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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 octobre 2016
Waaaaah ! Superbe film ! Magnifique ! Désarmant. Qui prend aux tripes. Voilà un film qui devrait être obligatoire pour les 14/25 ans ! Toute cette détresse est d'une tristesse sans nom !
Beaucoup d'émotion dans ce film poignant qui nous plonge au cœur du doute de l'embrigadement jihadiste. Peut-être qu'il relève un peu trop du documentaire mis en scène pour faire un grand film de cinéma.
film touchant, avec des moment très forts. ça me rappelle une citation: "on est responsable de tout devant tous", Le mal qui est loin ne l est jamais vraiment!, les acteurs nous plongent vraiment dans leur rôle, bravo
merci. Ce film devrait aider beaucoup de monde, parents perdus, enfants embrigadés. Nous sommes tous concernés. Cela peut nous arriver à tous. Merci à Dounia Bouzar car elle donne beaucoup. Les jeunes actrices sont remarquables.
Retraçant le parcours croisé de deux jeunes filles, la réalisatrice montre comment l’une d’entre-elles, Mélanie Thenot, se fait manipuler et finit par se convertir et se radicaliser. Lycéenne dont l’engagement humanitaire transpire la naïveté, issue d’une famille française, elle cède rapidement aux appels d’un « prince charmant » rencontré sur la toile. Profitant du deuil que traverse Mélanie, ce jeune lion va lui faire découvrir « le mensonge dans lequel nous vivons » à grand renfort de liens YouTube. Les vidéos complotistes cèdent la place aux massacres d’enfants en Syrie et il n’en faut pas plus à jeune fille pour troquer son violoncelle contre le jilbab. Chantage affectif et manipulation médiatique sont présentés comme suffisants pour abuser de ce « cerveau troublé » par le deuil et pour transformer Mélanie en candidate au djihad. La problématique est ainsi présentée comme étant de nature affective et politique. Derrière la conversion à une religion qui n’était pas la sienne, aucun élan spirituel, aucun besoin de transcendance. Quant aux raisons qui ont mené le personnage de Sonia Bouzaria à se radicaliser, le film n’en présente aucune. Tout juste la jeune fille explique-t-elle avoir ressenti « comme une force en [elle] ». Était-il question de foi ou de révélation religieuse ? Nous n’en saurons rien, la piste ne sera pas explorée. C’est plutôt la thèse de la pathologie qui est servie, Sonia étant victime de rechutes d’extrémisme qui ressemblent davantage à des crises d’hystérie, voire de schizophrénie, qu’à des élans spirituels.
Extrait de notre dossier "Filmer l'islamisme : le refus de l'invisible" à lire sur Film Exposure.
Quel thème casse gueule et quel aboutissement ! s'appuyant sur un contenu proche du documentaire, la réalisatrice a concocté une véritable oeuvre de fiction avec deux boucles narratives haletantes. Les héroïnes respectives sont sidérantes de réalisme et de justesse et mériteraient toutes les deux un césar du meilleure espoir. Le thème est évidemment d'actualité mais permet aussi de manière plus universelle d'illustrer la puissance de la manipulation mentale, celle-ci prenant sa source à des fins de pouvoir absolu, dans les blessures sentimentales, l'ersatz spirituel, le manque d'estime de soi et toutes les failles émotionnelles individuelles. Une splendide réussite à ne point rater.
Les Dossiers de l’Écran présentent : « Radicalisation : Des clés pour comprendre » avec un film de Marie-Castille Mention-Schaar qui raconte en parallèle l’histoire – vraie sinon vraisemblable – de Mélanie qui se radicalise et de Sonia qui se deradicalise.
La réalisatrice récidive. Avec « Les Héritiers », elle avait déjà fourni le film du mardi soir avant le débat « Intégration à l’école : mission impossible ? ». Ariane Ascaride – qu’on aperçoit en juge d’instruction compréhensive – y était plus-que-parfaite en professeure d’histoire de seconde qui, à force de patience et d’humanité, réussissait à transmettre à une classe black-blanc-beur de ZEP les valeurs de la République.
Comment reprocher à Marie-Castille Mention-Schaar de prendre à bras le corps les sujets d’actualité les plus brûlants ? Comment ne pas être bouleversé par ces deux jeunes filles, par leur vulnérabilité, par leurs erreurs, par l’impuissance de leurs parents ?
Mais comment dans le même temps ne pas être gêné par le didactisme pesant de « Le Ciel attendra », par le manichéisme de ses personnages, jeunes filles révoltées, parents dépassés, recruteurs invisibles et manipulateurs ? Comment se laisser emporter par un suspense tué dans l’œuf puisqu’on sait dès le départ que Sonia se déradicalisera tandis que Mélanie suivra le chemin inverse ? Et comment ne pas préférer « Les Cowboys » qui, avec une toute autre finesse, décrivait sans chercher à la catégoriser, la rage impuissante d’un père à la recherche de sa fille disparue ?
Absolument bouleversant. Les deux jeunes actrices jouent de façon très vraie, pas de surjeu. Les deux histoires tournées en parallèle donnent une dimension poignante au film.
Malheureusement ce film n'est pas une fiction - il a tout du documentaire.... et très convaincant! Sandrine Bonnaire et Clotilde Courau sont des Mamans dépassées, qui passent à coté comme tant d'autres et qui cherchent à comprendre. Scénario on ne peut plus à la une, jeunes comédiennes Noémie Merlant et Naomi Amarger - Sonia et Mélanie émouvantes, donnent un aperçu du piège pour tous ces jeunes que constitue EI : une saloperie, chargée de fausseté, d'ignorance et de violence finalement. A montrer dans toutes les écoles et à partager dans les familles. Excellent !!**
Ce film raconte les histoires développées en parallèle d'une jeune fille retournant au domicile de ses parents après qu'elle ait été arrêtée à l'aéroport alors qu'elle se rendait en Syrie afin de participer au Djihad, d'une adolescente sans lien avec la religion se faisant peu à peu embrigader et d'une mère dont la fille a réussi à partir en Syrie, spoiler: se révélant être la deuxième adolescente . J'ai trouvé cette histoire bien construite. Elle témoigne d'une manière me paraissant juste du sujet peu abordé de l'embrigadement de jeunes filles pour le Djihad et.des conséquences sur leur famille. Le scénario est construit de façon non chronologique et permet une comparaison intéressante des protagonistes, l'une vivant l'embrigadement dans un contexte où elle est fragilisée et l'autre l'inverse avec un lourd investissement pour son entourage.
Ce film est assez difficile mais très bien. D'un côté on suit une adolescente qui va bien mais va se faire petit à petit embrigader et de l'autre une adolescente qui a été stoppée juste avant de partir. C'est dur, poignant, émouvant.
J'ai aimé la mise en lumière des fragilités de l'adolescence, qui vont au delà du risque d'embrigadement djihadiste. La propension aussi , favorisé par le net , à faire sienne les thèses complotistes, puisque recul, culture et esprit critique sont souvent tristement absents . C'est bien montré , mais c'est aussi la limite cinématographique, car le parfum de documentaire est trop présent, à l'image des nombreuses interventions de Dounia BOUZAR, sorte de caution pour contrer toute accusation de confusion entre Islam et terrorisme. Le film atteint sans doute son objectif, il est très intéressant de le montrer à nos jeunes, mais son intérêt cinématographique et sa douteuse conclusion laissant penser que ce qu'on appelle la "déradicalisation" est efficace, interroge. Il comporte aussi quelques longueurs.