"Eh ben voilà !", James Gunn a lâché les chiens, et le résultat est là : The Suicide Squad est un cocktail d'action dingue et d'humour franchement débile, mais toujours bien trouvé. Le rat qui interprète Sebastian s'appelle en réalité...Crisp Rat. Chris Pratt. C'est bon, on a le même humour, Monsieur Gunn. Et on s'est clairement bien amusé devant ce The Suicide Squad, qui nous met dans sa poche dès l'ouverture de la BO (le Live at Folsom Prison de Johnny Cash, on en a toujours des frissons), qui enchaîne avec une mission commando à mourir de rire, qui présente ses personnages "équipe 2" avec une certaine facilité (on les aime déjà, ces tocards), et qui nous embarque avec eux dans la lutte contre une espèce de maléfique Doctor Who (Peter Capaldi) qui aurait des tournevis soniques plantés dans la tête et qui fait d'étranges expériences sur une étoile de mer galactique géante. On valide l'idée, ultra-originale (déjantée), surtout si nos héros sont un gars qui n'a peur de rien (sauf des rats), un homme qui a un plat à tarte sur le visage (et des slips / shorts beaucoup trop serrés), une femme qui commande à des rats, un requin qui parle (les moins bons gags, dommage), un homme qui vomit des pastilles de couleurs et voit sa mère partout (l'un des meilleurs gags)... Sans oublier la belle et toxique Harley Quinn, qui arrive enfin à trouver le bon rythme pour son personnage (plus forte que dans Suicide Squad, et moins excessive et épuisante que dans son film dédié), c'est un plaisir de la suivre dans sa scène "dessin animé" complètement dingue. Même si on a parfois eu la main lourde sur l'hémoglobine (pas toujours efficace), et que quelques vannes tombent à l'eau, dans l'ensemble on ne s'attendait pas à autant de "fun". On notera aussi l'excellente BO qui met l'ambiance, les transitions temporelles très inspirées (les éternelles écritures en blanc sont remplacées par des éléments du décor, une très bonne idée !), un combat final qui vaut le détour, et une suite qu'on a clairement déjà hâte de voir. James Gunn, avec son humour déjanté (complètement taré, oui), nous dit qu'on n'est finalement pas trop vieux pour ces bêtises, et on aime cette idée.