L'histoire est assez géniale, sur cette expérience de téléportation. Mais certaines scènes sont à éviter quand on a l'estomac fragile. spoiler: A partir du moment où Brundle se transforme en mouche et est attaqué dans son labo, ça tourne au "gore" . En même temps, c'est aussi un film d'horreur.
La Mouche, grand classique de David Cronenberg, n'a pas pris une ride en plus de 30 ans, c'est aussi une des forces du réalisateur, la plupart de ses métrages sont intemporels. C'est le cas ici avec une intrigue assez simple mais menée de mains de maître avec de l'angoisse, un soupçon de gore, de l'émotion et quelques scènes bien dérangeantes comme sait si bien le faire Cronenberg. C'est une réussite en tout point de vue, comédiens, mise en scène, réalisation et effets spéciaux qui hument bon l'ancien temps. Un film soigné, entre SF, fantastique et horreur qui reste un must du genre malgré les années.
Ce film phénomène dès sa sortie, n'a pas trop mal vieilli, certes les ordinateurs en ont pris dans la lucarne, mais pour le reste, c'est plutôt assez contemporain, cela me fait penser à la série de films réalisé par Jacques Tourneur, dans les années 40/50; mais le sang en noir et blanc rend beaucoup moins bien. Ici, Cronenberg s'amuse à nous rendre malade tout autant que son personnage. La décomposition, processus de transformation est assez ignoble, pour autant ce n'est pas un film d'horreur, c'est un film romantique, quelle belle histoire d'amour! Jeff Goldblum parfait dans ce grand corps, maladroit mais majestueux, son jeu est excellent il colle parfaitement à ce rôle. L'impact qu'à pu avoir le film à sa sortie est tout aussi puissant aujourd'hui. Les effets spéciaux pourrait être bien meilleur aujourd'hui, mais pour ces années 80, c'est du grand art. Et puis, cette touche eighties est inimitable, Cronenberg à la réalisation clivante passait sur une production grand public, mais il faut bien avouer que ces réalisations étaient et sont toujours complexes et pas toujours accessibles, là, ce n'est pas le cas.
Très bon moment de cinéma. Dans un style de pure série B, un petit film assez court, dont le contenu suffit amplement à faire ressortir les meilleurs éléments du film d'horreur "crade" sans en faire trop. Un style déjà très sobre, des décors simples mais bien adaptés à l'environnement du film : Brandle habite dans un garage poussiéreux. Le film ne tourne pas en rond. Il fait progresser rapidement l'intrigue sur différentes phases toutes intéressantes et dont la fin est le point d'orgue. Le maquillage de la mouche est absolument énorme. C'est réussi. C'est le genre de film qui ne peut pas vieillir.
On suit la descente aux enfers et vers la folie de Seth Brundle. prenant, horrible, j'en avais gardé un souvenir de dégoût dans la bouche en le voyant, même sensation aujourd’hui. Très bien fait, le film n'a pas si mal vieilli que ça (les effets spéciaux sont excellents). Du gore, et une vrai réflexion sur le progrès scientifique : Jusqu'où est près à aller un homme pour son invention?Un classique
On plonge à fond dans l'univers SF et horrifique de Cronenberg, avec un suspense maléfique croissant, très bien (sur)joué par Goldblum et Davis. Les effets spéciaux ont vieilli, mais on fait avec tant on est entraîné dans la spirale de l'horreur. Le film appartient aussi à ceux de son année, avec ses clichés sur la place de la femme, créatrice d'envie & critique bien la société (actuelle également) et ce besoin, malheureusement humain, de pouvoir.
Au cinéma, il est toujours compliqué d'élaborer le design des créatures. Mais le concept de l'homme se métamorphosent en monstre est avant très fascinant tout en s'avérant être alléchant. C'est avant tout ce que David Cronenberg développe dans son oeuvre de science-fiction. Le thème abordé est la téléportation. Comme nous le savons, l'Homme est composé d'un ensemble d'éléments microscopiques appelés atomes. La téléportation veut déplacer un individu d'un point A à B en détruisant l'individu en plusieurs atomes pour pouvoir le déplacer puis de reconstruire son corps grâce à ses atomes, comme un puzzle. Seth Brundle, le scientifique brillant utilise sa machine de teleportation mais ne se doute pas qu'un mouche s'est introduit dans son télépode. Son adn s'est mélangée avec celle de l'insecte. Le film devient une métaphore du combat qu'entreprennent deux individus, la mouche et Seth Brundle pour prendre le contrôle de ce corps humain. Ainsi le corps de Seth est partagé par une personnalité humaine et une personnalité bestiale typique de l'animal. Malheureusement, la partie animale est trop forte et Seth Brundle se métamorphose bête féroce. L'Homme est ainsi ramené à ses instincts primaires. Il n'y a pas de plus dangereux que l'Homme. Il détruit et façonne son environnement. Ce film dénonce les horreurs de la science par les expériences menées sur les animaux. En effet, Seth Brundle n'accorde aucune importance à ces cobayes. Il ne voit en eux que l'image de vulgaires objets. Ce film n'est pas seulement une histoire horrifique gore et repoussante mais aussi une morale sur la vie et la nature humaine. Les pires choses sont faites avec les meilleures intentions.
« La Mouche » est un classique du cinéma d’horreur. Le savant, joué par Jeff Goldblum dans son meilleur rôle, travaille depuis de nombreuses années sur une machine à téléporter. Sa rencontre avec une journaliste va le pousser à tester l’invention sur lui-même. Au moment de s’introduire dans la machine, une mouche l’accompagne et va fusionner avec son ADN. Tout au long de son film culte, David Cronenberg va montrer le corps de son protagoniste en pleine mutation. Certains pourraient trouver ça dégoutant, mais les effets spéciaux de ce corps en décomposition sont terriblement bien réussis. C’est aussi un film sur l’amour et le sexe entre les deux personnages principaux. En se transformant en mouche, le savant va développer une libido débordante et la journaliste ne va pas repousser son amant malgré ce corps de moins en moins attrayant. Sous le gore se cache un troublant récit dramatique et intime. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Quel film, non mais quel film! Voilà bien 20 ans que je ne l'avais pas vu, et pas une ride. La grande qualité des effets spéciaux, la qualité d'un remake de classique, la photographie de Cronenberg, des acteurs et surtout Jeff géniaux mais surtout surtout.... Une empathie qu'on parvient à ressentir pour une créature repoussante car on a eu le loisir de la connaître avant. Un grand classique du cinéma fantastique qui n'a rien perdu de sa superbe.
J'ai adoré les effets spéciaux et le jeu des acteurs mais l'histoire d'amour ne m'a pas captivé, quant bien même on explore la fragilisation du couple à travers cette expérience. Je pense que je m'attendais à mieux et je suis assez déçu.
Remake de La Mouche Noire de Kurt Neumann, La Mouche est un grand classique de la science-fiction qui confirme le talent de David Cronenberg dans sa représentation angoissante et monstrueuse du corps humain ainsi que dans son utilisation de la double personnalité. Sept ans avant Jurassic Park, Jeff Goldblum y est mis en avant dans un rôle de Seth Brundle, un scientifique excentrique cherchant à concrétiser un téléporteur qui transporte un sujet en quelques secondes d’une cabine à une autre. Accompagné de la journaliste Veronica Quaife sous les traits de Geena Davis (deux ans avant Beetlejuice), il va améliorer son invention de manière à ce que la machine comprenne comment téléporter de la matière organique sans en faire de la bouillie de chair et de sang. Alors que les deux personnages entament une relation, les deux acteurs vivaient ensemble dans le monde réel et Cronenberg leur avait suggéré de reproduire leur vie de couple à l’écran afin de rendre le récit plus authentique.
Tandis qu’un animal est enfin téléporté avec succès, leur relation se complique tandis que le rédacteur en chef de Veronica s’immisce dans ses affaires. Les ravages de l’alcool poussent Seth à se téléporter lui-même sans se rendre compte qu’une mouche est rentrée avec lui dans la cabine. Le personnage devient alors fascinant dans sa façon de se sentir amélioré avec de plus grandes capacités de force et de souplesse, comparables à celles de l’insecte qui semble avoir fusionné en lui. Cronenberg traite à la fois du rapport de l’humain avec la technologie sous un aspect visionnaire et de la dégénérescence du corps social à travers la métamorphose progressive de l’homme en créature monstrueuse. Une atmosphère à la fois malsaine, violente et cérébrale se met alors en place grâce à un Jeff Goldblum méconnaissable dans une esthétique gore qui sait créer le malaise.
Les boursouflures rougeâtres et autres déformations de de Seth étaient telles qu’il fallait près de cinq heures par jour de prothèses et de maquillage pour rendre le personnage crédible. Et si le résultat peut sembler vieillissant aujourd’hui, il reste une prouesse pour 1986 et conserve un certain cachet cher à la science-fiction de l’époque. Les musiques mystérieuses et viscérales d’Howard Shore, compositeur habituel de Cronenberg, renforcent efficacement l’intrigue toujours plus horrifique du film. Un classique d’autant plus étonnant qu’il aurait pu être réalisé par Tim Burton alors qu’il était encore méconnu et déjà occupé avec ses premiers films, avec un Michael Keaton comme personnage principal qui avait refusé le rôle.
Quoi! T'as pas vu "La mouche"!? Et bien voilà une phrase que je n'entendrais plus. Un classique à ce qu'ils disent tous. Et en effet, si l'on n'oublie pas que le film à bientôt 30 ans, on peut comprendre pourquoi cette mise à jour de "La belle et la bête" de Cronenberg reste un classique de la science-fiction. Mais en ce qui me concerne, un classique n'est pas forcément un chef d'œuvre. A part les coupes de cheveux qui me font dire qu'à cet époque les coiffeurs étaient de vrais imposteurs, le film n'a pas mal vieillit. Les effets spéciaux bien que dépassés restent agréables à l'œil et ne tombent pas dans le kitch. Le scénario exploite habilement son postulat de départ et le "corps" qui a toujours été la matière de Cronenberg est ici mis à rudes épreuves. Jeff Goldblum (très bon) et Geena Davis se donne la réplique avec justesse et en v.o, le film ne souffre aucunement de dialogues ringards et banals. Avec le recul des années et le cinéma d'aujourd'hui, on ne peut que se rendre compte du talent de David Cronenberg que j'ai découvert bien tard avec Existenz. On est loin de ses dernières œuvres que sont Les promesses de l'ombre ou A history of violence mais La mouche reste une fable de série B toute à fait honorable qui ne laisse entrevoir aucun défaut sans pour autant nous éblouir complètement. Un bon film qui me permettra de ne plus passer pour LE gars qui n'a pas vu La mouche.