Ce film,
qui se veut d’une avant-garde dépassé
e, inspire un intérêt très moyen dans son premier tiers, puis sombre dans
l’absurde et un ennui accablant après
une scène de dispute par SMS entre le garçon et la fille qui, tout d’abord, avaient marivaudé par banalités primaires lors de leur rencontre dans le parc.
Apprenant que son godelureau Maxime n’a pas rompu avec son ancienne petite amie, Noémie
le traite de “connard”, puis
décide de “revenir en arrière”, avant leur rencontre. L’ennui est que cette résolution est prise au pied de la lettre, et la voilà qui arpente le parc à reculons, interminablement, au grand dam d’un garde qui, la nuit étant tombée, lui serine que le parc ferme et ne reçoit aucune réponse, ce qui l’énerve passablement.
Ultérieurement, il se livre pour la faire rire à une pantomime d’arts martiaux, puis la porte dans ses bras jusqu’à une barque remontant le cours d’eau. Finalement, lassée, elle lui crie qu’elle veut rentrer. C’est alors que le garçon du début réapparaît dans une scène fantasmée,
ils s’enlacent, puis se battent, et le jour se lève, montrant Noémie endormie dans l’herbe
.
Dommage. La réalisation, sans musique, sans éclairage sauf dans les scènes de nuit, et tout en plans fixes très peu dialogués sur écran 4/3 (mais non, ce n’est pas un écran “carré”), annonçait un film plus attrayant. Mais il n’en reste rien, et le film, affreusement décevant, ne fera pas une grande carrière. Le réalisateur avait déjà dérouté avec “Un jeune poète”, mais il ne décevait pas comme ici.