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virnoni
98 abonnés
578 critiques
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3,5
Publiée le 17 octobre 2018
Romain Duris excelle dans ce nouveau rôle à fleur de peau. Il découvre sa paternité et ses responsabilités, qui ont fait fuir sa femme. Il comprend peu à peu la réalité de sa famille et de son couple. Ce qui était une nécessité pour la femme devient celle de cet homme tour à tour odieux, touchant, triste, en colère et aimant. Combatif et courageux aussi! Le film est assez lent, voir ennuyeux au milieu. On reste accroché au film grâce au début et à la fin qui saisi par son bonheur éclatant qui revigore. Ce père en choisissant la parole, l'amour, choisit la vie et sa famille qq part. Ce qui plait également et même surtout, c'est que le combat montré par le réalisateur est également social. Le père travaille effectivement dans une sorte d'usine à la Amazon. Son combat est noble et pour lutter contre "l'oppresseur" patronal qui exploite. On assiste à des scènes de "combat" syndical passionnante. Entre lâcheté, méchanceté et vérité de part et d'autre. Les seconds rôles sont très bien dessinés, ils apportent bcp au film. Mention aux deux actrice femmes : la soeur et la compatriote de lutte des classes. Le réalisateur a bichonné leurs apparitions avec les meilleures scènes, dialogues pointus, interprétation géniale. Les enfants sont aussi formidables de justesse. L'ensemble aussi est porté par des dialogues le plus souvent improvisé, ce qui apporte une autre touche, plus sensible et vraie. Intéressant et surement stimulant pour les acteurs. C'est donc un joli parcours paternel qui nous est présenté, porté avec grand talent et force de conviction par Duris, comme à son habitude. Il y a beaucoup d'émotions au final.
une caricature de l'homme laissé par sa femme incapable de s'occuper de ses gamins de faire tourner sa maison ne sachant ni faire la cuisine ni faire tourner une machine à laver la seule chose qui l interesse son boulot et son syndicat on comprend pourquoi sa femme s'est barrée... Le mec lunaire il plane au dessus de sa vie vraiment moyen
film centré sur la performance de Romain Duris. Sans lui plus de film. C'est décousu et improbable. J'ai aimé la fraîcheur qu'apporte l'intervention de la soeur.
J'ai beaucoup aimé! Père seul avec mes enfants, je l'ai été, on y arrive, on y arrive très bien même, mais qu'est-ce qu'on reçoit de conseils spontanés de dames qui se veulent utiles, et qui sont convaincues qu'on ne va pas s'en sortir!
Les points positifs du film: -- l'homme qui est très impliqué dans la partie émotionnelle du boulot, les collègues, le syndicat etc... et puis aussi très engagé à la maison... et puis tout qui lui tombe sur le nez en même temps. Cette situation ou tout s'écroule est super-bien évoquée. -- La différence entre le monde des salariés et celui des artistes (la sœur) aussi. -- Les choix difficiles de la vie aussi (la promotion ou la fidélité à engagement?) -- Les enfants sont merveilleux, tout cela est très touchant, et bien mené, je n'ai pas dormi une seconde.
Dérangeant. La détresse de cette jeune maman et le chaos qu’elle laisse derrière elle. Un Romain Duris formidable, très juste et en toile de fond les nouveaux modèles industriels et le néoesclavagisme qu’ils engendrent
Quel regret de ne pas avoir vu le premier film de ce réalisateur belge ! « Nos Batailles » est une véritable réussite, à la hauteur des meilleurs Ken Loach, un film qui montre la « vraie vie » sans trémolos, sans fioritures, sans la petite blague qui mettra du sel dans la bande annonce. Romain Duris, bien dirigé, a quitté son petit sourire ironique. Son charme n’opère plus. Il doit se débrouiller entre un boulot délirant et une petite famille qui se délite. Le courage quotidien de tant d’hommes et de femmes, de ceux dont les cartes bancaires sont essoufflées le 12 du mois, de ceux qu’on licencie parce que leur rendement baisse, des intermittents du spectacle qui bossent sans être payés, de ceux qui ne peuvent plus payer le crédit de la maison, ce courage-là a rarement été montré avec autant de justesse. Quelques scènes d’anthologie - la danse entre le frère et la sœur, par exemple -, une mise en scène qui sait se fondre dans l’ellipse, des dialogues ciselés, on approche du chef d’œuvre.
Magnifique ! C'est du grand DURIS ! J'ai adoré et mon fils de 13 ans également. Le jeu de tous les comédiens est superbe, l'interprétation tellement naturelle (du fait que les dialogues ne soient pas appris par cœur), on dirait presque un reportage parfois. L'histoire est touchante, pleine de tendresse malgré la dure réalité du contexte. Franchement je recommande !
Vendredi 12 octobre 2018 : un très beau film très réaliste qui aborde différents sujets très sensibles : la vie dans l'entreprise, la vie de parent avec toutes les obligations que cela comporte .... Film très émouvant où l'espoir demeure. ..
C’est un homme qui travaille beaucoup. Mais au-delà de son engagement, c’est un homme qui met ses valeurs humanistes au service des ouvriers qu’il encadre dans l’usine où il bosse. Mais ses efforts à sauver ses hommes, tout en respectant scrupuleusement le cadre d’exercice et hiérarchique, lui font oublier qu’il a une épouse, très proche de ses enfants, et qui tente d’avaler un accident malheureux qui a brûlé le torse de son aîné.
« Nos batailles » est un sujet risqué. Risqué au sens de la facilité avec laquelle il aurait pu tomber dans le maniérisme et le mélodrame. Au contraire, la mise en scène qui se centre autour du héros principal, met en jeu la complexité même de l’environnement où il évolue et du coup, échappe à la réduction et au manichéisme. Il est tout autant question dans ce récit de lutte des classes, d’organisation du monde du travail, que de la construction de la cellule familiale, dépendante des aléas extérieurs.
Cela fait de ce film une histoire réjouissante et délicate. Duris accède enfin à un rôle taillé à la mesure de son talent de comédien. On perçoit déjà la récompense qui l’attend aux Césars futurs. Les enfants sont tout à fait étonnants aux côtés de l’envergure d’un Romain Duris, ainsi que Laëtitia Dosch qu’on découvre avec ravissement d’un film à l’autre. « Nos Batailles » est un film d’acteurs. Il est écrit pour des gens qui aiment jouer. Le regard du cinéaste est d’une très belle bienveillance qui donne aux comédiens une liberté absolue de ton.
Voilà un film familial, social et dramatique très vrai, très juste, qui reflète bien notre époque et notre milieu occidental capitaliste en très mauvais état. Ce film parle bien des difficultés de tout le monde à se dépatouiller dans sa vie familiale et/ou professionnelle. Les acteurs sont épatants pour un film épatant.
J'attendais beaucoup de ce film, et en fait, il a pshiiit au fur et à mesure de la projection... Le problème c'est que ce film n'a pas de scénario. Il part d'un postulat de départ : que fait-on quand sa femme disparaît et qu'on reste seul ? Du coup, on voit Duris perdu, qui se bat. Mais on ne comprend pas la problématique personnelle de Duris, on ne comprend pas le lien avec les syndicats, on ne sait pas pourquoi la femme est partie, et toutes les scènes sont surtout démonstratives d'un état des personnages, qu'autre chose. Le film tourne au final en rond. Mais c'est très bien joué, confondant de naturel.
"Nos batailles" commence avec une musique très rythmée, qui donne la pêche dès le départ et nous plonge instantanément dans la vie saccadée d'Olivier, chef d'équipe dans la logistique. Cette musique ne reviendra qu'au générique final. Entretemps, elle se sera faite beaucoup plus discrète, voire absente. Ainsi G. Senez laisse le temps à Romain Duris de nous dévoiler son caractère taiseux, mais attachant et sensible, sa difficulté à décider, et donc au bout du compte comment il est amené à subir sa vie, plus qu'à la mener. Pour une fois, c'est un film de père et d'enfants (très bon casting des deux gamins), les femmes sont en retrait, ou en difficulté de faire exprimer ce qui se passe au fond du cœur de ce papa perdu et qui tente de sauver le navire dans la tempête. Du coup, ses discussions avec sa mère ou sa sœur se terminent en impasse voir en malentendu blessant. Malgré le stress intense et la dureté du milieu professionnel, Senez ne me semble pas avoir voulu faire un film militant. D'ailleurs, à la fin la détestable RH, spoiler: disparait de l'échiquier! Enfin une comédie française qui aborde avec lucidité des situations possibles et concrètes, sans recourir aux artifices de rebondissement d'un scénario élaboré. La fin est ouverte, le spectateur repartira ému sans avoir entendu des violons sirupeux souligner quand il faut être triste! Une belle interprétation de Duris: sous son bonnet en laine, il cogite en permanence devant nous. Il me rappelle l'humanité d'un autre papa perdu, celle de Kad Merad dans "Je vais bien, ne t'en fais pas" Cinéma 1 - octobre 2018
impression mitigée: d’excellents comédiens (Duris, Calamy, Dosch), des situations vraisemblables, traitées avec tact, dialogues de qualité….. Les bonnes questions à propos de la fuite de la Maman ne sont pas explicites et pourtant, elles sont là !!!
mais aussi,« cinéma francophone » qui ne surprend plus; pas vraiment d’effets de caméra, mis à part les rayonnages des entrepôts, (type Amazon?) moins, la poésie de Une valse dans les allées…… un peu contradictoire, non ?