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Un visiteur
3,0
Publiée le 26 septembre 2016
Un documentaire agréable par son esthétique et instructif par les quelques informations qu'il donne sur l'univers de l'opéra de Paris et ses rigidités. Mais j'aurais aimé qu'il donne davantage la parole à tous ceux qui ont travaillé aux côtés de Benjamin Millepied, à commencer par les danseurs. Le film me semble trop flatteur et glamour pour être totalement objectif. On sent le journaliste tellement fasciné par le chorégraphe que ça en devient parfois chiant.
Un documentaire intéressant où l'on comprends mieux la démission de Millepied face à une institution difficile à faire bouger. On sent une vraie passion de tous les artistes et une grande ferveur, qui fait de cette troupe l'une des plus belle au monde.
En 2014, Benjamin Millepied a pris la tête du ballet de l’Opéra de Paris. Un an plus tard, son spectacle « Clear, Light, Bright, Forward » ouvre la saison 2014/2015 en présence du Président de la République. « Relève » est, comme son sous-titre l’annonce, l’histoire de cette création. Mais c’est aussi l’histoire d’une relève, d’un changement de direction à la tête du plus célèbre ballet au monde.
« Relève » vient s’ajouter à la liste déjà longue des documentaires consacrés à la danse. L’un, il y a quelques mois, était consacré à Ohad Naharin ; l’autre, il y a quelques années, à Pina Bausch. Ici les documentaristes ont suivi Benjamin Millepied dans la préparation d’une œuvre très contemporaine, interprétée par les danseurs classiques du ballet. Pendant quarante jours, Millepied est au four et au moulin, avec les danseurs, les musiciens, les costumiers… Son assistante veille au grain et tente, tant bien que mal, de lui faire respecter un agenda dément. Le documentaire nous parle moins de l’art de la danse que de la difficulté à monter un projet complexe.
Mais « Relève » a une seconde dimension qui suscite un malaise. Le documentaire est un manifeste en faveur des réformes que le nouveau directeur appelle de ses vœux. Il veut rompre avec la hiérarchie étouffante du corps de ballet en confiant à des sujets ou même à des coryphées des premiers rôles. Il manifeste un souci inédit pour le bien-être, la santé, la nutrition des danseurs. Rien que de très louable dans ses promesses. Sinon que Millepied a claqué la porte de l’Opéra quatre mois après le succès de sa création. Vaincu par une bureaucratie aveugle ? Ou victime de ses caprices de diva ? Le documentaire n’en dit mot et nous laisse sur notre faim.