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Un visiteur
4,5
Publiée le 18 octobre 2017
Ce film est fort! Bon dieu ce qu’il prend aux tripes et vous hante! 120 battements par minute est une oeuvre puissante, que dis-je, essentielle! Démarrant avec un ton très léger et drôle lors des réunions hebdomadaires, s’enchaînant avec des actions musclées; il s’attarde par la suite sur une romance simple et belle. La fureur laissant la place à la douceur. La douceur avant l’horreur et l’agonie… Ce film explore donc beaucoup tout en restant très juste et très beau dans chaque situation qu’il raconte. A la fois perdu dans des scènes évanescentes semblant dénuées d’intérêt où le temps ralentit pour filmer de la poussière et/ou des cellules (scènes prenant tout leur sens à la fin) et ballotté entre les rires et les larmes; nul spectateur ne peut ressortir indemne d’une telle expérience. Le film bouscule nos âmes et finit d’abattre les quelques clichés et/ou préjugés (s’il en reste encore chez certains) sur les séropositifs et autres personnes vivants de près ou de loin la maladie.
J'ai enfin vu le film dont tout le monde parle réalisé par Robin Campillo et sorti en août 2017 et franchement, je m'attendais à mieux. Il faut dire qu'on a vendu ce film comme étant le film de l'année, il a d'excellentes critiques etc., je m'attendais donc à être époustouflé en le voyant et, même si je le trouve bon, ce ne fut malheureusement pas le cas. Le film revient donc sur l'association militante contre le Sida au début des années 90 qui se battait contre l'indifférence générale. Le scénario est donc vraiment très intéressant car personnellement, je n'avais jamais entendu parler de cette association et ce film la fait donc connaître au public actuel et on en apprend également plus sur les conditions des personnes infectées du Sida dans les années 90. Malgré tout, je trouve qu'il y a pas mal de stéréotypes qui me dérangent assez, notamment dans le comportement des gays qui est très cliché car oui, tous les gays ne sont pas efféminés et le film véhicule encore trop cette idée reçu je trouve. Pour ce qui est de la réalisation, elle est très bonne car le film possède de très beaux plans notamment lorsque le réalisateur filme la poussière de très près, ce qui casse un peu le rythme du film mais d'une bonne manière. Je trouve également les longues scènes de réunion intéressantes mais malgré tout un peu trop longues. Pour le caractère dramatique du film, cela n'a pas prit effet sur moi car on voit venir la fin de très loin mais la fin est tout de même bien faite. Le film montre également des scènes de sexe assez crues entre deux garçons et je n'avais jamais vu ça auparavant dans un film grand public et je trouve que c'est une très bonne chose et c'est très osé de la part du réalisateur. La B.O est quant à elle très bonne. Pour ce qui est des acteurs, ce ne sont pas des acteurs réellement connus mais ils jouent vraiment très bien, notamment Nahuel Pérez Biscayart et Arnaud Valois qui sont à fond dans leur personnage. "120 battements par minute" m'a donc un peu déçu mais il n'empêche que cela reste un bon film et il peut être également un peu éducatif chez les jeunes gays qui ne sont pas vraiment au courant de tout ça, ce qui est une très bonne chose.
Grand film qui a bien mérité son Grand Prix à Cannes et a raté de peu la Palme. L’histoire se déroule au sein de Act Up et commence par le fameux et authentique bombardement du directeur de l’Agence française de lutte contre le sida avec du (faux) sang. Ce film sensible et coup de poing nous apprend de l’intérieur la vie de cette association aux méthodes parfois brutales parce qu’urgentes . Urgence devant la virulence de la maladie prise en compte par les pouvoirs publics avec une grande modération politique et par les labos par une lenteur stratégique. Money before ! Avec une mise en scène époustouflante de dynamisme et de fluidité, des dialogues et une psychologie authentiques, le réalisateur mêle avec brio ce combat d’équipe à une belle histoire d’amour, simple, sobre et émouvante jusqu’à la mort. Film fort, pudique et pédagogique.
Trois fils narratifs s'entremêlent dans le film de Robin Campillo, dont l'action se situe au début des années 90: d'une part, et c'est le plus intéressant, les discussions interminables, conflictuelles, habilement dialoguées et interprétées, entre les membres de l'association Act'Up Paris; d'autre part, la mise en images, sous forme de flash-back ou de flash-forward, de quelques projets issus de ces discussions: le plus souvent, des actions spectaculaires qui donnent lieu à des "débriefs" au cours desquels l'efficacité ou la violence des interventions auprès notamment des laboratoires pharmaceutiques sont mises en doute, ce qui entraîne de nouvelles prises de parole passionnantes. Enfin, dernier volet, l'histoire d'amour entre deux des garçons engagés dans le combat contre le SIDA, Nathan et Sean: l'un est séropo, l'autre pas. La mise en scène et le montage parviennent à lier ces trois narrations de manière à brosser une fresque du mouvement revendicatif dont le but est de forcer l'industrie et le pouvoir politique à prendre en compte la réalité de la maladie et à engager des moyens suffisants pour la combattre. Apparaissent parfois des séquences oniriques, comme le fleuve de sang, qui concrétisent certains rêves fous et irréalisables de l'association dont le mode d'action essentiel reste la spectacularisation de la lutte. Le film peu à peu se calme, les 120 battements par minute de la musique s'apaisent et l'agonie de l'un des deux protagonistes est montrée comme rarement au cinéma: il a peur et n'a pas de message définitif et pathétique à délivrer ou de dignité factice à exhiber. La réconciliation avec l'un des responsables d'Act'Up, compagnon de tant de combats mais dont il s'est éloigné, est même impossible. Pourtant, la vie et l'amour remportent la victoire: Campillo filme la scène de sexe à l’hôpital comme une Pieta, et les préoccupations banales d'après la mort d'un proche avec un réalisme quotidien dépourvu de toute grandiloquence mélodramatique. Le survivant n'oublie pas son amant mais ne veut pas se passer de l'amour. Même si certaines reconstitutions de la Gay pride souffrent d'un évident manque de moyens, le film touche avant tout par sa réussite à transcrire l'esprit d'une époque, les mentalités et les comportements d'un moment de notre histoire. Il est servi par des comédiens extraordinaires dont Adèle Haenel qui parvient à s'intégrer magnifiquement à une bande d'acteurs inconnus.
C'est vraiment le plus beau film qui peut être fait sur l'association Act Up ! Un scénario adroit et minutieux avec des flashbacks bien pensés. Des acteurs merveilleux. Beaucoup d'émotion bien sûr. Un film qui fera date à n'en point douter.
Bon documentaire sur l'histoire de Act Up et des premières années de lutte militante contre l'inaction des pouvoirs publics contre l'épidémie de sida. Mais sinon film trop long, bourrés de clichés sur la communauté gay, personnages peu attachants... bref surjoué.
Whouaaa.. film percutant ! On reste abasourdi ! Tout le monde a mis un certain temps avant de se lever de son siège. Film qui devrait être vu par les jeunes pour prendre conscience des choses. Magnifique !
Cela tient presque du documentaire. C'est riche en émotions mais c'est trop long. Sinon si des épileptiques photosensibles (comme moi) il y a deux-roues scènes avec des flash stroboscopiques. Un film utile et engagé.
Alors certes, 120 battements par minute est un très bon film mais je suis quand même déçu. J'ai plus l'impression d'avoir regardé un documentaire plutôt long sur une association d'action contre le sida qu'un film à part entière. Et ce, car il n'y a pas vraiment de scénario. C'est plat, et on s'ennuie facilement sur certaines scènes. Bon alors par contre, j'avoue que ce film défend des causes qui me tiennent beaucoup à cœur et qu'il le fait plutôt bien. C'est aussi très émouvant à plusieurs moments et aussi très réaliste et ca nous ouvre sur beaucoup de sujets, notamment la cause des malades du sida qui se meurent petit à petit dans l'indifférence générale (bon alors par contre ça se passe avant donc ok, ça a quand même évolué, et heureusement). Bref, film plutôt bon mais de là à représenter la France aux oscars ? Je ne pense pas...
Tout est affaire de goût, mais personnellement je n'ai rien à redire sur ce film. Il transmet toute une flopée d'émotions, des larmes aux rires puis à nouveau des larmes, en passant par l'indignation, la révolte et autres. La longueur du film ne transparait pas lors du visionnage. On est emporté par les personnages et leurs combats publiques et personnels, et on ne voit pas le temps passer. Les scènes de "sexe" prennent peut-être un peu trop de place, mais elles ne choquent pas et sont bien moins explicites que dans d'autres films, même si la suggestion de l'acte sexuel est forte. Le film permet de découvrir ou redécouvrir Act Up. Cependant, il n'a pas vocation à être un documentaire retraçant les 30 années de vie du mouvement associatif, il se concentre sur une période de plusieurs mois autour de la vie des personnages (spoiler: jusqu'à la mort de certains ) et montre les dissensions qui peuvent exister, comme dans tout mouvement militant, tout en suivant le fil conducteur du combat pour l'obtention des traitements et la prévention du sida.
Un film utile, urbain, humain, tonique et didactique, qui relève avec brio le défi de rendre compte d'un foisonnement spontané tout en étant très construit. La maturation du groupe ACT UP se construit devant nous, une belle leçon de démocratie. Elle nous donne à voir le courage d'hommes et de femmes ardents, condamnés à vivre vite sans langue de bois, traqués par la camarde et contraints à choquer pour coller à l'urgence. Adèle H. tient sa place dans le film sans tirer la couverture à elle, j'ai apprécié. La tragique histoire qui naît entre Sean et Nathan, deux militants sur lesquels focalise Campillo, incarnés par un N. P. Biscayart. et un A. Valois aussi habités l'un que l'autre, la séduction puis l'éclosion de leur sentiment, les corps vécus jusqu'à l'explosion charnelle, la tendresse croissante de leur relation désespérée, comme un chant du cygne pour Sean, tout cela passe à mes yeux pour encore plus juste que dans une référence un peu datée comme Philadelphia. Le sexe, filmé cru et sans filtre, coexiste avec l'amour dans cette relation, certes, mais me paraît presque... alterner avec lui, et cela pourrait déranger des spectateurs, surtout chez les hétéros j'imagine. Les temps changent, il faut s'y faire. En tous cas il faut remercier R.Campillo, qui réussit son coup pour dire le coeur des LGBT en danger qui bat vite dans la grande cité, autant qu'il l'a réussi comme monteur de L.Cantet pour dire avec lui le coeur des élèves et de leurs maîtres en danger, qui pulse "Entre les murs" de cette même cité !