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Revo67
15 abonnés
175 critiques
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3,5
Publiée le 3 novembre 2018
Beaucoup d'humanité et de naturel dans ce film qui montre des difficultés professionnels et familiales qui s'additionnent et qu'il faut gérer. Ce que Romain Duris fait parfaitement dans ce rôle au côté des autres acteurs, tous très bons. Un drame qui touche.
Nos Batailles est un excellent film, touchant et réalisme car les acteurs dont Duris, Dosch, ... ont l'air naturel, l'histoire et le scénario tout à fait plausible et la fin qui reste un peu en suspens montre la réalité dans les deux sens (pour comprendre il faut voir le film) . Excellent !
Une magnifique découverte ! Un film qui allie l'intime et le collectif de manière naturelle et fluide. Romain Duris n'a jamais été aussi intense depuis De battre mon coeur s'est arrêté. Et les quatre rôles féminins principaux sont à l'unisson. L'histoire est parfaitement maîtrisée et l'émotion qui nous étreint sur certaines scènes est bien réelle. Réalisateur très talentueux à à suivre !
« Keeper » le premier film de Guillaume Senez était une vraie très bonne surprise ; continuant à travailler la même matière, la paternité, j’attendais avec impatience ce nouveau film. Un homme investi à fond dans son job et dans la défense des membres de son équipe contre une direction abusive délaisse sa famille. Papa aimant mais absent. Mari aimant mais absent. Sa femme se barre et un nouveau front s’ouvre devant lui ; s’occuper de ses gosses. Le départ de sa femme est un point crucial, car on la sent une victime du monde moderne où il faut être de tous les fronts et on sent bien qu’elle ne supporte plus cette vie. Son mari devra à son tour mener toutes ces batailles, seul. C’est ce que veut nous montrer à travers ce film Guillaume Senez. Après pour arriver à cela il dépeint le portrait d’une femme aimant son mari, ses enfants, en faiblesse psychologique oui mais pas en perdition ; et cette femme ne va plus donner signe de vie à ses enfants durant près d’un an. Scénaristiquement déstabilisant, et personnellement j’ai buté maintes fois sur ce postulat surtout qu’elle ne se suicide pas, qu’elle ne pète pas un câble,… Senez couple ce drame intime, pour moi un peu bancal avec une chronique sociale manichéenne. L’entreprise type Amazon est proche de la réalité mais dans la hiérarchie ne cohabite que des salauds. « En guerre » de Brizé était plus subtile. Malgré cela, l’émotion est au rendez-vous et le film reste captivant de bout en bout et çà tient surtout aux comédiens. En direction d’acteur, Senez réussi son pari. Romain Duris est épatant dans un film où les dialogues ne sont pas écrits ; juste les intentions sont données par le metteur en scène et çà marche. Dialogues et échanges sonnent toujours super justes. Laetitia Dosch que je retrouve pour la 3ème fois incarne une relation d’affection magnifique avec son frère de jeu Duris. Les personnages sont tous attachants. Un bon film sur les dérives d’un monde moderne où les individus se font dévorer par une vie faite de combats quotidiens multiples les bouffant littéralement. tout-un-cinema.blogspot.com
La vie d'un couple d'employe avec enfants dans un bassin d'emploi peu qualifie , les difficultes financieres ou sociale , rien de bien rejouissant. Rien de bien interressant cinematographiquement ou sur le plan humain donc pas vraiment d'interet d'en faire un film. Un reportage voir un documentaire aurait etait plus judicieux.
C'est un film bouleversant : il est difficile de ne pas pleurer à certains moments. Romain Duris est convaincant dans le rôle d'un personnage dépassé par les événements de sa vie, mais qui essaie malgré tout de garder un cap. Nos vies contiennent des batailles, et un peu comme les psaumes, ces batailles sont en fait les nôtres, celles de toute vie d'être humain.
J’ai été surprise dans le bon sens. Je croyais que le film aborderait plus des rapports familiaux qu’autre choses. En effet ce film dessine avec la justesse la violence de la société capitaliste en contraste avec la douceur et l’amour de la famille et sa résistance, qui sont en réalité très fragiles et plus en plus menacée par cette violence structurelle.
Si Romain Duris est excellent dans son rôle de père abandonné, le film manque vraiment d'ampleur. Il apparait comme une série de scènes un peu décousues, presque toutes tournées en intérieurs. Les meilleures séquences sont celles qui se déroulent dans une entreprise qui ressemble beaucoup à Amazon, bien que le rôle du syndicaliste soit présenté de façon a-critique comme celui d'un avocat du personnel et non d'un militant qui cherche à convaincre ses collègues de prendre leurs affaires en mains et de lutter. Les films "sociaux" ne sont pas légion, celui-ci a donc le mérite de nous montrer les difficultés d'un milieu populaire, mais il laisse un peu sur sa faim.
C'est un grand plaisir de voir un film français très réussi comme celui là. L'acteur principal a un rôle en or. Voilà une histoire très juste sur les difficultés familiales, les difficultés au travail. Tout est bien analysé, c'est réaliste et percutant.
Olivier (Romain Duris) a la vie d'un Français qui se lève tôt. Il travaille dans un grand groupe de vente à distance et y montre, en qualité de représentant syndical, un engagement sans faille pour défendre les intérêts de ses camarades. Sa vie de famille, auprès de Laura et de leurs deux enfants, Eliott et Rose, semble sans nuage. Mais tout s'effondre lorsque Laura quitte, sans une explication, le domicile conjugal.
Quand Olivier Adam et Stéphane Brizé se rencontrent. On se souvient de "Nos vents contraires", le livre d'Olivier Adam, adapté au cinéma en 2011 avec Benoît Magimel dans le rôle principal : l'histoire d'un père et de ses deux jeunes enfants, brisé par le départ de sa femme. On se souvient également du dernier film de Stéphane Brizé, "En guerre", où Vincent Lindon jouait le rôle d'un syndicaliste prêt à tout pour sauver l'emploi de ses camarades menacé par le dépôt de bilan de la PME qui les emploie.
Guillaume Senez, déjà remarqué en 2016 pour son premier film, l'excellent "Keeper", traite avec une grande justesse un sujet qui aurait pu être casse-gueule et tire-larmes. Comme "Gone Girl" ou "Je vais bien ne t'en fais pas", son film est construit autour d'un mystère : pourquoi Laura est-elle partie ? On attend une révélation coup de théâtre : elle a voulu épargner à ses proches sa mort annoncée d'un cancer foudroyant ou bien elle a été kidnappée par un "serial killer". Je vous laisse découvrir la réponse à cette énigme.
Mais l'essentiel est ailleurs. Le film n'a pas Laura pour personnage principal mais bien Olivier. De chaque plan, c'est lui qu'on suit passant de l'incompréhension à la rage puis à l'accablement. C'est sur lui que repose désormais l'éducation de ses deux jeunes enfants dont il avait eu tendance à reporter la responsabilité sur sa femme.
Dans un rôle où on ne l'attendait pas, l'excellent Romain Duris a la colère rentrée du personnage de Vincent Lindon et le cœur brisé de celui d'Olivier Adam. Aussi excellente que soit sa composition, c'est celles de Laure Calamy et de Lætitia Dosch que je veux saluer. Dans le rôle de la camarade de lutte et de cœur, la première, souvent vue (notamment dans le récent "Mademoiselle de Joncquières") est parfaite. Dans celui de la petite sœur appelée à la rescousse par son grand frère pour s'occuper de ses enfants, la rousse seconde confirme les espoirs placés en elle depuis "Jeune femme".
Bien que je ne sois pas forcément un grand amateur des films socio-réalistes, j'ai grandement apprécié "Nos Batailles". D'une part en raison du grand soin apporté aux personnages et de la subtilité dans le traitement des relations humaines. D'autre part en raison des acteurs, très impliqués et parfaitement convaincants. La séquence entre Romain Duris et Laetitia Dosch (frères et sœurs dans le film) sont ainsi particulièrement touchants. La description critique du monde du travail est peut-être un peu moins aboutie.
Magistralement interprété, ce film social est de toute beauté. Finesse, émotions, et surtout un questionnement sur le sens qu’on donne à sa vie. Rôle taillé sur mesure pour Romain Duris. A voir!