti révolté de la salle de cinéma.
L'affiche de Barbara crée déjà l'illusion : c'est bien Jeanne Balibar ( dont l'anagramme est Barbarali) qui pose, le visage mangé par d'imposantes lunettes mais l'on recherche déjà la ressemblance avec la chanteuse. La mise en abyme est immédiate, le film raconte un film en cours de tournage autour de Barbara, avec la Balibar dans le rôle-titre et Mathieu Amalric dans celui du metteur en scène. Ceci n'est pas un biopic, il prouve même l'impossibilité d'en réaliser un, stricto sensu, et trouve sa voie dans l'expérimentation, la suggestion et les allusions, pour capter le parfum de la dame en noir. Il faut un temps d'adaptation pour se faire aux partis pris mais il est relativement rapide et tout devient limpide, quoiqu'assez souvent surprenant et parfois jubilatoire. Parce que les chansons y prennent une place importante, parfaitement intégrées dans un scénario impressionniste qui se moque de la chronologie. Barbara est pourtant bien là, même sous forme de spectre qui vient hanter Amalric et Balibar. Au point qu'il est souvent impossible de discerner qui est qui, de l'actrice ou de l'hologramme de la chanteuse. Le film, au passage, parle de la représentation de la réalité au cinéma et de la magie d'un art entre mensonge et vérité. Pas sûr que les fans de Barbara se retrouvent dans ce portrait en creux alors que l'hommage est sincère, dans un acte où la création s'écrit en toute liberté. Elle aurait apprécié le film, sans doute, elle qui aimait bousculer les conventions.
Magnifique, onirique et envoûtant.. On se laisse embarquer par ce personnage qui nous charme et nous interroge surtout lors des 15 dernières minutes. Barbara est là, vaporeuse, céleste Il n'y que la beauté de ses textes qui nous laisse un pied sur terre ! Bravo à Mathieu Amalric et la talentueuse Jeanne Bali Barbara !
33 ans déjà depuis la première apparition sur les écrans de Mathieu Amalric en tant que comédien, et déjà 20 ans depuis la réalisation de son premier long métrage, "Mange ta soupe". Après avoir obtenu le prix de la mise en scène du Festival de Cannes en 2010 pour "Tournée", Mathieu Amalric a vu cette année son film "Barbara" faire l’ouverture de la sélection Un Certain Regard.
Si on ne le savait pas déjà en entrant dans la salle, on comprend très vite que "Barbara" n’est pas un véritable biopic de la chanteuse Monique Serf, qui prit Barbara comme nom de scène en 1952 : non, Jeanne Balibar y joue le rôle de Brigitte, une actrice qui a été choisie par un réalisateur, Yves Zand, pour interpréter le rôle de Barbara dans le film qu’il est sur le point de de réaliser. Le rôle d’Yves Zand étant interprété par Mathieu Amalric, la mise en abyme est complète !
Tout au long du film, le spectateur est transporté de scènes de la vie de tous les jours d’une actrice et d’un réalisateur à des scènes liées à la réalisation du film en passant par des images d’archive dans lesquelles apparait la véritable Barbara. L’occasion pour Amalric de donner sa vision du travail que doivent entreprendre une actrice et un réalisateur dans la préparation d’un film, que ce soit chacun de leur côté ou conjointement.
Dans ce film construit autour des chansons de Barbara, chansons dont certaines sont interprétées par la chanteuse et d’autres par l’actrice travaillant son incarnation de Barbara, on arrive très souvent à ne plus savoir si on est en face de Brigitte / Barbara ou de la « grande dame brune », on ne sait plus qui chante, on ne sait plus si le réalisateur fait le portrait de la chanteuse ou celui de l’actrice qui fut sa compagne 7 années durant. Et c’est au travers de l’actrice qui l’interprète qu’on perçoit le caractère de la chanteuse, un caractère difficile tout en étant mélancolique et attachant, à la fois capricieux et excentrique, tendre et passionné.
Mathieu Amalric s’est montré d’une grande intelligence en faisant le choix de réaliser un biopic sur Barbara qui ne soit pas vraiment un biopic, la mise en abyme qu’il met en scène l’autorisant beaucoup plus facilement à ne montrer que ce qui lui parait important sans s’attirer les foudres des fans et des spécialistes de la chanteuse. Quant à Jeanne Balibar, elle est extraordinaire dans un rôle vraiment fait pour elle.