Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
jean l.
158 abonnés
231 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 18 mai 2017
un chef d´oeuvre tout simplement le 8 et demi d'Arnaud Desplechin avec un casting de rêve Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg au sommet de son art
Il avoue lui-même avoir fait « cinq films en un ». Il faut donc s’accrocher pour suivre le dernier Desplechin sans doute brillant mais à la complexité qui frise l’artifice. Comme dans Trois souvenir de ma jeunesse, il y a deux ans, il déroule la pelote des souvenirs. Mais des fils se croisent et se mélangent. A commencer par ceux d’Ismaël, metteur en scène en manque d’inspiration, qui ne sait pas par quel bout prendre son film. Le brûlant Mathieu Amalric, toujours un whisky à la main et sous amphétes, ne facilite pas la tâche. Ismaël s’y perd entre sa Sylvia - Charlotte Gainsbourg remarquable dans la maturité - prête à lui redonner confiance et son ex-femme Carlotta – Marion Cotillard, la larme toujours prête à servir - qui déboule dans sa vie, après vingt ans de disparition ! Sensé servir de base au film, le triangle amoureux a du mal à tenir d’équerre. Et puis il y a Yvan Dédalus, jeune fonctionnaire ministériel, qui ressemble comme un frère au Pauls Dédalus de Trois souvenirs… et ne sait pas très bien ce qu’il fait au Tadjikistan où à Prague. Pendant ce temps-là, les comédiens s’inquiètent du retard du film, comme Hyppolite Girardot, producteur plein d’humour… Ces histoires-gigogne sont autant de raisons de se perdre. Arnaud Despléchin en joue avec malice et brio. Les fantômes d’Ismaël sont aussi ses propres fantasmes. Lui qui travaille inlassablement la même pâte autobiographique et romanesque pour fabriquer une sorte de mille-feuilles ou se mélangent l’intime et le politique, l’artistique et le charnel. Mais à force de déstructurer son récit et de brouiller les temps ; à force de références culturelles, et de citations cinéphiliques, on finit par oublier de rire et de pleurer quand il faudrait. Le temps qu’on se gratte la tête pour retrouver son chemin, l’émotion a fichu le camp. Et la virtuosité n’y change rien.
Nul. J’ai commencé par me demander si je ne m’étais pas trompée de salle tant le film met du temps à démarrer et à mettre en lumière les acteurs principaux. Puis le film a sombré et moi avec. Desplechin a tellement peu de matière à mettre dans son film qu’il invente un film dans le film pour faire passer le temps. (oui, je sais, les pseudo intello-bobos me diront que c’est une mise en abyme des angoisses du héros mais trop c’est trop). Les acteurs principaux ne sont pas mauvais même si Cotillard et Gainsbourg sont encore une fois dans le même genre de rôle. Mais c’est creux, insipide, musicalement insupportable… Ceux qui ont mis 5 étoiles sont sans aucun doute les mêmes qui vous donnent des leçons sur ce qu’est un grand livre de littérature ou un grand film d’auteur, vous écrasant de toute leur vanité d’être capable d’apprécier d'autres genre de films, des films simples, beaux, émouvants, transportants… Tout ce que n’est pas « Les fantômes d’Ismael ».
Une histoire de disparition inexpliquée qui rend fous de désespoir un père et un mari, mais qui sous prétexte de délires éveillés livre un film quelque peu saccadé, sans queue ni tête, surréaliste. Les personnages sont balbutiants et agaçants, et le choix de représenter un "film dans le film" est vide d'intérêt n'apportant pas vraiment sa pierre au scénario principal. En découle un sentiment d'absurdité, où l'on ne sait pas si l'on doit rire ou pleurer de cette folie erratique qui s'empare des trois premiers rôles, et qui finalement peine à nous transmettre leurs émotions.
Après "Trois souvenirs de ma jeunesse" (2015) Arnaud Depleschin revient avec d'autres souvenirs, plus flous, plus diffus dans la tête du personnage de Ismaël, à tel point que le cinéaste parle de 5 films en 1. Ce film est assez unique pour mériter le détour, à la dramaturgie à la fois loufoque et mélancolique. C'est une tragi-comédie qui surprend de par sa construction singulière qui gagne grâce à deux paramètres essentiels. D'abord par son trio d'acteurs principaux qui offrent chacun de belles performances, puis les dialogues, particulièrement littéraires, un un peu trop sans doute car sans réalisme mais diablement réjouissants et d'une belle acuité philosophique. Site : Selenie
Le film débute par un repas de diplomates, se poursuit par une pénible scène dans un intérieur parisien où un vieux monsieur fait un cauchemar, puis s'aère à Noirmoutier, où Amalric et Gainsbourg passent des vacances pépères jusqu'à l'arrivée de Cotillard de retour après 20 ans d'absence et venue ingénument récupérer son mari. Dès le premier quart d'heure les dialogues les plus improbables entendus depuis des lustres mettent à mal une histoire déjà foutraque, posant le film sur des rails dont le spectateur ne perçoit que le grincement des aiguillages. La suite ? C'est un festival de scènes qui partent souvent en live, maniérées ou passablement confuses. D'une ambiance prétendument romantique en un quart de seconde on passe à l'hystérie puis parfois à un soi-disant burlesque qui sied au réalisateur comme un chapeau mexicain sur la tête d'Edouard Balladur ( Je sais, c'est sa marque de fabrique, mais je ne m'y fait pas...) Les comédiennes essaient de prendre un air concerné en débitant leur texte ampoulé et naze. Charlotte Gainsbourg ferraille dur avec une caméra qui la filme mochement et dont le regard semble se demander ce qu'elle fait là. Marion Cotillard arrive à illuminer un peu son personnage même si l'on ne croit pas un instant qu'elle comprenne réellement ce qu'elle dit. Hippolyte Girardot hérite d'un rôle de producteur paré de tous les clichés possibles et surjoue un personnage digne d'un film de Philippe Clair ( mais le film s'ingénie aussi à citer Hitchcock, Bergman, Truffaut, Van Eyck, Pollock, bien plus chics). Seul Louis Garrel semble s'amuser, ayant sans doute compris que dans ce galimatias de situations ineptes, prendre la tangente de la dérision était la seule façon possible de s'en sortir honorablement. De mise en abyme en dédales psychanalytiques, le film avance péniblement, se fichant complètement de toute cohérence scénaristique, psychologique, voire filmique ( faux raccord d' Allociné va se régaler). Patchwork cinématographique très improbable, "Les fantômes d'Ismaël" possède tous les éléments d'un cinéma narcissique et possiblement masturbatoire, qui plaira à quelques initiés mais dont la vanité auteuriste fera fuir impitoyablement les spectateurs venus pour l
Ismaël a 50 ans, un métier de réalisateur de films et une compagne. Il est relativement heureux mais toujours tourmenté par une ex femme qui a disparu 20 ans auparavant. Le père de cette femme aussi est toujours perturbé. Voilà qu'elle revient alors qu'on la croyait morte. Est-elle bien vivante ? Est-ce un fantôme ? Cette histoire met en relief les regrets, les douleurs du passé, le présent en souffrance. Ismaël a du mal à conjuguer son métier et le retour douloureux de cette ex femme qui chamboule tout et qui elle même est en perdition et en grande souffrance. Ce film n'est pas un banal film ordinaire, c'est un film exigeant et intelligent et vraiment passionnant !
Une oeuvre de très grande qualité. C'est original, bouleversant, très intense émotionnellement ces "retrouvailles" avec tout un long de rancoeurs, de bouleversements. J'ai beaucoup aimé mais c'est une oeuvre complexe et difficile pour certains.
Long, ennuyeux, prétentieux, les dialogues sonnent faux, la musique n'est pas adaptée. La "deuxième histoire" est incompréhensible. Si ce n'était pas un film d'Arnaud Desplechin avec Cotillard, Gainsbourg, Amalric on dirait simplement que c'est un navet. Le seul bon point va à Louis Garrel qui réussi à être bon dans un film qui ne l'est pas.
Film d'ouverture cette année à Cannes, "Les Fantômes d'Ismael" n'est pas le film de la compétition qu'il faudra aller voir. Son rythme bâtard, son scénario incompréhensible et sa mise en scène ratée n'apportent que frustration aux spectateurs. Heureusement que le trio d'acteurs vedettes arrive à sortir son épingle du jeu et que les dialogues sonnent beau à l'oreille. S'enthousiasmer pour un tel film est digne d'une fière et ridicule branlette intellectuelle.
Quel ennui, ce film est complètement raté, les acteurs jouent faux, flash-back mal utilisés, fin en queue de poisson, bref, aucun intérêt. Deux heures de ma vie perdues.
"Les fantômes d'Ismaël" nous perd dans les méandres d'une narration confuse, aux dialogues et aux réactions ambiguës décrédibilisant considérablement le jeu de ses grands acteurs. Plusieurs histoires se confondent pour ne former qu'une : le tout début est incompréhensible sous ses airs de film policier puis s'ensuit le cœur de l'intrigue, à savoir le retour d'un amour disparu depuis vingt ans mettant en scène un Mathieu Amalric en réalisateur angoissé, une Charlotte Gainsbourg plutôt simple et naturelle (pour une fois !) et une Marion Cotillard qui semble ne pas savoir ce qu'elle joue... Le parallèle mené par Louis Garrel n'a ni queue ni tête avec l'intrigue principale ; je me suis posé la question tout le long "est-ce Amalric plus jeune, ses mimiques étant similaires ? Est-ce le personnage principal de son film qu'il tourne en même temps ? Rien n'y fait, le lien n'est pas évident et ses scènes nous perturbent plus qu'autre chose) et ne parlons pas des autres scènes avec des bureaucrates parlant autour d'une table de je ne sais qui, mais qui se trouvent être des acteurs en tournage... Vous l'aurez saisi, le langage d'Arnaud Desplechin rappelle l'incohérence d'Inception mais sous une telle tutelle réaliste, cela ne fonctionne pas... L'homogénéité est absente dans ce film d'auteur qui racole ensemble une panoplie de clichés allant du texte dit comme un film à l'eau-de-rose, des adresses directes face caméras, des réactions fausses et incohérentes rappelant fortement l'absurde des Inconnus dans leur sketch parodiant les Césars et surtout des effets de caméra totalement désuets et poussiéreux... C'est si obsolète qu'on ignore si il faut prendre ces effets visuels au premier degré... Charlotte Gainsbourg, selon moi, s'en sort plutôt bien car elle reste simple et ne joue pas de son côté "spé" dont elle fait si souvent l'usage. Louis Garrel, même si je n'ai pas compris son rôle, dégage une énergie singulière et solaire agréable. Mathieu Amalric et Marion Cotillard s'embourbent dans une relation grandiloquente où l'on ne voit rien d'autre qu'un égoïsme borné des deux côtés, sans subtilités. Pourtant, Dieu sait que j'adore cette dernière mais là, c'est difficile de la défendre. Ce film résonne en moi comme un gros trucage : faux du début à la fin, sans vraies émotions, sans vraies relations. On n'y croit tout simplement pas...
Film assez décousu, histoires s'imbriquant les une dans les autres sans trop de compréhension... les acteurs sont plutôt intéressants, même si certains dialogues les desservent car trop "faux" à mon goût