L’intérêt de Tabou (2000) est qu’il s’agit d’un film de samouraï traitant de l’homosexualité (chose assez rare dans le paysage cinématographique Japonais). L’intrigue nous amène au milieu du XIXème siècle au Japon, lorsque la milice se retrouve désorientée suite à l’arrivée d’un éphèbe androgyne. Seulement, au bout de quelques minutes, on déchante rapidement, tant le film en lui-même peine à retenir notre attention. Certes, il y a Takeshi Kitano, mais hélas, il en faut plus pour que le film devienne réellement intéressant. La mise en scène fait peut être un sans faute, on ne peut pas en dire autant des acteurs, qui une fois sur deux, sont loin d’être crédibles face caméra. On n’y croit pas un instant, l’alchimie ne prend pas et on le regrette amèrement car le film avait du potentiel.
Très bonne réflexion sur l'ambivalence sexuelle à travers une troupe de samouraï. C'est beau, quelques scènes d'actions particulièrement bien réalisées pour donner un peu de rythme. Il n'y a que la chutte de l'échelle qui n'est pas passée. Sinon l'interprétation est vraiment excellente notamment dans les passages sur l'homosexualité et un "Beat" Takeshi toujours bon. Dernier film de Nagisa Oshima: quel dommage!
Malgré un sujet qui aurait pu être très intéressant, le film s'enlise de dialogues pâteux et ridicules, de scènes où l'esthétisme est mille fois trop poussé, et d'acteurs très peu convaincants et charismatiques. Si le réalisateur voulait dégager de la poésie de ce film, il n'en ressort que de la prétention. Même la musique n'est pas belle. En clair ,j'ai trouvé que "Tabou" est un foirage complet.
Film très subtil sur un sujet sensible. Oshima nous manipule de manière spectaculaire, nous rendant presque acteur plutôt que spectateur de ce drame. On note la présence de takeshi Kitano sous son nom de scène, Beat Takeshi.
Je me délectait dans mon canapé de voir un film japonais me disant "Ah l'esthétique japonais", surtout dans un japon de la fin du XIX ème siècle. De plus, le film est mentionné par les critiques et le publique. Vite un chef d'oeuvre à l'horizon. Mais quelle claque ! Mais quelle déception ! Le film est tellement navrant qu'il en devient drôle. Les acteurs, s'ils peuvent avoir ce grade, font présence mais ne montre aucun talent. On les croirait morts et lisant un prompteur. Le rôle du jeune éphèbe est "joué" avec une telle niaiserie qu'il ne prend pas chez le spectateur. Les autres "acteurs" sont tout aussi pitoyable. La narration déjà plate est ponctuée de passages écrits et lus (encore une fois sans vie) qui stoppent le rythme déjà lent du film. Le film s'enfonce alors dans la spirale impitoyable de l'ennuie. Le film bien qu'asiatique ne dégage aucune grâce ni aucun esthétique. Les décors sont inexistants et vides, les costumes peuvent encore passer, la musique est juste irritante et la photographie donne un flou et une image sableuse au film qui le fait paraître vieux et mal restauré. Un véritable échec du 7 ème art dans le pays du soleil levant !
S’il y a bien un point fort à ce film d’Oshima, c’est ce ton sec et surtout cette atmosphère pesante que j’ai du mal à retrouver ailleurs. Mais justement, c’est peut-être parfois trop sec pour moi. Même si les sujets abordés sont franchement tranchants, je trouve que ça manque parfois un petit peu de chair et de rythme…
Gorgeous! L'art est parfois impénétrable, et ce film en est la preuve. Une oeuvre troublante, qui dérange et dénonce en filigrane, empreinte de grâce formelle et dépouillée. Un bijou non esthétisé, c'est chapeau bas, bravo et standing ovation.
(Sur moi aussi, le charme envoutant de Kano a opéré. Moi aussi j'avais "ces penchants" comme ils disent!)
Ce film est très original. Les acteurs sont excellents, les images sont extrêmement soignées. On retiendra le superbe Ryuhei Matsuda dans son premier rôle.
J'ai beaucoup aimé ce film. Sur le plan formel, le film est très beau avec une ambiance onirique que l'on retrouve dans beaucoup de films japonais. Les tensions sexuelles se concentrent sur ce beau jeune homme qui ne laisse pas de marbre les samourais les plus endurcis. Pas de racolage, pas de provocation gratuite pour autant. D'ailleurs, je ne suis pas sur que le tabou du titre se référe à l'attirance homosexuelle. Tabou est un film intelligent qui incite à la reflexion et demande un peu de concentration pour saisir toutes les subtilités.
Superbe! Un vrai film d'auteur japonais où l'ambiance à fleur de peau (à l'instar des sentiments que les personnages éprouvent les uns envers les autres) se mêle à la dureté d'un vrai film de samouraïs. Mise en scène dépouillée qui laisse place au jeu impeccable des acteurs. A ne pas manquer