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Eli Zabeth
31 abonnés
119 critiques
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2,0
Publiée le 17 mai 2023
Ce film a de bonnes critiques et a été récompensé, mais je ne suis pas du tout rentrée dedans. L'histoire a beau être intéressante en dépeignant le milieu social et familial de la jeune championne (mère ultra maltraitante puis violence conjugale), je n'ai pas du tout aimé le traitement qu'en fait le film sous forme d'une sorte de docu fiction, avec voix off. L'exploit sportif du triple axel n'est pas mis en valeur dans le scenar, et le rythme du film est très inégal. Les acteurs sont assez bons dans leurs rôles "actuels" mais le fait qu'ils incarnent leurs personnages sur des dizaines d'années (notamment ados), leurs pseudo témoignages face caméra ou le procédé d'interpellation du spectateur sont ridicules. Margot Robbie dégage une intelligence et une classe aux antipodes de Tonya Harding. P. W. Hauser s'entraîne avec le personnage de Shawn pour son interprétation de Larry Hall dans Black Bird. C'est inutilement long et vide, je pense qu'un vrai documentaire sur ce fait divers serait plus intéressant.
Margot Robbie joue remarquablement bien, c'est à noter malgré les multiples défauts du film. Les protagonistes de cette affaire Harding-Kerrigan sont tellement insupportables que c'est dur d'entrer dans le film. En plus, pour rendre ce film plus caustique, les événements sont caricaturés à l'extrême. Par exemple, les violences conjugales sont quasiment présentées comme un jeu de couple... Les exploits sportifs de Tonya sont aussi très peu mis en valeurs ici. De l'histoire d'une anti-héroïne, il ne reste que le côté "anti". Biopic ? Il y a de quoi s'interroger !
Le film se regarde bien, le rythme trépidant, les acteurs en forme. Mais le parti pris est étrange, on a tous les points de vue étayés, avec des séquences interviews qui cassent le rythme, au final je n'ai pas compris le film où il voulait en venir si ce n'est rétablir une vérité, mais sous couvert d'humour. Or, comme c'est un biopic, et qu'il sappuie sur des éléments véridiques, ce fut très compliqué de jauger le vrai du faux. Dommage!
J'avoue que le genre hollywoodien "faux reportage" qui est fait pour qu'on n'y croit pas mais qui ressemble quand même à un reportage est très lassant. Il peut être réussi comme dans les fameux Hommes du Présient (Pakula 76) parce que sobre et efficace et quand les acteurs se coulent dans cette exigence de sobriété. Ici la triste histoire de la patineuse Tonya Harding (Moi, Tonya ; 2017 Gillespie), la volonté de faire date des second rôles est particulièrement exaspérante. C'est le cas de la mère de la patineuse jouée par Alison Janney qui cabotine en permanence, ce qui lui vaut un oscar, justifié donc puisqu'il va généralement au cabotinage. A part ça, le personnage principal est parfaite incarné par Margot Robie qui donne un peu l'illusion qu'il s'agit réellement d'une redneck (comme elle se qualifie elle-même) montée à la force du poignet au somment du patinage mondial. Mais ce jeu du réalisme : "regardez comme je sais donner l'illusion que mon personnage est vraiment une redneck" crée un sentiment de malaise qui ne quitte jamais le spectateur dans le film. Le mensonge est trop apparent, et surtout, il s'agit de montrer qu'un acteur d'Hollywood peut bien incarner jusqu'aux classes les plus déshéritées de la société "qui d’ailleurs le méritent bien". Cette sorte de politiquement correct condescendant à la sauce Beverly Hills - typique du puritanisme - ne passe pas lorsqu'on essaye de regarder en face l'histoire réelle. Le réalisateur Gillespie et le scénariste Rogers essayent sincèrement de faire en sorte pour qu'on ne juge pas Tonya. Evidemment ce n'est pas possible en raison de la logique du réalisme qui veut qu'on s'identifie à elle et aussi en raison du charisme de l'actrice. C'est une fausse hypothèse que de laisser croire qu'on peut adhérer aux thèses sur la culpabilité de Tonya. Bref tout est faux dans ce film et ça se voit et c'est pourquoi je ne l'aime pas, malgré l'admiration pour l'actrice Maggie Robie et contre l'avis de l'immense majorité des spectateurs.
Film dérangeant car malhonnête intellectuellement. C'est une opération de réhabilitation de Tonya Harding selon le discours "elle venait d'un milieu populo et violent, sa maman était méchante, ses complices étaient des pieds nickelés, ce qu'a subi Kerrigan n'était pas si grave, qualifié d'incident, Harding n'était pas au courant, elle est victime d'un délit de faciès, etc...". Tout est fait pour minimiser l'acte. Le ton humoristique, une BO anachronique (années 70 alors que les évènements se passent dans les années 90) vieillissant artificiellement le scandale, viennent compléter le tableau. Pourtant, tous les faits montrent que l'acte était prémédité et moralement indéfendable. Tonya harding reste un symbole du patriotisme américain et de l'Amérique d'en bas dans un milieu du patinage aristocratique, et sa performance d'être la première femme à réaliser un triple axel méritaient sans doute bien ce portrait éhonté à décharge.
Faut-il y croire? On voit Margot Robbie autrement (elle restera Harley Quinn), surtout pour les scenes de patinage sauf pour le final. Je retiendrai aussi Mckenna Grace (je n’ai pas vue Mary), mais elle est criande de véritée
Biopic assez original. Si Moi, Tonya arrive à nous faire rire et éprouver des sentiments entre attachement et répulsion envers les personnages ambigus de l'entourage de Tonya, on a quand même l'impression que le film ne va pas assez en profondeur de certains événements qui ont marqué sa vie, tout particulièrement sa relation avec Nancy.
Voici le docu-fiction tant attendu. Il revient sur un fait divers qui a touché le monde rose-bonbon du patinage artistique américain au début des années 90. Le réalisateur va bien au-delà, en racontant l'histoire de son anti-héroïne, une jeune femme venant du fin fond des États-Unis et d'un milieu pauvre. Il raconte cette histoire de succès populaire et de déchéance tout aussi rapide, à l'image des biopic sur des chanteurs célèbres. Les acteurs sont excellent dans la retranscription des véritables protagonistes de l'histoire, ainsi que les décors, costumes, véhicules, etc. Le seul reproche à faire au film sera aux limites inhérentes du genre du docu-fiction lui-même. L'idée de faire des allers-retours constants entre l'époque du récit et aujourd'hui, entrecoupés de faux interviews où les protagonistes échanges des piques ou raconte des anecdotes. Ce genre d'effets se retrouve dans un livre mais n'a pas sa place dans un film. L'autre reproche vient du service commercial qui vent le film comme un thriller inspiré de faits réels, alors que la fiction aurait dû se rapprocher du tragi-comique voir de l'humour, la parodie, voir l'humour noir. Pas vraiment le film attendu, on ne retiendra que la performance incroyable de Margot Robbie.
La première partie du film, de loin la meilleure, est portée par la relation malsaine entre Tonya et sa drôle de mère (Allison Janney, encore une fois parfaite, à la fois terrorisante et hilarante). On se perd ensuite un peu dans de trop nombreuses (mais peut-être nécessaires) scènes de compétition.
Tout d'abord le patinage artistique, une merveille aussi bien sur le plan de la danse que celui de la musique. Personnellement j'ignorais que Tonya Harding avait vécu dans ce milieu social avec une mère qui n'aurait jamais dû avoir d'enfant... Mais cette gamine était vraiment douée, simplement très mal entourée. Cela n'excuse rien mais on peut s'imaginer qu'avec un autre entourage tout aurait été différent. Coup de chapeau aux acteurs Margot Robbie (Tonya) sans oublier la mère, véritable marâtre (Allison Janney) et le copain du mari (Paul Walter Hauser), qui vit encore avec maman, super mytho. Tout ce panel de personnages qui évolue autour de Tonya, plus fous les uns que les autres, on fait que l'on arrive à une situation catastrophique. En tout cas un grand merci au réalisateur, qui par les images que nous avons découvert, nous a malgré tout fait rêver sur la glace.