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Clément R
15 abonnés
346 critiques
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4,0
Publiée le 6 janvier 2018
Très bon film qui évoque une époque pas si lointaine... où le sida tuait et faisait des ravages dans les communautés gays, consommateurs de drogues dures... l'approche via l'association Act'up permet de la mettre en valeur puisqu'elle a permis de casser les ligne et de faire avancer les choses Bon casting
C'est un film sans fard, sans filtre, un film cru, juste, qui nous replonge dans les années noires où la maladie brisait les destins et enterrait les jeunesses insouciantes. Le goût du désespoir et de l'impuissance suinte à travers chaque image, le goût de la lutte à mort avec la maladie mais aussi avec la société, confite dans ses principes moralisateurs et ses préjugés hypocrites. Mais c'est aussi un film plein de tendresse et de vérité, qui traite avec pudeur de l'essentiel : l'amour, au-delà des sexes et de la morale, dévoué, immense, tragique. Il dit avec talent la révolte et le courage d'une génération sacrifiée sur l'autel d’intérêts financiers insensibles au calvaire des mourants. Merci au réalisateur et aux acteurs, excellents, de mettre en lumière cet épisode cruel qui, même édulcoré, n'a, au jour d'aujourd'hui, toujours pas trouvé son générique de fin. Et merci aux militants d'Act Up, excessifs, émouvants, controversés, mais qui ont eu la force de lutter pour ceux qui n'avaient déjà plus de voix.
Le voilà le film encenser par la presse, par canne et par nombre de téléspectateurs, et pourtant c'est un poil décevant. Tous d'abord le film tient surtout grâce à son interprétations, mais le film souffre de nombreux défauts pour être le chef-d'œuvre auquel il prétend. La première partie traité quasi comme un documentaire est plutôt intéressante, même si les nombreuses scènes de réunion sont pas toujours intéressante voir inutiles, mais permettent de comprendre le fonctionnement de leur mouvement. En revanche la deuxième partie basé sur l'histoire d'amour traine vraiment en longueur, et fait tous pour émouvoir le spectateurs et lui tirer une larme, ce qui devient presque pénible. Film correcte pour en apprendre sur Act up-paris, mais dispensable pour le reste.
Film vraiment décevant !! Bande d'annonce qui ne reflète pas du tout l'intégralité du film. Des scènes très obscènes et vulgaire, limite pornorpahique !!! Aucun respect de la mort dans le film.
Ce n'est pas un film transmettant un message pour le SIDA mais homophobe ! !
Les maladies virales ont créées de multiples enjeux sociétaux depuis quelques décennies. Le VIH et tout ce qui peut lier au sida est devenu une problématique indispensable pour les personnes atteintes. C’est pourquoi de nombreuses associations militantes luttent contre cette maladie, encore incurable de nos jours. Act Up-Paris est un de ces mouvements qui œuvre pour le bien-être et la santé d’une communauté en danger de mort. Le réalisateur Robin Campillo a lui-même fait partie de ce groupe et nous propose bien plus qu’une simple autobiographie. Le sentiment de colère et d’impatience se révèle bien réel. L’urgence est la seule condition qui motive ces jeunes comme les plus âgés afin qu’ils soient entendus et visibles par les médias et les laboratoires de recherche. Mais au sein d’une même cause, les opinions divergent d’une personne à l’autre, dévoilant ainsi le caractère humain dans ce groupe très rapproché dans le cœur.
On ouvre avec une intervention hautement mouvementée, où l’on se permet de débattre entre les aces et le discours. La violence fait alors partie intégrante de chaque intervention. Rarement physique, mais surtout morale, elle illustre à la fois la détermination et la détresse des membres qui composent le groupe Act Up. Ce n’est qu’après coup que l’on découvre les personnages. Homosexuels pour la plupart, mais atteints du VIH avant tout. Ce collectif dévoile tous les individus qui dépensent toute leur énergie pour leur survie. Pour se faire, la méthode démocratique est nécessaire, d’où les divers débats et préparations dans un amphithéâtre. Une certaine forme de respect les unie, mais comme tout débat, les oppositions se créer au fur et à mesure qu’une idéologie se développe. On passe alors rapidement à une étude de cas de séropositifs, tiraillés entre leur combat collectif et individuel.
Par ailleurs, on entre dans un univers concret, là où toute la force du film finit par sensibiliser. Proche de l’homme, proche de la vie, proche de la mort. La proximité avec Sean (Nahuel Perez Biscayart) propose une lecture riche et sensuelle par bien des aspects. La sincérité qu’il déploie, qu’il partage est le maître mot de son caractère si combattif. Il n’y a pas d’excès dans le jeu et sa prestation parle pour tout le monde. L’authenticité se ressent dans son expression, car il occupe autant de place que ce qu’entreprend Act Up dans les divers séminaires et manifestations publics. Sec dans les propos, on n’hésite pas à employer les mots et à dévoiler des images choquantes mais pourtant réelles. Il y a une réalité qui commence alors à embrasser la cause et le second plan du discours concerne toute la communauté retranchée dans leur coin. On rend alors justice à ce mouvement, appliquant la house music des années 90 au dynamisme des jeunes, piégés dans leur condition de souffrance permanente.
Ainsi, on se permet de renouer le spectateur avec le film Français, dans un élan de sensibilité grandiose. Le ton et la subtilité que l’on contemple au fur et à mesure du récit permet d’affirmer haut et fort que le succès est mérité. Il n’est pas seulement question du sida dans l’histoire. Bien que le film prône les déboires d’une association, il ne faut pas écarter les « autres » de nos regards. Ceux qui se battent pour leur « liberté » ne sont pas toujours les plus appréciés par l’opinion public. Il se trouvent même ignorer la plupart du temps. Ce que nous dévoile « 120 Battements Par Minute » est le poids, ainsi que l’impact de ce que l’on nous censure. Et cette absence d’information est ancrée dans une culture qui tend à éviter les problèmes ou bien à les déplacer. Cependant, le cycle renouvelle sa colère et prend plus d’ampleur alors que la population se diversifie de plus en plus. La quête d’un tremplin moral et concret est un puissant reflet de la rigidité d’un système qui stagne. Ce fantasme reste inaccessible pour beaucoup et l’espoir n’est permis que si l’on consomme pleinement sa vie. Voilà l’hommage et le message que l’on efforce de faire passer, avant de perdre sa propre dignité.
Bon, disons que j'ai vu de nombreux films LGBT, "120 battements par minute" est définitivement à classer dans le rayon "film sans intérêt". Je me doutais bien que je n'allais peux-être pas accroché en louant ce DVD (oui je sais nous sommes en 2017). Nous n'avons pas ici affaire à un film mais à un méli-mélo de style documentaire dans lequel se serait glissé une Adèle homosexuel rongé par le sida. Tant le premier aspect que le deuxième sont ratés. Un film sans scénario, sans directions d'acteurs, avec des dialogues au choix verbeux ou insipide donne un film sans intérêt. Je ne vois pas non plus quelle est la résonance de ce film sur le SIDA tel qu'il se présente en 2017. Tout dans la mis en scène montre une certaine arrogance du réalisateur dans la mise en image de son passé d'activiste, les critiques presses sont curieusement dithyrambiques sur un film vidé pourtant de tout émotion. ps Je conseille au réalisateur d'aller voir "Pride" histoire qu'il se fasse une idée de ce que c'est que de voir un bon film.
"120 battements par minute" est un excellent film français original, touchant, simple et beau porté par de jeunes comédiens bouleversants avec un scénario bien construit et une fin émouvante. L’un des meilleurs films du cinéma français.
C’est un retour aux douloureuses années de la prolifération du virus du sida que Robin Campillo nous propose avec son « 120 battements par minutes » à travers une évocation juste et douloureuse du combat d’Act Up. Le film, véritable documentaire sociologique, alternent débats internes de l’association, leurs actions et manifestation, ainsi que des scènes plus intimes sur la vie privée des adhérents. L’émotion est constante, tous les acteurs sont épatants, principalement les deux Nahuel Perez Biscayart et Arnaud Valois. La mise en scène de Robin Campillo, plutôt classique pour les scènes de groupe se révèle plutôt réussie pour les séquences plus intimes. C’est dans ces moments que l’on retrouve le cinéaste profondément humain de « Eastern boys », l’ultime scène de deuil est vraiment à ce titre, magnifique d’émotions. Dernier mérite de ce film irréprochable et très émouvant est que les adhérents d’Act Up ne sont pas idéalisés, ils sont filmés avec leurs incertitudes, leurs révoltes et leurs contradictions, bref, filmés comme des êtres humains.
Campillo fait preuve d’une grande inventivité de mise en scène, en innovant sur un sujet sensible (la vision de la Seine rouge sang restera). Des livres entiers ont été consacrés à Act Up, un autre pourrait être dédié à "120 battements par minute", tant sa richesse est grande et sa beauté bouleversante.
On est bien mal barré... Ce film n'est pas mauvais, il est certainement interessant et homogène dans son choix esthétique, de réalisation, de jeu, voir d'outrance... IL est en fait un documentaire de 2h20 pas très joyeux, mais qui semble réel... mais voilà des documentaires du genre "vu de l'intérieur" se regarde à la télé, tranquille, sur France 3, mais ce n'est pas un film de cinéma et c'est pour cela que je dis que l'on est mal barré car il est où le cinéma, l'évasion, le spectacle, l'échappée, le rêve, le moment qui nous fait oublier notre quotidien, qui l'on est et nous donne l'impression d'être plus grand, plus fort ou ailleurs ? Nulle part, et ce film primé et encensé par des critiques très France Inter (dont le logo trone en bonne place sur l'affiche) n'est pas un film de cinéma, il est dans l'air du temps de la bien pensance, du "on donne la parole aux opprimés" mais on oublie de donner du spectacle. Bref, payer pour voir ce film : hors de question, le regarder chez moi devant ma télé pourquoi pas, mais j'ai essayé et 2h25 d'un documentaire plat, démago, peu attachant, informatif, hystérique, ne m'enchante pas et ne m'a donné aucun plaisir. Et je suis très ouvert et très tolérant, mais ça ce n'est pas un film de cinéma, ce n'est pas un film tout court, juste un documentaire pas grand public. Et quand je vois les notes qui sont les mêmes que pour des chefs d'oeuvre du cinéma mondial, je me dis qu'on est mal barré niveau cinéma en France...
Whaou ! Quelle claque. J’avais un peu d’appréhension à regarder ce film étant particulière touché par ce sujet. Pour autant, j’ai surpassé ce sentiment et j’ai regardé. Sans surprise, j’ai été submergé d’émotions. Au final, j’ai été d’avantage touché par cette formidable histoire d’amour, touchante plutôt que par l’activisme d’Acp-up. Même si ce film nous fait revive avec une grande justesse tout ce que ce collectif a pu faire pour nous.
Partant à reculons sur cette histoire de séropositifs, primée à cannes, le résultat est captivant. Peur des scènes de sexe entre hommes (préférant celle de la vie d'Adèle) une certaine harmonie apparaît... Passé ces a priori ils'agit d'un combat contre la mort, mais on ne peut rien contre la mort sinon vivre....faces aux injustices, incompréhensions de tout bords (manque le volet familiale) ancré dans une société ....Certains plans sont d'une poésie moléculaire....D'autres engagements sont tout aussi important mais on en point commun la lutte (je pense a la série promotion Voltaire)
Le film s’intensifie au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. Il est vrai que le début parle du mouvement pour aller vers l’histoire d’amour de Sean et de Nathan. La réalisation se fait alors plus intimiste mais sans en oublier le mouvement et les interventions. Jusqu’à la scène finale, fatale. Le film n’est pas fait pour nous tirer des larmes même si on a des difficultés à ne pas pleurer. Il y a de l’humour, de l’auto dérision, de l’amour. Ce film est une piqûre de rappel face à cette génération rongée par la maladie et oubliée du gouvernement. Un hommage à ces militants, aux malades rongés de l’intérieur mais combatifs. Seuls face à l’indifférence . Un message de rappel riche en émotions pour ce film inspiré de faits réels.
Je tenais à commenter ce film, car il m'a sincèrement bousculé. Au début, j'ai eu du mal à percevoir l'objectif de ces successions de scène un peu brouillon. En effet, les débats quelque peu criards dans l'amphithéâtre alternent avec des scènes d'action pas toujours cohérentes. Pour moi, ce qu'il manque, c'est la mise en avant d'une opposition. La scène de l'école présente çà, avec une professeur qui demande à ces élèves d'écouter et d'autre part, un professeur qui les renvoie et avance l'argument de l'âge. Cependant, ce modèle de scène manque grandement au film, et c'est là qu'est la faille. Là où il apparait intéressant, c'est qu'il dresse un portrait amoureux, d'un couple dans la maladie. C'est pour moi là qu'est l'aboutissement du film. La scène de l'hôpital peut choquer, mais elle présente une certaine originalité, certes inutile au film, mais courante chez de nombreux films (je pense notamment à la scène de Elle où Isabelle Huppert se masturbe en regardant son voisin). Enfin, la fin m'a surpris. Je n'ai pas su décrypter si Nathan cherchait à attraper lui aussi le SIDA, où s'il voulait juste faire ce que Sean avait dit, c'est à dire profiter ... Enfin, ce qu'il m'en restera, c'est un film nuancé, avec un scénario absent, une réalisation moyenne, mais des acteurs et un sujet attachant.
Des films sur le sida, il y en a eu, je pense notamment au merveilleux Dallas Buyers Club ou au vibrant Philadelphia. Mais il y a dans 120 BPM quelque chose de différent. Les 2h20 ont filé à une allure folle tant le jeu des acteurs est excellent et le sujet captivant. La construction du film est scolaire, certes, mais en résulte quelque chose de très bon, cette façon de glisser du général vers finalement, la vie de Sean, jeune homme séropositif qui n'aura de cesse de militer. L'idée est bonne de ne pas idéaliser Act-Up, de montrer les luttes internes, les divisions et les moments de cohésion lors des actions militantes. Certains seront choqués par la présence d'une voire deux scènes d'une crudité évidente mais qui servent le propos du film : la sexualité est le vecteur principal de la maladie et qui montrent comment éprouver du plaisir même lorsque la menace d'une contamination plane.
Côté casting, l'interprétation est assez grandiose, tous les acteurs ont un talent fou et ça fait "vrai". Mention spécial à Nahuel Perez Biscayart qui incarne Sean avec tant de talent...