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Cyan M
7 abonnés
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0,5
Publiée le 4 septembre 2017
1/20 ou 120 minutes a s'ennuyer.
Promo selon quoi le film raconte l'histoire d'Act Up alors que cette histoire est en arrière plan sans jamais entrer dans le fond et les réels impacts de ce mouvement.
Film sur une piètre histoire d'amour entre deux gars dont un séropositif extrêmement mal joué. En cadeau 30 minutes de porno gay inutilement longue surtout quand on est pas dans le délire.
Attention Spoil:
Franchement le gars tue son mec par amour pour ensuite coucher le soir même avec un autre... cela laisse une image moche des relations homos.
deux belle histoires entremêlées : celle de action up au début prenante mais devient répétitif avec debats-action et explication....ce qui est plus ennuyant qu instructif et limite sans âme puis l histoire d un homosexuel séropositif sur la fin avec homme militant et séronégatif.....un peu trop d effets visuels mal placés cassant l'émotion et une fin très pathos.
Avec le bouche à oreille et les récompenses que 120 Battements Par Minute a reçu à Cannes, on espérait découvrir un véritable film choc mais le film de Robin Campillo n’est au final qu’un pétard mouillé. Il fallait oser plus loin dans la la violence et le drame pour vraiment nous bouleverser comme avait par exemple pu le faire Darren Aronofsky dans Requiem For A Dream. Au final, on a l’impression de voir un sujet survolé dans une reconstitution fauchée des année 90 qui multiplie les scènes ennuyeuses au possible quand elles ne sont pas juste inutiles. 120 Battements Par Minute n’est définitivement pas le grand film sur le sida dont la lutte aurait encore besoin et ce Grand Prix décerné à Cannes ne semble être que le moyen d’encourager ce genre de films plutôt que pour saluer ses véritables qualités. [lire la critique complète sur freakingeek.com]
Le cinéma n'est pas de la propagande ou du militantisme quelle que soit la cause. Ici il y a deux sujets, le mouvement Act-Up dès 1989 et la mise en scène de ce mouvement à travers divers personnages. Aucun point de vue critique sur les méthodes douteuses et violentes d'une telle organisation qui recourt au spectaculaire et au côté exhibitionniste pour faire sa propre promotion. L'excuse est la maladie (le sida) et l'activisme extrémiste qui passent pour de bonnes causes mais si le camp choisi n'est plus le bon, ce ne sera plus de l'ouverture d'esprit. Évidemment, Act up se résume pas à la seule défense des malades du sida et met en place l'idéologie "gay". Pourquoi les malades du cancer ne sont-ils pas aussi spectaculairement soutenus sans parler des autres catégories de la population notamment les pauvres qui subiront un sort indigne? D'une part, on oublie la responsabilité des acteurs dans leur propre acte sexuel et on axe que sur le pathos de la maladie (c'est le début de la victimisation intégrale de la société à travers la transparence et l'exhibition de soi). On se demandera donc pourquoi les catholiques par exemple, pour prendre une cible facile d'Act up, sont nettement moins touchés par le sida. Il semble difficile d'agir en dépit du bon sens dans la réalité tout en demandant à celle-ci de nous épargner de la moindre conséquence ? D'autre part, se met en place toute la défense des minorités sexuelles ( la suite de Michel Foucault) pour faire passer la société consumériste où le moindre comportement subjectif (le ressenti) doit être accepté de gré ou de force comme s'il s'agissait d'une émancipation alors qu'il ne s'agit qu'une extension du marché et à terme une destruction symbolique de la moindre règle ou de la moindre limite en matière de comportement.
Tout cela n'est pas interrogé et doit passer comme normal, historiquement juste. Le film se résume à être un long documentaire où l'écriture du scénario est d'une paresse invraisemblable. Dans la mise en scène qui se veut valeureuse, le metteur en scène s'inscrit dans une esthétique franco-française avec longues plages dialoguées, explications psychologisantes, dialogues creux assenés comme s'il s'agissait d'un dialogue percutant, longues scènes de sexes, le tout sans interroger l'irresponsabilité des comportements. Après les films comme les Nuits fauves de Cyril Collard, ceux d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau, La vie d'Adèle de Kechiche etc. et jusqu'à L’inconnu du lac d'Alain Guiraudie, cette esthétique n'est guère louable pour dessiner une image juste et critique d'un tel mouvement et des homosexuels plus généralement. On est tout sauf au cinéma. C'est dire si le cercle est vicieux car ce cinéma complaisant, jouant sur le pathos et la douleur, ne cherche aucunement la subtilité et la réflexion mais le consentement à l'idéologie développée, subjectivement en phase avec les imageries véhiculées depuis des années, quasiment impossible à remettre en cause notamment par le comportement extrémiste des acteurs-militants qui ont raison par principe dans leurs agissements. Il ne peut y avoir aucun débat sérieux. Ce genre de films sert en fait de légende, de mythologie à inscrire dans la réalité au point qu'elle s'y assimile et devienne du réel pur sucre, ayant réellement eu lieu. C'est une sorte de storytelling non plus dans la mythologie d'une entreprise mais comme inscription d'un mouvement dans le réel même. Il ne faut pas attendre que le film vienne séparer le grain de l'ivraie et il n'est pas là que pour authentifier un réel imaginé. Et il faut croire que chaque film de ce type soit forcément récompensé à Cannes comme Grand Prix du Courage et de la Rebellion alors qu'on a tout juste le conformisme ambiant.
120 Battements par minute , c'est conteste le film de l'année, qui va bouleverser comme rarement au cinéma, par la puissance dégagée des images, de la mise en scène coup de poing tout en étant fluide et par cette capacité de nous éveiller à ce problème de société, trop longtemps laissé dans l'ombre. 120 Battements par minute c'est les premiers temps de l'association Act-Up ou l'on va suivre leurs RH (Réunion hebdomadaire) survoltés mais tellement bien retranscrire qu'on croirait un documentaire, et leurs actions radicales (comme les Femmens) pour faire passer un message au travers des politiques et des laboratoires, la plupart au détriment de leur santé. 120 Battements c'est aussi sur une fond de crise une formidable histoire d'amour entre Sean (Nahuel Perez Biscayart) et Nathan (Arnaud Valois) qui vont s'aimer avec passion, tout en sachant qu'un moment ou un autre , spoiler: elle sera interrompue par la mort.
120 Battements c'est aussi la réalisation et le montage d'un homme passionné (Robin Campillo) qui a mis se souvenirs au service de la fiction et mis en scène l'une des plus grandes tragédies grecques de notre cinéma. 120 Battements c'est enfin la découvert pour le grand public (mais les cinéphiles connaissent un peu ses gamins) d'une troupe d'acteurs formidables devant d'horizons aussi différents que pouvaient contenir les RH d'Act-Up. D'Arnaud Valois (retiré du cinéma pour le métier du bien être) et Nahuez Perez Biscayart (jeune acteur argentin découvert en France par Benoit Jacquot et dans le prochain Albert Dupontel) tous les deux sont incandescents comme jamais, à leurs côtés Adèle Haenel (déjà Césarisé) , Antoine Reinartz (qui vient du Théâtre), Aloîse Sauvage (qui vient des métiers du cirque et qu'on verra dans le prochain film de la réalisatrice de Ida), Ariel Bronstein (qui vient du milieu musical version punk) tous ces jeunes entre 20 et 30 ans nous éblouissent à chaque seconde du film. 120 Battements c'est plus qu'un film, c'est un message pour les futures générations. A la fin de la projection de 120 Battements par minute, mon coeur de battre ne s'est pas arrêté (petit clin d'oeil sur le générique) et les larmes depuis 3 mois que je l'ai vu n'ont pas séchées.
Générique de fin, silence de mort dans la salle...tout le monde semblait abasourdi. Une bombe d'émotions je n'ai d'ailleurs pas encore partagé mon avis, encore secouée par ce film
Très bonne première partie sur le mouvement Act Up ! Par contre la deuxième partie sur une histoire d'amour de deux protagonistes, est d'une longueur et c'est très barbant ! désolé !
Une claque. Un uppercut. Un choc. On sort assommé de ce film magistral. Confus aussi. Tant d'émotions, de colère, de respect, de gêne.. Il faut être sacrément gonflé (ou inconscient ?) pour produire et réaliser une telle œuvre. Comme l'étaient sûrement les premiers adhérents d'Act Up dans leur combat contre la montre pour espérer de pas mourir. Le film glisse progressivement du combat du collectif contre tous les égoïsmes vers le combat d'un couple happé par le virus. Le réalisateur ose nous montrer la réalité et ne lâche jamais son propos au risque de nous transformer en voyeur apitoyé. Un magnifique et inoubliable hommage et témoignage à tous ceux et celles qui se sont couchés pour que leurs successeurs puissent rester debout.
Avant tout une playade d'acteurs fabuleux ......qui donnent au film un réalisme criant...on se croirait dans un reportage.......Quelques scènes très dures , ....jamais Trash...... Je ne me souvenais plus trop de ces événements...et le film nous y plonge avec réalisme....violence..... Film à voir.....intéressant.....
Il est rare de voir un film qui porte autant d'émotions, il faut dire que le sujet s'y prête bien. "120 battements par minute" est une vraie réussite, grâce à deux éléments : un panel d'acteurs criants de vérité, qu'ils soient plus ou moins confirmés ou carrément inconnus ; une réalisation sobre mais qui est au plus proche des personnages, qu'ils s'agisse des actions coups de poing, réunions, scènes d'amour ou de mort. Tout s'entremêle pour nous mener jusqu'à l'inéluctable, le sentiment de malaise grandissant au fur et à mesure que le film progresse. L'effet documentaire ne rend que l'émotion plus forte, on a vraiment l'impression d'être dans les coulisses d'Act Up. Un film qu'il faut voir, à fin de sensibilisation.
Le réalisateur, Robin Campillo, ancien membre d'Act-Up, revient dans les années 90 à travers les militants de ce mouvement qui se battent contre les laboratoires pharmaceutiques ou les assureurs pour lutter contre l'épidémie d'une nouvelle maladie : le SIDA. Il n'y a pas ici de jugement sur ces agissements mais tout simplement un constat glacial de l'inertie des autorités. Le reproche que l'on peut faire lors de la première partie du film, c'est peut être d'utiliser un langage complexe sur les pathologies de la maladie. Pour le reste, l'histoire d'amour entre Sean (Nahuel Perez Biscayart) et Nathan (Arnaud Valais) est tout simplement bouleversante. Un flm choc sur une maladie toujours d'actualité malheureusement.
120 BPM/mn et l'histoire d'un groupe de militants d'Act up dans les années fin 80 début 90. Si le sujet est sensible et très fort émotionnellement, il ne suffit pas d'en parler pour en faire un bon film. La longueur d'abord, interminable avec des séquences qui auraient pu être évitées. Les personnages ensuite, remarquablement interprétés, le tout filmé un peu comme un documentaire n'arrivent pas à transmettre l'émotion suffisante qu'on peut attendre. Si les scènes "crus" sont présentes et utiles pour montrer le milieu gay, la cause anti sida, le militantisme et la conviction de ces personnes, la maladie, la mort, le tout ne m'a pas totalement convaincus quand même dans sa narration. Les plans de profil, trop souvent utilisés sont justes insupportables. Déçu par ce film qui présageait mieux mais utile pour comprendre les années de lutte contre ce fléau qu'est le sida.
Réticent au départ à voir ce film, je me suis laissé tenté par les critiques dithyrambiques. La première partie montrant principalement les débats et actions d'Act'Up m'a bien intéressée et commençait à dissiper mes doutes, Mais le film se déroulant, l'ennui s'installe peu à peu. Je n'arrive pas à entrer dans le film à mesure que la relation entre Nathan et Sean prend toute la place. Des longueurs, du pathos ... Oui il y a du tragique dans cette relation, mais on nous le montre de façon trop appuyé. Et c'est dommage, car les séropositifs ne sont pas si souvent montrés au cinéma. A la fin, la même impression que pour "La Guerre est déclarée", sur le combat de ces parents contre le cancer de leur fils. On veut "forcer" les émotions du spectateur, jouer sur les bons sentiments on montrant la maldie. Le combat d'Act'Up aurait mérité toute la place dans ce film, le message aurait été encore plus fort ...
Trop long, beaucoup trop long. Souvent mal joué, les acteurs semblent avoir eu le texte juste avant la prise, pour faire plus "réel", courant dans ce genre de film français. La partie sur ActUp passe, pas l'histoire d'amour entre les deux protagonistes. Mais c'est elle qui prime sur tout le film. Dommage.
120 BPM, c’est le tempo classique de la house qui a fait passer de longues soirées festives à la communauté gay à la fin des années 80. A ce rythme-là, le cœur commence à s’emballer, comme celui d’un activiste d’Act up qui se bat corps et âme pour secouer une France fortement touchée par le fléau du Sida et qui pourtant, ne communique pas assez sur les dangers de la maladie. Le film est construit autour de 3 axes qui s’entremêlent constamment sous la superbe BO d’Arnaud Rebotini qui oscille entre lourdeur de la basse et sentiments exacerbés, inquiets et survoltés. Cela peut sembler anodin de parler musique mais si la musique électronique est devenue si populaire, c’est grâce aux gays qui en ont fait le son à la pointe de soirées emblématiques, repris depuis, par le reste du monde. Le premier axe, proche d’un documentaire, s’évertue à reconstituer l’essence des débats très animés des membres hauts en couleurs d’Act up. Prise de décision, confrontations de points de vues, actions, résultats. Tout y passe avec des actions trashs, des slogans imparables, le développement de la gay pride… Si cet aspect est le plus développé et s’il peut sembler répétitif, il n’en reste pas moins très intéressant. Il permet de réaliser le courage nécessaire pour oser se montrer ouvertement gay et séropositif dans une société clairement homophobe, pour oser remuer la masse ignorante et faire plier le pouvoir en place. La lutte était d’autant plus difficile qu’il n’y avait pas de téléphone mobile, de réseaux sociaux ou d’internet pour relayer les actions des minorités oubliées des médias ! Le second axe du film nous montre avec pudeur les relations intimes entres les protagonistes, sans pathos, ni larmoiements, ni voyeurisme inutile. De l’amour, des sentiments, du sexe, comme dans toutes relations entre personnes attirées l’une par l’autre… Avec en plus, l’épée de Damoclès du combat contre la maladie et la mort qui planent sur les têtes. Le dernier axe est purement artistique, le réalisateur nous propose des macros de l’évolution du virus, de l’eau projetée ou encore la seine devenue rouge sang. Il y a là un très beau travail sur les particules captées par la lumière, comme pour mieux nous annoncer que poussière, tu redeviendras poussière… Alors autant briller entre temps ! La fin est d’une simplicité incroyable et pourtant, jamais je n’ai vu une salle quitter la salle dans un tel silence, dans un tel recueillement.