La vie d'Anthony Rodriguez, boxeur fictif,depuis sa jeunesse tragique à Brooklyn jusqu'au titre de champion du Monde.
Un gros gâchis , malgré quelques bons acteurs.
La faute en revient aux deux principaux promoteurs du projet :William DeMeo et Paul Borghese. Le premier produit,signe le scénario et tient le rôle principal, alors que le second coproduit,réalise et interprète un petit rôle.Le problème est que ces gars ne sont visiblement ni scénaristes,ni réalisateurs ni comédiens, d'où quelques dysfonctionnements.
A se demander comment ils ont trouvé les fonds pour monter ce film ; quelques largesses de la part de la mafia ? ( présentée ici de manière bienveillante )
Prenez une belle portion de " Rocky " , une autre belle portion des " Affranchis " , un zeste de " Casino " , mélangez, touillez , et vous obtenez ce film.
DeMéo ne sait pas écrire ni jouer la comédie, quant à la réalisation , c'est un vrai manche à air .Borghese, autre inconnu au bataillon,a pourtant derrière lui une longue carrière de cinéaste et d'acteur qui ne l'a pas empêché de passer totalement inaperçu,ce qui est préférable pour tout le monde tant sa réalisation figée et sa caméra statique donnent l'impression de voir de la pellicule tournant au ralenti.
L'action se traîne indéfiniment, les dialogues sont aussi crétins que bavards avec en plus des blancs dans les conversations, les situations se répètent et le temps parait long,surtout que les développements sont si prévisibles.Certains des acteurs sont des tocards, ce qui est mis en évidence par la présence de quelques vedettes certes has-been mais qui, elles , savent jouer.
.L'existence de ce pauvre Anthony est une tragique suite ininterrompue d'avanies diverses et variées inclinant à penser que le gars est la proie d'une scoumoune persistante. D'abord, c'est un latino dans un quartier ( Brooklin en l' occurence ) tenu par les italiens, et les tensions communautaires sont vives dans ce charmant melting pot qu'est l'Amérique. Nulle part il n' est fait mention de la communauté hassidique , pourtant nombreuse à Brooklyn ...
Du élo, sortez les mouchoirs : Tony est stigmatisé en tant que métèque, mais comme c'est loin de suffire son père, chômeur et alcoolique,les abandonnent,puis sa mère adorée meurt ,percutée par une bagnole. Vous en voulez encore ?C'est parti ! Willy a la main lourde :Matty,son meilleur pote, est un boulet débile qui l'entraîne régulièrement dans des coups de demeurés qui mettent sa carrière en péril, ; lorsqu' il trouve du travail chez un commerçant le type est un pédophile qui essaie d ' abuser de lui . La fille dont il est éperdument amoureux lui préfère le petit caïd du quartier qui le maltraite depuis toujours , et lorsque sa carrière décolle, il a une absence sur le ring et se fait étaler.
Cosa Nostra est présentée de manière inhabituelle, les truands ayant une fonction sociale relativement bénéfique. Ils maintiennent l'ordre dans le quartier à la place de la police et si quelqu'un se conduit mal ils se chargent de le tabasser ou de le tuer !.
Elle n 'est pas belle la vie ?
.DeMeo , l'acteur principal, est vraiment nul et se limite à afficher pour seule expression faciale un sourire idiot plaqué en permanence sur son visage. Comme il a en outre le charisme d'une fosse septique,le bilan est désastreux. Pas mieux en ce qui concerne le calamiteux Joe D'Onofrio,qui joue Matty,ou la malheureuse Shannen Doherty qui a du mal à passer pour une jeune première à 45 ans. Son jeu approximatif confirme en sus qu'elle n'a pas le niveau pour s'imposer au cinéma et qu'elle a bien fait de se cantonner à une carrière télévisuelle. Les vieux briscards de service sont par contre très bons en dépit de la pauvreté de leurs rôles. Ainsi Alec Baldwin ,Michael Madsen et Lillo Brancato incarnent des mafieux certes folkloriques mais le font de façon très professionnelle, alors que Danny Glover en vieil entraîneur de boxe et Annabella Sciorra en mère courage sont également bonss.
Cerise sur le gateau : Mike Tyson fait une apparition surréaliste dans son propre rôle !
L' acteur interprétant Anthony jeune ressemble étonnamment à DeMeo ; et pourquoi donc ?
Le directeur de casting n'y a pas grand mérite car il s'agit de Cristian DeMeo, le fils de William.
La distribution fait dans l'Amicale italo-new-yorkaise car William DeMeo,Lillo Brancato et Joe D'Onofrio ont débuté ensemble dans "Il était une fois le Bronx",la première réalisation de Robert De Niro. Une affaire de famille en somme ...