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    Moi, Tonya
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    nokidoki
    nokidoki

    81 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2018
    Très bon biopic sur la sale gosse du patinage artistique. On adorait suivre ses duels sur la glace face à la fabuleuse et gracieuse Nancy Kerrigan.
    Margot Robbie est tout simplement impressionnante dans ce rôle de patineuse Red Neck avec un caractère de caïman. Seul bémol, elle est beaucoup trop belle et on a envie d'avoir de la pitié pour Tonya, qui était loin d'être une jolie fille. Or, à l'époque, elle était haï.
    Pour ce qui est de la mise en scène, le thème de l'enquête/interviews retransmet à merveille l'ambiance et le rythme à l'histoire.
    Très bon film qui confirme encore une fois la qualité d'actrice de Margot Robbie.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    317 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mai 2018
    Le genre Biopic n'est pourtant à la base, pas un genre de cinéma que j'affectionne particulièrement, pensant qu'il est incapable de réunir l'aspect intéressant et divertissant dans le même temps (mon expérience longue et ennuyeuse avec le "Saint Laurent" de Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel en 2014 par exemple ^^). Ce fut par la suite avec le magique et léger "Dans l'ombre de Mary - La promesse de Walt Disney" (2013) avec Emma Thompson et Tom Hanks qu'il s'est opéré en moi un petit regain d'intérêt progressif pour le genre, un genre qui finalement, pouvais me surprendre.
    Revenu à la mode principalement depuis le début des 90's, ce que j'aime bien avec les Biopics, c'est qu'ils réussissent à créer/renforcer/entretenir un certain culte, un aura de "légende" autour de personnalités célèbres via le prisme de la caméra métamorphosant des personnes en personnages !
    Depuis quelques années, l'une des grandes modes du Biopic tourne autour du milieu sportif, comme la Boxe ("Raging Bull" de Martin Scorsese en 1980, "Ali" de Michael Mann avec Will Smith en 2001, "Fighter" de David O Russell en 2010 ou encore "Foxcatcher" en 2014 avec Steve Carell et Channing Tatum), le Tennis avec les tout récents "Battle of Sexes" porté par le duo Stone/Carell et "Borg/McEnroe" emmené par Shia LaBeouf en 2017.
    Cette fois avec "Moi Tonya", c'est à un autre sport que l'on s'intéresse (et qu'on aurait pas forcément imaginé comme digne d'un réel intérêt au cinéma), le patinage artistique !
    "I,Tonya", biopic sportif et comédie dramatique réalisée par l'australien Craig Gillespie, plutôt inconnue au bataillon et à qui l'on doit juste quelques petits films sans renommée comme la comédie romantique "Une fiancée pas comme les autres" avec Ryan Gosling et Patricia Clarkson en 2007 ou le thriller "The Finest Hours" avec Chris Pine, Casey Affleck et Eric Bana en 2016, nous raconte l'histoire (adaptée de l'histoire vraie) de Tonya Harding, une jeune championne américaine de patinage artistique dans les années 80-90, célèbre notamment pour avoir été la première femme à réaliser un triple axel en compétition. Depuis toute petite, Tonya ne cesse de s'entraîner durement sans relâche pendant des heures sur la patinoire, soumise à l'autorité inflexible d'une mère sévère alcoolique et fumeuse qui n'hésite pas à la battre violemment, sans lui donner d'amour. Malgré les coups et les insultes de sa mère sous lesquels elle grandi, Tonya montre pourtant une détermination sans failles et continue année après année de se perfectionner, hélas, la jeune patineuse à beau enchaîner les exploits, les jurys ne semblent pas accepter ses origines modestes et ses goûts vulgaires, punks, de garçon manqué. Mais alors que Tonya allait participer aux Jeux Olympiques d’hiver de 1994, à quelques semaines de la compétition, sa rivale Nancy Kerrigan est froidement agressée et les soupçons se tournent immédiatement vers Harding et son mari. Seulement, Tonya est- elle vraiment coupable ? Pour quelle raison aurait-elle été poussée à agir ainsi ? Pourquoi Nancy a - t- elle été agressée ? Dans un milieu sportif médiatisé en plein effervescence, du résultat de l’enquête du FBI dépend la suite de la carrière de patineuse de Tonya.
    Voilà pour le pitch global.
    Verdict : Qui aurait pu imaginer que voir des jeunes filles les jambes a l’air, voltiger et tournoyer sur une patinoire puisse être aussi esthétiquement épique ?! Résultat des courses, nominé aux Oscars et aux Goldens Globes 2018 notamment pour Allison Janney en tant que meilleure actrice dans un second rôle et surtout Margot Robbie en tant que meilleure actrice, « I, Tonya » est un biopic réussi, aussi intéressant que divertissant, intense et poignant ! Le résultat hybride d’une fusion nourri de Clint Eastwood et de Damien Chazelle, au croisement bien dosé entre « Million Dollar Baby » (2005) et « Whiplash » (2014), une « petite fille » de « Rocky » en quelque sorte dans la passion du sport et dans le ton épique de la détermination. Le tout reposant essentiellement sur des séquences sportifs particulièrement réussies. spoiler: La séquence ou Tonya réalise pour la première fois un triple axel sur la glace. Le moment filmé en gros plan sur les patins puis en plan d’ensemble au ralenti ou Tonya/Margot décolle, quitte littéralement le sol pour « s’envoler » l’espace de quelques milli secondes, c’est tout le pouvoir du cinéma d’arriver à extraire, capturer visuellement l’extraordinaire de l’instant et à le styliser !

    Mais « Moi, Tonya » ne se résume pas qu’à une simple embellie par le cinéma d’un sport artistique non, car Tonya c’est avant tout une histoire dramatique de violence et d’injustices montrant le côté élitiste et dénonçant l’aspect discriminatoire du milieu sportif face aux facteurs sociaux. Le film est criant de vérité car il réussit très bien à historiciser et à inscrire son histoire dans le vrai.
    Gillespie donne une force, une vérité et une originalité à son biopic en empruntant habillement la voix du cinéma de témoignage. On retrouve dans « I,Tonya » ce vieux procédé théâtral de « Distanciation »que l’on avait dans les spectacles de Bertolt Brecht (1898-1956). Dans ce genre de spectacle, l’objectif est de briser l’illusion théâtrale et de déclencher chez le spectateur une attitude critique éveillée, le faisant réfléchir et remettre en question ce qu’il regarde. Chez Brecht, les acteurs sur scène n’incarnent pas leur personnage, ils le montrent et se montrent en train de le montrer. Une forme de Distanciation que « Tonya » semble bien reprendre ici et que Gillespie adapte cette fois sur grand écran et l’orchestre au moyen intelligent spoiler: d’images d’archives et d’extraits d’interviews authentiques des véritables personnes ayant existées. A chaque fois, les personnes commentent sois dans le champ sois hors champ par-dessus l’action en cours, l’action de leurs propres personnages dans le film. J’ai dis plus tôt que la faculté du Biopic était de transformer des personnes en personnages en transposant une réalité historique sur l’écran. Ici c’est encore bien plus complexe car nous avons les personnes devenues des personnages par les acteurs…et les personnes elles même commentant d’un point de vue extérieur des faits historiques ! Gillespie traite avec une très grande habilité la question du point de vue, interne/externe à l’histoire, la question du narrateur en switchant entre fiction et réalité pour confronter/superposer le point de vue à la fois du réalisateur, du spectateur/des personnages et des personnes intérieures/extérieures au récit filmique sur la réalité du scandale médiatique ! La prouesse du réalisateur est d’avoir réussi à aborder la question du point de vue au cinéma non pas par 3 entrées…mais par 4 !!

    Bien entendu et avant tout, « I, Tonya » brille par la formidable performance de ses 2 actrices ! D’abord Allison Janney (« American Beauty » en 1999, « La couleur des sentiments » en 2011…) adorablement odieuse et détestable dans le rôle de la mère de Tonya et dont la sévérité envers Tonya rappellera beaucoup la dureté de l’impitoyable Terrence Fletcher, tyrannique professeur de batterie dans « Whiplash » campé par l’excellent JK.Simmons !
    Mais celle qui crève l’écran c’est évidemment Margit Robbie, plus radieuse, plus éblouissante, plus brillante et déterminée que jamais dans un jeu d’acteur très solide (en témoigne le visage en sueur de la patineuse dans les séquences en travelling filmées en plan séquence, rapproché/d’ensemble/plongée…ou l’actrice enchaîne les sauts et tourne sans s’arrêtée comme si elle était en apnée) et une implication totale, le rôle de la championne de patinage artistique lui colle à la peau, elle était faîte pour ce rôle !!
    La jeune australienne de 27 ans découverte avec « Le Loup de Wall Street » en 2013 mérite clairement sa nomination aux Oscars dans la catégorie de la meilleure actrice ! Et quel plaisir immense de découvrir que la jeune Margot dans un rôle sensible et sobre, un plaisir et presque un « ouf » de soulagement de savoir que l’actrice n’est et n’existera à l’avenir pas que par le rôle de l’excentrique clown féminin aux couettes bleues et au marteau du DCU ! On ne pourra plus jamais dorénavant affirmer que Margot Robbie est enfermée dans le personnage d’Harley Quinn de « Suicide Squad » (2016). En incarnant Tonya Harding, la jeune apprentie escrocs de « Diversion » (2015) nous révèle son grand potentiel, elle signe son entrée définitive dans la cour des grandes aux côtés des Emily Blunt, Jessica Chastain ect et coupe court à tous les préjugés la rabaissant à l’incarnation d’une icône de pop culture-comics. Définitivement NON, Margot Robbie n’est pas QUE Harley Quinn !
    En définitive, « I,Tonya » est un excellent Biopic ; une histoire dramatique dans le milieu du patinage artistique entre Chazell et Eastwood englobé dans un divertissement « conscient » du cinéma de témoignage. L’ensemble sonne vrai grâce à un usage pertinent et bien comprit de la Distanciation Brechtienne et Margot Robbie tient ici son meilleur rôle pour le moment et la suite de sa carrière s’annonce clairement comme à suivre ! On retrouvera la « Queen Margot » prochainement dans un autre Biopic, cette fois tourné vers l’historique avec Saoirse Ronan, « Mary Queen of Scots » qui racontera la vie de Mary Stuart et sa relation avec la Reine Elizabeth, puis le très attendu « Once Upon a Time in Hollywood » de Tarrantino en 2019 avec notamment Brad Pitt et Leonardo DiCaprio ! ça promet !
    kiki3364
    kiki3364

    38 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2018
    Moi, Tonya je l’attendais celui là.
    Avec une actrice en or (car Margot Robbie est juste parfaite), des plans magnifiques et une histoire vraie sous le gosier, moi, Tonya a de quoi ravir.
    Le film nous emmène sur deux pistes différentes. La première est celle de Tonya, que l’on découvre enfant, puis adolescente etc. On suit son évolution et cela nous permet de comprendre en détail comment la jeune femme a adopté ce comportement. Cependant, cela nous donne également envie de la voir briller après tant d’injustices et pleine de violence, comme si le film traitait avant tout de sa réussite. Car ce n’est pas le cas... et c’est légèrement frustrant.
    La deuxième piste (et celle à l’origine du film) est donc l’agression dont Nancy est victime. Celle là nous permet également de voir les conséquences et la descente en enfer de Tonya.
    Avec une mère dénudée d’empathie, un mari violent et une vie difficile, on comprend Tonya et prend pitié d’elle...
    Au final, j’ai beaucoup aimé l’histoire de cette patineuse artistique talentueuse victime de la vie et de la noirceur de ses proches.
    FaRem
    FaRem

    8 770 abonnés 9 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2017
    Après l'histoire sur le sauvetage du SS Pendleton dans "The Finest Hours", Craig Gillespie s'intéresse cette fois-ci à une personne, Tonya Harding, une patineuse qui a eu une vie privée et professionnelle très mouvementée. Je ne connaissais pas du tout cette personne ni son histoire et malgré le fait que cette discipline ne m'intéresse pas, j'ai trouvé le film vraiment passionnant. On n'a absolument pas affaire à un conte de fées donc au lieu de faire quelque chose de classique, voire académique, le réalisateur a décidé de faire quelque chose d'assez léger ce qui m'a agréablement surpris. Il faut dire que l'histoire racontée est loin de la success story habituelle donc s'en amuser avec un humour cinglant était peut-être la meilleure chose à faire. Ce n'est pas non plus une comédie, mais le portrait fait par Craig Gillespie est aussi amusant que touchant et réaliste. Amusant parce qu'elle était entourée par de vrais bras cassés qui ne l'ont vraiment pas aidée dans sa vie et dans sa carrière puis touchant et réaliste, parce que la vie de Tonya n'a pas été facile et qu'elle a subi beaucoup de choses, mais malgré tout, on ne retient que sa force de caractère et son abnégation. Margot Robbie, est vraiment excellente tout comme Allison Janney qui aurait pu lui voler la vedette si elle était plus présente. Au final, c'est un très bon biopic qui change de ceux que l'on a l'habitude de voir.
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2018
    ≪ What the F*ck ! ≫ D'après une incroyable histoire vraie, I, Tonya parle de la célèbre patineuse Tonya Harding. En 1994, elle est spoiler: accusée d'avoir agressé
    sa rivale Nancy Kerrigan. Qu'est-ce qui l'a menée ici ? Le film de Craig Gillespie (The Finest Hours) spoiler: se base sur des témoignages et des proches de Tonya, et extrapole une fiction qui utilise les codes du (faux) documentaire - les individus s'adressant à la caméra -
    de quoi briser le biopic classique, qui sont respectés ici dans une chronologie avec ses montées brillantes et ses descentes en enfer. L'héroïne (Margot Robbie) est montrée comme un talent spoiler: inné qui a reçu les coups de sa mère (Allison Janney) et ensuite ceux de son propre mari (Sebastian Stan). Prise en grippe par l'association de patinage qui lui reproche son caractère, sa tenue et son langage, elle finira par frayer avec les mauvaises personnes qui la mettront dans le pétrin...
    Le scénario de Steven Rogers opte pour une satire facile du rêve américain et donc tout le contraire de American Hustle ou encore de The Big Short qui étaient légèrement plus ambitieux. Son cinéaste tente de faire oublier cette faiblesse à l'aide d'un montage dynamique et des choix musicaux quasi irréprochables. Il y a de belles séquences de patinage. Le plus choquant reste certainement le regard du long métrage sur l'absurdité de certaines scènes dans lequel on rit nerveusement sur la vie d'Harding... La composition des comédiens s'avère une belle réussite ! Margot Robbie s'est beaucoup investie dans ce projet (elle est également productrice) pour rappeler qu'elle peut faire autre chose que la Harley Quinn dans Suicide Squad. Elle casse son image de femme fatale, très loin du sulfureux The Wolf of Wall Street de Martin Scorsese ! Et possède un jeu très émouvant dans I, Tonya ! Sebastian Stan - le Soldat de l'Hiver des Captain America - évite la caricature et s'offre l'une de ses meilleures prestations à l'écran. L'hilarante Allison Janney (Spy) complète le podium ! Janney est phénoménale et pique parfois la vedette à Robbie lors de ses apparitions, de nombreuses récompenses dont Allison Janney a reçu et c'est tout à fait normal. En clair, I, Tonya est un biopic vraiment intéressant (pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire), parfois déjanté mais souvent captivant. Un long-métrage qui nous marque après la projection comme l'avait été Foxcatcher !
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