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    Nabucco (Met-Pathé Live)
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    Anne M.
    Anne M.

    71 abonnés 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    C’est ma deuxième expérience d’opéra au cinéma, pour un opéra dont je ne connaissais que l’air le plus connu.

    C’est toujours aussi fascinant de vivre cela en direct avec transmission satellite et le spectacle était vraiment grandiose. J’ai été moins gênée que pour Don Giovanni par la relative fixité des plans, peut-être parce qu’ici les décors étaient plus riches.

    J’ai découvert de très beaux airs, et l’importance essentielle des choeurs dans cet opéra.

    J’ai apprécié particulièrement les voix de Nabucco et de Fenena. La tessiture du rôle d’Abigaïl est impressionnante.

    Expérience à renouveler pour moi.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    78 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juin 2017
    Pourquoi aller voir Nabucco au cinéma? Ben, pour la même raison que pour les Deux Foscari: entendre notre ex-ténor-barytonnant barytonner! 
              A part cela, c'est l'esthétique MET: décors monumentaux, ici, un large dispositif pivote. D'un côté, une accumulation de blocs de granit entoure le temple d'Israël; de l'autre, un escalier non moins gigantesque conduit au trône sous la statue de Baal... Un p'tit tour de manège, et on passe d'un univers à l'autre. Disons que le manque de distanciation de la vieille mise en scène d'Elijah Moshinsky est moins gênante que dans d'autres productions puisque, de toutes façons, on ne saurait dissimuler un scénario inepte.... On sait que notre pauvre Verdi s'est souvent colleté avec des trames débiles; la femme qui se trompe de nouveau né et passe le sien propre au barbecue au lieu du fils de son ennemi restant évidemment un must insurpassable. Mais Nabucco n'est pas mal non plus. On passe sur les prises de bec des soeurs fâchées, la gentille se convertissant au Dieu des Juifs, la méchante voulant devenir calife à la place du calife. Mais le grand tyran de Babylone retrouvant la raison après avoir été fou pour, naturellement, se convertir lui aussi, voilà une sacrée (c'est le cas de le dire) interprétation de la Bible!
              On se contentera d'écouter avec délices des choeurs qui vous transportent, il faudra un certain temps avant que Verdi retrouve une telle inspiration.
               Les costumes sont assez bizarres, une sorte de mixture entre ce qui devait se porter au moyen âge dans les ghettos d'Europe Centrale, les vêtements des Huns ou des guerriers mongols.... et pour les héroïnes, une accumulation de frusques colorées et boudinantes qui leur messied particulièrement. Ah, cruauté du gros plan! Lorsque la gentille et la méchante se prennent au collet, un combat de sumos dans la boue serait plus gracieux.... Oh, qu'ils sont difficiles les physiques des protagonistes...
              Et puis, last but not least: les acteurs ne sont pas dirigés. Chacun minaude ou tonitrue dans son coin. Minaudante: Jamie Barton (la douce Fenena) qui a un mezzo plutôt clair, agréable mais ressemble à Miss Piggy; tonitruante: Liudmyla Monastyrska, (la méchante Abigaïl) une grande voix, des aigus percutants adossés à de solides graves, mais une voix qu'elle sait aussi très bien adoucir lorsque, dans son unique air apaisé, elle se souvient de sa jeunesse heureuse. Malheureusement, ses gesticulations finissent par lasser...
            Dmitry Belosselskiy a une voix plutôt agréable, mais ne possède pas les graves très graves du rôle de Zaccaria. Par contre, le solide ténor black, Russel Thomas, dans le rôle d'ismael, impressionne par une voix mordante, bien projetée.
              James Levine dirige depuis son fauteuil orthopédique; mais il a l'air toujours aussi heureux de diriger.... Il bisse, carrément, Va Pensiero..... Jamais vu ça!!
              Reste notre chéri, notre Placido Domingo, que dire de plus? On l'aime! On est venus juste pour lui!  Sa voix est toujours aussi belle, et solide, projetée.....comme celle d'un jeunot! Livré à lui même, il ne fait pas non plus dans la sobriété.... Mais, avec quelques grands moments de musique (parmi d'autres moments où elle reste encore bien pataude, des cabalettes des plus enlevées accompagnant des instants tragiques...) il reste la justification principale du spectacle.
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