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    Moi, Tonya
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    290 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2019
    Le biopic étend chaque jour un peu plus son territoire. Le récit du parcours de la très controversée Tonya Harding, championne américaine de patinage artistique dans les années 1990, première américaine à tenter et à réussir le triple axel en compétition, constituait à coup sûr un sujet tentant. Non pas tant en raison de la carrière de la patineuse de Portland aux origines populaires et tourmentées somme toute assez modeste, mais surtout en raison de l'incident qui mit un terme à celle-ci. En concurrence féroce pour la suprématie nationale avec Nancy Kerrigan bien plus conforme aux canons esthétiques de la discipline, Tonya Harding se trouve impliquée six semaines avant les Jeux Olympiques de Lillehammer dans une sombre affaire, son mari ayant commandité une agression pour mettre Nancy Kerrigan hors course. C'est le scénariste, Stevens Rogers qui est à l'origine du projet. Après avoir rencontré Tonya Harding et son ex-mari Jeff Gillooly dont les témoignages s'avèrent complètement contradictoires, lui vient l'idée de bâtir son scénario sous la forme d'un faux documentaire où chacun des quatre principaux acteurs de l'affaire viendrait infirmer les images filmées à partir du seul témoignage de Tonya Harding. Le procédé plutôt innovant permet à Guy Gillespie, le réalisateur de renouveler assez radicalement le genre qui hésite trop souvent entre hagiographie pompeuse et déballage d'évènements sulfureux. Margot Robbie, actrice australienne imposée par Gillespie, en dehors de sa crédibilité sportive remarquablement travaillée et rendue a su trouver le ton juste pour exprimer le côté frondeur et souvent vulgaire qui se dégageait de la patineuse surdouée mais manquant de délié dans l'exercice de son sport qu'elle contribua malgré tout à faire un peu évoluer. A voir le film et notamment le portrait de Lavona Fay Golden (Allison Jeanney) la mère de Tonya, alcoolique et souvent à la limite de la maltraitance, on peut se dire que la jeune fille était douée d'une volonté hors du commun pour parvenir à surmonter la somme de handicaps qui auraient dû l'empêcher d'accéder au sommet d'un sport encore assez élitiste. Se plaçant exclusivement du côté de celle qui a été reniée par un pays tout entier après sa huitième place aux Jeux de 1994 et qui en porte encore les stigmates 25 ans plus tard, Guy Gillespie et Stevens Rogers militent ouvertement pour une vision plus nuancée des évènements. Ils ont réussi leur coup, la critique étant quasi unanime à saluer cette présentation tonique, humoristique et plutôt distanciée d'une jeune femme qui rappelle par son parcours chaotique que le fameux "'american dream" a parfois un goût amer pour ceux qui partent de tout en bas. L'académie des Oscars n'a pas oublié au passage de récompenser la prestation complètement habitée d'Allison Jeanney très solide actrice de second rôle qui se révèle au public européen complètement grimée en marâtre insupportable. Dans un genre souvent méprisé, "Moi, Tonya" démontre qu'avec un peu d'imagination et malgré un budget relativement modeste on peut beaucoup.
    Bearnais64
    Bearnais64

    38 abonnés 775 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2019
    Film surprenant par sa disposition. L'histoire raconte des faits réels entourant la carrière brisée de la patineuse américaine Tonya Harding. Sur le papier, rien de vraiment emballant avec une simple rivalité dans le sport qui va tourner mal. Hélas, très fréquent dans le sport de haut niveau. Mais ce qui rend ce film intéressant s'est la façon dont le long métrage est construit. En effet, il ne s'agit pas d'une histoire linaire mais en réalité d'une interview des années plus tard sur les évènements. Chaque protagoniste va raconter l'histoire de l'agression. On se retrouve donc avec un film découpé à la fois en scène d'interview avec les personnages aujourd'hui et des "flash back" sur la construction à la fois de la carrière entière de Tonya Harding et sur l'agression. C'est ce que je trouve très bien dans le film c'est que toute la vie de la patineuse est racontée et pas seulement la partie moins glorieuse. On se rend alors compte que la vie de cette jeune femme talentueuse n'a pas été toute rose et on peut ainsi comprendre son geste (sans l'excuser). Ce film mélange ainsi la narration et le documentaire. Film plutôt intéressant et bien fait avec un excellent trio Margot Robbie, Sebastian Stan et surtout Alisson Janney.
    moket
    moket

    541 abonnés 4 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2019
    Un biopic rock 'n roll, incisif, drôle et mordant sur le destin néanmoins tragique de Tonya Harding. Le ton est décalé, la BO déchire et Margot Robbie est formidable.
    HawkMan
    HawkMan

    183 abonnés 1 183 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2019
    Moi Tonya est un film épatant. J'ai été très surpris de prendre du plaisir sur ce film biographique de Tonya Harding, célèbre patineuse artistique américaine. Le film est monté en documentaire avec 2 parties : la 1ère autour de l'enfance et le début de carrière de la patineuse puis la 2nd autour de l'affaire qui secoua l'Amérique dans les années 90 suite à l'agression de l'autre patineuse américaine Nancy Kerrigan. Les acteurs sont excellents, y compris Margot Robbie excellente dans le rôle de cette patineuse vulgaire et provocatrice.
    Bref : hilarant, mordant, provocateur, étonnant.
    Ashitaka3
    Ashitaka3

    111 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mars 2019
    Le film se regarde bien, le rythme trépidant, les acteurs en forme. Mais le parti pris est étrange, on a tous les points de vue étayés, avec des séquences interviews qui cassent le rythme, au final je n'ai pas compris le film où il voulait en venir si ce n'est rétablir une vérité, mais sous couvert d'humour. Or, comme c'est un biopic, et qu'il sappuie sur des éléments véridiques, ce fut très compliqué de jauger le vrai du faux. Dommage!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 février 2019
    Je recommande ce film ! Je ne connaissais pas bien le fait divers. Je l'ai vu à la tv et c'est super bien réalisé et dynamique. Les comédiens sont géniaux surtout Margot Robbie que j'ai eu du mal à reconnaitre tellement elle se transforme ! Peut être un peu long à un moment mais c'est tout.
    Hugma33
    Hugma33

    21 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2019
    Un grand film de Craig Gillespie.
    Grande interprétaion de Margot Robbie ireconnaissable dans ce rôle.
    Belle interprétation d'Alison Janney en mauvaise mère.
    Je le recommande.
    Fondation
    Fondation

    17 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 février 2019
    Pas spécialement attiré par les biopic, et complètement dénué d'intérêt pour l'univers du patinage artistique, j'ai abordé ce film sans aucune attente. Et bien je dois reconnaitre qu'il a réussi à me réconcilier avec ce genre (biopic). La réalisation est vraiment réussi avec des effets de caméra vraiment intéressant durant les compétitions de patinage. Ainsi à la manière d'un Rocky, on se surprend à être complètement impliqué dans un combat artistique qui n'est pas le notre.
    Les choix de narration aussi sont vraiment une bonne idée, spoiler: et notamment la manière dont les personnages interagissent avec le spectateur
    . Ce choix nous immerge dans l'histoire avec une efficacité redoutable. La mécanique de la voix off reste aussi une valeur sur que le film ne se prive pas d'exploiter.
    L'histoire quand à elle, fut une découverte pour moi (pas au courant de sa vie) et je dois bien reconnaitre qu'elle méritait bien un film !!! Quelle drôle de vie elle a eu !!!
    La musique n'est pas en reste, sans être remarquable, elle sert le film discrètement tout au long du récit.
    Au final, ce film est à voir, absolument !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 12 février 2019
    Dans les années 1990, Tonya Harding est la patineuse artistique qui fait la plus parler d’elle. Sa célébrité s’explique autant par ses exploits sur glace (elle est la première à réussir un « triple axel ») que par son lien avec l’agression de sa rivale Nancy Kerrigan, quelques mois avant les Jeux Olympiques de Lillehammer. Le nom de Tonya, que le film entend réhabiliter avec vérité, est à jamais associé à ce triste et inouï fait divers sportif qui l’obligeât à mettre un terme à sa carrière.

    La première heure est la plus réussie, centrée sur l’ascension professionnelle de Tonya, battante passionnée dans un univers familial instable. Les deux premières scènes de patinage, haletantes, sont filmées toutes en courbes et douceur, rythme et volupté. Margot Robbie y rayonne, parfaite (son meilleur rôle depuis Le Loup de Wall Street). Ces beaux moments s’équilibrent avec la violence que la jeune femme subit quotidiennement de la part de sa mère et son compagnon. Cette violence outrancière est tellement régulière que l’on s’y habitue, étrangement, très vite. Il faut dire qu’elle est le plus souvent tournée en dérision : la mère de Tonya est capable de payer quelqu’un pour insulter sa fille avant d’entrer en piste, histoire de tester sa concentration. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2018/01/17/moi-tonya/)
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2019
    L’histoire de Tonya Harding, patineuse états-unienne qui avait défrayé la chronique dans les années 1990 pour son implication dans l’agression d’une de ses rivales… C’était un sujet pour les frères Coen. Il y a du Fargo là-dedans : tableau de l’Amérique profonde, quelques personnages bien bêtes ou bien méchants, un plan foireux… Il y a aussi du Rocky dans le portrait de la protagoniste principale : partie de rien ; prolo qui, à force de volonté et contre un certain déterminisme social, va viser la gloire et la reconnaissance. Un beau rêve américain. Raté. Le réalisateur Craig Gillespie signe un film énergique et ironique, abordant son sujet de façon cash : dialogues cinglants entre Tonya et sa mère (monstrueuse), scènes de violence conjugale, sens de l’absurde... Sans oublier une pointe de noirceur pathétique, étonnamment touchante à plusieurs reprises. Une réussite.
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    60 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2019
    Film biographique racontant l’histoire de l’affaire Harding-Kerrigan qui opposait deux patineuses artistiques américaines en 1994, Moi Tonya met en scène Margot Robbie (Le loup de Wall Street, Tarzan, Suicide Squad) dans la peau de Tonya Harding, patinant depuis son enfance sous la pression d’une mère antipathique et violente interprétée par Allison Janney (Tallulah, Miss Peregrine et les enfants particuliers, La fille du train). Sous la forme d'un documentaire fictif, il relate la jeunesse de Tonya jusqu’à sa consécration au patinage olympique et son mariage avec Jeff Gillooly, sous les traits d’un Sebastian Stan qui avait déjà joué dans Black Swan, similaire à Moi Tonya pour son thème de la concurrence artistique impitoyable.

    Assez étrange à suivre avec sa narration particulière, le film ressemble à une comédie dramatique où Tonya s’émancipe dans le sport tout en subissant la violence de sa mère puis celle de son mari, avec qui elle reste pourtant encore longtemps comme si se battre physiquement avec lui faisait partie de son essence. Le scénario de l’affaire n’est pas forcément le plus intéressant et reste assez tordu à suivre, sans doute à l’image de la complexité de l’affaire à son époque. Au final, le film vaut surtout pour l’interprétation poignante de Margot Robbie, qui prouve qu’elle peut faire preuve d’un jeu d’actrice particulièrement prenant sans être formatée comme dans Suicide Squad.
    Clément L.
    Clément L.

    11 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2019
    Plus un polar à la sauce des frères Cohen avec un montage proche du “Loup de Wall Street� qu’un véritable biopic sur une patineuse artistique, j’ai été ma fois très agréablement surpris par ce film. Voilà pourquoi en quelques mots.

    Tout d'abord parce que je ne me rappelais de l'�incident" que très vaguement et le film est en fait un très bon documentaire ironique voir trash qui nous permet de mieux cerner comment cela a pu en arriver là. Mais surtout on en apprend énormément sur Tonya et on découvre avec stupéfaction son enfance malheureuse sans vouloir trop en dévoiler.

    Pour ne pas gâcher, la mise en scène est vraiment bonne, filmant au plus près ce drame mais aussi de bien belle façon les passages sur la glace où les montages sont tellement bien faits que l'on croirait que c’est Margot Robbie qui patine. Sans parler du casting vraiment excellent et très proche du physique des vrais protagonistes que l’on voit dans le générique de fin (petit bémol pour le rôle principal le moins ressemblant mais si bien interprété). Mention spéciale pour le rôle de la mère de Tonya, magistrale de cruauté et de sadisme, mais aussi pour la bande son, totalement immersive.

    Au passage, le film ne manque pas de dénoncer l'idéologie véhiculée/ portée par les juges et le milieu du patinage, voir plus largement la bien-pensance américaine, à savoir un monde d’apparats et une image d'Épinal de la famille américaine bien sous tous rapports, dont Tonya est clairement aux antipodes .

    Au final, un “biopic� fascinant d’une jeune fille quelque peu limitée intellectuellement et/ou broyée par sa mère, mais d’un orgueil sans nom, à mi-chemin entre le documentaire et le thriller, alternant le drame familial et social pur et dur et le tragi-comique, le réalisateur ayant pris le parti de tourner tout cela en dérision.
    Une histoire complètement dingue pour un film tranchant comme une lame de patin.

    Toutes mes critiques Forrest Blog sur clempaquito.tumblr.com
    Nadia T
    Nadia T

    5 abonnés 433 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 décembre 2018
    Film intéressant sur une histoire que j'ignorais totalement. Cependant je trouve le personnage peut crédible quand elle doit jouer une femme de 20 ans elle en fait déjà 40 et son mari pareil... De plus je le trouve un peu long sur la fin. Dommage
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 604 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 décembre 2018
    L’Amérique n’est jamais aussi fascinée par ses princesses et ses petites fiancées que lorsqu’elles explosent en vol. Ainsi, avant Britney Spears, il y eut Tonya Harding, patineuse artistique, elle aussi blonde et prolo, qui fut au centre d’un fait divers rocambolesque lorsque sa rivale, Nancy Kerrigan, fut attaquée à coup de barre à mine quelques semaines avant les Jeux olympiques d’hiver de 1994. L’enquête démontra ultérieurement que Harding elle-même n’était pour rien dans l’agression, qui avait été manigancée par son ex-mari et son entourage pour d’obscures raisons mais le scandale fut tel qu’il brisa net sa carrière pourtant prometteuse, après une prestation calamiteuse à Lillehammer. Bien que la pression médiatique autour d’elle retomba sitôt que la presse flaira un nouvel os (en l’occurrence, le procès de O.J. Simpson), Tonya Harding connut un autre phénomène bien américain puisque son nom devint un phénomène culturel - quelques années plus tard, on aurait dit un ‘Meme’ - alors même que la personne qu’elle était sombrait dans l’oubli et l’obscurité. Dynamitant les conventions du biopic, le film de Craig Gillepsie oscille entre story-telling traditionnel et reconstitution, avec les acteurs, des interviews surréalistes qui furent données par tous les protagonistes de l’histoire pendant et après le scandale. Cette manière d’aborder le sujet confère une coloration éminemment subjective à l’ensemble puisque face caméra, chacun y va de ses explications et de ses justifications embrouillées et proteste de sa bonne foi et de sa probité. C’est une manière de prendre la “Vérité� du biopic standard, qu’il taille des costards ou grave les légendes dans le marbre, à rebrousse-poils : en tout logique, les récits d’ascension et de chute dans lesquels, malgré le courage et l’abnégation déployés, les rêves volent en éclats, constituent une base idéale pour un traitement à l’américaine, débordant de pathos, de mélodrame et de leçons de vie appuyées. Ici, rien n’est fantasmé, rien n’est éludé ou même édulcoré, on est même en peu chez les “Affreux, sales et méchants� en version Oregon: entre un père qui l’abandonne toute petite à une mère infecte, psychologiquement destructrice et dépourvue de la moindre capacité affective, un mari idiot et violent épousé bien trop jeune et un entourage de crétins mythomanes, on s’étonne même que Tonya, malgré son agressivité et sa pugnacité, ait pu arriver à quelque chose dans la vie...mais cet exposition mi-navrée mi-amusée du quart monde américain fait en sorte qu’on finisse par éprouver une authentique compassion envers un personnage foncièrement peu attachant.
    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 décembre 2018
    J'avoue que le genre hollywoodien "faux reportage" qui est fait pour qu'on n'y croit pas mais qui ressemble quand même à un reportage est très lassant. Il peut être réussi comme dans les fameux Hommes du Présient (Pakula 76) parce que sobre et efficace et quand les acteurs se coulent dans cette exigence de sobriété. Ici la triste histoire de la patineuse Tonya Harding (Moi, Tonya ; 2017 Gillespie), la volonté de faire date des second rôles est particulièrement exaspérante. C'est le cas de la mère de la patineuse jouée par Alison Janney qui cabotine en permanence, ce qui lui vaut un oscar, justifié donc puisqu'il va généralement au cabotinage.
    A part ça, le personnage principal est parfaite incarné par Margot Robie qui donne un peu l'illusion qu'il s'agit réellement d'une redneck (comme elle se qualifie elle-même) montée à la force du poignet au somment du patinage mondial. Mais ce jeu du réalisme : "regardez comme je sais donner l'illusion que mon personnage est vraiment une redneck" crée un sentiment de malaise qui ne quitte jamais le spectateur dans le film. Le mensonge est trop apparent, et surtout, il s'agit de montrer qu'un acteur d'Hollywood peut bien incarner jusqu'aux classes les plus déshéritées de la société "qui d’ailleurs le méritent bien". Cette sorte de politiquement correct condescendant à la sauce Beverly Hills - typique du puritanisme - ne passe pas lorsqu'on essaye de regarder en face l'histoire réelle.
    Le réalisateur Gillespie et le scénariste Rogers essayent sincèrement de faire en sorte pour qu'on ne juge pas Tonya. Evidemment ce n'est pas possible en raison de la logique du réalisme qui veut qu'on s'identifie à elle et aussi en raison du charisme de l'actrice. C'est une fausse hypothèse que de laisser croire qu'on peut adhérer aux thèses sur la culpabilité de Tonya.
    Bref tout est faux dans ce film et ça se voit et c'est pourquoi je ne l'aime pas, malgré l'admiration pour l'actrice Maggie Robie et contre l'avis de l'immense majorité des spectateurs.
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