La Mouche est l'un des films les plus accessibles de David Cronenberg, ce qui en fait à la fois une qualité et un défaut. Le bon côté c'est qu'il n'y pas besoin de se prendre la tête pour le regarder. Le mauvais côté c'est que ça en fait un film plus ordinaire et donc moins riche. La première raison c'est que l'oeuvre du réalisateur canadien est une adaptation de la nouvelle La Mouche écrite par l'écrivain franco-britannique George Langelaan. Celle-ci avait déjà inspiré un premier film réalisé par Kurt Neumann en 1958 sous le nom The Fly (La Mouche Noire en France). Le scénario n'est donc pas original. D'autre part, dans la façon dont est organisé le film, La Mouche se distingue d'un Videodrome car il est beaucoup plus simple dans sa structure. Néanmoins, on retrouve tout de même des éléments propres à l'univers de Cronenberg tels que la mutilation des corps avec des effets gore bien crados. La Mouche est également l'occasion pour le réalisateur de poursuivre sa satire du milieu médicalo-scientifique. Après les médications des cliniques privées de Frissons, les thérapies du psychiatre de Chromosome 3 ou les délires pseudo-scientifiques de Scanners, le metteur en scène s'attaque à la recherche et montre l'absurdité de vouloir jouer avec les lois de la nature. Sans casser des briques, La Mouche reste un film à voir.
Très bon film. 86 et pourtant pas si vieilli que ça. Un petit docu qui vous apportera peut etre quelques informations complémentaires http://www.youtube.com/watch?v=w6YpzvSlOCk
Horrible, ignoble, mais fascinant... Cronenberg joue plus que jamais avec "la chair" jusqu'à utiliser les pires angoisses de décomposition, de possession ou de morcellement. Tellement ignoble à certains moments que la nausée monte. Oui mais pourquoi ? Peut-être justement parce que Cronenberg, en philosophe, touche là où l'homme est le plus vulnérable : a l'intégrité corporelle, au Moi-peau et à l'identité même.
C'est un classique, je voulais le découvrir, je n'ai pas été déçu. Le film a certes un peu vieilli, mais il reste très moderne dans sa forme (et dans le fond). Le casting est très restreint (2 rôles principaux et un secondaire, le reste étant presque accessoire), les décors aussi (le laboratoire principalement). L'histoire se tient, se suit, est bien racontée. Goldblum est franchement excellent, Davis suit sans problème. Les maquillages et les effets spéciaux font un peu datés, mais fonctionnent encore bien (à condition de bien aimer le genre). Bref, un très bon film.
Bonne surprise !! "La Mouche" mélange parfaitement le genre horrifique avec la romance !! Malgré qu'il a vieilli, les scènes "dégueulasses" sont toujours aussi efficaces. Le long-métrage de David Cronenberg est un film complètement à part qui reste à voir...
Le film culte de David Cronenberg , une fois encore Cronenberg écrit un script ou il est question de mutations sur le corps humain ( sa plus grande obsession ) et c'est ça qui va permettre au film de surpasser l'original grâce à des effets spéciaux totalement hallucinants , plus le film avance , plus l'on est horrifié par la mutation du personnage principal qui est par ailleurs interprété d'une façon absolument remarquable par Jeff Goldblum.
La mouche fait penser à un téléfilm du dimanche soir pour M6. Non pas à cause des effets spéciaux, très largement respectable pour l'époque, mais plutôt à cause de l'ambiance du film. Photographie quelquonc, clichés cinématographique présents, jeu d'acteurs banales. Bref, un film banale, avec un scénario qui à le mérite d'être original sans pour autant nous tenir en haleine. En faite, The Fly, c'est ça. Un film moyen sur tous les plans, mais qui se laisse regarder gentillement et où on ne s'ennuit pas. On peut noter le bon choix d'acteurs principaux avec un Jeff Goldblum, qui d'entrer, nous fait penser à une mouche avec son regard globuleux. À la rigueur.
Un film horrible! Un des plus grand films de Science fiction fantastique est un remake en plus! Jeff Goldblum y est incroyablement convaincant dans le meilleur rôle de sa carrière!
Un film assez surprenant et surtout très impressionant (dans le sens où l'on peut être choqué). Un scénario très intéressant et très bien construit. Plusieurs interprétations sont possibles. Le déroulement de la transformation est très bien suivie, sans de précipitation ni de longueur. Les dialogues sont percutants et laissent à penser. Les acteurs sont très bon, en particulier Jeff Goldlum, incroyable dans ce rôle qu ilui va comme un gant ! La musique est oppressante, effrayante mais en même temps magnifique et apaisante. Un contraste saisissant. Les effets spéciaux et les cascades sont à couper le souffle ! Un film tel que Saw ou Destination Final ne fait pas mieux aujourd'hui (pour donner le genre d'effets spéciaux présents dans le film sans trop spoiler), peut-être même moins bien. Un référence dans le genre ! La réalisation est quant à elle presque parfaite, suivant les personnages de la façon la plus intelligente. La majorité des plans devraient être enseignés dans les écoles de cinéma, si ce n'est pas fait. Un film à voir en priorité pour les amateurs du genre Sci-Fi / Horreur. Mais je le recommande fortement à tout le monde.
Sublime. On suit la transformation horrible de Goldblum par le point de vue de sa petite amie, Gena Davis. On est donc touché par cette transformation, magistralement retranscrite par des maquillages qui ont très peu vieillit, et qui restent tout à fait répugnant. Ecoeurant et touchant à la fois, c'est la grande force de ce film, dont l'émotion s'entremêle à l'horreur avec génie. A voir et à revoir.
La Mouche est une extraordinaire tragédie. La chair et l'esprit, l'instinct et la morale s'y affrontent en un combat déchirant. Pathétique Seth Brundle, qui sent monter en lui les instincts insectoïdes, qui doit affronter la mort de son humanité, qui s'enfonce dans des zones où personne n'a jamais été et où il sera seul à jamais. Il y a aussi dans La Mouche l'exaltation d'être une créature faite de chair, et l'horreur que cette chair peut inspirer lorsqu'elle vous trahit. Il y a dans ce film une profonde méditation sur la condition humaine. Un des chefs-d'oeuvres de la science-fiction, que seule la science-fiction pouvait concevoir.
Basé sur un classique des années 1950 (La mouche noire de Kurt Neumann avec Vincent Price (L'homme au masque de cire, Les dix commandements, Edward aux mains d'argent...) dans le rôle titre), David Cronenberg prenait en main The Fly (le titre originel du film) après avoir réalisé Scanners et Dead zone notamment. C'est grâce à La mouche en 1987 qu'il connaît son heure de gloire. Le scénario, peut être simplet aujourd'hui, est maîtrisé de bout en bout par Cronenberg lui même et celui qui avait écrit La mouche noire. Logique, donc, d'avoir affaire à un scénar' béton : un scientifique biologiste met au point une invention qui permet la téléportation d'objets et tente l'expérience sur un singe. Des fuites vers la presse le poussent à tenter L'expérience... Côté interprétation, c'est la perfection pour Jeff Goldblum. Geena Davis, sensible et aimante, apporte sa touche sensible et forme avec Goldblum (son mari à la ville comme à l'écran) un magnifique duo. Les décors sont épatants et les costumes (c'est la soeur de David qui s'en occupe) parfaits. Les effets spéciaux, quant à eux, méritent beaucoup et n'ont pas pris une ride ! La musique de Howard Shore (Le silence des agneaux, c'est lui !) est douce mais prenante. La réalisation (intimiste, réaliste dans les détails et dans le romantisme, virulente grâce au jeu d'acteur de Jeff Goldblum) couronne le tout et fait de La mouche un film majeur de science-fiction. Ce film pose habilement la question de la différence donc du regard des gens sur un être différent et pose ainsi le problème de la médiatisation, déjà en 1987 ! La mouche n'est pas un film d'horreur pur et dur, mais veut régler la notion de sentiments entre la bête et l'Homme. Véritable pamphlet contre la société (encore un problème actuel), la Bête, dans toute sa splendeur, est mauvaise. Pourquoi n'aurait-elle pas de sentiments et donc d'intelligence ? David Cronenberg pose ainsi deux questions : pourquoi la différence ? et pourquoi se doit-elle d'être horrible pour celui qui va rester comme celà toute sa vie ? Véritable réquisitoire contre l'humanité, La mouche se veut dégoutant et l'est. En ce sens, je pense que Cronenberg connaissait la nouvelle de Kafka, La métamorphose (1915 !!). Spectateurs, non seulement c'est un film culte dont je ne vous dirai pas le final, mais en plus il prête à réfléchir. Alors... téléportez-vous ...vers la télé !!! A noter : La mouche remporta le Prix spécial du Jury au festival d'Avoriaz.