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    Les Fantômes d’Ismaël
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    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juin 2017
    Est-il possible de formuler des réserves à l'encontre du cinéma d'Arnaud Desplechin, un cinéaste adulé de la critique et de la plupart des cinéphiles ? Soit, c'est un des réalisateurs les plus doués de sa génération et nul ne le conteste. Mais le dernier opus a quelque chose de fatigant dans cette volonté d'engranger le maximum de données afin de faire perdre au spectateur le fil de l'histoire, de l'embrouiller et de rendre inextricable ce qui était au début d'une simplicité inattendue. Ismaël est veuf - du moins le prétend-il. Il vit à présent avec Sylvia qui ne peut cependant lui faire oublier Carlotta, son épouse dont la disparition continue de perturber ses nuits et de susciter en lui les plus horribles cauchemars. Cinéaste, il est en plein tournage : une histoire d'espionnage tarabiscotée articulée autour d'un diplomate fantasque aux aventures chargées de rebondissements. Tout va donc à peu près bien - ou si l'on préfère le moins mal possible - quand soudain réapparaît Carlotta. Et là bouleversement, on le comprend. Du cauchemar permanent Ismaël va passer à la folie. C'est aussi là que l'on commence à décrocher. Car si la mise en abyme est un procédé classique qu'ont pratiqué les plus grands (depuis Jan Van Eyck dans "Les époux Arnolfini" - dont il sera question du reste dans le film - jusqu'à des écrivains et des cinéastes de notre temps), elle peut devenir lassante quand elle se multiplie et renvoie des reflets de reflets à n'en plus finir. On comprend à peu près le dessein de Desplechin : bâtir un film où s'entrelacent toutes ses angoisses, tous ses thèmes récurrents (la mort, les revenants, la folie, l'art saisi dans son extrême complexité), mais ce trop d'idées, ce trop de narration débridée, ce trop d'intelligence aussi amène le spectateur à subir une redoutable épreuve, celle de se sentir cruellement dépassé. On nous objectera que c'est là le dessein de tout art. Sans doute, et les divagations d'Ismaël dans son grenier sur la perspective en peinture et les liens à tisser - matériellement s'entend - entre la peinture flamande et la Renaissance italienne vont pleinement dans ce sens. Il n'empêche qu'une œuvre d'art, si géniale soit-elle, doit savoir s'imposer des limites - à moins de s'appeler Rabelais ou James Joyce. Mais Dedalus, le frère d'Ismaël, n'est-ce pas là le nom du double de Joyce précisément ? Et Bloom, le père de Carlotta, lui-même cinéaste traumatisé par la Shoah, ne porte-t-il pas le nom de l'antihéros d'"Ulysse", le chef-d’œuvre du même Joyce ? Dès lors, tout s'éclaire, ou plutôt se complique car ces maigres explications ne sauraient épuiser tout l'invraisemblable réseau de réminiscences culturelles - cinématographiques entre autres - qui peuple le film d'Arnaud Desplechin. On ressort donc épuisé de la projection de cette œuvre et surtout en proie à des questionnements infinis. Mission réussie pour Desplechin qui pratique comme personne l'art du labyrinthe. Un dernier mot pour saluer la performance des acteurs, tous aussi brillants les uns que les autres : Mathieu Amalric bien sûr, toujours à l'aise dans les rôles extrêmes, mais aussi Charlotte Gainsbourg d'une sublime délicatesse, Marion Cotillard qui impose son style "naturel" pour mieux nous prendre au piège de son énigme, Louis Garrel que l'on peine à reconnaître en ce Dédalus, métaphore par son nom même du labyrinthe où Desplechin nous emprisonne, et Hippolyte Girardot que l'on retrouve avec plaisir dans un rôle survolté et décalé.
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    190 abonnés 1 429 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 juin 2017
    Difficile à suivre car trop lent, trop dispersé, trop de question sans réponse donc décevant. On a de bons acteurs mais avec des rôles problématiques.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juin 2017
    Magnique duo d'actrices qui portent ce beau film sur la question de l'autre, cet étranger si proche. Un très beau moment de cinema
    cinesylvain
    cinesylvain

    30 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2017
    Voilà donc ce film "spécial festival de Cannes" on pourrait dire, vu l'écart des étoiles entre critique presse très élogieuse et celle des spectateurs plutot dubitative, je suis assez partagé quant à mon appréciation: des bons passages, un montage une peu complexe mais il y a pire. Mais ce qui m'a gêné par moment, c'est le coté parfois théâtral de la façon de jouer, volontairement ou pas. Il est vrai que je ne suis pas un habitué de ce réalisateur, mais je pense qu'il s'adresse à un certain public, ni populaire et ni provincial. Bref, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans son monde nombriliste, loin des réalités quotidiennes d'une majorité des gens ordinaires, défaut récurrent d'un bon nombre de longs métrages français...
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    14 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juin 2017
    Ismaël ( Mathieu Almaric) semble refaire avec Silvia ( Charlotte Gainsbourg) lorsque débarque, après 22 ans, sa femme (Carlotta) qui a mémé été déclarée morte. Celle-ci pense pouvoir retrouver naturellement sa place auprès de son mari mais est-ce encore possible. Nos acteurs sont remarquables ( y compris Louis Garrel qui joue dans un film en cours de réalisation le frère d' Ismaël). Arnaud Desplechin fait un superbe film dont chaque image est attachante. Pour moi un film à voir.
    Ernesto D.
    Ernesto D.

    12 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 juin 2017
    Les films de Desplechin ne sont plus des films faits pour les spectateurs ( comme ses brillants premiers et jusqu'à " Trois souvenirs de ma jeunesse " ) mais pour les critiques de cinéma qui , dans sa grande majorité , encensent systématiquement avec complaisance et jusqu'à l'excès chaque nouvel opus du cinéaste . Les fantômes n'échappent pas à cette tendance ou il faut une sacré dose de résistance ( incompétence diront certains ) pour ne pas sommeiller au mieux , rester jusqu'à la fin au pire . Histoire (s) trop compliquée(s) , acteurs surjouant , mise en scène trop élitiste , ultra intello ....bref du cinéma pas pour le grand public mais uniquement pour un cercle de plus en plus restreint "d’élites" parisiennes ( ou auto-proclamées comme telles ) . Une sorte de " caste " Desplechin est en train de naître comme ce fut le cas jadis avec Jean Luc Godard ( presque un compliment ).
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juin 2017
    Le meilleur et le pire du cinéma de Desplechin semblent condensés ici. Comme dans un jeu de piste, il parsème de ses obsessions toute cette histoire qui navigue entre drame, burlesque et suspens. Dans ces trois tonalités, le cinéaste est dans un excès auquel il est difficile d'adhérer et qui éloigne des personnages. Mathieu Amalric, dans un rôle hystérique, en fait des tonnes et le personnage interprété par Charlotte Gainsbourg peine à exister vraiment. Seule Marion Cotillard, en revenante, parvient dans un jeu nuancé à donner vie et caractère à son personnage ainsi qu'Hippolyte Girardot excellent dans un petit rôle. Les habituels hommages à Truffaut et Hitchcock sont bien présents une fois de plus ou de trop. La réalisation est belle et la virtuosité du cinéaste est palpable. L'histoire est contée de façon brouillonne certainement volontairement et brillamment mais elle en est d'autant plus difficile d'accès, difficile à embrasser, un peu excluante. Desplechin est sans nul doute un grand cinéaste dont l'enfermement dans ses obsessions pourrait finir par lasser le spectateur.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Quelle déception !
    Depleshin qui nous avait enthousiasmé avec ses films précédents rate complètement son film.
    Le scénario est nul, les dialogues affligeants et l'ex Acteurs tous aussi mauvais les uns que les autres particulièrement Amalric et Cotillard.
    A éviter
    Michel C.
    Michel C.

    272 abonnés 1 457 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juin 2017
    Toute une période en fait où je n'ai pas eu de chance ...rien compris ... ou c'est moi - peut être. Je suis sorti complètement déphasé ! Dommage, car j'apprécie beaucoup Mathieu Amalric et Charlotte Gainsbourg, et ici Marion Cotillard un ton en dessous. Beaucoup trop invraisemblances et tr(op flagrantes pour moi, ne me permettent pas d'apprécier ce soi-disant Grand film (?) prétentieux sans doute
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Un très bon film, dont la bande annonce ne dévoile pas tout, et c'est tant mieux ! Mathieu Amalric interprète vraiment bien Ismaël, supporté par Charlotte Gainsbourg et Marion Cotillard. Une préférence pour la Version Originale (= longue) qui apporte quelques solutions, mais qui donne d'autres mystère et approfondi certains points.
    Rdv sur mon blog pour voir mon interview exclusive d'Arnaud Desplechin sur le tournage !
    Odin S.
    Odin S.

    16 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 juin 2017
    Amalric hurlant faux et tellement sale que je fermais les yeux, mise en scène ampoulée, quelques tirades ridicules, déco bobo chic trop vue, pas de surprise dans ce film qui ressasse les obsessions de Desplechin une énieme fois... quel mauvais moment, sauf la chanson du générique de fin que j'ai adorée 😀
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    45 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 mai 2020
    Un navet sommital, et que la critique savante ne pouvait donc qu'encenser. Cannes devrait vraiment songer à mettre en oeuvre un Navet d'Or pour récompenser une grande partie de sa production annuelle, et ce film aurait à coup sûr été parmi les finalistes. Il ne se passe RIEN, les dialogues sont sur-écrits au point d'en être parfois comiques, Almalric est insupportable, le scénario se veut fait de mises en abîmes sublimes mais ne parvient qu'à décrocher bâillements et regards à sa montre, certaines scènes sont ouvertement faites pour "faire genre" même si elles n'ont rien à faire dans l'histoire (la danse de Cotillard façon "femme en liberté", la scène des fils à Roubaix) et le tout est profondément pédant et nombriliste: nous les Artistes sommes dévorés du génie qui nous ronge, nos tourments sont innombrables et de la hauteur où nous nous sommes élevés, nous contemplons le reste de l'humanité qui n'a pas conscience des turpitudes du génie dont nous souffrons pour magnanimement en faire profiter le monde entier. Les femmes sont aussi réduites à n'être que des faire-valoir quémandant l'amour du grand homme (l'Artiste!) pour lui permettre de se réaliser, et le film se conclut sur une fin bateau au possible: spoiler: la paternité s'affirme comme la réponse ultime aux tourments de l'Artiste
    , qui, enfin en paix avec le monde, peut laisser libre court à son Art et en irriguer le commun des mortels. Un film outrancièrement mauvais, et pire, même pas drôle!
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2017
    La beauté première des "Fantômes d’Ismaël" réside dans l'agencement des trois grands axes de son récit – le triangle amoureux, la crise d'un cinéaste et la fiction d’Ismaël – qui se succèdent et se mêlent sans que Desplechin ne les connecte à tout prix. Ces trois directions, qui participent pleinement à l'incarnation du film, se répondent par des jeux d'échos souvent déroutants car peu explicites (la version longue aide peut-être à mieux cerner les relations entre certains personnages), mais dont l'inter-dépendance est remise en cause par des tonalités autonomes. En effet, difficile de raccorder la bouffonnerie du duo Amalric-Girardot à l’atmosphère inquiétante de la lutte amoureuse entre Sylvia (Charlotte Gainsbourg) et Carlotta (Marion Cotillard magnifique, totalement réinventée sous la caméra amoureuse de Desplechin) pour Ismaël, symbolisée par une esthétique très fine où est mis en évidence le contraste entre une lumière apocalyptique et une noirceur mélancolique. Mais le cinéaste complexifie davantage son récit en filmant le scénario d’Ismaël, obscur récit d'espionnage porté par le génial Louis Garrel, lui aussi singularisé par la direction de Desplechin, dont on finit par se demander si cette partie est totalement fictive ou bien si elle est sur le même plan que le récit-cadre. Le film marque donc par sa profusion scénaristique et par une impressionnante gamme d'émotions qui en découle, où le ludisme du film d'espionnage et de la folie créatrice se mêlent à la douleur du mélodrame et des tensions familiales. Souvent réjouissant et même bouleversant par instants, "Les Fantômes d’Ismaël" est un très beau film, qui me donne envie de découvrir la version longue.
    bobmorane63
    bobmorane63

    187 abonnés 1 960 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2017
    Premier film que je découvre du réalisateur Arnaud Desplechin et mon avis est partagé sur "Les fantomes d'Ismael" !! J'ai bien aimé la première partie de ce long métrage qui a un effet de mystère et en mème temps d'étrangeté ou se dévient les histoires d'une homme vivant le parfait amour avec une femme depuis deux ans et meurtrit de la disparition de son ex épouse croyant morte qui refait surface après 21 ans d'absence. En parallèle on suit un jeune écrivain amoureux d'une femme qu'on croit ètre l'auteur de l'histoire du trio amoureux, mais non, je ne raconte pas la suite qui est à mon gout trop confuse et brouillonne . J'ai bien aimé la mise en scène d'Arnaud Desplechin trés esthétique, le scénario est un temps énigmatique mais la seconde partie part un peu en vrille. Les comédiens sont très bons et s'abandonnent dans leurs roles respectifs comme Mathieu Amalric, Charlotte Gainsbourg, Marion Cotillard ou Louis Garrel entre autres. Pas mal mais qui aurait pu ètre mieux.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 juin 2017
    Charlotte Gainsbourg est sublime ! Mais, j'ai passé une séance de cinéma abominable, car ma voisine de spectatrice, une inconnue fort désagréable, m'a demandé au commencement du film « si je pouvais respirer moins fort ». A quoi je lui ai répondu : « Je ne sais pas », mais j'ai néanmoins eu le sentiment de passer presque deux heures en apnée !! A ça, Arnaud Desplechin n'y peut rien, mais je trouve que le cinéma doit dire autre chose que la perte d'inspiration, les tortures du créateur, les pistes inabouties. Je revendique d'être mieux traité en tant que spectateur. Je ne sais pas si sans cette damnée voisine, j'aurais vu autrement le film... J'ai aimé certaines scènes belles, sensuelles. Evidemment, les images sont tournées avec talent, Mathieu Amalric joue son rôle avec aisance, sans compter la présence sympathique de Samir Guesmi, mais tout cela ne suffit pas à faire un film, à moins que la visée n'en soit fantomatique...
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