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Michel C.
2 critiques
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1,5
Publiée le 23 décembre 2018
Ca commence plutôt bien. Un reporter de guerre, ex-otage en Syrie, juste libéré entame son chemin de reconstruction. On sent clairement la difficulté de la tâche dans son cadre habituel. Il décide donc de prendre du champ et de rejoindre pour quelque temps l'Inde de son enfance.... et là, tout se gâte pour le spectateur. Malheureusement, beaucoup de pistes et de situations sont mal exploitées, nuisant ainsi à la crédibilité et à l'intérêt du film. Ce qui est le plus réussi c'est le rendu des paysages et sites de la région de Goa, à céder d'urgence à l'office du tourisme ! Sinon, à part les paysages, l'Inde, sa culture et ses habitants, on ne les voit pas. On navigue dans un milieu de riches, occidentalisés, chrétiens qui plus est. Tout ce que je pensais trouver sur le choc culturel et la condition de la femme (particulière dans ce pays) n'y est pas. Le traumatisme du héros, ex-otage, est sobrement (ou pauvrement) rendu par un air pénétré et relativement inexpressif qu'on lui a sans doute demander d'arborer, mais c'est tout : on ne saura rien de son calvaire supposé, ni d'ailleurs de son enfance spoiler: dont on peut supposer qu'elle fut difficile (apparition pas assez creusée de sa mère) . spoiler: De même, que signifie l'incendie criminel de sa maison? Les personnages secondaires (père de Maya entre autres) sont tellement inconsistants qu'on les oublie! Justement le coeur de l'histoire c'est la relation entre notre reporteur et la toute jeune indienne. Là aussi, ça ne fonctionne pas bien : spoiler: un peu difficile d'admettre que notre héros qui a deux fois l'âge de la jeune fille se laisse séduire avec si peu de résistance et de scrupule (la fille de son ami, et ke contexte culturel indien !). Tout ceci passerait peut être si le rythme n'était pas si lent et si on pouvait s'attacher quelque peu aux personnages, mais hélas ce n'est pas le cas. Bref ! un ratage alors que le matériau de base était prometteur.
Pour les amoureux de l’Inde et de Goa en particulier, exclusivement. La mise en scène peine à donner aux acteurs la possibilité d’exprimer une émotion quelconque : joie, tristesse, amour, colère... on assiste en étranger au mélodrame qui touche les personnages. Dommage
Un homme traumatisé part en Inde pour se réparer. Il y rencontre une très jeune femme, libre, qui se moque des convenances et prête à s’abandonner. C’est un amour impossible car l’homme ne peut pas aimer a cause de sa mere, de la guerre, de tout. Il fera que survoler le bonheur avant de repartir de tuer à petit feu. Et seul sa mère le sait « tous les mondes sont réels »... Pour le spectateur on a la vision de l homme, on ne peut pas s attacher à lui on a Maya, ce qui rend ce film beau c est l absence de sentiments dégoulinant.
Escroquerie, le navet absolu, rien, pas d'acteurs, pas d'actrices, des amateurs choisis pour leur faciès, un scénario et des dialogues pitoyables, des ficelles grosses comme des baobabs répétées à l'envi au cas où on n'aurait pas compris, pas de thème pas d'intrigue, pas d'esprit, il est rare dans une vie de tomber sur une telle expression du néant.
J'ai bien aimé ce joli film tendre et apaisant. Pendant 1 h 45, on passe un bon moment agréable dans l'ensemble. Comme je le disais au début, c'est un film vraiment apaisant, qui se laisse regarder avec plaisir et moi qui m'a permis de me reposer un peu, d'être au calme avec une histoire simple et tendre. Juste un bémol cependant : je trouve dommage que le film ne soit pas assez fouillé, pas assez fort, cela reste malgré tout assez froid et cela survole un peu le sujet.
Gabriel est un reporter de guerre prisonnier de Daesh pendant 4 mois. Libéré, il part se ressourcer dans sa maison en Inde (comme tout le monde quoi). Là-bas, il revoit sa mère qui s'occupe d'une ONG et ses amis indiens qui tiennent un hôtel grand-luxe mais bio avec matériaux recyclables (ouf). Ensemble, ils dissertent sur la corruption, la vénalité et la vacuité du monde en buvant des grands crus sur leur yacht mais Gabriel a quand même du mal à se retrouver car il est reporter de guerre et c'est sérieux d'être reporter de guerre. Il trouve l'amour auprès de la jeune Maya mais il ne peut rien lui promettre car il est reporter de guerre (au fait, je vous ai dis qu'il était reporter de guerre ?). Le fond est caricatural et grotesque mais le talent de Mia Hansen-Love est d'avoir réussi à faire correspondre la forme avec le fond parce qu'en plus c'est mal écrit, mal joué, ma mis-en-scène et mal filmé. La totale ! Préférez les aventures de la petite abeille en DVD !
Le cinéma, ce ne sont pas que des twists à répétition et des travellings affolants. C'est aussi un écrin où peut s'exprimer la douceur d'une narration qui n'a l'air de rien mais qui en dit beaucoup sans asséner ses vérités. C'est le cas de presque tous les films de Mia Hansen Love, une réalisatrice qui imprime une élégance et une sensibilité extrêmes à tous ses scénarios. Un peu comme Mikhaël Hers dont on vient de voir Amanda, son meilleur film. Maya n'atteint pas le niveau de Le père de mes enfants, par exemple, mais n'en reste pas moins un long-métrage qui mérite d'être vu, pour ses qualités discrètes et subtiles. Son héros est un reporter de guerre, une figure familière du cinéma contemporain, otage durant plusieurs années au Moyen-Orient et qui va se reconstruire peu à peu. Quel autre endroit que l'Inde et Goa pour entreprendre un tel ouvrage ? Le sujet peut paraître bateau et la localisation trop exotique pour être honnête et il faut bien avouer que le film tombe à plusieurs reprises dans le piège de la carte postale touristique. Heureusement, le personnage de Maya, à l'opposé du caractère de celui de son héros, apporte un contrepoint idéal. Et l'on peut alors se laisser porter par le ton du film, mélancolique et romantique, sans tomber dans la mièvrerie. C'est entendu, Mia Hansen Love a fait bien mieux par le passé mais le film possède un charme un peu évanescent et une suavité bienveillante et caressante. C'est parfait quand le temps est froid et humide à l'extérieur.
J’ai vu et dans l’ensemble apprécié tous les films de Mia Hansen Love mais quelle déception que celui-ci. Des sujets importants sont abordés (les otages de Daesh, la corruption en Inde...) mais aucun n’est creusé. Les personnages sont tous oisifs. L’histoire d’amour (?) qui représente autant une trahison du père de Maya qu’une transgression majeure pour l’Inde semble couler de source. Le choix de Goa et d’Hampi est également une vision très particulière de l’Inde, tout comme le fait qu'on entende trois vagues phrases en konkani, tout le monde parlant anglais tout le temps. Roman Kolinka joue son personnage de façon tellement distanciée qu’on n’a pas la moindre empathie pour lui. Par ailleurs j’ai bien compris que le personnage, traumatisé par l’abandon de sa mère, ne s’attache à aucune femme mais suis étonnée qu’une réalisatrice fasse aussi peu de cas des personnages féminins. Je suis tout aussi étonnée des critiques presse qui, reprenant sans doute le dossier de presse, parlent d'un retour à la vie pour Gabriel. En effet tout chez cet homme est pulsion de mort, et si ce séjour en Inde lui redonne de l'énergie c'est pour repartir sur un terrain de guerre. Pour finir, même la musique ne colle pas au sujet. Un film bancal donc et ne donnant pas beaucoup de raison de s’y attacher.