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nadège P.
134 abonnés
538 critiques
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4,5
Publiée le 13 mars 2018
C'est un excellent film dramatique racontant une histoire vraie. L'actrice principale est excellente. Le film est bien rythmé, percutant et divertissant.
Réalisé avec une bonne dose d’humour grinçant, "Moi, Tonya" nous plonge au cœur d’un complot pathétique et ridiculement drôle. Inspiré « d’entretiens dénués d’ironie, follement contradictoires et totalement véridiques », le film nous conte l’histoire de cette sportive au parcours hors norme qui brisa le moule habituel de la petite patineuse issue de la bonne famille américaine. Entre tenues bricolées, musique rock et franc parler, Tonya Harding explosa les codes du patinage bon chic bon genre d’une fédération américaine puritaine. Très justement interprété par Margot Robbie, on cerne l’ambivalence d’un personnage issu d’un milieu modeste qui se retrouve propulsé dans un sport très représentatif de l’american way of life.
A la fois biopic passionnant sur Tonya Harding et comédie loufoque inspirée par l’idiotie du complot visant à effrayer sa concurrente, "Moi, Tonya" est un film hilarant. Par ce retour, sous forme d’entretiens, sur les événements vus par les différents protagonistes, Craig Gillepsie nous offre un montage réjouissant qui dynamise à la fois l’action et rend d’autant plus jubilatoire ce complot vu de l’intérieur ! Le réalisateur a su à merveille garder une part de gravité, avec toutes les questions sociales que peut entrainer ce fait divers, dans un film totalement saugrenu.
Retrouvez de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress
Biopic qui se veut original et non conventionnel, "Moi, Tonya" m'a laissé sur ma faim malgré des intentions prometteuses. L'idée de se baser sur les témoignages des protagonistes afin de montrer que chacun a sa propre vérité en fonction de sa vision était intéressante mais le long-métrage abandonne rapidement toute ambivalence en se plaçant clairement du côté de Tonya Harding. Au départ, le film tente de reconstituer les faits avec précision en se mettant à la place de chaque protagoniste mais tout cela devient rapidement une mascarade et une excuse pour disculper la patineuse américaine des faits qui lui sont reprochés. Je ne comprends pas comment un film qui prétend montrer que la vérité n'existe pas peut présenter aussi catégoriquement Tonya Harding comme non responsable de l'agression de Nancy Kerrigan alors même que la lumière n'a pas été totalement fait sur cette affaire. Certains passages sont d'ailleurs étrangement occultés et le long-métrage se révèle être en réalité un biopic des plus conventionnels dans son propos. Heureusement, si le film est dans le fond un énième biopic réalisé pour gagner un maximum de statuettes, il se révèle étonnamment inventif sur la forme. La mise en scène est recherchée, le montage superbe et la bande originale accompagne très bien le tout. L'humour noir fonctionne de manière inégale mais parvient à rendre certaines scènes jouissives et drôles. L'ensemble reste dynamique et plaisant à voir et je regrette que le film manque à ce point de finesse dans son écriture car le résultat aurait alors pu être à mon sens bien plus abouti.
De prime abord il est difficile d'avoir de l'empathie pour Tonya Harding, petite boule de nerf dévorée par la rancoeur et la jalousie. Et puis le réalisateur nous donne les clés pour comprendre son geste, sans pour autant l'excuser. Brimée depuis sa tendre enfance par une mère incapable d'aimer, battue par son premier mari, entourée d'une belle brochette de bras cassés et victime d'un certain déterminisme social qui ne dit pas son nom, la patineuse se révèle au fond bien plus touchante et perdue que démoniaque.
Voilà un biopic très dynamique, on ne s’en lasse pas. Les personnages sont tous haut en couleur, on en ressort en ayant appris beaucoup de choses sur la vie de Tonya mais également sur les Américains de cette classe sociale. Très intéressant et très réussi!
« Moi, Tonya » est un lent métrage qui n'a absolument aucun intérêt. Si on s'intéresse à l'affaire, il y a plein de documents qui en rendent compte avec beaucoup plus de pertinence notamment le live des JO avec le problème des lacets... Alors plus-value artistique ? Même pas... Je trouve surtout que l'actrice principale est mal choisie, elle ne renvoie pas du tout le côté terroir qui pouvait émanait de la vraie Tonya Harding. Voir ce film obtenir autant de plébiscites fait froid dans le dos...
Le biopic étend chaque jour un peu plus son territoire. Le récit du parcours de la très controversée Tonya Harding, championne américaine de patinage artistique dans les années 1990, première américaine à tenter et à réussir le triple axel en compétition, constituait à coup sûr un sujet tentant. Non pas tant en raison de la carrière de la patineuse de Portland aux origines populaires et tourmentées somme toute assez modeste, mais surtout en raison de l'incident qui mit un terme à celle-ci. En concurrence féroce pour la suprématie nationale avec Nancy Kerrigan bien plus conforme aux canons esthétiques de la discipline, Tonya Harding se trouve impliquée six semaines avant les Jeux Olympiques de Lillehammer dans une sombre affaire, son mari ayant commandité une agression pour mettre Nancy Kerrigan hors course. C'est le scénariste, Stevens Rogers qui est à l'origine du projet. Après avoir rencontré Tonya Harding et son ex-mari Jeff Gillooly dont les témoignages s'avèrent complètement contradictoires, lui vient l'idée de bâtir son scénario sous la forme d'un faux documentaire où chacun des quatre principaux acteurs de l'affaire viendrait infirmer les images filmées à partir du seul témoignage de Tonya Harding. Le procédé plutôt innovant permet à Guy Gillespie, le réalisateur de renouveler assez radicalement le genre qui hésite trop souvent entre hagiographie pompeuse et déballage d'évènements sulfureux. Margot Robbie, actrice australienne imposée par Gillespie, en dehors de sa crédibilité sportive remarquablement travaillée et rendue a su trouver le ton juste pour exprimer le côté frondeur et souvent vulgaire qui se dégageait de la patineuse surdouée mais manquant de délié dans l'exercice de son sport qu'elle contribua malgré tout à faire un peu évoluer. A voir le film et notamment le portrait de Lavona Fay Golden (Allison Jeanney) la mère de Tonya, alcoolique et souvent à la limite de la maltraitance, on peut se dire que la jeune fille était douée d'une volonté hors du commun pour parvenir à surmonter la somme de handicaps qui auraient dû l'empêcher d'accéder au sommet d'un sport encore assez élitiste. Se plaçant exclusivement du côté de celle qui a été reniée par un pays tout entier après sa huitième place aux Jeux de 1994 et qui en porte encore les stigmates 25 ans plus tard, Guy Gillespie et Stevens Rogers militent ouvertement pour une vision plus nuancée des évènements. Ils ont réussi leur coup, la critique étant quasi unanime à saluer cette présentation tonique, humoristique et plutôt distanciée d'une jeune femme qui rappelle par son parcours chaotique que le fameux "'american dream" a parfois un goût amer pour ceux qui partent de tout en bas. L'académie des Oscars n'a pas oublié au passage de récompenser la prestation complètement habitée d'Allison Jeanney très solide actrice de second rôle qui se révèle au public européen complètement grimée en marâtre insupportable. Dans un genre souvent méprisé, "Moi, Tonya" démontre qu'avec un peu d'imagination et malgré un budget relativement modeste on peut beaucoup.
Un édifiant concentré de tous les tics du cinéma indépendant américain au service d'un biopic vraiment pas passionnant. On surligne volontairement l'aspect "redneck" avec la mère indigne et manipulatrice ou le mari violent, pour bien faire comprendre l'aspect social pour le coup mais que la démonstration est lourde ! Et puis ce dispositif des fausses interviews qui ajoutent à la redondance, en plus des voix off et des nombreuses musiques 70's (d'ailleurs pas raccords puisque l'histoire se situe avant tout dans les années 90)... Les séquences de patinages, sinon, sont correctes, mais l'environnement sportif n'est que secondaire... Margot Robbie, enfin, donne beaucoup dans cette performance même si pour moi elle est un peu trop glam' pour le personnage. Bref, une grosse déception pour cet espèce de film à oscar qui patine dans le grostesque.
La première heure du film est top ! Filmé de manière très dynamique, aussi humoristique que tragique, l'histoire de Tonya Harding est racontée de manière vraiment très originale. La 2ème partie est longue, pas mal de répétitions et j'ai un peu décroché. Les personnages sont hauts en couleur, avec une mention particulière pour la mère qui est exceptionnelle !
Bon biopic qui donne une autre perspective de l’histoire relayée à l’époque par les tabloïds. Chapeau aux costumiers qui ont reproduit avec précisions les tenus de l’époque. Quelques « largesses » cinématographiques par contre dans l’histoire, mais rien d’insurmontable pour ceux qui, comme moi, aime recouper les infos sur Wikipedia et autres ...
En voilà une biographie pas comme les autres et c’est sacrément appréciable! Refusant de rentrer dans tous les carcans habituels du genre, le réalisateur Craig Gillepsie (« Une fiancée pas comme les autres », « The finest hours », …) adopte une narration éclatée, met en place de fausses interviews de Tonya Harding et des protagonistes gravitant autour d’elle et choisit une tonalité loufoque à mi-chemin entre polar et humour à froid. Dès lors, son film ressemble plus à une comédie noire dans la veine de « Fargo » ou à une plongée chez les ploucs de l’Amérique profonde du type du récent « 3 Billboards », avec qui il est en compétition aux Oscars, qu’à une biographie lisse et attendue comme on en voit à la pelle. Et dans ce sens c’est tout bon et plutôt jouissif pour nous spectateurs. On ne sait jamais où tout cela va nous mener et c’est un véritable plaisir pour le spectateur qui slalome entre rires et passion.
Ensuite, on ne peut qu’acclamer les prestations hautes en couleurs de ses actrices. Et sans conteste, Margot Robbie fait décidément partie de celles qui comptent. Qu’elle soit la vilaine et délurée Harley Queen dans « Suicide Squad » (seul bon point de cette déception monumentale), une belle plante charmeuse et arnaqueuse dans « Diversion » ou ici la pauvre fiancée de l’Amérique en incarnant Tonya Harding, cette patineuse artistique venant d’un miiieu prolétaire aussi douée sur la glace que pour ses sorties de route et sa place dans les faits divers, elle est tout bonnement renversante. Mais c’est encore plus Allison Janney qui impressionne. Cette actrice trop souvent employée pour des seconds rôles est hilarante en mère sévère qui jure comme un charretier. A chaque séquence, elle nous met KO, servie par des dialogues hilarants qu’elle s’emploie à débiter comme des tirs de roquette. Elle devrait remporter sans conteste l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Julianne Nicholson, en entraîneuse compatissante n’est pas en reste; à elles trois elles portent très haut le casting de « Moi, Tonya » rendant la distribution masculine anodine et effacée.
Néanmoins, le film dure deux heures et si la première partie vole très haut quand elle s’attache à nous compter le parcours de Tonya Harding et sa relation compliquée avec son mari Jeff, la seconde partie s’enlise et finit par nous perdre quelque peu. Le personnage d’Allison Janney est beaucoup moins présent et cela se ressent et le scénario qui refuse parfois une chronologie linéaire s’égare un tantinet et peine à nous passionner sur le versant polar. Les scènes deviennent un peu redondantes et les tenants et les aboutissants de l’affaire de l’agression de Nancy Kerrigan, la rivale de Tonya, ne sont pas clairement exposées. En outre, les interviews face caméra, apparaissent au final plus un gadget que réellement utiles à la progression de l’histoire. N’empêche, si « Moi, Tonya » n’atteint pas la nirvana espéré, il sort indubitablement du lot et permet également de voir un sport très peu représenté au cinéma avec d’excellentes et impressionnantes scènes de patinage artistique (dont le fameux et sublime triple axel). Un bon moment tout de même qui aurait gagné à plus de précision sur le montage et à être plus concis et moins bavard dans ses dialogues.
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Ce film a de bonnes critiques et a été récompensé, mais je ne suis pas du tout rentrée dedans. L'histoire a beau être intéressante en dépeignant le milieu social et familial de la jeune championne (mère ultra maltraitante puis violence conjugale), je n'ai pas du tout aimé le traitement qu'en fait le film sous forme d'une sorte de docu fiction, avec voix off. L'exploit sportif du triple axel n'est pas mis en valeur dans le scenar, et le rythme du film est très inégal. Les acteurs sont assez bons dans leurs rôles "actuels" mais le fait qu'ils incarnent leurs personnages sur des dizaines d'années (notamment ados), leurs pseudo témoignages face caméra ou le procédé d'interpellation du spectateur sont ridicules. Margot Robbie dégage une intelligence et une classe aux antipodes de Tonya Harding. P. W. Hauser s'entraîne avec le personnage de Shawn pour son interprétation de Larry Hall dans Black Bird. C'est inutilement long et vide, je pense qu'un vrai documentaire sur ce fait divers serait plus intéressant.
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1,0
Publiée le 8 juillet 2020
Ne vous attendez pas à un film qui révèle la vérité inouïe sur Tonya Harding. C'est de la pure fantaisie. Tout d'abord, Margot Robbie est plus grande que Harding avec un physique beaucoup plus mince (en moins athlétique). Mettre une coiffure et un maquillage des années 90 sur elle ne revient pas à la transformer en une réplique crédible de Harding. Mais surtout j'ai trouvé que le film était une triste parodie de Harding. Je pense que le film dépeignait Harding comme étant beaucoup plus difficile et trash que ce qu'elle était l'époque. Je me souviens d'elle plus impolie que trash et avec une vulnérabilité sous-jacente dont le film n'a pas parlé. Mais c'est peut-être juste parce que je me souviens d'elle de cette façon. Le film semblait essayer de donner une représentation de Harding plus équilibrée que les médias à l'époque. Je pense que c'est un peu triste, qu'au lieu de cela le film dépeigne une caricature exagérée de Harding induite par les médias...
Voici le docu-fiction tant attendu. Il revient sur un fait divers qui a touché le monde rose-bonbon du patinage artistique américain au début des années 90. Le réalisateur va bien au-delà, en racontant l'histoire de son anti-héroïne, une jeune femme venant du fin fond des États-Unis et d'un milieu pauvre. Il raconte cette histoire de succès populaire et de déchéance tout aussi rapide, à l'image des biopic sur des chanteurs célèbres. Les acteurs sont excellent dans la retranscription des véritables protagonistes de l'histoire, ainsi que les décors, costumes, véhicules, etc. Le seul reproche à faire au film sera aux limites inhérentes du genre du docu-fiction lui-même. L'idée de faire des allers-retours constants entre l'époque du récit et aujourd'hui, entrecoupés de faux interviews où les protagonistes échanges des piques ou raconte des anecdotes. Ce genre d'effets se retrouve dans un livre mais n'a pas sa place dans un film. L'autre reproche vient du service commercial qui vent le film comme un thriller inspiré de faits réels, alors que la fiction aurait dû se rapprocher du tragi-comique voir de l'humour, la parodie, voir l'humour noir. Pas vraiment le film attendu, on ne retiendra que la performance incroyable de Margot Robbie.