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Un visiteur
1,0
Publiée le 3 octobre 2017
Quel ennui! Aucune dimension cinématographique. C'est un patchwork de bouts de vie cousus maladroitement. Dès le début on est pris en otage. Il est à peine question d'évoquer la responsabilité des vrais responsables et coupables. Les scènes de sexe au cinéma sont l'expression d'un manque d'imagination de tous réalisateurs. Dommage, suggérer pour laisser place à l'imaginaire du spectateur, là est la poésie. Pour imposer un film aussi long, il faut avoir du talent, sinon il faut être sacrement prétentieux. Si ce film est un chef-d'œuvre, c'est un chef-d'oeuvre d'ennui et de prétention.
Excellent film de bout en bout. Très très juste j'ai trouvé. A voir sans hésitation. Avant, ça peut valoir le coût de se renseigner un peu sur le VIH dans les années 80-90 pour les plus jeunes. Aussi avant le film, ne pas hésiter également à remettre en question son homophobie ou son rapport à la sexualité homosexuelle sous peine de risquer d'être choqué par certaines scènes.
Un film aussi bouleversant que choquant. Ce film relate formidablement cette période où le sida était relié à la débauche, à l'homosexualité et était considéré à tord par beaucoup comme une plaie méritée pour ceux ont des mœurs "contre-nature" et décadents. Je fais partie de cette génération, une génération mal informée de ce mal mystérieux qui fauchaient à la roulette russe ceux qui ne se protégeaient pas assez. Et ceux de ma génération ont très souvent perdu un proche dans ce silence morbide, avant une peine de mort annoncée comme une sentence. Nous pouvons nous rassurer que le regard de la société a changé depuis ces années noires, années pendant lesquelles une génération a été sacrifiée au nom d'un sujet tabou. Ce film est un choc de conscience documenté et constitue, j'espère, une prévention pour nous rappeler que le sida tue encore.
Salle sous le choc après la projection, silence de mort et c’est peu dire. Plus qu’un film d’amour, un film militant débordant de rage et d’humanité.
En 1989, Act Up France s’implique d’abord pour sa communauté puis très vite pour les malades exclus de la société, pointés du doigt comme des pestiférés. Le gouvernement panique, les laboratoires se chamaillent et traînent des pieds, la rumeur se répand et la populace s’inquiète.
Une épidémie réservés aux libertins, aux homosexuels et aux droguée ??
Encore plus que AIDS, ACT UP s’emporte, avec violence dans les mots et dans les actes, mais volontaire et déterminé, cela impose le respect. ACT UP s’impatiente, la mort rode et circule trop vite.
C’est ma génération, j »ai vécu l’arrivée du HIV, les regards accusateurs, la peur au ventre et pourtant peu d’entre nous sont montés au créneau, le déni de mes vingts ans, une insouciance et une liberté dont on ne voulait pas se séparer.
Mais il y a l’histoire dans l’histoire, celle d’amour qui au delà du sexe (car le plaisir maintient en vie) nous arrache le coeur et les larmes, Nathan aime Sean. Sean est en colère, puis Sean s’effondre et la peur brille dans ces yeux, c’est une biche effrayée par le spectre du loup. Nathan l’apaise, avec ses mots à lui, sa patience et sa tendresse, une belle histoire d’amour qui finit mal. Alors le poids du chagrin nous étreint et l’on sort fatigué par le mal qui ronge le monde au hasard.
Nahuel Pérez Biscayart est sublime de fébrilité et Arnaud Valois est solide et rassurant.
Robin Campillo aime la vie à mort. Une réalisation nerveuse, passionnée et des acteurs vivants, justes et concernés. Une BO qui sait souligner le film.
Sincèrement, cette note m'attriste un peu. J'ai d'ailleurs longtemps pensé lui accorder une étoile supplémentaire, avant que mes réserves ne soient finalement trop fortes. Elles se situent principalement dans la trop grande crudité de plusieurs scènes, sans que cela ne me paraisse justifié ou opportun, Robin Campillo les étirant parfois jusqu'au malaise me concernant. On pourra me dire ce qu'on veut, il y a d'autres moyens infiniment plus subtils et délicats pour décrire l'intimité entre deux hommes spoiler: qu'une interminable scène de jambes en l'air (leur discussion suffisait largement!) ou une masturbation improvisée : aucune suggestion, juste du sexe pour le sexe ... Heureusement, « 120 battements par minute » ne s'arrête pas à ce simple constat car pour le reste, le film est vraiment réussi. Sur un sujet que je connaissais mal, l'œuvre s'avère éclairante aussi bien dans les idéaux d'Act Up-Paris que ses différentes actions « coup de poing », ne cédant jamais à la démonstration ou au larmoyant. Au contraire (scènes sexuelles exceptées, donc!), il y a beaucoup de pudeur, de recul concernant le combat des uns et des autres, parfois dans une indifférence, voire un mépris en disant long sur le peu d'implication des pouvoirs publics de l'époque. Et beaucoup de moments marquants, principalement le « défilé nocturne » poignant et particulièrement éloquent sur les ravages du Sida, ou les différentes scènes d'assemblée, où l'on mesure l'immense difficulté à trouver un consensus tant les visions pour y parvenir sont parfois radicalement opposées, sans pour autant que l'on cherche à nous expliquer qui a raison ou tort, au contraire, chaque discours tenu pouvant se justifier, les relations entre les différents membres du mouvement comme avec les laboratoires pharmaceutiques étant décrites avec une grande précision. Dommage que le dénouement, aussi sobre soit-il, perdure de façon injustifiée, cette volonté de « réalisme exacerbé dans l'intimité » faisant, décidément, vraiment du tort à l'œuvre... Bref, s'il est (beaucoup) plus réussi dans ses scènes de groupe qu'intimistes, et sans être l'événement absolu décrit au dernier Festival de Cannes, « 120 battements par minute » est de ces titres qui ne laissent en aucun cas indifférent, éclairant un sujet sensible et important : voilà qui est à saluer.
J'imagine que comme moi beaucoup de personnes se sont dit, un film sur le sida dans les années 80 ? Mais en réfléchissant bien, Dallas Buyer Club c'était bien le dernier en date, et il faisait état du triste contrat du début ou dans l'inconscient collectif, seul les homosexuels pouvaient être contaminés par le virus du sida. Ici ça se passe en France, et cela concerne encore que les minorités, avec un groupe d'activiste qui devient le fond et la manière de donner le ton au récit. Le fait d'être d'emblée dans le cœur de l'action fait penser bien à ce qui se fait par chez nous, Polisse m'est venu en tête directement car c'est ma meilleure référence dans le domaine. Finalement 120 battements par minute propose de réels débats face à des scènes plus intimes pour se focaliser sur un personnage en particulier. Et la vient le moment de féliciter le choix de casting. Nahuel Perez Biscayart, retenez bien ce nom (déjà car vous le verrez à la fin du mois dans Aurevoir là-haut et qu'il serait bien dommage de passer à côté), attention grand acteur. Sa présence annihile tout ce qui se passe autour, chaque scènes avec lui (et dieu merci il y en a beaucoup), sont vécues comme des moments d'une intensité émotionnelle similaire à la vraie vie, car il incarne cette vérité avec une facilité déstabilisante. Si l'on aime pas le traitement de type de docu-fiction, cela risque de ne pas passer, sinon l'expérience se révèle fructeuse. Le rythme se perd avec l'envers du record qui permet de découvrir la vie privée qui ne demande qu'à éclore de ces personnages, et plusieurs fois je me suis fais la reflection d'un montage différent dans ma tête, aussi pour amoindrir la longueur excessive du film. C'est courru d'avance et n'apporte pas de clair débat car la question du sida aujourd'hui est certes banalisée mais les avancés médicales bien moins. Celà ouvre une fenêtre dont on imagine bien les préjugés mais qui dans la forme, reste plaisante et intelligente. C'est bien de se rappeler qu'il y a pas si longtemps c'était comme ça. À voir.
Film très pèdagogique, rappelle "l'Histoire" de cette épidémie très médiatique et médiatisée et pour cause elle touche les élites du show biz ... Il n'y a plus de secret : cette maladie est transmissible... Bravo au réalisateur, le thème est très bien traité, toutes les phases de la découverte de cette pandémie, sont abordées. Aujourd'hui le progrès de la science fait que on ne devrait plus voir de nouveaux cas, d'ou ce coté pédago . Film qui devrait servir de support à toute éducation sexuelle ( scolaire ou autre). Film excellent plein d'émotions.
Très touchant. Ce film est transportant, il m’a amené à me poser beaucoup de questions, à prendre du recul sur notre condition. Bref, il a su me toucher. La bande son est aussi à souligner. Un top.
Un film dur mais très réaliste qui met en exergue la différence de perception du temps entre les malades dont le temps était compté et les laboratoires et pouvoirs publics qui ne prenaient pas la mesure de la maladie et agissaient lentement , d’ou La violence de réaction d’Actup.
Sensationnel, formidable, un chef d'œuvre : tout est parfait, on est sous le choc en sortant. Le jeu des acteurs est très bon, la réalisation formidable.
ce film retrace les années sida où les pouvoirs publics et l'état n'ont jamais communiqué sur ce fléau. d'autant plus que les coupables n'ont jamais été punis. et pire y en a qui ont continué à faire de la politique sans scrupules. les acteurs sont extras. bravo !!👍👍
Déjà un film qui ne reçoit QUE des critiques officielles dithyrambiques ce n'est pas seulement louche c'est de la propagande qui ne porte pas son nom : en gros, vous êtes obligés d'aimer 120bpm sinon vous ne publiez pas votre critique... dans notre journal. Pour moi ce film est une imposture, où est l'oeuvre de cinéma qui émeut ? Créative ? Bien écrite ? Bien filmée ? Il n'y a rien de tout ça. Même les acteurs n'arrivent pas à le sortir de la fange tellement les dialogues sont consternants." ah le café n'est pas prêt ? Ben j'étais en train de le faire, ah ? alors je reviens dans 10 mn quand le café sera prêt..." Au secours ! C'est pire que la réalité : car dans le réel les dialogues des vrais gens est mille fois plus vivant, plus créatif Juste un message, ok qui a son intérêt... Mais et après ? l'émotion est au niveau zéro Ce film est abject, détestable à souhait, dégueulasse. Attention ! Ne vous faîtes pas trop avoir quand même par les supers critiques ! travaillant parfois dans un cinéma, j'ai pu sauver deux spectateurs qui suivaient juste la critique, au lieu de ça ils ont allés voir "Otez-moi d'un doute" qui porte un vrai message et qui est juste un véritable film.
Une tragédie exceptionnelle qui mêle le drame intime de l'homme trop jeune face à la mort et la lutte politique brutale qu'a menée Act-Up dans les années 80. Une face éclairant l'autre.
Après avoir vu l'avant-première me filer sous le nez, c'est en urgence que je suis allé voir ce film, celui dont tout le monde parle, et que tout le monde voulait voir, en témoigne la salle blindée. Traitant d'une période et d'actions peu connues, "120 battements par minutes" est un vrai film coup de poing, fait de vrais "moments", d'émotions variées transmises par ces personnages qui ont la vie ferrée aux chevilles et au corps. Malgré quelques choix de mise en scène douteux (les molécules au ralenti pour servir de transition entre deux scènes), ce film est une vraie bombe, pleine d'énergie et sur lequel souffle un air de révolte. Difficile de ne pas avoir le ventre noué à la fin du film, qui nous rappelle aussi qu'un tel combat ne se termine jamais et que quand un combat s'achève, un nouveau débute... Sans transition, votre vie reprend...