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Cinemadourg
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3,5
Publiée le 3 mars 2018
En mode reportage/interview, nous allons suivre la rétrospective de la vie de Tonya Harding, patineuse américaine de haut niveau qui a défrayé la chronique en 1994 pour avoir été mêlée à l'agression de sa grande rivale sur la glace : Nancy Kerrigan. Le sujet est traité avec beaucoup de punch et d'humour, l'actrice australienne Margot Robbie est captivante dans son rôle de garçon manqué tentant de séduire des juges totalement coincés par des soit-disant codes artistiques de patinage. Sa mère est une terreur, son copain un boulet violent, qu'à cela ne tienne : elle veut être la meilleure et fait tout pour arriver au sommet. Je ne suis pourtant pas fan de patinage artistique mais certaines scènes avec l'héroïne en pleine action sont tout simplement superbes. Puissant, touchant, drôle, décalé, rythmé, ce film possède beaucoup d'ingrédients de qualité : un bon moment. --> Site CINEMADOURG <--
Moi, Tonya est fort car grâce à la mise en scène et les talents des acteurs, on est emmené à 100km/h dans cette histoire passionnante et qui nous rend passionné !
Fait divers sui a défrayé la chronique sportive dans les années 90, l'agression de la championne de patinage artistique Nancy Kerrigan est ici portée à l'écran par Craig Gillespie et va suivre le point de vue de Tonya Harding, soupçonnée rapidement. Si le personnage est assez antipathique de base, notamment lorsque l'on a connu l'histoire, Gillespie apporte un regard différent en nous exposant la jeunesse de Harding. Et le moins que l'on puisse c'est qu'elle n'est pas partie dans la vie avec toutes les chances de son côté. Très peu éduquée, accoutrée de parents indignes et notamment une mère horrible, elle s'est visiblement surtout laissée entraîner dans ce drame qui a ruiné et sa carrière et sa vie. Ça n'excuse pas tout évidemment mais force est de constater que l'on s'attache à elle, bien aidé il est vrai par la quasi absence de sa rivale du métrage. Formellement la mise en scène est ingénieuse et très soignée et la réalisation au top avec des effets spéciaux très efficaces. La tension est présente assez souvent et notamment lors des impressionnantes scènes de patinage et le casting est excellent, Margot Robbie nous livrant une fois de plus une masterclass. Un très bon moment de ciné que ce Moi, Tonya qui bénéficie en outre d'un formidable travail de documentation. Une réussite totale.
Cette petite fille, cachée derrière cette mère terrible, digne d'un dessin-animé, n'a pas froid aux yeux, elle se précipite sur la patinoire, et le sourire aux lèvres, entame une ronde de séduction pour obtenir les faveurs de l'entraîneuse. "Moi, Tonya" est un film hybride qui joue avec les genres. Le spectateur se laisse prendre aux rires, et surtout au cynisme qui se dégage de ce qui n'est pas moins qu'une tragédie sociale. Derrière cette collection d'anti-héros, le réalisateur dresse le portrait d'une Amérique, pauvre, complexée, très loin des clichés que le cinéma fabrique de ce pays. Tonya, c'est cette patineuse, tristement célèbre, certes pour le fameux triple Axel, mais surtout toutes ses tentatives de médailles aux jeux Olympiques, à chaque fois avortées. Elle évolue dans un milieu populaire au sens négatif du terme. Les mères sont autoritaires et manipulatrices, les hommes sont violents et bêtes, et elle, Tonya, se défend en permanence d'être responsable de son destin. "Moi, Tonya" est un film résolument exaltant. Il met en scène le sujet périlleux de la violence conjugale en fuyant absolument le Pathos. Le ton choisit délibérément la caricature pour mieux raconter le désespoir social qui hante une certaine Amérique pauvre et isolée. C'est un film intelligent, rythmé, écrit comme un roman policier et une fable sociale.
un destin, qui a passionné l'Amérique pendant des années, fait de violence, de désillusions mais aussi d'acharnement pour continuer à patiner. le biopic s'avère très complet (évoquant aussi bien la vie privée que sportive), documenté, sans véritable parti-prix. la mise en scène est particulièrement efficace et dynamique, M. Robbie est indéniablement un bon choix et la bande son d'enfer (Fleetwood Mac, Dire Strait, Supertramp...)! un moment de cinéma intéressant qui permet de (re)découvrir le personnage et l'affaire qui aura fait couler beaucoup d'encre.
"Moi, Tonya" revient sur une bien triste affaire sportive ayant eu lieu durant les années 1990 : la rivalité entre les patineuses Tonya Harding et Nancy Kerrigan. Celle-ci s'est notamment soldée par l'agression physique de cette dernière ayant valu à sa rivale une exclusion de la compétition. Nouveau film biographique de Craig Gillespie, celui-ci se dstingue en livrant une image intéressante de Harding. Loin de la sportive jalouse et calculatrice souvent présentée, aux abois et surtout très mal entourée. Prise entre l'étau d'une mère proprement insipide (jouée excellemment par Allison Janney) et un mari violent. Ainsi Tonya se présente comme une victime mais également quelque part une battante qui s'est ensuite reconvertie avec succès dans la boxe. Conventionnel mais efficace, le film constitue une certaine consécration pour Margot Robbie, qui agis même en tant que productrice. Un portrait assez touchant.
Un biopic très enlevée qui joue très bien de l'absurdité des situations et de la bétise de certains de ses personnages (la palme au second couteau joué par Paul Walter Hauser, irrésistible). Le film est un peu plus qu'une simple comédie, et dresse un portrait subtil et assez touchant de l'anti-conformiste Tonya...
L'histoire est folle mais vraie. Pour incarner Tonya Harding il y avait 2 choix : une bonne actrice qui devrait se former au patinage à haut niveau ou une professionnelle qui sache bien jouer la comédie. Et bien au final c'est une (bonne) actrice aidée par des effets visuels et le tout passe incroyablement bien. Voilà une figure parfaitement exécutée!
D'une légende du patinage artistique (en étant la 1ere femme américaine à réussir la figure du triple axel) à un des visages médiatiques les plus controversés, Tonya Harding est un personnage cinématographique à part entière. Et Craig Gillepsie l'a bien compris. Très complexe à traiter, l'histoire de cette patineuse est merveilleusement bien interprétée par Margot Robbie. L'effet documentaire est un plus et apprte un semblant de pur réalisme mais il n'était pas du tout obligatoire. Entre drame, comédie et performances visuelles (scènes de patinage), "Moi, Tonya" occupe bien sa place de films à regarder dans les biopics modernes. Peu importe que vous connaissiez déjà l'histoire de cette affaire ou non, ici l'objectif est aussi de dépeindre l'histoire familiale et conjugale complexe de cette femme qui a été projetée sur le devant de la scène à l'aube de sa vingtaine et qui n'avait qu'une seule réussite : savoir glisser sur la glace comme personne.
Ce fait divers du début des années 90, qui a alimenté bien des tabloïds et des commentaires à l'époque, à qui on donne une version ciné pourquoi pas ? Le danger aurait été de livrer un film racoleur ou pudibond, alors que cette histoire a une portée bien plus intéressante qu'il n'y paraît. Une fille de rien, envahie par une famille toxique, douée dans le patinage. Lorsque la concurrence se fait menaçante un stratagème est élaboré pour supprimer les risques de perdre. Perdre en notoriété, perdre de l'argent, perdre la poule aux œufs d'or. Tonya Harding est plus victime de sa position sociale et de ses proches, tous affreux, que de sa propre envie de réussir. C'est une chronique acerbe de l'avidité et des petites gens oubliés qui se défendent avec ce qu'ils ont. Le réalisateur réussit son film, évite le biopic mélodramatique. Et donne une réelle ampleur à un simple fait divers qui dit tout de son époque. Ce qui est arrivé par la suite à Tonya Harding mériterait un second film. Mais le fondement de sa notoriété réelle a déjà un beau moment de cinéma. Margot Robbie est excellente, Allison Janney géniale.
Ce faux biopic, faux documentaire , reste un film marquant par l’originalité de son montage, son dynamisme, son humour et la démolition méthodique des « valeurs » américaines et sportives. Il décape avec ironie toute la bienpensance et dérange par l’exposition de ses cas sociaux et de quelques crétins consternants. On comprend vite comment on pêut aboutir, avec quelques fusils d’assaut, aux tueries qu’on connaît ! Mais la réussite la plus remarquable reste l’interprétation des deux héroïnes, la mère et la fille. Glaçant ! Un film réussi bien que manquant de subtilité mais dont la vision grinçante d’une société met mal à l’aise, peut-être parce que trop réaliste.
Le principe du faux documentaire, très pertinent, renforce l'originalité du film dont le ton irrévérencieux et l'ambiance emphatique (importance conférée à la lumière et aux couleurs, bande son électrique, violences verbales et physiques) atténuent la douleur du cheminement tant personnel qu'artistique de Tonya sans l'innocenter définitivement vu les zones d'ombre ou contradictions des personnages. Une forme virevoltante pour un interrogatif propos construit.
Dans cette biopic de Tonya Harding, patineuse américaine déchue et dont le succès lui était monté à la tête, le tout correspond un peu à la carrière prometteuse mais détruite par cette affaire sur sa concurrente. Connue comme étant l'une des rivalités les plus fortes du sport moderne et ayant tenue en haleine le public américain, le film est plutôt bien réalisé, une mise en scène aux poings. Dans l'ensemble, le film est intéressant, mais on regrette les péripéties un peu longues et parfois inutiles de cette biopic
Cela aurait pu être un film chiant sur une histoire anecdotique du sport mais la façon de filmer ,légère, permet de prendre de la distance et d'éviter le drame ou la comédie sociale. Il n'empêche ce film porte une vision des ploucs américains qui n'épargne pas les bien-pensants.
Une biographie assez surréaliste notamment dans sa fameuse partie finale. Si ce n'était vrai, on ne pourrait croire à un tel niveau d’imbécillité ! Le film en lui même est en tout cas à saluer avec des prestations hautes en couleurs de Margot Robbie et Sebastian Stan sans oublier, évidemment, la maman jouée par Allison Janney. A voir au moins une fois pour comprendre un peu plus le fonctionnement parfois hallucinant de l'Amérique profonde