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    120 battements Par Minute
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    619 critiques spectateurs

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    Santu2b
    Santu2b

    249 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2017
    Il a frôlé de près la Palme d'or à Cannes, voici "120 battements par minute", troisième long-métrage de Robin Campillo qui s'impose définitivement au sein du giron hexagonal. Le film revient sur les implications du mouvement Act Up dans les années 1990, période étrangement méconnue surtout auprès de la jeune génération. D'emblée, le processus filmique frappe car l'oeuvre fonctionne énormément sur la rhétorique. Il consiste en de longues discussions tard le soir dans les amphithéâtres où les militants débattent, se crêpent le chignon et échafaudent leurs opérations. Loin d'être rébarbatifs, ces instants sont passionnants et doublés d'une construction visuelle recherchée, faisant alterner théorie et pratique. Les acteurs sont tous irréprochables, pour ne pas dire exceptionnels (Nahuel Pérez Biscayart). A partir de là, quel dommage que le film ne décide de suivre une autre voie dans sa dernière partie. Quittant définitivement ce premier champ basé sur le mode argument contre argument, le film se transforme en pure histoire d'amour entre Sean et Nathan. Dès lors surviennent quelques longueurs ainsi qu'une certaine surcharge mélodramatique. Mais "120 battements par minute" constituera à coup sûr un coup de coeur justifié !
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    17 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 août 2017
    Aucune émotion et pas de cinéma dans ce film bavard qui aurait fait un bon documentaire. Tout est long, interminable et le film, faute d'une structure dramatique s'égare dans le vide.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 septembre 2017
    Beaucoup plus "classique" dans sa construction et dans son scénario qu'Eastern Boys, le précédent long-métrage de Robin Campillo (donc sous-entendu, si vous n'avez pas aimé Eastern Boys, cela ne veut pas dire que vous n'aimerez pas 120 battements par minute), 120 battements par minute est un film à voir, et de préférence au cinéma, notamment pour la qualité du son et des images qui offre de beaux moments de cinéma. 120 battements par minute parle d'une solidarité communautaire qui a pour ambition de lever l'indifférence qui pèse sur des minorités menacées de mort et dont on peut se demander si cet état de fait n'arrange pas certains. La mort rode dans 120 battements par minute, comme une grande faucheuse qui serait prête à frapper à tout moment. Cependant, le film offre également de beaux moments de vie où la danse est utilisée comme exutoire. On sent pourtant que ces danses nocturnes ne suffisent pas toujours à libérer les personnages des situations dramatiques qui les entoure. Le film est parfois dure. On a pas toujours l'impression de passer un "bon moment". Mais certaines scènes sont des moments de grâce où la mise en scène s'avère très sensible et laisse suggérer beaucoup de chose. L'émotion est alors au rendez-vous. Les seuls bémols que je pourrais faire au film : peut être un côté un peu répétitif dans les scènes de réunion militante spoiler: et une veillée funèbre un peu longue vers la fin (mais elle n'est pas dénuée de tout intérêt car elle dresse un éventail froid des différentes réactions possibles face à la mort)
    . Le film se termine sur spoiler: des battements de cœur
    . C'est brillant. On sort de là en ayant l'impression d'avoir pris une claque. On a pleuré, on a ri parfois, on a été dégoûté. En gros, on a été retourné.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2017
    La sensation du festival de Cannes arrive enfin en salle auréolé d'un consensus positif extrêmement rare et le moins que l'on puisse dire; c'est que j'ai trouvé cette réputation tout à fait méritée. Robin Campillo livre une oeuvre magistrale, un film ultra émouvant et en meme très important. Une partie du film s'attache à retracer la montée d'act up, une association de lutte contre le sida. Cette partie est presque didactique et le long métrage retrace avec une précision quasi documentaire le combat mené par cette association, entre débats houleux et actions coup de poing. Dans ces moments, la mise en scène de Robin Campillo privilégie l'efficacité, tentant de rendre à l'écran avec le plus de réalisme possible la vie de cette association. Pour bien contextualiser son film, le film nous propose de longues séquences de débats entre les militants. Le réalisateur n'a pas cherché à représenter une réalité édulcorée mais a plutôt tenté de faire resurgir toute la complexité de son sujet et de montrer qu'il existait des divisions idéologiques au sein meme de l'association. Chaque débat est très intéressant car il expose des points de vues opposées mais sans manichéisme, avec la simple volonté de faire ressortir toutes les nuances que comportent le problème. Le film ne défend jamais une idée précise et il est d'ailleurs compliqué d'accorder raison à un personnages. En revanche il réussit à représenter la problématique du sida dans toute sa complexité, sans pour autant que ce soit lourd ou pompeux. Cette intrigue politique sert de base à l'apparition d'une intrigue parallèle, l'histoire d'amour entre Sean et Nathan. Cette partie du film s'apparente plus à un drame empreins de romantisme. La mise en scène est alors très stylisée, beaucoup plus riche et propose des séquences de toute beauté comme les scènes de sexe qui sont d'une grande poésie ou les scènes de la gay pride et de boite de nuit tintées d'onirisme. Il y a alors un gros travail sur l'esthétique du film et sur l'écriture d'une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Vers son dénouement, le long-métrage vire meme au drame intimiste avec une ambiance plus feutrée qui fait ressortir toute la dimension humaine du film. Ces deux intrigues se mêlent parfaitement et forment ensemble un film fort et poignant. "120 battements par minute" est un film important, porteur d'un sujet fort merveilleusement bien traité, qui met en scène des acteurs épatants et dont l'émotion se dilue tout au long de l'oeuvre jusqu'à un final grandiose, totalement bouleversant. Ce film touche directement au chœur voilà pourquoi certain y seront moins sensibles que d'autre mais son sujet est tellement primordial que je ne peux que vous encouragez à aller voir "120 battements par minute".
    pgioan
    pgioan

    30 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2017
    Très très décevant...Que tout soit vu coté Act Up ne me choque pas, mais c'est quand même dommage, c'est un choix. Simplement, le film est trop ltrop long, et si on comprend volontiers les aspects sentimentaux et personnels des protagonistes ( tous males homo, bon...) on comprend mal la position absurde vis à vis de la société qui va les sauver ....Bon. Nul n'est parfait, mas sorry, le film est très loin d'être bon
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2017
    Si il y a bien un film qui met la presse et le public d’accord au Festival de Cannes, c’est bien 120 battements par minutes. Après la réalisation d’Eastern Boys et Les Revenants ou l’écriture de scénarios tels que Planétarium, Foxfire, ou Entre les Murs, Robin Campillo s’attaque au SIDA en nous plongeant dans le quotidien des militants de l’association Act Up-Paris, créée en 1989 quelques années après AIDES. Nous allons suivre les membres dans leurs actions, notamment l’interruption d’une réunion de l’Agence Française de lutte contre le sida ou leurs interventions en lycées, dans les manifestations ou laboratoires pharmaceutiques. Mais Robin Campillo va encore plus loin en entrant littéralement dans l’intimité des protagonistes. Nous ressentons alors le moindre souffle de ces malades qui luttent dans la souffrance, mais aussi leurs proches qui mettent leurs vies de côté pour ceux qu’ils aiment. Intimité ne veut pas dire explicite comme pourrait le faire un Giraudie. Les scènes de sexe sont belles, authentiques et tournées dans une sincérité à toute épreuve. Oui, 120 battements par minutes est poignant et cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas eu la gorge nouée au poing de ne plus pouvoir avaler notre salive. Le coup de maître de Campillo est de s’être entouré de comédiens bouleversants de réalisme, de ne jamais s’arrêter dans sa narration, même quand il s’agit de faire des interludes musicales comme celle de la boîte de nuit et l’effet visuel de la molécule infectée par le VIH. Nous n’avons pas envie de qualifier ce plaidoyer de lutte contre le sida, et par la même occasion contre l’homophobie, de chef d’œuvre. 120 battements par minutes est juste nécessaire et obtiendra le Grand Prix Cannois 2017.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
    Jean HERVE
    Jean HERVE

    9 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    tellement d'émotions dans ce film des images dures fortes esthétiques il nous fait connaître ActUp et son combat
    Drole D.
    Drole D.

    6 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 septembre 2017
    Un bon début de film qui raconte le combat des personnes atteintes du sida mené par des personnes courageuses et touchantes puis très vite on s'ennuie amour sexe et mort . Les scènes ne m'ont tiré aucune émotion.
    Sylvain P
    Sylvain P

    336 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2017
    On attend forcément beaucoup d'un film qui a été le seul à tirer unanimement son épingle du jeu de Cannes. 120 battements par minute est un film viscéral et renversant, émouvant et rythmé, il est bel et bien l'un des grands films de cette année 2017. Les scènes de débat d'Act-Up sont remarquablement filmées, on peut penser au style de Kechiche dans ses inoubliables scènes de repas. Les scènes d'action filmées caméra à l'épaule sont d'une efficacité redoutable. Les scènes de dialogues sortent un peu moins du lot mais concourt à l'escalade émotionnelle. 120 battements par minute rentre directement au Panthéon des grands films sur le SIDA, comme Les Témoins, Philadelphia et Les Nuits Fauves.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 août 2017
    J'aurais voulu aimer ce film mais je suis resté à côté.
    Alors, certains personnages sont attachants, on vis de l'intérieur la vie d'ACT UP, on comprends mieux leurs motivations, leurs actions mais... au bout de 20 minutes, tu as fait le tour,
    c'est toujours la même chose, les mêmes scènes qui reviennent, les arrêts sur image sur les molécules ou les poussières en vol desservent le rythme du film.
    L'histoire d'amour entre les deux protagonistes principaux, tu n'y crois pas vraiment.
    la scène avec le jet des cendres : je l'ai trouvé complètement ratée.
    Et la fin, sans rien, te laisse plus perplexe qu'abasourdi
    En somme, je me suis un peu ennuyé avec de temps en temps un sursaut ici ou là.
    Vu les critiques dithyrambiques, .je suis sorti déçu; je m'attendais peut-être à trop bien.
    Mais ce film a un mérite : nous rappeler le combat d'ACT UP et que le combat n'est pas terminé.
    C'est à aller voir, rien que pour ça.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2018
    Je suis un peu déçu de ce 120 battements par minutes, j'en attendais plus et il avait plus à offrir, mais malheureusement le film se perd sur la fin et privilégie ce qui est le moins intéressant à savoir le mélo qu'on a déjà vu mille fois.

    En fait tout le début du film est vraiment bon, en fait j'adore vraiment toutes ces scènes de réunion, parce que tout simplement on sent le collectif, on sent les tensions, on voit comment sont prises les décisions, comment se passe une réunion et on arrive à apprendre quelque chose des relations entre les personnages au travers de ces réunions. On voit qui apprécie qui, qui est en froid avec qui, etc.

    Et là Campillo vient nous mettre par dessus une histoire d'amour peu intéressante, avec un personne peu intéressant, forcément atteint du Sida et qui a donc son avenir ou plutôt son non-avenir tout tracé pour faire pleurer dans les chaumières. Alors ce n'est pas forcément larmoyant, on évite les violons, mais c'est trop quand même. D'ailleurs la manière avec laquelle ça se finit dessert limite le film. Je suppose que Campillo a rajouté ça pour justement montrer qu'on meurt du Sida et que c'est horrible en le faisant partir comme ça, il passe à côté du sujet. On ne voit pas quelqu'un qui meurt du Sida, on voit juste quelqu'un de très malade.

    La seule chose que j'ai appréciée dans cet arc narratif c'est la réaction limite calme et absurde de la mère au moment fatidique qui dit que "Mince, déjà ?" parce que ça je ne l'avais pas déjà vu. Autant tout le reste ce n'est rien que de la redite d'autres films du genre, surtout que la relation n'est pas particulièrement belle ou touchante, mais le pire est le fait que du coup on sacrifie les autres personnages qu'on aurait aimé découvrir.

    J'aurais par exemple adoré savoir ce que les autres séropositifs pensaient et ressentaient en voyant leurs amis mourir les uns après les autres sachant qu'ils seront les suivants et c'était faisable au sein de la réunion, ou lorsque le groupe se déplace pour aller aux enterrements, etc. On aurait pu voir les visages changer au fur et à mesure que le temps s'écoule parce que certaines meurent...

    Et ça mène à un autre gros reproche, c'est qu'on n'a pas la moindre notion du temps. On parle de la gaypride, je suppose que c'est une fois par an, on voit des scènes que je suppose être de la gaypride et plus tard dans le film on nous dit que ça va de nouveau être la gaypride... Mais jamais je n'ai eu la moindre impression qu'un an s'était écoulé et ça c'est quand même problématique pour des gens pour qui le temps est compté.

    Il y a plein de défauts comme ça qui viennent alourdir le film qui, je le redis, aurait vraiment dû faire vivre les personnages comme dans les films de Laurent Cantet (que Campillo scénarise) à travers le groupe et leurs interactions sociales au sein du groupe. Parce que là vraiment l'organisation je trouve ça passionnant, les débats internes, car il n'y a personne qui a tort ou raison... et donc la manière de structurer les différents mouvements internes, de les faire cohabiter et coexister, c'est juste fascinant, pourquoi s'en priver ?

    Bon sinon le film reste bien, mais bon... ça reste du gâchis.
    Mathieu H.
    Mathieu H.

    23 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    Après avoir vu l'avant-première me filer sous le nez, c'est en urgence que je suis allé voir ce film, celui dont tout le monde parle, et que tout le monde voulait voir, en témoigne la salle blindée. Traitant d'une période et d'actions peu connues, "120 battements par minutes" est un vrai film coup de poing, fait de vrais "moments", d'émotions variées transmises par ces personnages qui ont la vie ferrée aux chevilles et au corps. Malgré quelques choix de mise en scène douteux (les molécules au ralenti pour servir de transition entre deux scènes), ce film est une vraie bombe, pleine d'énergie et sur lequel souffle un air de révolte. Difficile de ne pas avoir le ventre noué à la fin du film, qui nous rappelle aussi qu'un tel combat ne se termine jamais et que quand un combat s'achève, un nouveau débute... Sans transition, votre vie reprend...
    Critik D
    Critik D

    152 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2017
    Plongée dans le militantisme par l'association Act Up Paris, et ainsi découvrir les idées, le mouvement, les actions et ses membres. Dès le début du film, nous sommes mis dans le bain, en étant directement confronté au quotidien de cette lutte qui ne semble pas avoir de fin. Nous sommes en 1990, et malheureusement les préjugés persistent sur la maladie mais surtout sur les personnes touchées. Faisant partie des minorités, on ne se préoccupe que peu de leur problématique. Act Up se veut parole pour toutes et tous : prostitués, prisonniers, homosexuels ou encore les personnes infectées en raison de transfusions de sang contaminés. Mais la lutte, c'est aussi l'amour, l'amitié, les coups de gueule et le retour à la réalité. Si au départ, le film se concentre globalement sur les personnages, la caméra se centre peu à peu sur le personnage de Sean, pour nous offrir une deuxième partie traitant essentiellement de la maladie,de ses revers et du courage des personnes infectées et de leur proche. Si au début du film on se sent impliqué, on a du mal à croire que c'était il y a vingt-sept ans, mais on reste spectateur, le réalisateur nous renvoie à la maladie, sa propagation, son action, ses préjugés, ce combat qui semble sans fin avec des politiques, des cadres, qui ne semble pas inquiété par ce que vivent les personnes qu'ils considèrent comme des minorités ou encore des marginaux. Et finalement, le film se transpose un peu trop bien à notre époque... vingt-sept ans après, même si des traitements existent, on est dans la banalisation, certains préjugés de l'époque reviennent et cette piqûre de rappelle ne fait pas de mal. Le film est tout bonnement parfait, ménageant spectateur tout en le préparant petit à petit à ce qu'il va vivre à travers l'écran. Tout est mesuré, tout est calculé jusqu'à un générique sans musique qui fait réfléchir. Un casting au combien convaincant, avec quelques découvertes. Une bande originale intéressante. Un scénario parfaitement construit. On comprend donc assez vite son prix au festival de Cannes, et on en espère d'autres, histoire de réveiller un peu les consciences.
    Clement D.
    Clement D.

    19 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 août 2017
    wahou ! très réaliste et brillamment interprété
    avec de grands moments de cinéma,
    c est souvent cru et direct , bouleversés ,le film terminé , on resté scotchés a son siège et les personnages nous hantent encore longtemps...
    floflo2204
    floflo2204

    81 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2017
    Rares sont les films qui ont la capacité à laisser une salle de cinéma dans le silence le plus complet 15 secondes après la fin. Pourtant, 120 battements par minute fait indubitablement parti de cette catégorie. Ce long--métrage est avant tout puissant, c'est l'adjectif qui sied le mieux à cette histoire raconté avec un soin et une attention toute particulière. Robin Campillo nous emmène à travers les différents combats d'Act Up à une époque où le sida constitue presque un sujet tabou et les homosexuels également. A chaque instant, on est projetés dans cette histoire que ce soit avec force ou avec délicatesse. Quoi qu'il en soit, on n'en ressort pas indemne. On est pris aux tripes pendant 2h20 et la réflexion s'étend très longtemps après la fin du film. L'une des grandes forces du long-métrage est notamment de posséder un casting irréprochable. Arnaud Valois et Nahuel Perez Biscayart sont impressionnants de justesse dans un thème qui pouvait être horriblement casse-gueule pour deux jeunes acteurs. Pour autant, ils réussissent à faire transparaître tellement de choses à l'écran qu'on reste scotché devant leur capacité à nous faire voyager avec eux. Le reste des acteurs et des actrices n'est bien sur pas en reste, Adèle Haenel, Antoine Reinartz, Catherine Vinatier, la liste est longue mais tous savent se rendre indispensable en un instant. La force du film réside également dans son histoire racontée avec beaucoup de soin et d'attention sans jamais tomber dans un pathos qui pouvait presque s'imposer au scénariste. Campillo fort de ses expériences dans l'association Act Up sait nourrir son histoire tout en incluant tout le monde et ne jamais lâcher son spectateur face à une histoire dont le développement peut s'avérer complexe par moments. De même, en matière de mise en scène, le film est mené à la baguette par Robin Campillo qui semble déjà savoir comment pousser son film à être impressionnant. Tous les choix de réalisation sont judicieux et intéressants qu'ils soient subtils, engagés, forts, logiques, aventuriers,... La musique qui nous accompagne tout au long du film est incroyable bien qu'assez classique à certains instants elle sait se rendre indispensable à chaque fois. Elle sait procurer des sensations terriblement fortes à chaque instant et s'impose comme une évidence à chaque seconde. Bref, Robin Campillo livre un long-métrage poignant sur la lutte contre le sida qui nous entraîne avec force et subtilité à chaque instant dans une histoire magnifique. Seul petit bémol de mon point de vue, une fin trop abrupte mais ce n'est qu'un détail infime pour un film qui regorge de qualités. Un des plus grands films de l'année sans aucun doute.
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