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Inglorious_Ben
64 abonnés
1 515 critiques
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4,0
Publiée le 11 mai 2020
Difficile de ne pas accrocher à cette histoire, même si l'on est pas fervent admirateur de patinage artistique. Trop jeune pour avoir connu cette affaire au travers des médias, c'est donc avec un regard innocent et objectif que j'ai suivi le dernier bébé de Greg Gillepsie. Et j'avoue que c'est plutôt réussi! Margot Robbie campe une Tonya Harding plus vraie que nature, à qui la vie n'a rien épargné. Le réalisateur s'amuse à nous faire douter, nous baladant avec des mensonges et trahisons. Un biopic de 2 heures intéressant et saisissant, reflet de toute une décennie américaine entachée par les affaires de moeurs (Affaire OJ Simpson en tête).
Un film sur l’univers du patinage artistique, c’est le pari réussi de Moi, Tonya. Ce biopic adapté de la vie de Tonya Harding est remarquable. Il est intéressant de découvrir la vie de cette patineuse. De comment elle s’est forgée dans sa jeunesse, la relation difficile avec sa mère, l’acharné de travail à la déchéance du fait de l’agression d’une de ses concurrentes. Les ingrédients sont réunis pour maintenir de l’intérêt. La psychologie du personnage est intéressante à découvrir et elle est bien mise en valeur par la prestation remarquable de Margot Robbie. La mise en scène est très juste. Du très bon film !
Ce film va donc nous plonger au cœur de la vie d’une femme pas comme les autres. MOI, TONYA va prendre le parti pris de nous montrer une Tonya Harding humaine et qui est aussi victime de son environnement malgré sa volonté de s’en sortir. On est loin de l’image de monstre que lui donnait les médias il y a une vingtaine d’année. Si comme moi vous ne connaissiez pas cette femme, ni cette affaire, vous allez découvrir grâce à ce film une personne entière, brut de décoffrage avec un caractère bien trempé. On est bien loin des clichés de la patineuse artistique. Margot Robbie, qui m’avait éblouie en Harley Quinn dans SUICIDE SQUAD, est vraiment idéal dans ce rôle. Son association avec le sulfureux Sebastian Stan, qu’on a l’habitude de voir dans le MCU (Marvel) en tant que Bucky Barnes, marche du tonnerre. On obtient donc un long métrage vraiment insolite et très agréable à regarder. De plus, son excellente réalisation le pousse vers les sommets. Tout est vraiment claire pour les néophyte et le choix de la construction sous forme de documentaire avec de l’interactivité dans la narration, le rend extrêmement dynamique. Pour couronner le tout, les scènes de patinage sont vraiment sublimes. Un Biopic avec un grand B.
Un étonnant biopic sur les coulisses d'un sport à la fois très technique et tape à l'œil. La culture du winner est magistralement dénoncée par le biais du personnage d'Allison Janney, dont la performance la propulse dans le club des plus horribles méchantes du cinéma. Les seconds rôles sont bien vus, quant à Margot Robbie, un seul mot pour la qualifier : exceptionnelle. Le film porte aussi un regard acide sur le jury des compétions. Pour le reste, c'est du cinéma et du bon, le réalisateur et la productrice puisque c'est aussi Margot Robbie, nous livrent un point de vue sur les événements sans trancher. Est-ce la bonne version ? Qu'importe après tout, le cinéma peut tout se permettre quand il le fait bien !
Réhabiliter Tonya Harding, la "mechante ", issue de la "white trash" américain qui en a bave, authentique, une vraie rageuse avec ses gouts musicaux a contre courant dans ce milieu, brut de decoffrage contre la princesse Nancy Kerrigan (qui en a fait des caisses a l'époque) ça valait la peine
Moi, Tonya est un biopic passionnant mélangeant habilement comédie et drame et dans lequel Margot Robbie livre une prestation absolument remarquable et habitée de Tonya Harding. Le film revient sur la vie de Tonya Harding donc et notamment sur la fameuse affaire Harding-Kerrigan qui a secouée la presse et le monde du sport. En plus de Margot Robbie, le film peut compter sur un très bon Sebastian Stan ainsi qu'une formidable Allison Janney, magistrale dans le rôle de la mère de la patineuse ce qui lui a valu plusieurs récompenses dont un Oscar et un Golden Globe. Côté technique, la réalisation est maîtrisée, les scènes de patinage sont bien filmées, le rythme du film est soutenu et il y a une très bonne b.o. Je ne peux donc que vous conseiller ce film à la fois drôle et touchant.
Qui a raison ? Qui a tord ? Personne ! De cette réponse Craig Gillepsie tire un thriller brillant construit sous la forme de faux-documentaire porter par une Margot Robbie qui détonne autant qu'elle émeut et une Alysson Janney sidérante de bout en bout ! Une grande oeuvre qu'on ne peut oublier une fois vu.
Grinçant, ironique, énergique, violent, sarcastique, Craig Gillespie électrise le rêve américain en montant toute la crudité du déterminisme social. Le film trash fait corps avec son personnage. Derrière la comédie caustique, pointe la fêlure, derrière un monde de tarés, l'horreur d'une sinistre réalité. Les paillettes retombent et laissent planter dans la glace leur terrible réalité. Absurde et fort à la fois !
Vu le 03/12/2019. Quand il y a eu l'affaire Harding-kerrigan en 1994, j'avais 17 ans et même si j'étais plutôt branché plus foot, tennis ou F1, je me souviens bien de l'énorme ramdam médiatique que cela avait soulevé et bien sûr comme beaucoup, j'avais pris fait et cause pour la gentille Nancy et détriment de la vilaine Tonya. J'ai pu voir donc à travers ce film que même si finalement Harding n'est pas toute blanche dans cette histoire, elle a quand même de sacrées circonstances atténuantes de par son passé, son enfance, une mère insupportable (très bien joué par Allison Janney) et que je ne souhaiterai même pas à mon pire ennemi tellement elle est médiocre et pourrie jusqu'à l'os, de la violence dans son couple (comment peut-on revenir vers un mec quand on se fait taper dessus comme ça a été le cas avec Jeff?), un peu d'alcool, un peu de clope, et pour finir un monde du patinage qui ne lui aura jamais donné sa chance vu qu'il jugeait sur les apparences et voulait une championne représentant parfaitement la petite famille américaine bien pensante. Margot Robbie est vraiment excellente dans ce rôle même si je n'ose imaginer le nombre d’heures qu'elle a du passer pour jouer avec autant de virtuosité la vraie Tonya Harding (même si bien sûr il y a a eu des doublures utilisées). Je regretterai juste qu'il y ait eu parfois un peu trop de voix off qui empêche de s'immerger dans le film et que la relation avec Kerrigan n'ait été qu'entrevue. On a une scène à un moment où on voit Kerrigan en train de fumer dans un hôtel pour nous expliquer que ce n’est pas la petite oie blanche que tout le monde imaginait mais à part ça... Dans l'ensemble une bon film qui prend quand mème le parti de réhabiliter Harding et qui mérite le détour, les fans de patinage seront sans doute ravis mais même pour les autres, il faut l'avoir vu.
Le principe du faux documentaire, très pertinent, renforce l'originalité du film dont le ton irrévérencieux et l'ambiance emphatique (importance conférée à la lumière et aux couleurs, bande son électrique, violences verbales et physiques) atténuent la douleur du cheminement tant personnel qu'artistique de Tonya sans l'innocenter définitivement vu les zones d'ombre ou contradictions des personnages. Une forme virevoltante pour un interrogatif propos construit.
En revenant sur l'affaire la plus médiatisée et la plus retentissante de l'histoire du patinage artistique, le méconnu réalisateur australien Craig Gillespie livre un long-métrage sans concessions mais également sans jugement ni voyeurisme du parcours de Tonya Harding de ses premiers pas en tant qu'athlète dans sa discipline jusqu'aux conséquences de l'agression sur Nancy Kerrigan. Dans un exercice de style qui demeure assez classique, une biographie rendue captivante par une mise en scène à mi-chemin entre le documentaire et la farce pour une peinture âpre d'une cellule familiale dysfonctionnelle entre lutte des classes et esprit de compétition poussé à son paroxysme. Quelques petites trouvailles sympas dans la réalisation, de solides prestations dans le jeu d'acteurs, Margot Robbie et Allison Janney dans le rôle de sa mère en tête pour une galerie de personnages bien peu sympathiques pris dans une spirale négative. Un ensemble intéressant.
Moi Tonya c’est un peu une démonstration du mensonge de l’American Dream. Tonya Harding vient en effet d’un environnement modeste va tout donner pour devenir la meilleure patineuse artistique au monde et ne va arriver nul part. Non par manque de talent, mais tout simplement parce que son rêve était impossible et que le monde qu’elle veut conquérir la rejette car finalement elle ne fait pas rêver. Le public ne veut finalement pas voir sa classe laborieuse, sa rudesse, son franc parler, cette dernière finit par se replier sur elle même et sombre dans la bêtise. Voilà ce que raconte principalement ce film par le prisme de ce Biopic. C’est aussi une incroyable relation conflictuelle mère fille, extrêmement violente. Margot Robbie et surtout Allison Janney excellent dans ces deux rôles. Un film enragé a l’image du personnage qu’il raconte, exubérant (un peu trop par moment), souvent drôle mais aussi triste car fataliste et lucide.
Étonnant Biopic narrant le destin tragique de Tonya Harding, patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel en compétition, qui va voir son ascension brisée par des soupçons d'agression envers sa rivale Nancy Kerrigan, juste avant les jeux olympiques d’hiver de 1994 à Lillehammer (Norvège). Un film qui amène de la lumière dans ce fait divers
« Moi, Tonya » raconte avec humour et réalisme la tumultueuse carrière de la patineuse américaine Tonya Harding. On découvre donc sa jeunesse, particulièrement houleuse, au sein d'une famille très modeste dominée par une mère alcoolique, agressive et totalement dénuée d'empathie. A force de volonté, la jeune Tonya parvient pourtant à faire son trou dans le petit monde du patinage artistique, finissant même par être acceptée dans l'équipe US, à l'aube des Jeux Olympiques de 1994. C'est alors que l'affaire Nancy Kerrigan éclate au grand jour... cette autre patineuse, rivale de Tonya, est cruellement blessée au cours d'une agression qui l'empêche de participer aux jeux. Le fait divers fait grand bruit outre-atlantique, d'autant que l'enquête pointe du doigt l’entourage directe de notre pauvre « héroïne ». Côté technique, la réalisation signée Craig Gillespie est finement travaillée et l'histoire se révèle suffisamment riche pour qu'on ne décroche pas un instant. Il faut dire que la distribution est également à la hauteur, Margot Robbie étant juste parfaite dans le rôle titre. Du coup on s'attache immédiatement à cette sportive complexe, sans doute pas totalement innocente mais qui a tout de même été victime d'une évidente injustice... A découvrir, donc, pour se faire une idée plus précise sur ce sport aux rouages secrets et compliqués.
Excellent ! Quand on a suivi "l'incident" de loin à l'époque, ce film est un excellent cours d'histoire de même qu'une belle réhabilitation d'une pauvre fille que la planète entière a enterré sous le mépris. On comprend alors beaucoup mieux et on se prend à avoir de l'empathie devant cette fille de ploucs profonds entourée de débiles absolus. Margot Robbie lui donne une belle énergie, nous rappelle les heures de travail, d'effort acharné, d'humiliations... Tout ça pour arriver au plus haut niveau. Malgré tout, ce sera toujours comme si elle avait usurpé cette place, comme si elle n'avait pas réussi un véritable exploit, parce qu'elle avait voulu briser un plafond de verre. En plus, c'est drôle, vif et rapide, superbement filmé.