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    Moi, Tonya
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    Clémentine K.
    Clémentine K.

    190 abonnés 1 429 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2018
    Voilà un biopic très dynamique, on ne s’en lasse pas. Les personnages sont tous haut en couleur, on en ressort en ayant appris beaucoup de choses sur la vie de Tonya mais également sur les Américains de cette classe sociale. Très intéressant et très réussi!
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 174 abonnés 4 168 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2019
    Le biopic étend chaque jour un peu plus son territoire. Le récit du parcours de la très controversée Tonya Harding, championne américaine de patinage artistique dans les années 1990, première américaine à tenter et à réussir le triple axel en compétition, constituait à coup sûr un sujet tentant. Non pas tant en raison de la carrière de la patineuse de Portland aux origines populaires et tourmentées somme toute assez modeste, mais surtout en raison de l'incident qui mit un terme à celle-ci. En concurrence féroce pour la suprématie nationale avec Nancy Kerrigan bien plus conforme aux canons esthétiques de la discipline, Tonya Harding se trouve impliquée six semaines avant les Jeux Olympiques de Lillehammer dans une sombre affaire, son mari ayant commandité une agression pour mettre Nancy Kerrigan hors course. C'est le scénariste, Stevens Rogers qui est à l'origine du projet. Après avoir rencontré Tonya Harding et son ex-mari Jeff Gillooly dont les témoignages s'avèrent complètement contradictoires, lui vient l'idée de bâtir son scénario sous la forme d'un faux documentaire où chacun des quatre principaux acteurs de l'affaire viendrait infirmer les images filmées à partir du seul témoignage de Tonya Harding. Le procédé plutôt innovant permet à Guy Gillespie, le réalisateur de renouveler assez radicalement le genre qui hésite trop souvent entre hagiographie pompeuse et déballage d'évènements sulfureux. Margot Robbie, actrice australienne imposée par Gillespie, en dehors de sa crédibilité sportive remarquablement travaillée et rendue a su trouver le ton juste pour exprimer le côté frondeur et souvent vulgaire qui se dégageait de la patineuse surdouée mais manquant de délié dans l'exercice de son sport qu'elle contribua malgré tout à faire un peu évoluer. A voir le film et notamment le portrait de Lavona Fay Golden (Allison Jeanney) la mère de Tonya, alcoolique et souvent à la limite de la maltraitance, on peut se dire que la jeune fille était douée d'une volonté hors du commun pour parvenir à surmonter la somme de handicaps qui auraient dû l'empêcher d'accéder au sommet d'un sport encore assez élitiste. Se plaçant exclusivement du côté de celle qui a été reniée par un pays tout entier après sa huitième place aux Jeux de 1994 et qui en porte encore les stigmates 25 ans plus tard, Guy Gillespie et Stevens Rogers militent ouvertement pour une vision plus nuancée des évènements. Ils ont réussi leur coup, la critique étant quasi unanime à saluer cette présentation tonique, humoristique et plutôt distanciée d'une jeune femme qui rappelle par son parcours chaotique que le fameux "'american dream" a parfois un goût amer pour ceux qui partent de tout en bas. L'académie des Oscars n'a pas oublié au passage de récompenser la prestation complètement habitée d'Allison Jeanney très solide actrice de second rôle qui se révèle au public européen complètement grimée en marâtre insupportable. Dans un genre souvent méprisé, "Moi, Tonya" démontre qu'avec un peu d'imagination et malgré un budget relativement modeste on peut beaucoup.
    maguaguas
    maguaguas

    7 abonnés 138 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2018
    La première heure du film est top ! Filmé de manière très dynamique, aussi humoristique que tragique, l'histoire de Tonya Harding est racontée de manière vraiment très originale. La 2ème partie est longue, pas mal de répétitions et j'ai un peu décroché. Les personnages sont hauts en couleur, avec une mention particulière pour la mère qui est exceptionnelle !
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2018
    En voilà une biographie pas comme les autres et c’est sacrément appréciable! Refusant de rentrer dans tous les carcans habituels du genre, le réalisateur Craig Gillepsie (« Une fiancée pas comme les autres », « The finest hours », …) adopte une narration éclatée, met en place de fausses interviews de Tonya Harding et des protagonistes gravitant autour d’elle et choisit une tonalité loufoque à mi-chemin entre polar et humour à froid. Dès lors, son film ressemble plus à une comédie noire dans la veine de « Fargo » ou à une plongée chez les ploucs de l’Amérique profonde du type du récent « 3 Billboards », avec qui il est en compétition aux Oscars, qu’à une biographie lisse et attendue comme on en voit à la pelle. Et dans ce sens c’est tout bon et plutôt jouissif pour nous spectateurs. On ne sait jamais où tout cela va nous mener et c’est un véritable plaisir pour le spectateur qui slalome entre rires et passion.

    Ensuite, on ne peut qu’acclamer les prestations hautes en couleurs de ses actrices. Et sans conteste, Margot Robbie fait décidément partie de celles qui comptent. Qu’elle soit la vilaine et délurée Harley Queen dans « Suicide Squad » (seul bon point de cette déception monumentale), une belle plante charmeuse et arnaqueuse dans « Diversion » ou ici la pauvre fiancée de l’Amérique en incarnant Tonya Harding, cette patineuse artistique venant d’un miiieu prolétaire aussi douée sur la glace que pour ses sorties de route et sa place dans les faits divers, elle est tout bonnement renversante. Mais c’est encore plus Allison Janney qui impressionne. Cette actrice trop souvent employée pour des seconds rôles est hilarante en mère sévère qui jure comme un charretier. A chaque séquence, elle nous met KO, servie par des dialogues hilarants qu’elle s’emploie à débiter comme des tirs de roquette. Elle devrait remporter sans conteste l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Julianne Nicholson, en entraîneuse compatissante n’est pas en reste; à elles trois elles portent très haut le casting de « Moi, Tonya » rendant la distribution masculine anodine et effacée.

    Néanmoins, le film dure deux heures et si la première partie vole très haut quand elle s’attache à nous compter le parcours de Tonya Harding et sa relation compliquée avec son mari Jeff, la seconde partie s’enlise et finit par nous perdre quelque peu. Le personnage d’Allison Janney est beaucoup moins présent et cela se ressent et le scénario qui refuse parfois une chronologie linéaire s’égare un tantinet et peine à nous passionner sur le versant polar. Les scènes deviennent un peu redondantes et les tenants et les aboutissants de l’affaire de l’agression de Nancy Kerrigan, la rivale de Tonya, ne sont pas clairement exposées. En outre, les interviews face caméra, apparaissent au final plus un gadget que réellement utiles à la progression de l’histoire. N’empêche, si « Moi, Tonya » n’atteint pas la nirvana espéré, il sort indubitablement du lot et permet également de voir un sport très peu représenté au cinéma avec d’excellentes et impressionnantes scènes de patinage artistique (dont le fameux et sublime triple axel). Un bon moment tout de même qui aurait gagné à plus de précision sur le montage et à être plus concis et moins bavard dans ses dialogues.

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    Cineseba
    Cineseba

    43 abonnés 623 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2018
    « Tonya Harding ? Eh bien ... sacrée personnage ! On se souvient bien d’elle, Tonya Harding, une grande patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel en compétition et surtout de l’agression de sa rivale Nancy Kerrigan peu avant les JO d’hiver en 1994. Elle a été soupçonnée d’avoir planifié et mis à l’exécution cette hallucinante agression avec son entourage.

    Le film, un vrai-faux documentaire remonte dans le temps de l’enfance et la jeunesse de Tonya Harding, en rassemblant les témoignages des protagonistes qui ont connu ou vécu avec elle, lors des interviews face à la caméra. Mais, il est complètement fou de constater que ces protagonistes sont drôles, voire loufoques ! Grotesques ou quoi ... Les interviews s’entrechoquent, où chacun, une mère terrifiante et vulgaire, un mari violent, un ami complètement barge et bien sûr Tony Harding essayent d’apporter leurs propres versions qui divergent sur le parcours chaotique de cette dernière. Pourtant, leurs versions sont crédibles et subtiles, elles méritent d’être réfléchies et analysées pour nous forger un avis et comprendre la personnalité à la fois tenace et fragile de Tonya. Est-elle en réalité malmenée par son entourage et dans le monde du patinage artistique ? Une sorte du mélange de vilain petit canard et de Calimero ? Enfin, l’actrice Margot Robbie est fascinante dans le rôle de Tonya Harding surtout dans ses moments de confrontation avec sa mère jouée superbement par Allison Janney. Vraiment à la fois drôle et et intriguant, ce film ! J’ai bien aimé ce film. Pas mal ! »
    Alasky
    Alasky

    346 abonnés 3 385 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2020
    Ce film est vraiment bien réalisé et interprété avec brio. Beau travail de ressemblance avec la réalité (voyez les vidéos sur youtube). Un biopic qui vaut le coup d'oeil, fan de patinage artistique ou pas.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2020
    Parmi tous ceux qui s’intéressent au sport en général, qui n’a jamais attendu parler de la fameuse affaire Nancy Kerrigan/ Tonya Harding ? Pour rappel, les deux jeunes femmes se disputaient la suprématie du patinage artistique féminin américain et, juste avant les Olympiades de Lillehammer en 1994, Kerrigan est violemment agressée au genou et Harding se retrouve soupçonnée d’avoir orchestré l’agression. Une affaire qui a défrayé la chronique et les médias et qui verra dans son dénouement Harding bannie à vie de son sport, en plus de devenir certainement la femme la plus détesté dans tous les USA. Pourtant, ce n’est pas uniquement sur cet incroyable fait divers que Craig Gillespie décide de centrer son film : il décide de dévoiler l’intégralité de la vie de Tonya Harding, autant son incroyable ascension sportive (rappelons qu’elle est tout de même la première patineuse américaine à avoir réussi en compétition officielle un triple axel !) que son improbable parcours personnel. Et c’est justement le paradoxe entre vie privée et vie professionnelle qui est le plus intéressant : spoiler: entre un père qui l’a abandonné, une mère qui l’a constamment maltraitée et un mari qui la battait souvent
    , force est d’avouer que Tonya Harding a énormément de mérite d’en être arrivé si haut sportivement parlant. Malheureusement pour elle, si tout cela lui a permis jadis de toujours faire face aux épreuves grâce à son tempérament de fer et son arrogance guerrière (« Elle ne s'intègre pas, elle se distingue », comme il est dit dans le film), tout finira par lui coûter très cher en matière de réputation sulfureuse (et vive les choux gras de la presse à scandale !) : le métrage nous dévoile alors un intéressant point de vue sur le patinage artistique : dans ce sport, la carrière d’un athlète ne dépend pas uniquement de l’excellence de ses entraînements et de ses résultats, mais aussi de sa capacité à donner l’image la plus positive possible afin de représenter au mieux son pays. Et à ce niveaux, il est clair que Tonya Harding n’avait pas les faveurs des juges…bref cette fille a subi toute sa vie une haine féroce, qu’il s’agisse de la part de sa famille, de son milieu professionnel et de la population. Gillespie a donc réalisé un biopic haut en couleurs, brut, à la limite du politiquement incorrect mais qui arrive parfaitement à jongler entre humour (les nombreux brisages du 4ème mur sont à chaque fois hilarants !), émotion et drame. Au sein de cette incroyable tourmente, saluons la jolie prestation de Margot Robbie qui arrive à s’approprier le personnage de Tonya Harding et à nous transmettre toute la fragilité et la férocité de cette jeune femme au parcours marqué au fer rouge. Mais c’est surtout l’hallucinante performance d’Allison Janney qui vaut à elle seule le visionnage du film : elle incarne magnifiquement Lavona Harding, cette mère méprisable dont la méchanceté extrême envers sa fille est d’une absurdité et d’une violence inouïes. Bouffée par une estime d’elle-même quasi narcissique, cette femme étale sans honte son égoïsme, nous prouvant que, si elle est aussi exigeante envers sa fille, ce n’est pas pour faire de cette dernière une championne mais pour devenir elle-même la mère d’une championne. Jamais on n’a vu une telle mère sur un écran : tout simplement l’une des pires jamais montrées au cinéma ! "Moi, Tonya" est donc un bon biopic, certainement l’un des meilleurs du genre. Avec une mise dynamique et maîtrisée, un rythme soutenu et des acteurs impliqués, Craig Gillespie nous dresse un portrait touchant à mi-chemin entre drame poignant et de la farce grotesque d’une fille dont les seules erreurs furent de naître dans le mauvais milieu en tant que « white trash, » et de ne pas correspondre aux « exigences éthiques » de son sport. Une sorte de version moderne du conte du "Vilain Petit Canard" d’Andersen, la fin heureuse en moins.
    Fabien D
    Fabien D

    178 abonnés 1 136 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2018
    Moi, Tonya souffre de tics de mise en scène qui sont ceux d'un certain type de cinéma américain Indépendant. Le procédé du faux documentaire où les personnages se confient face caméra, amusant au départ, devient rapidement artificiel. Il deserre le récit de ce biopic pop pas aussi Trash que certains critiques ont voulu le faire croire. Néanmoins c'est dans l'interprétation que le film se rattrape brillamment tant Margot Robbie et Allison Jeanne offre des performances remarquables. Excessives mais d'une grande justesse, les deux actrices portent en bout ce film à l'esthétique eighties assez réjouissante. On passe un bon moment devant ce film gentiment décalé le mais au final plus conventionnel que ce qu'il veut, au départ, nous faire croire.
    defleppard
    defleppard

    375 abonnés 3 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2018
    Très bon biopic. Fort que la beauftitude dans toute sa splendeur , puisse arriver à ce haut niveau de patinage artistique , incroyable , dans un tel environnement quotidien . Réalisation déjanté avec talent......Je conseille.......3 étoiles et demie.......!!!!!!
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2018
    Je ne sais pas si j'ai bien saisi la fin, car Harding (par la voix de Robbie) nous dit qu'il n'y a "aucune vérité et que c'est ça la vérité", alors que le film nous propose bien une lecture de l'événement qui l'innocenterait, et que si les gens la déteste c'est parce qu'elle est à la fois antipathique, chouineuse et qu'ils ne leur en fallait pas plus que le genou bousillé de Kerrigan pour l'inculper directement, où on envoie valdinguer la présomption d'innocence pour en faire un souffre douleur, un punching-ball médiatique, l'idole que l'on aime haïr, etc. Remarque, le personnage de Tonya est vraiment passionnant, la petite redneck qui ne récoltera que des coups, de sa mère jusqu'au ring de boxe en passant par son mari, mais jamais de médaille olympique, où contrairement à un biopic traditionnel ici il n'y a pas de réel pic d'ascension (si ce n'est son triple axel), elle reste constamment dans l'ombre de ses rivales, et que si elle se foire c'est toujours de la faute des juges, de son lacet ou de ses fréquentations, j'ai aimé ce côté torturé. Elle se retrouve au milieu d'un imbroglio invraisemblable qui n'est pas sans rappeler les plus cocasses traits de scénario des frères Coen, tout en étant filmé avec la palette des gimmicks scorsesiens (travellings, voix off et autres éclats du quatrième mur), sans parler du jukebox 70s-80s qui tourne à plein régime. Cinématographiquement c'est donc plutôt pas mal bien qu'assez impersonnel de la part de Gillespie, à l'instar d'un David O'Russell, mais il y a des moments bien rendus, une reconstitution honorable et Margot Robbie trouve sans aucun doute le meilleur rôle de sa récente carrière, loin de son image de mannequin 3 Suisses, le reste du casting est également sans reproche.
    Sympathique.
    Remy S
    Remy S

    66 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2018
    Un biopic à la fois réaliste et délirant, avec une Margot Robbie moin glamour que d’habitude mais très convaincante
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    246 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 février 2018
    Biopic vraiment pas comme les autres, Moi, Tonya sent cependant un peu trop le film à Oscars pour être vraiment emballant. Si les transformations et les performances de Margot Robbie et Allison Janey sont en tous points remarquables, on ne pourra s’empêcher de trouver parfois le temps un peu long devant ce film très bavard. Le film a tout de même le mérite de nous faire découvrir le parcours compliqué de Tonya Harding et devrait la réhabiliter aux yeux de grand nombre qui l’avaient certainement jugé trop vite par ce qui avait été raconté dans les médias à l’époque. Espérons qu’avec ce film la patineuse puisse retrouver les spotlights et lui permettre de renfiler les patins même si ce n’est plus pour la compétition. [lire la critique complète sur FreakinGeek.com]
    Redzing
    Redzing

    1 108 abonnés 4 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2022
    J’avoue qu’avant de connaître l’existence de ce film, je n’avais jamais entendu parler de Tonya Harding. Une patineuse célèbre pour avoir été mêlée à l’agression de sa concurrente, Nancy Kerrigan, frappée au genou peu avant une compétition. Il faut dire que le sport en général, et le patinage en particulier, je m’en tamponne l’oreille avec une babouche. J’étais néanmoins curieux de voir comment « I, Tonya » pouvait aborder un sujet pareil. Et je n’ai pas été déçu, le film se révélant loin d’un biopic ou d’une success story fadasse. Craig Gillespie opte pour une approche originale, celle de délibérément raconter les faits en se basant sur les propos des protagonistes, souvent contradictoires. Il est donc clairement assumé que nos narrateurs ne sont pas fiables, et que tout ce que nous verrons seront leur point de vue, leur vision des choses… et leurs mensonges. Avec, à l’appui, des fausses interviews, quelques ruptures du quatrième mur… ou des problèmes évidents d’âges (des acteurs presque trentenaires jouent les personnages à 15-20 ans). Ainsi, loin d’en faire un être machiavélique, Tonya Harding est présentée comme le vilain petit canard du patinage artistique. Dans ce monde policé et propret (qui au passage prend un coup dans la face), Tonya est une redneck rugueuse au physique et aux manières qui ne rentrent absolument pas dans le moule. Et qui souffre, piégée dans une relation toxique avec un mari violent, écrasée par une mère atroce. Difficile de dire ce qui est vrai, en tout cas cela permet une certaine attache au personnage. Tandis que Craig Gillespie traite l’agression et ce qui tourne autour avec un humour noir assez délectable. Présentant notamment les comparses de Tonya et son mari comme une belle bande de bras cassés, où la réalité semble rattraper la fiction (on se croirait par moment dans « Fargo » !). Il est juste un peu dommage que l’écriture sur le dernier acte, et l’enquête du FBI, soit plus laborieuse. Mais il faut souligner le travail énorme des trois acteurs principaux. Margot Robbie (également productrice), enlaidie à souhait, fait des étincelles en incarnant cette patineuse à fort charactère, à laquelle la vie fait peu de cadeaux. Sebastian Stan, loin de ses rôles de body builder dépressif du MCU, fait preuve d’une vraie sensibilité en mari passionné et très impulsif. Sans oublier Allison Janney incroyable dans le rôle de la mère championne du harcèlement. Même Paul Walter Hauser est amusant en garde du corps mégalo, une prestation finalement à peine éloignée de celle qui le fera connaître dans « Richard Jewell ». Une jolie surprise donc, pour un film qui aurait pu être mieux construit sur la fin, mais qui détourne agréablement les success story du genre.
    this is my movies
    this is my movies

    697 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2018
    (...) Dans son déroulement, le film est plutôt scolaire. on commence par l'enfance, avec la petite Tonya qui débarque sur la glace à 4 ans, accompagnée par sa mère, vulgaire, qui fume, et surtout, l’œil mauvais. Elle gravit les échelons, jusqu'au départ de son père, puis elle rencontre son futur mari, et là, tout s'enchaîne. Elle connaît un échec douloureux au JO de 1992 puis verra à un moment poindre cette fameuse 2nde chance, avant que son entourage, et sa propre propension à faire les mauvais choix, ne viennent tout gâcher, dans un enchaînement malheureux de circonstances, avec à la base, un manque de communication et de mauvais exécutants. Bref, une histoire pour les frères Coen. Sauf qu'à la place ces Coen, on a un produit bien calibré du cinéma indé, ou plutôt faussement indé. Craig Gillespie est issue de ce sérail. Là, il offre donc à Margot Robbie, nouvelle coqueluche des médias venue d'Angleterre, actrice révélée dans "Le loup de Wall Street" de Scorsese, et qui s'octroie ici le rôle de productrice. Ce qui fait que son rôle est grandement mis en avant, son point de vue, teintée d'un certain féminisme de bon aloi. Harding était donc une femme battue, méprisée par sa mère, écrasée par sa condition de redneck, face à un establishment et une fédération privilégiant l'origine sociale et l'apparence sur le talent pur, et l’exécution. Préférant ZZ Top à Mozart, Harding, qui faisait elle-même ses costumes, faute de moyens, aura bon mettre des triple axel dans tous ses programmes, chose hyper rare car elle sera la 1ère femme américaine à en réussir un en compétition, puis à le tenter aux Jeux Olympiques (elles ne sont que six à l'avoir fait depuis), elle se sera jamais le petite chouchoute de sa discipline. Puissante, athlétique, déterminée, passionnée, certainement talentueuse, parfois gagnante, mais jamais admirée ou encore soutenue. Seule contre tous. En soi, le film n'est pas désagréable, bien au contraire, il est même plaisant à suivre. Margot Robbie est excellente, vraiment investie dans son rôle (même si régulièrement doublée, numériquement pour le triple axel par exemple, que personne n'a voulu tenter par crainte de blessure), incarnant le personnage de 15 à 45 ans avec une belle assurance, quelques regards émouvants et une réelle présence. En face, Sebastian Stan est très bon en mari violent de Harding. Son personnage est forcément moins développé, ce n'est pas son biopic après tout, mais on ressent à la fois son amour pour sa belle, mais aussi son irrépressible violence. Et que dire de Alison Janney, qui incarne la mère maléfique, prestation récompensée d'un Oscar. Grimée, aussi moche à l'intérieur qu'à l'extérieur, elle ne laisse pas indifférent et enchaîne les répliques vachardes et les comportements inhumains. Et autour, gravite une belle brochette de neuneus, dont l'inénarrable Shawn, meilleur pote du mari et garde du corps de Tonya, mythomane notoire et qui sera finalement le coupable désigné par le film, celui qui provoquera l'impensable, avec l'aide précieuse de deux couillons. En se cantonnant à ce cadre, le film développe son point de vue de manière efficace, puisqu'on se prend vraiment d'affection pour le couple, et son héroïne, même si on peut s'agacer de certaines exagérations, comme le fait de présenter chacun des protagonistes comme le centre du monde à ce moment-là. Il lance quelques pistes intéressantes, critique, légèrement, le fonctionnement médiatique et parfois, il surprend avec quelques bonnes idées de mise en scène. Oui, mais voilà, Gillespie est clairement limité comme metteur en scène, véritable produit de son époque, et souvent, il se vautre dans l'insupportable redite, via sa voix off, de ce qu'on voit à l'image. Déjà, il blinde sa bande-son, enchaînant les morceaux d'accompagnements, censés accompagnés et illustrés les différentes séquences clés. Du coup, on a plus ou moins l'impression de voir un film illustré par un IPod en mode shuffle, quitte à broyer l'émotion. Par exemple, pourquoi ne pas s'être plus appliqué à laisser vivre la scène où le père de Tonya quitte le foyer. Avec le morceau pop en fond, on est plus pris par le rythme de ce dernier, que par ce qu'il se passe à l'écran, qui est proprement déchirant. Du coup, ce passage devient une vignette parmi d'autres, jamais émouvant, jamais mis en valeur. Et c'est comme ça pour toutes les scènes clé du film. Est-ce un choix de producteur ou un choix de facilité du réalisateur ? Difficile à dire, reste que ça rend le tout assez fade, empêchant pour ma part toute implication émotionnelle. De même, les réflexions qu'il induit restent à la surface, comme s'il n'avait jamais totalement réussi à faire corps avec son sujet, qui narre les aventures d'une bande de débiles qui se brûlent les ailes. Cela peut venir du cynisme qui habite les auteurs aussi, qui n'ont aucun respect ni aucune empathie avec ces représentants d'une couche sociale inférieure (ce qui est paradoxal puisque le film dénonce l'attitude méprisante et aristocratique des officiels du patinage). C'est dommage et ça nuit un peu au film, qui reste toutefois assez emballant et agréable à suivre sur presque deux heures, ce qui n'est pas rien. La critique complète sur thisismymovies.over-blog.com
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    764 abonnés 1 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mars 2018
    En mode reportage/interview, nous allons suivre la rétrospective de la vie de Tonya Harding, patineuse américaine de haut niveau qui a défrayé la chronique en 1994 pour avoir été mêlée à l'agression de sa grande rivale sur la glace : Nancy Kerrigan.
    Le sujet est traité avec beaucoup de punch et d'humour, l'actrice australienne Margot Robbie est captivante dans son rôle de garçon manqué tentant de séduire des juges totalement coincés par des soit-disant codes artistiques de patinage.
    Sa mère est une terreur, son copain un boulet violent, qu'à cela ne tienne : elle veut être la meilleure et fait tout pour arriver au sommet.
    Je ne suis pourtant pas fan de patinage artistique mais certaines scènes avec l'héroïne en pleine action sont tout simplement superbes.
    Puissant, touchant, drôle, décalé, rythmé, ce film possède beaucoup d'ingrédients de qualité : un bon moment.
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