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Hotinhere
569 abonnés
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4,0
Publiée le 12 août 2018
Tourné en mode documentaire, un biopic génial, passionnant, délirant, rendu possible par les interprétations folles de deux très grandes actrices, Margot Robbie et Allison Janney (Oscarisée).
Difficile de ne pas accrocher à cette histoire, même si l'on est pas fervent admirateur de patinage artistique. Trop jeune pour avoir connu cette affaire au travers des médias, c'est donc avec un regard innocent et objectif que j'ai suivi le dernier bébé de Greg Gillepsie. Et j'avoue que c'est plutôt réussi! Margot Robbie campe une Tonya Harding plus vraie que nature, à qui la vie n'a rien épargné. Le réalisateur s'amuse à nous faire douter, nous baladant avec des mensonges et trahisons. Un biopic de 2 heures intéressant et saisissant, reflet de toute une décennie américaine entachée par les affaires de moeurs (Affaire OJ Simpson en tête).
Digne d'une romance des frères coen. D'un scandale sportif assez dingue bien que très anecdotique, Moi, Tonya est une glissade permanente, un biopic virevoltant.
Une grande découverte que ce film . La réalisation est très bien faite . Le point de vue de la narration donne immédiatement le ton . Cynique et à la fois tragique le scénario malin nous invite à décortiquer la vie de cette jeune femme rêvant de devenir une icône de l Amérique. Un très bin moment de cinéma avec de bons comédiens.
"Moi, Tonya" vient nous raconter l'histoire assez particulière de la patineuse Tonya Harding. Réalisé sous la forme d'un faux documentaire, le long-métrage est le genre de biopic qui essaye de casser certains codes de son genre. Là où d'autres productions auraient pris le parti-pris de glorifier Tonya, celle-ci a décidé de refléter les événements de manière assez honnête. Par conséquent, notre héroïne ne sera jamais vraiment bonifiée, on y découvre beaucoup de ses défauts et de ses erreurs. Et en ce sens, cela permet d'être assez fidèle à la véritable Tonya Harding, qui a toujours été une personne haut en couleur. Margot Robbie l'interprète parfaitement et elle arrive à faire ressortir son côté spontané et qui n'essaye jamais de se montrer autrement que sous son vrai visage. Cependant, cette approche n'empêche pas l'attachement à celle-ci, au contraire même. Ce côté très naturel permet de s'identifier assez rapidement à elle, car c'est un personnage qui est finalement assez simple et proche de chacun d'entre nous dans sa vie. Le film dépeint donc ses erreurs, mais aussi les raisons de son caractère si particulier, sans oublier de nous montrer sa passion pour cette discipline tout au long du film. C'est un récit qui sera donc assez dense, mais qui réussira à raconter beaucoup de choses de manière cohérente. À certains moments, il est vrai que l'histoire pouvait développer certains éléments de manière un peu plus approfondie. Je pense notamment à la relation qu'entretenaient Tonya et Nancy Kerrigan, celle-ci étant totalement survolée. Mais on réussit à avoir un ensemble assez large malgré tout, et qui sait jongler entre différentes ambiances. Globalement, c'est un côté assez pathétique qui ressort du projet, avec pas mal d'humour pour se moquer de ce quotidien. Mais on aura aussi quelques moments de grâce pour illustrer le patinage, et ces séquences seront vraiment très intéressantes à suivre. Craig Gillespie s'amuse à faire tourner sa caméra autour de son personnage, et il réussit à faire ressortir la grâce et la complexité de cette discipline. Par conséquent, même si tout n'est pas parfait, c'est un biopic assez différent de la norme que ce projet a tenté de proposer. C'est une proposition originale et qui réussit à être vraiment prenante sous bien des aspects. Pour conclure, une histoire particulière.
En avant propos (puisque la principale concernée est bien vivante), il est utile de souligner que Tonya H. apprécia "son Biopic" et remercia les cinéastes de rétablir "sa vérité". Car, en effet, l'objectif suivi était de la réhabiliter, expliquer la complexité et la difficulté de sa vie et son degré d'implication dans l’affaire qui « tua sa carrière ».. De plus, le choix de la narration, la mise en scène sur vitaminée, tragi-comique, coupée d’interviews et de flash-back, rend l'histoire passionnante et relevée entre Margot Robbie (Tonya) et Allison Janney (sa mère), toutes 2 aussi excellentes que le "triple Axel" En filagramme, un film très politiquement incorrect sur l’influence des médias de « faits divers », le racisme social, le FBI et la justice !
Film touchant et drôle en même temps, une histoire incroyable. Des acteurs vraiment au top. Tout les ingrédients réunis pour un excellent film. La réalisation est magnifique, Les scènes de la patinoires sont juste magnifique
Un biopic en forme de réhabilitation pour Tonya Harding, montrée en victime de son milieu et des ses fréquentations.... Pour la première fois, Margot Robbie est excellente et prouve enfin son talent d'actrice. Le reste du casting est génial, la preuve on les déteste tous, ce qui montre leur niveau de jeu. Le film est captivant car sans temps morts, on comprend beaucoup plusles raisons concernant ce fait divers.
lors de mon deuxième visionnage, j'ai beaucoup plus apprécié ce film, malgré son côté très ' film indépendant' on arrive à être assez captivé tout au long. les acteurs sont très bons et portent évidemment l'histoire.
Extrêmement bien joué, émouvant, dérangeant, instructif. On passe par toute la palette des émotions mais surtout celle de la compassion pour cette jeune femme vraiment maltraitée par la vie et surtout par ses proches.
Ce qui semble avoir plu au cinéaste c'est l'inconscient collectif du scandale à l'américaine qui a occulté que tout n'est pas si simple et que Tonya Harding n'est pas la méchante de service. Craig Gillepsie réussit un mettre en place un climax cynique et jouissif, mêlant ainsi le tragique au pathétique, le malsain au burlesque. La symbiose entre la forme et le fond, entre le style et le jeu en font un film complet, dense et maitrisé, un film excellent où l'effroi se mêle au sourire avec appétit dans cet univers de l'ogre américain qui aime autant les princesses que les monstres, qui aiment aimer autant qu'il aime haïr. Site : Selenie
Moi, Tonya est fort car grâce à la mise en scène et les talents des acteurs, on est emmené à 100km/h dans cette histoire passionnante et qui nous rend passionné !
Fait divers sui a défrayé la chronique sportive dans les années 90, l'agression de la championne de patinage artistique Nancy Kerrigan est ici portée à l'écran par Craig Gillespie et va suivre le point de vue de Tonya Harding, soupçonnée rapidement. Si le personnage est assez antipathique de base, notamment lorsque l'on a connu l'histoire, Gillespie apporte un regard différent en nous exposant la jeunesse de Harding. Et le moins que l'on puisse c'est qu'elle n'est pas partie dans la vie avec toutes les chances de son côté. Très peu éduquée, accoutrée de parents indignes et notamment une mère horrible, elle s'est visiblement surtout laissée entraîner dans ce drame qui a ruiné et sa carrière et sa vie. Ça n'excuse pas tout évidemment mais force est de constater que l'on s'attache à elle, bien aidé il est vrai par la quasi absence de sa rivale du métrage. Formellement la mise en scène est ingénieuse et très soignée et la réalisation au top avec des effets spéciaux très efficaces. La tension est présente assez souvent et notamment lors des impressionnantes scènes de patinage et le casting est excellent, Margot Robbie nous livrant une fois de plus une masterclass. Un très bon moment de ciné que ce Moi, Tonya qui bénéficie en outre d'un formidable travail de documentation. Une réussite totale.
Cette petite fille, cachée derrière cette mère terrible, digne d'un dessin-animé, n'a pas froid aux yeux, elle se précipite sur la patinoire, et le sourire aux lèvres, entame une ronde de séduction pour obtenir les faveurs de l'entraîneuse. "Moi, Tonya" est un film hybride qui joue avec les genres. Le spectateur se laisse prendre aux rires, et surtout au cynisme qui se dégage de ce qui n'est pas moins qu'une tragédie sociale. Derrière cette collection d'anti-héros, le réalisateur dresse le portrait d'une Amérique, pauvre, complexée, très loin des clichés que le cinéma fabrique de ce pays. Tonya, c'est cette patineuse, tristement célèbre, certes pour le fameux triple Axel, mais surtout toutes ses tentatives de médailles aux jeux Olympiques, à chaque fois avortées. Elle évolue dans un milieu populaire au sens négatif du terme. Les mères sont autoritaires et manipulatrices, les hommes sont violents et bêtes, et elle, Tonya, se défend en permanence d'être responsable de son destin. "Moi, Tonya" est un film résolument exaltant. Il met en scène le sujet périlleux de la violence conjugale en fuyant absolument le Pathos. Le ton choisit délibérément la caricature pour mieux raconter le désespoir social qui hante une certaine Amérique pauvre et isolée. C'est un film intelligent, rythmé, écrit comme un roman policier et une fable sociale.
L'histoire est folle mais vraie. Pour incarner Tonya Harding il y avait 2 choix : une bonne actrice qui devrait se former au patinage à haut niveau ou une professionnelle qui sache bien jouer la comédie. Et bien au final c'est une (bonne) actrice aidée par des effets visuels et le tout passe incroyablement bien. Voilà une figure parfaitement exécutée!