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Ykarpathakis157
4 554 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 23 octobre 2020
L'accent mis par le titre sur les deux hommes principaux suggère que le thème principal du film est la gamme des formes possibles de virilité. Les deux hommes ont une symétrie. Simon attend avec impatience la naissance de son fils espérant que cela le mènera à l'équilibre et à la maturité. Théodore entreprend une bar mitsva le rituel pour devenir un homme dans l'espoir de retrouver le père juif qui l'a abandonné et sa mère Edith juste après sa naissance. Malgré des parallèles prudents le film ne semble jamais schématique. C'est un drame frais et très original avec du cœur de l'émotion et un respect sain de l'irrégularité humaine. S'il se concentre sur une religion particulière sa valeur primordiale est le terme yiddish tacite Mentshlichkeit qui signifie humanité. Simon et Théodore est un film plein de cette humanité...
A la fois drôle et émouvant, ce film se perd malheureusement parfois dans de grandes incohérences qui enlèvent à l'immersion et la vraisemblance. Felix Moati est incroyable dans le rôle, et porte le film.
« Simon et Théodore » une errance dans Paris entre un jeune homme psychologiquement fragile et attachant et un adolescent psychologiquement remonté et… attachant ! La lecture que j’en ai : un masculin sensible et un féminin masculinisé. D’un côté Simon (Félix Moati), Marc (Jean-Charles Clichet) et Paul (Philippe Rebbot) sont des hommes sensibles qui manquent d’assurance, ça se lit dans leur comportement ; et de l’autre côté, deux femmes fortes, déterminées, exerçant des métiers très majoritairement occupés par des hommes : Rivka (Mélanie Bernier) et Edith (Audrey Lamy). Et entre ces deux genres, un trait d’union, Théodore (Nils Othenin-Girard) un adolescent masculin féminin, sur le chemin de son émancipation. Pas facile quand les codes sont aussi perturbés que lui. Bonne prestation de ce jeune acteur.
Simon et Théodore, le deuxième film de Mikael Buch a indéniablement un ton très personnel, entre rêverie et réalisme, à l'instar de ses deux personnages principaux, durs avec eux-mêmes, mais pleins de compassion pour ceux qui vont plus mal qu'eux. Le duo central, formé d'un adolescent renfermé et un adulte perturbé, fonctionne y compris sur un mode comique et allège un arrière-plan un peu lourd (paternité, démence). Lui répond, en mode mineur, un autre tandem, de femmes cette fois, dont la rencontre permet d'aborder d'autres thèmes. Le film manque de moyens et son dispositif est quelque peu répétitif mais il en émane un petit charme qui se dissout assez vite une fois la projection terminée. C'est en tous cas la confirmation du talent d'acteurs de Mélanie Bernier, Audrey Lamy et surtout Félix Moati.
Ce film est très émouvant, bien joué, aborde des sujets profonds (notamment la place des pères/hommes mais aussi le rapport à nos limites/fragilités) avec finesse, gravité et humour. On en ressort dans la joie !
Théodore a treize ans. Il est en pleine crise d'adolescence. Il en veut à la terre entière, à sa mère qui le couve de trop d'amour, à son père qui l'en a trop tôt sevré et qui l'a abandonné. Simon en a trente. Il sort d'hôpital psychiatrique. Il va être père. Il est marié à Rivka, qui prépare non sans mal Théodore à sa bar-mitzvah. Quand Théodore fugue, c'est Simon qui lui court après.
Des histoires de père en mal de fils, de fils en mal de père, vous en avez déjà soupé. Des adulescents immatures, des adolescents trop matures, vous en avez trop vus. Remplacer le père immature par une mère fantasque, vous aurez le scénario de "L'Échappée belle" (2015). Ne vous arrêtez pourtant pas au pitch ni à la bande-annonce de ce petit film français plein de délicatesse qui ne paie pas de mine.
Laissez vous séduire par ces deux-là. Simon (Félix Moati) se file des gifles et des coups parce qu'il ne se sent pas à la hauteur de son futur rôle de père. Théodore en file aux autres parce qu'il ne sait pas comment canaliser sa violence. Autour d'eux deux superbes rôles de femmes. Mélanie Bernier, un des plus jolis minois du cinéma français, est l'épouse de Simon. Elle joue avec une belle autorité un rôle rarement vu : une rabbin enceinte. Audrey Lamy, dont on connaissait le potentiel comique, interprète la mère de Théodore, rongée d'inquiétude suite à la disparition de son fils.
Ces quatre-là se courent après l'espace d'une journée dans un chassé-croisé aussi distrayant que touchant. "Simon et Théodore" ne révolutionnera pas l'histoire du cinéma mais n'en constitue pas moins un film réussi qu'une programmation automnale trop encombrée condamne à un injuste anonymat.
le film a un petit budget avec Paris pour décor principalement.sujet classique d' une rencontre où chaque protagoniste apprend sur soi en.la présence de l'autre. une fin convenue et des personnages aux comportements répétitifs donne une lassitude au film,
A fuir! Des personnages horripilants qui frisent le ridicule! Une histoire sans intérêt, ce film provoque plutôt de l'agacement que de l'empathie pour les personnages. Un ado en crise et un pauvre type avec un grain! Duo épuisant...
Pour ceux qui aiment les duos de complicité improbable de personnages blessés par la vie: "L’été de Kikujiro". Chef d’œuvre!
Quelque chose ne tourne pas rond chez Simon (Félix Moati) : dès la première scène du film, lorsqu’il explique à un vendeur de magasin de jouets qu’il veut faire un cadeau à son enfant qui n’est pas encore né, on devine qu’on a affaire à un esprit bancal, avant de l’entendre expliquer sans détour qu’il sort d’un hôpital psychiatrique, un lieu qu’il a trouvé « reposant ». Heureusement, si l’on peut dire, le mal dont il souffre ne se retourne que contre lui-même, jamais contre les autres. Simon peut se fracasser le visage contre un mur, mais n’use pas de violence envers autrui. On en a rapidement la preuve puisque le jeune homme se lance bientôt à la poursuite de Théodore, un garçon qui s’apprêtait à faire sa bar-mitzvah à la synagogue dont le rabbin n’est autre que l’épouse enceinte de Simon. Théodore, l’adolescent, lui aussi va mal : il est en quête de son père et ne trouve rien de mieux que d’entrer en crise et de s’enfuir de la synagogue. Les deux éclopés de la vie, les deux blessés de l’existence, le jeune homme et l’adolescent, se poursuivent l’un l’autre, se découvrent l’un l’autre et, en fin de compte, s’épaulent l’un l’autre. Ce film attachant, simple et beau, met en scène cette histoire de cabossés avec talent. Les êtres qui semblent les moins aptes à soutenir autrui sont peut-être bien justement ceux sur qui on peut le plus compter.
Un film rare. Fin, drôle et touchant, des comédiens magnifiques et une incroyable découverte que ce jeune Nils Othenin Girard . Après LET MY PEOPLE GO, la confirmation d'un réalisateur à suivre.
Quel beau film ! Le scénario, les acteurs, la photographie... Tout est beau et ça n'est pas trop beau (je déteste la mièvrerie bien pensante gavée de bons sentiments que l'on croise trop souvent dans le cinéma français) car tout est bien équilibré et surtout la sensibilité. Je crois que c'est ça le mot qui vient tout de suite à l'esprit en synthèse : il dégage de ce film une juste et belle sensibilité, pas trop appuyée, juste bien, juste belle. Bravo au chef opérateur qui éclaire ce film avec la chaleur dont les personnages semblent avoir besoin (le passage à la maternité m'a beaucoup marqué). Bravo aux acteurs qui sont tous parfaits et dans des partitions ni évidentes ni faciles. Audrey Lamy est vraiment une actrice, c'est du bonheur total que de la voir jouer ; même si son personnage récurrent est sous-jacent, il est largement dépassé par les scènes où elle fait passer ses sentiments amoureux sur le devant du jeu. Bref courez vite voir cette petite pépite que le machine effroyable du box-office va s'empresser de reléguer au second plan dès la semaine prochaine (distribution sur seulement trois salles à Paris, ça ne laisse que peu de chance de succès à un chef-d'oeuvre).
Merveilleux petit film, fragile et pourtant si fort. Très humain, parfois drôle, parfois émouvant, toujours juste, avec des interprètes épatant (Audrey Lamy est une révélation). Je recommande !