Le sujet est une farce sur l'argent et la cupidité. Elle se déroule à Venise, époque Renaissance, et peut-être ses costumes éclatants et exotiques sont-ils de nature à nous distraire du sujet, peut-être moins efficace ou subversif que s'il avait été développé dans une version contemporaine. L'armateur Volpone décide se venger, fortune faite, des usuriers, créanciers avides et autres notaires qui l'ont fait jeter en prison. Devant ces derniers, il se fait passer pour moribond et promet sa fortune à chacun en héritage. Dans une intrigue de comédie assez élémentaire, Maurice Tourneur (et Jules Romains, auteur du scénario et des dialogues) fustige l'amour immodéré de l'argent et les comportements médiocres et mesquins qu'il suscite. Personne n'échappe à ce jeu de massacre, ni ce vieil usurier calculateur, ni ce marchand offrant sa jeune épouse et pas davantage Volpone, si avare et méchant. Bras droit de ce dernier, Mosca le malicieux, le prodigue, assiste au spectacle et saura en tirer profit. Les personnages relèvent d'une caricature assez facile mais bénéficient d'une interprétation haut-de-gamme et savoureuse, tel Jouvet dans le rôle de Mosca, tel Dullin dans celui du prêteur, tel Harry Baur, bien sûr, dans le le rôle du truculent Volpone.
Dans un Venise de studio,une farce appuyée sur la cupidité des hommes tirée de la pièce de Jules Romains, également dialoguiste. Quiproquos, roublardises… c’est très caricatural, surjoué et bien démodé.
Un film génial sur la cupidité de certaines personnes prêtes à tout quand de l'argent est en jeu. Le film est en noir est blanc (il date de 1941), il faut s'accrocher pendant le 1er quart d'heure mais une fois que l'histoire débute réellement, on ne peut plus décrocher. Le scénario est habile et original (comme dans les Diaboliques) et les acteurs (Harry Baur et Louis Jouvet notamment) épatants. Pour résumer le film, disons que Volpone, le protagoniste, jeté en prison comme un malpropre, se révèle être à la dette d'une grande fortune. Sorti de prison, il décide de se venger de ses "bourreaux" en faisant croire qu'il est à l'article de la mort... Je vous laisse découvrir la suite... A noter qu'une reprise (assez réussie il faut le signaler) a été réalisée à la fin des années 90 avec Gérard Depardieu.