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    Moi, Tonya
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    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2022
    Avec « Million Dollar Arm » et « The Finest Hours », Craig Gillespie voit un genre le posséder, celui du biopic. Proche de la réalité, il tente des relectures qui hausse le ton de la fierté et de l’espoir. Ici, il reprend ces mêmes bases pour en ajouter des nuances, vis-à-vis de l’esprit compétitif. Il use d’un documentaire fictif et y ajouter ses artifices afin de décortiquer toute la complexité d’un personnage troublé, dont il essaye d’en extirper un symbolisme tragique. Rendre humaine une personne, dont on doute de son honnêteté et ses méthodes radicales, font de Tonya Harding, la patineuse la plus controversée de son époque, là où ses contre-performances ont alimenté son désir de réussir l’impossible aux yeux du monde entier.

    Et c’est bien Margot Robbie qui a été castée pour ce rôle sur mesure, où le modèle d’efficacité et réussite l’accompagnait. Cela fait rapidement écho à la médiatisation des faits, subtilement amené afin que l’on puisse prendre parti pour ce jeune talent, dont on mise nos espoirs. Nous prenons un malin plaisir à suivre son ascension sur les scènes givrées, où les patins graves un passage inoubliable et pourtant éphémère. En effet, toute l’intrigue est articulée sur l’accusation sur la soudaine agression de sa rivale directe, mais nous pourrions oser de ne pas y croire, sachant comment ce drame a été orchestré, avec maladresse et incompréhension. De ce point, il est possible de développer des personnages secondaires qui comptent dans la vie de la championne. On démarre en introduisant une mère exigeante, répondant au nom de LaVona Harding (Allison Janney). Tonya se calque ainsi sur ses attentes et adopte la position d’une rebelle qui en veut plus et qui ressent la nécessité d’être égoïste. L’opposition entre ces deux femmes et le rapport mère-fille permettent ainsi un magnifique portrait de la femme, qu’on accentue eu fur et à mesure du récit, même dans l’angoisse et la chute de ces dernières sur un point de vue moral et mental.

    Celui qui n’est pas très gâté par c’est l’ex-mari de Tonya, Jeff Gillooly (Sebastian Stan). Il ne canalise pas son tempérament violent et plane magnifiquement pour le looser de service, ce qui donne plus de corps à l’humanité de Tonya. Mais est-ce vraiment ce cas ? La réalisatrice du rarissime triple axel n’est pas le sujet de plus convaincant de l’idéologie générale. Elle tient constamment un second rang et elle est condamnée à rester sur la touche pendant que les plus belles, s’élancent dans un colisée stérile. Il n’y a plus de lionne, hormis Harding, qui persistent à élever sa condition sociale, car si tout le monde est étiqueté à une enseigne dès la naissance, sans perspective d’évolution, alors la morale n’en sera que plus navrante. Cependant, on n’échappe pas à certains clichés jusqu’à adopter l’autodérision afin de convaincre une foule qui ne demande rien d’autre que du divertissement. Encore une fois, les médias entrent en jeu et ces derniers enjolivent les couleurs d’un pays à l’image de femmes qui doivent démontrer à la fois de l’humilité et du charisme. Tonya n’est pas née sous la bonne étoile pour ces choses-là, non, elle est née pour se révolter, malgré le rejet d’un monde qui la laisse en retrait.

    Le réalisateur australien peut parfois manquer de subtilité et il sur-cut beaucoup trop les prestations artistiques, au no de la fidélité et de l’exigence. À l’image de la mère de Tonya, il se répète et frappe là où les sentiments de la femme doivent apparaitre comme nécessaire, afin de justifier des actes qui peuvent choquer, mais qui auront le mérite d’être discuté sur le fond. Ainsi, « Moi, Tonya » suggère un ton brossé pour l’humour noir et donne un certain sens aux femmes qui nous ont élevées et sans qui nous n’en serions pas arrivés là, assis sur la cruelle réalité du divertissement hollywoodien.
    laura c
    laura c

    8 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2018
    version intéressante de l'affaire Harking/Kerrigan. Et au delà de ça tout le déroulé de la vie, même de l'enfance chaotique de Tonya. comme une malédiction on dirait que tout est fait pour qu'elle ne s'en sorte pas malgré son incontestable talent... Le film met également en avant le milieu sans pitié du patinage et du sport à haut niveau en général où pas seulement le talent compte !
    this is my movies
    this is my movies

    715 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2018
    (...) Dans son déroulement, le film est plutôt scolaire. on commence par l'enfance, avec la petite Tonya qui débarque sur la glace à 4 ans, accompagnée par sa mère, vulgaire, qui fume, et surtout, l’œil mauvais. Elle gravit les échelons, jusqu'au départ de son père, puis elle rencontre son futur mari, et là, tout s'enchaîne. Elle connaît un échec douloureux au JO de 1992 puis verra à un moment poindre cette fameuse 2nde chance, avant que son entourage, et sa propre propension à faire les mauvais choix, ne viennent tout gâcher, dans un enchaînement malheureux de circonstances, avec à la base, un manque de communication et de mauvais exécutants. Bref, une histoire pour les frères Coen. Sauf qu'à la place ces Coen, on a un produit bien calibré du cinéma indé, ou plutôt faussement indé. Craig Gillespie est issue de ce sérail. Là, il offre donc à Margot Robbie, nouvelle coqueluche des médias venue d'Angleterre, actrice révélée dans "Le loup de Wall Street" de Scorsese, et qui s'octroie ici le rôle de productrice. Ce qui fait que son rôle est grandement mis en avant, son point de vue, teintée d'un certain féminisme de bon aloi. Harding était donc une femme battue, méprisée par sa mère, écrasée par sa condition de redneck, face à un establishment et une fédération privilégiant l'origine sociale et l'apparence sur le talent pur, et l’exécution. Préférant ZZ Top à Mozart, Harding, qui faisait elle-même ses costumes, faute de moyens, aura bon mettre des triple axel dans tous ses programmes, chose hyper rare car elle sera la 1ère femme américaine à en réussir un en compétition, puis à le tenter aux Jeux Olympiques (elles ne sont que six à l'avoir fait depuis), elle se sera jamais le petite chouchoute de sa discipline. Puissante, athlétique, déterminée, passionnée, certainement talentueuse, parfois gagnante, mais jamais admirée ou encore soutenue. Seule contre tous. En soi, le film n'est pas désagréable, bien au contraire, il est même plaisant à suivre. Margot Robbie est excellente, vraiment investie dans son rôle (même si régulièrement doublée, numériquement pour le triple axel par exemple, que personne n'a voulu tenter par crainte de blessure), incarnant le personnage de 15 à 45 ans avec une belle assurance, quelques regards émouvants et une réelle présence. En face, Sebastian Stan est très bon en mari violent de Harding. Son personnage est forcément moins développé, ce n'est pas son biopic après tout, mais on ressent à la fois son amour pour sa belle, mais aussi son irrépressible violence. Et que dire de Alison Janney, qui incarne la mère maléfique, prestation récompensée d'un Oscar. Grimée, aussi moche à l'intérieur qu'à l'extérieur, elle ne laisse pas indifférent et enchaîne les répliques vachardes et les comportements inhumains. Et autour, gravite une belle brochette de neuneus, dont l'inénarrable Shawn, meilleur pote du mari et garde du corps de Tonya, mythomane notoire et qui sera finalement le coupable désigné par le film, celui qui provoquera l'impensable, avec l'aide précieuse de deux couillons. En se cantonnant à ce cadre, le film développe son point de vue de manière efficace, puisqu'on se prend vraiment d'affection pour le couple, et son héroïne, même si on peut s'agacer de certaines exagérations, comme le fait de présenter chacun des protagonistes comme le centre du monde à ce moment-là. Il lance quelques pistes intéressantes, critique, légèrement, le fonctionnement médiatique et parfois, il surprend avec quelques bonnes idées de mise en scène. Oui, mais voilà, Gillespie est clairement limité comme metteur en scène, véritable produit de son époque, et souvent, il se vautre dans l'insupportable redite, via sa voix off, de ce qu'on voit à l'image. Déjà, il blinde sa bande-son, enchaînant les morceaux d'accompagnements, censés accompagnés et illustrés les différentes séquences clés. Du coup, on a plus ou moins l'impression de voir un film illustré par un IPod en mode shuffle, quitte à broyer l'émotion. Par exemple, pourquoi ne pas s'être plus appliqué à laisser vivre la scène où le père de Tonya quitte le foyer. Avec le morceau pop en fond, on est plus pris par le rythme de ce dernier, que par ce qu'il se passe à l'écran, qui est proprement déchirant. Du coup, ce passage devient une vignette parmi d'autres, jamais émouvant, jamais mis en valeur. Et c'est comme ça pour toutes les scènes clé du film. Est-ce un choix de producteur ou un choix de facilité du réalisateur ? Difficile à dire, reste que ça rend le tout assez fade, empêchant pour ma part toute implication émotionnelle. De même, les réflexions qu'il induit restent à la surface, comme s'il n'avait jamais totalement réussi à faire corps avec son sujet, qui narre les aventures d'une bande de débiles qui se brûlent les ailes. Cela peut venir du cynisme qui habite les auteurs aussi, qui n'ont aucun respect ni aucune empathie avec ces représentants d'une couche sociale inférieure (ce qui est paradoxal puisque le film dénonce l'attitude méprisante et aristocratique des officiels du patinage). C'est dommage et ça nuit un peu au film, qui reste toutefois assez emballant et agréable à suivre sur presque deux heures, ce qui n'est pas rien. La critique complète sur thisismymovies.over-blog.com
    defleppard
    defleppard

    390 abonnés 3 387 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2018
    Très bon biopic. Fort que la beauftitude dans toute sa splendeur , puisse arriver à ce haut niveau de patinage artistique , incroyable , dans un tel environnement quotidien . Réalisation déjanté avec talent......Je conseille.......3 étoiles et demie.......!!!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 août 2018
    Bon "biopic" qui ne révolutionne pas le genre mais bénéficie d'une très bonne interprétation du rôle titre par Margot Robbie (aussi présente à la production), une mise en scène suffisamment rythmée pour ne pas qu'on s'ennuie.
    Nyns
    Nyns

    219 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2018
    Comment Margot Robbie la jolie poupée barbie adulée d'Hollywood découverte dans Le Loup de Wall Street a pu incarné l'anti-grâce incarnée, symbole de l'Amérique profonde et détesté par ses pairs ? La magie du cinéma. Elle se débrouille plutôt pas mal, mais reste nettement plus canon que l'originale. On a donc l'histoire non officielle mais un peu quand même de Tonya Harding, destin brisé du patinage artistique qui a choqué l'Amérique. Malgré un talent indéniable, rien ne prédisposait Tonya au milieu délicat du patinage. Après avoir quitté une mère dragon, la voilà qui se retrouve aux prises d'un mari violent... Bon c'est pas de sa faute, mais disons que Tonya fait partie de ses gens qui "attirent" les ennuis. Pour autant le film ne prend jamais partie, mais avec une légère tendance à l'empathie appuyée pour cette chère Tonya. On ne s'ennuit pas une seconde, j'adore la façon dont on raconte cette histoire. Tout est fait pour se rendre à l'évidence de la supercherie que peut réserver l'existence de certaine personne, pas né sous la bonne étoile. Et pourtant pendant un moment fugace, Tonya a brillé, sur la glace... En partie reconstitué (les interviews, faits-divers), en partie ponctué de passages empruntants le chemin du biopic traditionnel, l'ensemble est un peu maladroit, mais fonctionne.
    Pascal I
    Pascal I

    777 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juillet 2018
    Mise en scène discutable, traitement discutable, voix off discutable. Le reste est très bon : une famille et un environnement de bras cassés, sans foi ni loi, limite pieds nickelés, impressionnant.
    Une bio très précise, un regard sur le coté politique du sport et l'engouement souvent irrationnel des "fans". Très bonnes interprétations. 3/5 !!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 juillet 2018
    ce qui détonne dans ce ce film c est cette violence aussi bien physique que verbale on est très loin de l univers feerique et poetique de ce sport pauvre tonya victime elle aussi de son stupide mari et de son ami et la federation de patinage maintenant que j ai vue ce film j ai un autre regard sur ce sport
    Flowcoast
    Flowcoast

    60 abonnés 1 199 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juillet 2018
    Dans cette biopic de Tonya Harding, patineuse américaine déchue et dont le succès lui était monté à la tête, le tout correspond un peu à la carrière prometteuse mais détruite par cette affaire sur sa concurrente. Connue comme étant l'une des rivalités les plus fortes du sport moderne et ayant tenue en haleine le public américain, le film est plutôt bien réalisé, une mise en scène aux poings. Dans l'ensemble, le film est intéressant, mais on regrette les péripéties un peu longues et parfois inutiles de cette biopic
    Rodolphe V
    Rodolphe V

    4 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2018
    Moi,Tonya est un film qui n'était à la base pas parti pour me plaire puisqu'il se trouve que je déteste le patinage que ce soit pour en faire ou pour en regarder. C'est donc avec un certain étonnement qu'une fois le générique apparu, je me suis rendu compte que j'avais été touché par l'histoire et que j'avais passé un bon moment.
    Margot Robbie campe le personnage de Tonya Harding pour nous faire vivre l'histoire vrai du scandale mediatique qu'il y avait eu debut des années 90. Ne connaissant pas vraiment cette histoire à cause du fait... Que je ne sois pas encore née à l'époque. Me concernant c'est avec un certain intérêt que je découvre ces histoires comme j'avais deja eu l'occasion de le faire avec l'affaire O.J. Simpson de la saison 1 d'American Crime Story. J'ai été forcément amusé de voir ce Moi,Tonya faire allusion à cette histoire qui suivra finalement peu de temps après l'histoire Harding-Kerringan.
    Après avoir été sexualisé dans Le Loup de Wall Street et Suicide Squad, Margot Robbie parvient à montrer l'étendue de son talent et jouant cette fois ci un rôle dans lequel on a pas du tout l'habitude de la voir. Entre cheveux crépus, vieux jogging de l'époque et tenue de patineuse fait maison, on est loin du sex symbole et c'est avec plaisir qu'on se rend compte que Margot Robbie n'est pas bonne que pour ce genre de rôle. On sent l'investissement dont elle fait preuve pour se plonger dans le rôle de cette femme et elle fait partie de ce qui rend le film si touchant.
    Tout les autres personnages ont un grain, au point qu'on a plus l'impression d'être devant une œuvre des Cohen plutôt qu'une histoire vraie. C'est peut être pas plus mal car cela donne lieu à des scènes assez marrante qui détende pas mal l'atmosphère.
    Au final, l'histoire de cette femme m'aura touché et on peut dire que Moi,Tonya est une réussite même s'il est dur de le considérer comme un chef d'oeuvre. Si vous avez envie de vous changer les idées tout en passant un bon moment, ce film est fait pour vous.
    Stefan R
    Stefan R

    26 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2018
    Il ne faut vraiment pas voir le film comme la biographie de Tonya Harding, car le réalisateur prend bcp de liberté avec la réalité. Dommage, car Tonya méritait qu'on explique sérieusement en quoi elle fut une patineuse imbattable à un moment de sa vie. Un drôle de film qui oscille entre comédie et drame, avec beaucoup de violence et de souffrance.
    Alison Janney est comme toujours génialissime et mérite tant son oscar!
    Last Action Zero
    Last Action Zero

    75 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2018
    Une énorme mise en scène de première classe, pour un bon film qui finira en grand classique des années 2010. J'en suis convaincu. Et pourtant, le patinage artistique, c'est vraiment pas mon truc. C'est un long hommage à une certaine forme de cinématographique, qui manque malheureusement d'un poil de caractère propre. Mais sinon, On n'est vraiment pas loin d'un immense chef-d’œuvre...

    Tous le monde joue à merveille. Un vrai régal en VOSTFR. Le casting est juste parfait, et Allison Janney en est la reine majestueuse. Des dialogues qui, couplé avec un sens aigu du montage artistique, tournent rond comme une montre suisse. Et que c'est agréable de voir un usage aussi intelligent que raffiné du traitement numérique, nous offrir de si magnifiques plans séquences. Et puis habituellement, je ne suis pas un grand fan de la rupture du quatrième mur. Mais quand c'est fait avec de telles doses de subtilité et d'intelligence, j'en redemanderais presque, tellement que le résultat en est parfait. Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé l’ensemble de la mise en scène. C'est beau, et c'est très bon...

    Coté scénario, c'est une triste histoire finalement très banale. Rendu artificiellement passionnante, à grand renfort d'effets de style vraiment super classieux. Et surtout, raconté sur un ton humoristique et sarcastique, pour mieux faire remonter à la surface de l'écran, tout le grotesque et le pathétique des protagonistes de cet authentique fait divers, aussi ridicule et pitoyable, que dramatique. Quand la réalité de la stupidité humaine, dépasse celle imaginé par les scénaristes de fictions. Ne loupez surtout pas le générique de fin pour vous en convaincre...
    J'ai vraiment beaucoup ris. Une grosse bande d'abrutis, tout droit sortie d'un univers des frères Cohen... Mais en vrai. Je m'attendais à un dossier à charge directement dirigé contre Tonya Harding. Et j'ai été surpris de constater que, ce film était plutôt une honnête et humaine réhabilitation lucide de cette athlète, ainsi qu'une dénonciation d'un univers constellé d'abruti et d'un système hypocrite, qui a broyé sa vie et sa carrière, presque sans autre motif valable que la bêtise et la haine gratuite...

    Vraiment, S'inscrivant au panthéon d'une grande tradition hollywoodienne, un des meilleurs films que j'ai vu cette décennie. Même si l'histoire de base ne vaut certainement pas celles qui ont inspirés Les Affranchies ou Fargo... Et ça aussi, c'est un sacré tour de force :D
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2018
    Ce biopic romancé raconte l’ascension et la chute de Tonya Harding, prodige du patinage artistique de 1986 à 94, championne internationale et probablement olympique si on se l’imagine sans les excès dont elle a fait preuve. Dressée plus qu’entrainée depuis ses 3 ans par la violence, la rigueur et l’insupportable tyrannie d’une mère sans cœur, jouée avec la mention bravo par Allison Journey, elle confirme ce fonctionnement conflictuel, devenu encourageant voire vital, dans la brutalité qui se perpétue dans son couple. Tout en haïssant ce processus construit sur la haine, la compétition et l’égoïsme, ni lui ni la vulgarité de son entourage ne lui laissent d’autre choix pour ses performances et son dépassement.
    Craig Gillespie consacre une grande partie du film à une interprétation de son écroulement professionnel par l’affaire Harding-Kerrigan en 94, en attribuant efficacement cette pathétique déconfiture aux plans foireux, à la médiocrité ambiante et aux copains bidons, bien plus qu’à de véritables malveillances. Hélas un incompréhensible style pseudo-burlesque truffé de pitreries speed et crispantes vulgarise tout du long actes, enjeux et personnages. Les plans s’enchainent d’une manière tellement saccadée, caricaturale et agitée que malgré l’intérêt du sujet il est malheureusement impossible d’entrer dans le film un seul instant. Merci en tout cas à la sélection musicale qui m’a refait vibrer le cœur et les oreilles, malgré le peu de sérieux encore, vu que j’écoutais ces dans les années 80 et non 90.
    Cineseba
    Cineseba

    44 abonnés 623 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2018
    « Tonya Harding ? Eh bien ... sacrée personnage ! On se souvient bien d’elle, Tonya Harding, une grande patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel en compétition et surtout de l’agression de sa rivale Nancy Kerrigan peu avant les JO d’hiver en 1994. Elle a été soupçonnée d’avoir planifié et mis à l’exécution cette hallucinante agression avec son entourage.

    Le film, un vrai-faux documentaire remonte dans le temps de l’enfance et la jeunesse de Tonya Harding, en rassemblant les témoignages des protagonistes qui ont connu ou vécu avec elle, lors des interviews face à la caméra. Mais, il est complètement fou de constater que ces protagonistes sont drôles, voire loufoques ! Grotesques ou quoi ... Les interviews s’entrechoquent, où chacun, une mère terrifiante et vulgaire, un mari violent, un ami complètement barge et bien sûr Tony Harding essayent d’apporter leurs propres versions qui divergent sur le parcours chaotique de cette dernière. Pourtant, leurs versions sont crédibles et subtiles, elles méritent d’être réfléchies et analysées pour nous forger un avis et comprendre la personnalité à la fois tenace et fragile de Tonya. Est-elle en réalité malmenée par son entourage et dans le monde du patinage artistique ? Une sorte du mélange de vilain petit canard et de Calimero ? Enfin, l’actrice Margot Robbie est fascinante dans le rôle de Tonya Harding surtout dans ses moments de confrontation avec sa mère jouée superbement par Allison Janney. Vraiment à la fois drôle et et intriguant, ce film ! J’ai bien aimé ce film. Pas mal ! »
    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2018
    "Moi, Tonya" revient sur une bien triste affaire sportive ayant eu lieu durant les années 1990 : la rivalité entre les patineuses Tonya Harding et Nancy Kerrigan. Celle-ci s'est notamment soldée par l'agression physique de cette dernière ayant valu à sa rivale une exclusion de la compétition. Nouveau film biographique de Craig Gillespie, celui-ci se dstingue en livrant une image intéressante de Harding. Loin de la sportive jalouse et calculatrice souvent présentée, aux abois et surtout très mal entourée. Prise entre l'étau d'une mère proprement insipide (jouée excellemment par Allison Janney) et un mari violent. Ainsi Tonya se présente comme une victime mais également quelque part une battante qui s'est ensuite reconvertie avec succès dans la boxe. Conventionnel mais efficace, le film constitue une certaine consécration pour Margot Robbie, qui agis même en tant que productrice. Un portrait assez touchant.
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