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    Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc
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    40 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 septembre 2017
    Comment peut-on passer un bon moment devant ce film, présenté pendant la quinzaine des réalisateurs pourtant (pourquoi ?).
    Le seul intérêt artistique du film pourrait être le texte de Peguy, mais il est saccagé. La diction des acteurs, le mixage et ces moments de chant affreux et interminables rendent impossible la compréhension.
    Dumont fait-il ça pour se moquer de Peguy, de ses acteurs et de nous ? Si oui quel intérêt artistique ?
    La bande son signée Igorrr est franchement repoussante. Les acteurs improvisent par dessus une mélodie en hurlant le texte sur des sons de guitares électriques, de synthé et de batterie qui semblent avoir été composés aléatoirement sur un logiciel de MAO.
    Au bout d'un moment, on est contraint de contempler ce qu'on voit au 4ème degré, mais est-ce qu'on rigole pour autant ?
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 135 abonnés 5 106 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    Jeanne d'arc est un dilemme. Elle prend parfois la place du Dieu qu'elle vénère: "Comment veux-tu sauver mieux que le Jésus sauveur?".
    Ce film est une philosophie profonde, iconoclaste mais souvent jouissive.
    J'aime beaucoup le long passage des sœurs (qui ne forment qu'un personnage) qui sont la bonne conscience de Jeanne.
    Les images sont belles malgré une déception musicale qui vient du style plutôt radical et relativement uniforme des chansons.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Il convenait de voir le Dumont de l’année, alors je me suis appliqué à décrypter sous la bizarrerie pas aussi flamboyante que certains critiques l’annonçaient, quelque regard neuf à propos d’une icône de notre histoire de France. Sous des airs de « Reine des neiges » pour la partie chantée et des allures de Monty Phyton assagis pour quelques bouffées de rires équivoques, je suis resté imperméable à cette énième proposition autour de la bonne lorraine dans sa jeunesse précocement habitée par la foi. Le réalisateur de « Ma loute » met dans la bouche d’une charmante petite actrice les mots absolus de la religion, et nous nous interrogeons sur la dimension exceptionnelle de ce destin, bien que le dispositif incline vers une ambiance plus moqueuse que fervente lorsque ce sont les bêlements des moutons qui scandent les prières. Le jeu des petites m’a gêné, au-delà de leurs performances de mémorisation, quand elles prononcent des mots qu’elles ne peuvent comprendre. Ce sont ceux de Péguy. Le rapport du chouchou des critiques à ses acteurs de tous âges me semble ambigu bien que celle qui doit partir à Orléans m’ait parue plus impliquée, voire habitée.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    Après le succès de Ma Loute, Bruno Dumont adapte Charles Péguy et nous parle de la jeunesse de Jeanne d’Arc. Une comédie musicale aussi audacieuse que ratée.
    traversay1
    traversay1

    3 542 abonnés 4 828 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 septembre 2017
    Domrémy, fa sol ... Il est libre, Bruno Dumont. Lui, l'austère réalisateur de Flandres, semble depuis quelques films avoir ingurgité quelque substance hallucinogène qui a émancipé sa manière aussi bien que ses sujets. Adapter les sentencieux textes de Péguy sur l'enfance de Jeanne d'Arc en comédie musicale, il fallait oser. Au vu du résultat, il a bien eu raison d'obéir aux voix qui lui disaient d'entreprendre pareille aventure. Ce film, indépendamment de ses défauts, et même à cause d'eux, pour quoi, fait souffler comme un vent de fraîcheur sur un cinéma contemporain tellement calibré et standardisé pour plaire au plus grand nombre, fast food aussi vite avalé qu'oublié. Etonnante Jeannette, pucelle en devenir (oxymore), qui danse et qui chante en bords de Meuse sous le regard placide et indifférent des moutons. Le film a des moments de grâce, Dumont est un immense metteur en scène, mais aussi de gêne pour une chorégraphie ratée et une chanson a cappella mal interprétée, par exemple. Le style de Péguy est lourd et désuet, ses thèmes répétitifs, l'agacement pointe parfois mais il y a toujours capacité à s'émerveiller dans cette vision d'une héroïne nationale ni iconoclaste ni sulpicienne. Mais étonnante, cela, oui. Mais vu la personnalité de Jeanne d'Arc, tellement sacralisée qu'on se demande si la fiction n'est pas plus importante que la réalité dans sa légende, que Dumont se l'approprie et fasse de la bergère une révoltée rock n'a rien de sacrilège.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 049 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 septembre 2017
    J'en ai mis du temps avant de pouvoir voir Jeannette, mais je ne suis pas déçu, surtout comme que toujours chez Dumont, ses films marquent durablement. Il le disait lorsqu'il faisait P'tit Quinquin, déjà pour Arte, mais lorsqu'il fait Hors Satan, le spectateur peut se rendre compte qu'il a été marqué quinze jours plus tard, mais en faisant de la comédie il faut que le rire soit immédiat. Il travaille donc depuis P'tit Quinquin sur une double temporalité, le plaisir immédiat (bien que ses films n'aient jamais été des calvaires à voir et leur beauté était immédiatement saisissante) mais tout en gardant sa capacité à marquer sur le long terme.
    Il a été dit sur le film qu'il était inclassable, bizarre, etc, mais finalement Dumont a gardé la même fougue qu'avec Ma Loute ou P'tit Quinquin mais a juste supprimé (en large partie) l'humour, bien que ça puisse faire sourire par moments, pour mettre à la place de la comédie musicale, mais de la comédie musicale aussi décalée que l'était son humour.
    C'est-à-dire que l'on a de la musique pas forcément consensuelle et c'est très réussi. Je ne dirais même pas que j'étais surpris d'entendre du metal sur un texte de Charles Péguy... Je dirais que comme lorsque Bonello utilisait de la musique anachronique dans l'Apollonide, ça donne un charme et une puissance au film. Surtout que là, Dumont d'habitude assez avare en musique, préférant les longs silences et le bruit des landes, sait exactement comment la manier pour marquer le spectateur. Le mélange musical fonctionne très bien, la musique se coupe quand il faut et surtout est en parfaite adéquation avec les chorégraphies. Cette osmose, bien que fragile, donne tout à coup une ampleur considérable à ces personnages, à ces acteurs qui chantent un peu faux par moments, à ce texte qui ne pourrait réellement prétendre être dit par une gamine de huit ans...
    La maladresse et la grâce se mélangent alors, oppressant limite le spectateur tant il ne lui laisse plus aucun espace pour respirer avec cette musique qui enveloppe les corps et les pensées des personnages.

    Le film, malgré les maladresses des acteurs est extrêmement bien réalisé et la mise en scène arrive à rendre intéressantes les idées qui auraient pu paraître saugrenues, comme le fait de prendre deux jumelles pour jouer le même rôle. En effet, la caméra joue avec leurs corps et la chorégraphie, ainsi que le chant (dont si je ne m'abuse les jumelles sont les compositrices) pour tout à coup rendre indispensable cette vision du personnage de Mme Gervaise, bonne sœur à deux visages. D'ailleurs elles ont pour moi les plus belles chansons du film, entre l'utilisation du chant en canon et surtout leur apparition, alors que l'on regardait Jeannette d'en haut, tel Dieu, puis contre-champ, on voit le Soleil, donc Dieu, et que sa réponse est l'arrivée des jumelles, ça en jette.

    De même, à la fin de cette séquence, l'on a Jeanne qui s'agenouille pour faire une prière, filmée en contre-plongée, sa prière devient un ordre, un ordre à Dieu... puis, plan zénithal sur Jeannette, le spectateur retourne à la place de Dieu et l'observe d'en haut. Grisant.

    Le film n'est pas si excentrique que cela, Dumont fait ce qu'il a toujours fait, utiliser la beauté et surtout la grâce de ses acteurs pour toucher le spectateur... Cette fois il le fait en musique et ça fonctionne aussi bien que d'habitude, ça manque peut-être juste d'étreintes...

    Et tout ça me donne envie de lire Jeanne d'Arc de Péguy, le texte qui a servi (avec Le mystère de la charité de Jeanne d'Arc) de base au film. Il me semble d'ailleurs que Dumont puise plus dans la première version de la pièce que dans la seconde, puisque cette dernière s'arrête environ au milieu du film.

    Maintenant je n'ai plus qu'à attendre, d'être réveillé au beau milieu de la nuit dans quelques jours, comme se fut le cas pour tous ses autres films, comme frappé par la grâce une seconde fois.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    394 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 août 2017
    Je ne sais pas trop quoi penser de ce nouveau jet de Dumont, c'est très inédit, et surtout tellement loin de ce qu'il avait fait jusqu'à présent, même Ma Loute semble presque classique à côté, d'autant plus surprenant pour un réalisateur qui a pendant un long moment privilégié exclusivement la musique diégétique pour ici se lâcher sans détours et proposer quelque chose d'hybride et jusqu'au-boutiste. En fait j'ai aimé la tentative, bien qu'elle ai des limites assez évidentes, avec toujours ces personnages et leurs gueules tellement communes qui ne cherchent à aucun moment le paraitre, c'est un des seuls points qui nous rattache au cinéma de Dumont, avec les décors, le reste joue sans cesse le basculement, tantôt avec une grâce momentanée tantôt dans un malaise excluant. Et concernant le récit j'ai trouve l'oeuvre difficile sur la longueur, car le procédé s'en retrouve paradoxalement (par rapport aux sursauts) d'une platitude exacerbante, et je ne sais pas si le laisser aller fait marquer des points au film, les mélodies peinent d'ailleurs à se renouveler (certaines sont néanmoins excellentes), d'où ce sentiment monocorde qui fait que l'émotion est, il faut l'avouer, aux abonnés absentes.
    En bref quelques moments électrisants ainsi qu'un culot monstre en terme de mise en scène (pas de playback il me semble) mais pour un résultat un peu amorphe en ce qui concerne le fond de l'histoire.
    poet75
    poet75

    269 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2017
    L’an dernier, à la fin de ma critique du film précédent de Bruno Dumont (« Ma Loute ») que j’avais trouvé irritant et grotesque, je me référais à une interview dans laquelle le cinéaste indiquait que son film suivant serait sur Jeanne d’Arc et j’exprimais mes craintes et mon sarcasme. J’avais tort. Il est vrai que je n’imaginais pas une seconde, à cette date-là, que le projet de Bruno Dumont était d’adapter des textes de Charles Péguy (en l’occurrence de son « Jeanne d’Arc » écrit en 1897 et du « Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » écrit en 1910). Je n’imaginais pas non plus qu’il s’agirait d’une comédie musicale chorégraphié par Philippe Decouflé et mise en musique (électro métal) par un certain Igorrr dont j’ignorais jusqu’au nom.
    Une fois informé, on peut certes avoir l’impression de rêver ou d’avoir affaire à une mauvaise farce, ce qui va bien avec les orientations facétieuses prises par le cinéaste depuis le tournage de la série télévisée « P’tit Quinquin » (2014). Faire dialoguer et s’accorder des univers aussi dissemblables et lointains que ceux de ces différents artistes, ce n’est pas une gageure, cela ressemble plutôt à un projet totalement insensé et casse-gueule. Qui aurait misé un centime d’euro sur la réussite d’une telle entreprise ?
    Eh bien, étrangement, il m’a semblé que le résultat fonctionne assez bien ! Il n’y a pas besoin de faire un gros effort pour se laisser prendre au jeu. Malgré son dépouillement extrême, ses décors minimalistes (le cinéaste n’a pas jugé utile de tourner en Lorraine, mais il s’est contenté des dunes et des moutons de sa région de prédilection, le Nord) et ses moyens limités, le film provoque, ou peut provoquer en tout cas, un effet de séduction assez irrésistible. Son charme et sa beauté, il les doit au texte de Péguy qui, même s’il peut sembler, par moments, encombré de quelques archaïsmes, se prête formidablement à la déclamation et au chant, et à la grâce (et à l’innocence, pourrait-on dire) de ses interprètes, ainsi qu’à quelques bonnes idées de mise en scène assez simples mais judicieuses (comme de faire se dédoubler le personnage de Madame Gervaise, joué par deux actrices).
    Le film doit beaucoup à la grâce émanant des deux actrices en herbe sur qui repose le rôle titre : Jeannette à 9 ans jouée par Lise Leplat Prudhomme et Jeanne à 15 ans (qui ne veut plus être désignée par son diminutif) jouée par la bien nommée Jeanne Voisin. Toutes deux ont beau être totalement novices au cinéma, elles excellent, elles convainquent sans peine et ce à cause même de leur manque d’expérience. Il fallait ne pas manquer d’audace pour leur faire dire et chanter les textes de Péguy. Or elles le font avec une sorte de fraîcheur et de pureté qui s’accorde très bien avec les écrits du poète. Même leur semblant de gaucherie, quand elles dansent ou quand elles chantent, convient à leur rôle. Elles, ainsi que les quelques autres acteurs amateurs qui interviennent au cours du film, lui donnent, comme de façon naturelle, la marque de la candeur et de la simplicité, au point que l’on a le sentiment d’assister à la version modernisée d’un Mystère semblable à ceux qui avaient cours au Moyen-Âge (ce n’est pas par hasard si, précisément, l’un des textes de Péguy porte ce titre de « Mystère »). En somme, en dépit de quelques maladresses de mise en scène (totalement assumées par le réalisateur) ou peut-être aussi à cause d’elles, en dépit de l’aspect tonitruant de la musique d’Igorrr et en dépit des déhanchements parfois surprenants auxquels se soumettent les actrices pendant les chorégraphies, ce qui émane du film, par-dessus tout, c’est la grâce de l’enfance. Même si l’expression semble un peu galvaudée, oui, on peut le dire, ce film, qui nous arrive après tant d’autres productions sur Jeanne d’Arc, n’en est pas moins marqué du sceau de l’originalité et surtout est touché par la grâce. 8/10
    MartineVaAuCiné
    MartineVaAuCiné

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2017
    Un véritable choc esthétique en ce qui me concerne, qui s'est adressé d'abord à mon coeur et à mon ventre avant de conquérir mon cerveau. Le bizarre est là, certes, mais avant l'étrangeté, c'est plutôt la spontanéité de l'enfance que convoque Dumont, laissant se côtoyer pêle-mêle le grotesque et le sublime, le beau et le laid, le devoir et la fantaisie, la sagesse et la folie avec le naturel que seul un enfant peut admettre. C'est imparfait et génial, absolument brut et surtout bouleversant!
    Spe64
    Spe64

    26 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2017
    Domrémy en 1425, dans un sobre et beau paysage, Jeannette est inquiète, elle s'interroge sur elle, sur la situation de la France..
    Cette comédie musicale multiplie les particularités, c'est une adaptation de 2 livres de Charles Péguy, l'intégralité des beaux dialogues du film proviennent des livres, les acteurs ne sont pas des acteurs professionnels et des maladresses ou erreurs y sont montrés volontairement, pour finir les chorégraphies sont accompagnées de musique oscillant entre de l'électro et du hard-rock.
    Un film très original, frais et touchant ou l'on passe de beaux moments, des fois drôles et des moments plus embarrassants aussi, pas évident de rentrer complétement dans cette vision de Jeanne D'arc complétement décalée et différente de ce qui existe.
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